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g'-amme ou qûarré long.. Sa longueur , au-rapport
de Diodore dp $tçiles fafAé* 4 p Jgfcftades,&
faJargeur.de jçé^qp fait en tout
480 ftades dé cir,cuî% Les-muratllesavaient Tels
P,eds .de-haut, & trois chariots-peuvoient palîçr
ùe front fur leur épaiffeur.,;.E[lps; étoient pJ3care
.fortiHIül de quinze i;eçt t o u r s d o n t chacune
_avoit4 ^ pieds:|e hanteur».
- « Cette ville n’auroit pas eü plus "de périmètre,
& aurpitépé-beaunoùjptplnspetite qqe.B^ÿ{fpe,
s’il s’agiffoit ici'de ftades Wntiqüfes; .mâis’nbus
avons vu ( Voye^ Ba b ST>nij» J 'd u e Dio^o e
donftpit jes roefures de Babyfçne en .grands ftades
af iatiquçs&Totj- doit préfumçr qu'il donrjç les
meiüres de Ninive exprimées èn'l.a rperne forte de
ftades. La longueur fle cetfe 'vif? é\ôft donc 'de
7 2 lieues , qui pôuvoient faire unp jQurqtéé de
chemin ordinaire; fa ‘largeur étoit dé 4 'lï ïe ù e s ,
vjon,çlrçuh de 214 i|?uys,.qHi ppuVPnt valoir'tfôîs
"journées de chemin , chacune 4? „8.lieues ; & fo.n
aifé contenou 3 3 çheçes quarfees^ojj 150849 at-ï
pens <Je Trance. Diodore ainÇ^que St^abog regardent
cÈtte ville xomOje" la- plus lgtancjà qui ait
jamais é té , & je crois, qu’ils .qflt jaifhji; Mars-
•fans doute que la plus grande" partie du-te/sein
rgnfcrmé dans fes murs, j.epmrnètà Ba
bylone j en terres Iâbourïbtesl’ Je pen£e dtaprps
cela qu'on p.eut expliquer Jonas r en difapt que’
l'enceinte de Ninive étoit de. trojs, journées de
chemin j & Jonas entrant 'dans la ville, & ém-
plqyant ^un jpur à, la t?ayerfer, çtioit & djfoit :
Encore quarante jours Ninive fera détruit? >
&c c’eft probablement Jejens du texte. Phi ton de
B y z ln ce , q ui, fur le témoignage des plps anciens
hiftoriensdonne $,6q ftades à l'enceinte de Bàby-
3o p e , ajoute que cleft le chemin que peurfpire
un voyageur dans une joqme'e £nriètp,. IJn voyageur
ordinaire ne peut point faire r8 lieues dans
Xjahe jouriiée énti^e i ^n^is en ;eïtafon4afliÉ le
grand ftade afiatique avec le „ftade, pythîque #<quï ;
étoit celui du pays de PbSlan'ÿ^que cet écrivain ;
dit què Babylone avoit une,enceyite d'une grapde
, jot)ihée de chemin. Les ftades pythiques valent
12 lieues, & peuvent être parcourus" dans
un jour ; mais 360 ftades afiatiquès grands valent
18 lieues , & deux.journées de c h t m i n c h a cune
de 9 lieues de vingt-cinq au degré. ( Métrologie
de M. PauHon. )
On croit que cette ville , entièrement détruire
aujourd’hui , étoit placée fur le T ig re , vis-à-vis
dé l’endroit où étoi^fituée Moful.
N IN N O dans les Gaules, ninmo.
Les médailles atitonomes de cette villeTonî:
PvRR. én,argent.. . . . . . , Pellerin, **’
O . en or.
O . en bronze.
; N" I O
| v^sTIQj^étdq l'Arç^ipe)papciefiue Iw r Eli?
avoiV été‘àinfi nommée par' les "ioniens, q q ijh a -
'hitèren-t les première. Sa célébrité .vint nu tombeau
d'Homère qu?elie renfermait dans fon ."enceinte.
