
mé ; mais Philippe père d'Alexandre s'appliqua à en
former un çorpsrégulier, qui fubfiffa chez les macédoniens
jufqu’à la défaire de Perfée par les ro- -
î mains.
Polybe attribue la défaite'de la phalange par les
»•mains, à l'avantage de leur ordre de bataille, qui
étoit formé de plulieurs parties plus petites que la
phalange, & qui fe mduvoient plus aifé ment. Les
généraux romains fçurent l'attirer dans des lieux dif
fiiales & raboteux , oh la phalange an pouvant con-
'ferver ce; te union qui-en fai foi t la force , ils pro-
fitoient des vuides qu’elle laiffoit à caufe de l’ inégalité
du terrein , & ils la combattoient finis avec
beaucoup d’avantage.
Folard ajoute encore une autre raifon à celle de Po-
lybe. Seloncetauteur,lalongueur des fariffesou des
piques des foldats de la phalange , fut la principale
caufe de fa défaite, parce qu’ii n'y avoit guère que
les piques du premier & du fécond rang dont on pût
fe Servir dans la défenfe & dans l ’attaque, & que
celles des autres rangs reftoient comme immobiles &
fans efiètj e1 les fe trou voient toutes ramifiées en
faifceaux entre l’ intervalle de chaque file ,'fans qu'il
fût prefque poflîble aux piquiers du troifièmerang
( car le relie ne fervoit que d’appui,^ , & même au
fécond, devoir ce qui fe panait hors du premier
rang, ni dé remuer leurs longuet piques „ qui fi;
trouvoient comme enchalfées & emboîtées entre
1. s files , fans pouvoir porter leurs coups à-droite
eu à gauche ; ce qui donnoit une grande facilité
aux romains de fuimonter un obliacle redoutable
en apparence & au fond «è& méprifable.
Les romains employoiént îndrftinéfcement le mot
phalanx pour déftgner un: bataillon carré , oii une
troupe ferrée , même celle des barbares tels que
lés germains ( Betl. gallic^c.^z. ). Atgtrmani cêle-
riten ex con fuetudine fuâ, phalange faÜâ »impetus
gladiorum exceperunt.
3! PH A L A N N A , en Theflalie. q a a a .
Les médailles autonomes de cette ville font t
R R R R . en argent. . . . . . Pellérin.
O . en or.
R R . en bronze.
PHALARICA. V e y e îFa l a x iq u e .
PH A L A SA R N A „ e n Crête. <M.
Les médailles autonomes de cette ville font : j
. R R R . en argent . . . . JPtUerin.
O . en or.
€). en b rou * .
PHALERA , cfpèce de collier différent de
çelüi qu’on appéilüiç iprqUes, en t e que ce derlfer
étoit rond & l'autre platqv»è;. 1 pcetruêr tôijjl'pit
fur la boîtrinè, & 'que -l'autre ferrblf étroittmént
le col $, en céqUé celui ci étovï dfor, au li$U que
la pkalerd étoit fîmpîcment garnie de clous d?|ôfr.
C ’étoit la récompenfe brdinaire dés cavaliers qui
s’étoient diftingués dans le fervice militaire*?:
Imperator, illi qui kaflem proßraverit, dit Polybe',
6* fpolia detraxerit yped:ti quidem. phialam , equili
verà p haie ras.
C e mot fe prend aulfi pour le$ caparaçons &
autres bfheMefts de' chèVatix,. & c’tft le fenç
que lui donne Perfe , lo'rfqu’il die ?, ad pqpiilùm
phaleras y ego te intus éf in c'ute' nôiïiy'« faites
parade d è ‘ ces avantages extérieurs à la ‘populace
j mais moi je vous "cooqeâs Le poète
attaque^lé chevalier ‘ romain q uvïe 'vanfèit ‘de
fa qualité il lui dit que fa hoblelTe fans
Vértiis, perfonrielles ne la rend pas plus elHmable ,
que le' feroit un cheval richement enharnaché qui
ne tromperoit que les yeux de ceux qui' ne s’y
: connoiffent pas.