Ce; fameux-'-poète. pafiant de Samos à ;
Athènes, vint aborde? À-Iosl II y mourut-'fur; ile
port, & 'oij lui dreffa un ;topabeau yoù l’pn grava
long temps après l ’épitaphe - rapportée- par Hérodote
,'à qui on attribueJa vie d’Homèré. •
Strabon ,-PIihe & Paufanias parlent de ce ’tombeau
; ce dernier .ajoute- qu’on y montrait auffi
qelui de Climène , mètfe dé cet excellent homme,
& affure
gravé fur une cdloftrfe -qui foutenoit - ùne Jftâtue
d’Homère. -Il-paroiffoit par cette -infcription «que
fa_mère étoit de l’ ile On ht le même oracle
Idans Étiepne le.géographe ,Jqui a été fuivi !pâr
EtiiFathe fur Homèie &.fur Denis'd’Alexandrie1;
mais Aulu'Geile ( No'S. attics* hv. III. cti. 1 î 1. )
prétend qu’Ariftete a éc'iirqniHomèrê avoit pris
naiffance datis'Çîlte dont'nous parlons,'0udî>q|i*rr
'erilfoit, On’-éherche itrutilement ‘lès -neftes dè ce
.tdmbeau *jN|o. Jhtour du p o ft/ 'O n .ji’y voit
qûiune excellente fouree!d!se;au: dôuce*^?qîii -Eoujl-
lonne'au.travérs d'une àu^e He 'marbfe, à un ptEs
feulé.qrënt -de lVauT^îéS < -1
, Pour les médailles de Nio , voyez lo s . '
flIOiBÉ, fille de Tantale & d’pne des pléiade^',
Se foeur de Bélqps., époufa, Ampbion ,-foi^Jg
-Thè-bés, celui qui bâtit la yiiîe au Ton de fajiyre,,
!Jt-en çut un grand ttonjbre-d’ enfaris ; .Hàtnère, lui
PO donne douze , Héfiode vingt,i&îApoUodcire
quatorze , autant de filles que de garçons. Les
noms des garçons étoiept'5ipylu|, AgèporaEhoe-
dimus , Ifmpous , Mypitus, -Tanta'us, Dama1-
fichfhon. Les filles s'appelloient Ethoféa -,oy
Thêta j-Cléodexai* Aftioc^^ ^btbià- , P^lppia-;» :
Afty^atéa.,' OgygiaMéiihjgçp ,A tn y ü e .
’ ,.îXtère de tant. ,d’ ejnfarffi _} .tous .Bien nés
8f bien faits,, s'e^glorifioit, & mépri&it Latone
qui men ayoit que,deqx ; elle s ouBlioit juLqu'^hÿ
eu faire des reproches,& à $pppc&r gu culte religieux
qu’on lui rjendoit ", pr«end|,htqu'elp mérif
toit à bferi pltis’ jqfte titre d’avoir çles autels. Latone
, offenfee de'Twguèil- de N i ô l é eut 'réèotirs
àjèsepfan^pô^jT s’gn venger. Apollon & Diane,
voyant un .jopr, daîis -le.s prlajfle§ vqifines de
Th èh e s , les fils dè ' Nfaié qui ÿ faifoient leurs
exercices, les tuèrent- à coups-'de flèches. Au
bruit de ce funefte ac.çidenç, les-foeurs de ces infortunés
princes , accourent fur, l.es- remparts, &c -
dans le moment ellfcs feTentent fra p p é e s& toiij-
hent'toutes-forjs les coups invifibles de Dian e , à
i’-exceptjon de Moelibée &, d'Amycle. Enfin la
-mère arrive outreé^de dpnlejir & de défefpoir ;
x-!]e 4c?neuje affife auprès des corpsrde fes chens
enfans ; elle les arrofé de . fes larmes ; fa doukur
H
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m 1 o
fa rend -figft’è
de vie jdâ' Voilà changée ènlrocher. Un roÉftfemêrfi
de ventij’eifrpôiÉl; en Lÿdfc .Tiïlilè fdmnfét'd^ufte
■ -montagne y o tlje lé coiuinu'é de îéparfdre d ^ la t -
ifies ^ qù«&1Ï' vbit? couler d’ ùnJ rocher de! nSafbft.
Amph'iart-j à ;1& riouVeBe'da défeftré'èl’e fa -famllfe,
s'étpibpercé d'un d^up -dépée -qtfi-MLii a^oît *5 té
. *4
Ces enfans demeuraie);sfnépf. jours;fa.n% fépul-
' turê , parce que les^dj^x .' avqtârrt jeîyiyag^é an
"pierres tous,les tMb^jns.; roaîs|,le§ d-icuy eqX-.
mêmés. mur, ^rendtrjçptj' fes^ dÈvoir^fupèpre^-le
dii^àme
LI:Ç.fiOEEV,.
ybiciTèxgliéaricn. que M. Rabàud^Bfe‘•Sâlnftf
fa'rtëjï
montagne flirrriôhtée d‘un-rochèr q’hi'ié'vi^’èif de
loin, & qui neprefehtQÎt la figure d une'felxtrrre.
qùi_ pleure ^Pdtffiihfas ’ in attihs-. ). On la nom-
mbit lejnont Sïpyle y & dân’s lès tempsTnéérieur^
omelle je-ttpit des flaAimésy elle avo-it été appellée
tnons Kerâumus plQ mont fulminantï]; Plutarck. de'
nmaM: 6/ fium. ). Au pied du mont"’Sjiÿfé-étoit
une-ville dumême nôrri , &* qui dotréfois s’ëiojt
appdléc* ^Eânt'àlis’ f'Pünl'l. V. o. 29. ) , la filé de
Tartralei Peut êtfe éfo'it-ce une colonie d é fu ville
de Tantale ,"fïtuée à quelque“ diftarme dE-Ii'Tur fe
Mégndfe , é c ra n s -un' 'rruraîsi où £, • après <fe;
ctuelles catafïrophtes*, eifie ^fe*'’vit î ' envipbbdéè
djeaû-x^ fantfqü’jl lüi,ïût?pôffiblefde boiréj«. ’ :
‘ « Pline raconte, fi.fùjitfibid. ) qup la vi,Ie de
SipyleTut engloutie pat un tremblement de terre,
& qu’çn fa. place U fe forma un étang d’eau falée,,
pf..) y en. rapportant; le
meiperfajt , dtt que, fous le règne de Tainalcviîv
y ie u t^ v jç jç ^ tre.mblemens -de teire ^q^hfygie.
ri*§’ y forma Jdé'grands'lacs , la ville de Sipjjlq fut
etigloi|atiç^& Troye elle-mêm,e fut fubmergée.(çe
qui mraXribpçflélaffipfiierfion'de T ro ÿ e , Jous lel
regi,ie de^E.aonyédop). Et ce fait', dit ailleurs Stra-
,jao’n ,*n’ç l f point-une fable5 car , ^ansjes temps
ppflériêuçs., i l , y ,a eu .de-grândç treuablémens de
tgrjre dans ce canton ( Stçak Çeogr^b. X I I , fur
l| 'h n,., ] .rÇequp^ous avons ,djt de, la montagne de
Slpyle, qui,fut un volcan, confirme eette anecdote •
ph) fique. La forpae, mçme du^oc décharné qui» la
^êytonpqit, eft analogue aux effet si bizarres que,
ptpduifent lè^éÎHLgtioh,s:yjplpaniques. Du fommet
du, la femm- qui j>Ueure découlent sune 'eau!
^t'ôçuelle, & qu,en langage figuré, l'on appejloit.
' w'WÊSiÿL-t'
Liquitur } & lacrymas ètiani nund marniora manant.ni
Ô v i b . Metam.J. V I.
Avant que le tremblement d e 1 terre efft ren^erfé
la malheureufe viilèi d é Sipyie, & fofmé -cë lac
fale qui prit f^place, il - cbuloit de la montagne
Antiquités Tome iy~.
N i a *8 5 *
une qB8®ité dé fdürcéévqû'ofl poïtoit ail feotobffr
l'de'î douze :
ï . . ‘Geminis Nioîe comfiirhpta gkdretris
. S^qu^lfitttÿibijfenas Sipyion deduxerat urn,as.