PHALLIDUES y ‘ fête s que Ton cèlebroit à
; Athènes én .Thonneur de Bacchus r elles furent
; inftituées pat un habitant d'Eleüfhèfe, nommé
; P é g a fe , à l ’oeéafion qu’on va dire : Pégafe ayant
• porté’ des imagesdé :ÈaCchUÿ 4 Athènes ;,C:$!atfM
' la rifée &•'!» mépris dés athéniens. Peu après *
; ceux-ci furent frappés d’une maladie épidc inique
quvjjs regardèrent comme liné vengeance qued'eu
r droit d’eux. Ils’ envoyèrent âuffi-tôt à ltdâcle
; pour avoir le remède au mal prcfenVj! 8c pour
réparer finjure, tqa’ils, ayoient faire à . Bgcqhus.
On leur répondit qu’ils dévoient recevoir-'dan»
: leur ville ce died en pompé 8c luH rendre de
! grands hdnireurs. O r i ‘ nt 'fake des figurer dé
.Bacchus qu’on porta en proceflîon par toute 1»
•: .ville , & on, attacha aux thyrfes des. repréfepta-
tions dés parties malades, cqmtrie pour marquer
oue c’étoit au1 dieu qu’on en deVoit laguërifbn.
Cette fêté fut continuée'danls la- fuite uti’jour par
année. Voyej- ph aLlusc'*P •
PHALLOPHORES j niîniftres des orgies,
ceux qui porroîent dé phallus dans lès fêtes de
; Bacchus. Ifs couroient les rues avec cè phallus,
! barbouillés dé lié dejvin , eouronnés de fierre i âc
: danfoient en- faifant d’horribles contorffons.
PH ALLUS. Tiphon ayant tué fon frère Ofirîs,
mit fon corps éii pièces, & en fit difperfer les
membres. Ifis les récuerlfit avec foin pour les ren-
fermet dans un cercueil r quant à ceux, qu’elle ne
put recouvrer, elle en fît fakedes repréfentation»
qu’on appella phallus. C e font ces parties repré-
fehtées que l’on portoit dans les fêtes dfOuris.
On porta de même ï dans les fêtes de Bacchus,
des repréfentations de mèmbres humains , comme
nous l’avons dit au mot phalliques. Ces fortes de
figures occafîobnèrent des infâmes diffolutions.
royc% CLEF, ORPHIQUES , PHALLUS OCULATUS,
UETL.
PH A L Y S IU S , citoyen de. Naupaéte, dans la
Phocide , ayant mal aux yeux jufqu’à en être
jjrefqu’aveugle , le dieu d’Épidaure lui envoya
par Ànité , femme que fes poéfies avoient fendue
célèbre ,>une lettre cachetée. C ette femme avoit
cru voir en Conge Efculape qui- lui- donnoit. cette
lettre 4 8c en effet, a fon reveil elle: fe la trouva
entre les mains. S’étant donc embarquée , elle
arrivé à Naupaéte , va trouver Phafyfius & lui
dit de décacheter la lettre & d e la lire. D ’abord
i l croit qu’on fe mocqûe de lui ? puis au nom
d ’Efculape il cofiçoit quelqu’efpérance •> il rompt
le cacher1, jette les yeux fur la lettre , & recouvré
fi bien la vue , qu’il lit ce qui lui étoit écrit.
Tranfporté de joie d’une guérifon ii miraculeufe,
8 remercie Ànité , & la rénvoye après lui avoir
Compté deux mille pièces d’o r , fuiivant l ’ordre
contenu dans la lettre. ( Pàufan. in fine phaci-
corum. ) (|,3 • ;
ÊH A L O R A , dans la Thefiàlie.
Goltzius feu! attribue des médailles impériales
grecques à cette ville.
_ PH AN A G O R IA , fur le Bofphore Çimmé-
rien. .