» ^ST lA y .T& eb .V Ï./ -*
1 L i} ville profitoit de ces belles eaux ; fans dotfte
; clle’s çpritfibyèrent a, fa population & à fa richeifèf
di 'elles “furent les’ captés de l.orgueil qu'on luî
! j^fodha . ,jÇèi^é.m|,lémepE terré détruîfit toyt :
‘ a r a q fut jenverfeo', la montagne" "ébfanîée1; feç
j eaux fe perdirent, & un étang d’eau falee prit fa
#-f - :ç| , " ;
H 1 â par ;|ej jj?-
WÎgnage^As anciens, par (l’firialqgie,,djsi pomSi
5& par la conformité, des rappqrf$. On a.vu plps
]J^f|cejfçjpjêtpe fciftoije racontée dans, la .langue,
! figurée & mythpIogfqi|e ».
B-%e Efî-il diflfièile dé' rcconnoître" dans & fàblfe
l l ’Kpgitë'f^ùfée d!uîi‘-‘grand& mémorable événe-
jrneÿE^Cétyéïbche-fiiperbepfillétfe'Tantalè & dei
1 celle qui dbmîne ail loin (Euru-Anaffa fignifis ntôt'
• à‘"môt belle, qui r'egrte att loin. )-,■ dette-mènÊ de ' Si--*
jpjnUs { Sipytus} étètt;irfi' des fils 'de Niob’é', les
dés dériviêres.
)<eft p&thfiëd'dé' douleur. Eflé pleure de-
"voir autour d'eile lé pays'indn'dé'Sé dét'fùit ; fès'
jfôîmiel dfjile^'Tijperbe^ qui' arrPfoiêflt le ip lÿ l* -
.ehtièr’tménp’tari'eV; Tes1 fils , leÿ villes voifinesv’
iengreutis par la colère- â^l'd'ieux. 'AH 1 fans dou’t'e
y ® avoit péché contre ëux. La voilà'-Winfènant,1
jpîàintive Sç défolëeVifnmibbile fid-ji.es débris"-qui-
l'ertvifonnënf1,- iK né^ui relie plus âe forf àncieft
Jetât" que faTorme & le trille pouvoir de vèrfetdes
Ipleurs. Qui ■ mécbhnôîtroitîficj- le fty!evorîental,
,'dfnr nous avons tant,dé ptéefeux monumens dans
|lés^îi|rt%- hébreux .* On’ eroiç ePfeiidre les càif- ‘
,t qties-lu|ùbftsr des peùples^éel'apfsës* à'ceïfé ’fu-
jnefte cataftrbphe;-bti lè* rappelle "ffiie'iJérémie a J
{déploré djrns |e mêmp ftylé les malheurs de Jéruj.-
'fÿlem: « Commerittlâ grande “ville"-eft-elle réftée
» fo lk aire fE lE pléûre -pgndan^'la nuit , &
V les'la nues inohdènt'fes'joues............Jërâfaletn
» a péchéiy c’eft pourqitot «ffo-a ’été toùrnëé'en),
|» dérifion. Tou^ ce W%éi'eu|j’ont !mç- :
j» pfîfeè,f pwçëdùjMsontVufanùdiïé.EÜé-rrrêffle.
r»'en aTanglotéj & ellè-a détbufné'la" têtej/â lobé’
.» avait été fouillée ». Que nqiis aurions mauvaife,!
grâce-à gâter ce cafftiqùe vraiment' fublifne, &
à conter froidement tjuë Jërufalem étoit, une J
pWficèffe - , ! fi!les'’d é la .reine ‘Sîqq. ; qu'elles fè '
hébellèrent ^ ofitre les. dieux; que ' ceux - c i , '
foqjir.^en ^venger,, .ch4pgèÉénj,vfg.mqté.et)rpou-
tagnë | qu'ils trièrent" lp 'roj fph mari , & la .
reridirénfveüve qu’erifin l'ayant,dépouillée,de ’
fjlrob^ips- la.pbifdamn.èrent à rdlerlaflife dans un ”
déferï-'. où elle, pleure toüté la puit ! Je vous de- 1
mande pardon, moüfieur ( M i Bailli à qui l'ouvrage