Les médailles autonomes de 'cette ville font :
. RRR R, en b r o n z e . Pelierin*,
G.; én-or. "
O . en argent. =-
PHANÈS , furnom de Bacchus. Voyei ORPHIQUES,
PH ANEUS . Les peuples de l’ifle de Chio, ho-
horoièut Apollon fous lenqm de Phanéus, c’cft à- '
dire, cèltii qui donne la lumière. De Qurüy luire,
dcUlfer.C*étoit auffi le nom d’ un promontoirè^d’bù :
Latone-, dit-on, avoit apperçu 1 iBe de Délos.
PH A N T A S E , un des trois longes, énfans du
fomtneil : c'eft lui., dit Ovide, quiCe métamorphofe
en terre, en rocher, en rivière 8c en tout ce qui
eu inanirpe.^So.îi ncrm eft pris des phantôaies que
forme J4imagînatiqn. Voye^ MjOrphbe.
PH A N T A SM A . Voysi ombres.
. PHAN TOM ES. Les dieuxt s’ amuféknt quelquefois
à former des pkant&mts pour tromper lès
nommes : c ’eft ainfi que Juiton , voulant fauver
Tùrnus qui s’expofoit trop, & le tirer de U mêlée ,
forme , a ’-une épaiffe nuée, le phantôme d’Enée ,
> auquel elle donne les aimes, la démarche & te
.‘fon de voix duprince troyeii. Elle prélente ce phan-
tôme devant Turnus , qui l’attaque auflitôt. Le
- faux Enée s'enfuit; Turnus le pourfuii jufques dans
un v ai fléau qui fe trouvoit #u port : alors la déefle
■ pouHe le vaiâeau en pleine mer , & fait difparoître'
- le rival imaginaire du prince Rutule. Les anciens
poètes fourmflciit beaucoup d'exemples de ces
phantômes.
PH Â O N de M tylène, dajts l’ifle de Leibos ,
- etoit un fort bel homme, qui charmâtes lesbiennes.
Les poètes ont feint que cette beauté lui avoit é té
- donnée par Vertus, en réçqmperife des fetvices
qu’elle en avoit reçus lorfqu'il etoit m'aître de navire
: il la prit un. jour dans fon bâtiment, quoiqu’elle
fût déguifée en vieille femme, & la porta
avec une grande pr*mptitude-oû elle voulut. II ne
demanda rien pouf fa récompenfe;mais «1 ne laiffa
pas d’être bien payé. 'Vénus lui fit préfent d’un-
vafe d’albâtre, rempli H’un parfum dont il ne fefut
pas plutôt frotté, qu’il devînt le plus beau de tous
les hommes, gagna le coeur dé toutes les femmes
de Mitylène. La célèbre' Sapho l’aima comme les
autres; mais elle éprouva fi peu dé retour, qu’elle
s en défefpéra- & courut fur la montagne de Leu-
cade , d’où elle fe précipita dans la mer. Phaon,
en mémoire de cet événement, fit bâtir un temple,
a Vénus fur cette montagne. Phaon ne futpasin-
fenfible aux voeux de toutes les femmes ; car ayant'
été furpris en adultère, il fut tué fur la place.
PH A R A N G IUM , fortereffe de la Perfe arménienne.
Procope ( Liv. II. ehap. X X V .) dans fon
hiftoire de là guerre contre les perfes, dit qu’il y
avoit de»mines.d^or aux environs, 8e que Cavade,
à qui le roi de Perfe en avoit donné la direéh'on ,
livra le fort de Pkarangîum aux romains, à la charge
qu’ il ne leur donneroit rien de l’or qu’il riroit des
mines. Procopë dit plus bas ( Liv. I I c. X X IX . )
que le fleuve Boas prend fa fourcedans le pays des
arméniens qui habitent Pharangium, proche des
frontières des Traniens. ( D . J. )
PHARATHUS dans la Galilée.
Goltzius feul a attribué des médailks impériales
grecques à cette ville. •
PHARBÆTITES , nome d’Egypte. 4>afbai.
C e nome a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d'Hadrien.
PH A R C A D O N en Theffalie..
Les médailles autonomes dé cette ville four;
’RRR« en arge nt.., .Pellenn,
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