
capacité de la maiïe totale , refte 1^87 ptèds cubiques
pour la folidité des parois. Suppofant à
préfent que la pefanteur fpécifique de cette pierre
fut la même que celle-du marbre commun ,• c’ eft-
à-dire , i8 j ou 190 livres le pied cubique , cette
pierte aura été du poids d’environ 4906 quintaux.
Mais cet édifice n’eft rien en comparaifon du
fuivant :
» Il y a ,' dit encore Hérodote au même endroit
j dans la ville de Butos, un temple d’A pollon
& de Diane, entre- celui de Latone , dans
lequel il fe rend des oracles. C e dernier temple
eft grand, & il y a des portiques de dix orgies de
haut. .De tout ce que j'y vis., voici ce qui me caufa
le plus d’admiration ; il y a dans l’enceinte consacrée
à Latone un temple fait d’ utie feule pierre
en hauteur & en longueur. Les-côtés en font
égaux ; .chacune.de. fes dimenfions eft .de, quarante
’ coudées : la couverturede la partie füpéricure eft
une autfepierre , ayant- un entablement de quatre
coudées. C e temple eft de tout ce que j’ai vu la
chofe la plus étonnante». Un bâtiment comme
celui-ci, fait d’une feule p ierre, ayant extérieuré-
nrierit y i .jô pièds dé roi en tout iëns > a dû être
fabriqué fur le lieu même : auffi Hérodote ne dît
pas qu’ il ait été trânfporté d’ailleurs. Dans ce cas,il
n’auroit rien de bien furprènant, puifquè l'on voit
à une lieue de Fribourg en Suifle, un hermitage
affis fur un rocher , 8e taillé dans le roc v if par un
feul homme avec fon valet, dans l’efpace de vingt-
cinq ans. L’ églife de ce couvent a 63 pieds de
long 8e 36 de large , avec fon clocher qui a 70
pieds de hauteur , une facriftie, un réfectoire, une
cuifine dont la cheminée a 70 pieds de hau t, une
grande (aile longue de 93 pieds fur i l de large ,
deux chambres à côté qui ont enfemble 34 pieds
de long,deux efcaferî,8e au-deffous une cave aflez
grande , & plus bas un caveau où s’ eft trouvé heu-
reufemênt une fource de très-bonne eau. Devant f hermitage eft un petit potager qui fournit des
herbages 8c des fleurs. L ’Hermite dont il-, eft ici
qüeftion eft mort en' 1708 ».
MONUMENT'UM-, monument, tout-ce qui
fert à éternifer un nom , ainfi que le définit Fef-
tUS : MonUmentum eft qu.idqu.id ob memoriam ali-
cujus factum eft , ut fana., p ortie us a feriptà & car-
mina, -Dans un Sens moins étendu , ce mot fe
prend pour fepulchrum , tombeau , dans lequel re-
pofent les cendres d’un mort diftingué. Ces fortes
-de monumens étoient élevés non-feulement dans
les enclos particuliers , mais encore près des chemins
publics, afin que les paffans pulîent lire les
éloges de ceux qui y étoient renfermés, 8c qu’à, la
vue de ces trilles relies, ils fe fouvinflent qu’ils
étoienr mortels 8c dellinés à la même fin. Monu-
menta ideà fecundiint viam , dit Varron ( Ling. lat,
•v. 6.5 quo pratereuples aimoneant , &/fe fuiffe , &
illos tfte mort aies. On les ïnvitoit à s’arrêter par ces
formules écrites fur le tombeau : Afpice , viator.
cerne y viator , & autres femblables. Il étoit défendu
dé vendre ou d’aliéner les tombeaux, Si
ceux qui les faifr^eut donftrüiré, avoiènt prévue
toujours foin dé-'tedéfendrç à\leuts;bërf(iers, fous
peine d’pne amende qu’fis les condamnoient à
porter dans le coffré des pontifes ; c’elt ce qu’at-
teftent plusieurs inferiptions, dont quelqüès-'ÙneS
pqus. apprennentraufli que ,Jouvent; ’0%ihgpme
ne faifoit drelfer un tombeau que pour; lui fejy , 8ç
en exchioit toute fa farçùlîe ^ fes .K'éritïersi telles
étoit la formule de cette exclulion : Hoc mmiu*
mentum htredem non fequitur.
- Toute pèrfbnné ayfeie lé droit def e fairé conl-
truire un monument / mais quahd il étoit’ une fois
confacré par l’ ufage religieux auquel if etôit'def-
tiné , il falloir un ordre du pehtrfe 'pôûf-lè'rétablir.
Ç ’étpit aufli un facriiège d’u&rper oude fe
fervir du tombeau d’ uné autre famille, & il y avoit
la peine d’une amende cobfidérable décernée contre
k s uftirpateurs. C e s tombeaux-!, étoient Ordinairement
de petits édifices bâtis en briques-ou
en pierres, dans tout le pourtour intérieur, def;
quels étoient pratiquées des niches ^ comme dans
un colombier, ce qui les faifoit' auffi nbmmer .ço-'
lumbaria. Dans chacune de cés niches, on pouvoit
placer deux ou trois urées fut lefquelles ou au-déC-
fous defquellés étoit gravée 1.’épitaphe; mais le luxe,'
fuite ordinaire des richelTes, des particuliers, les
porta bientôt à imiter la magnificence des grecs
jufques dans leurs tombeaux ; 3c à lçur manière ^
fis conihuifirent des bâtîmens fouterrains, <om-
pofés de plufieùrs chambres pu appartémens qli’ott
appèîloit hypogées , daqs lefquels il y avoit pareillement
des niches pour placer; les îirnes fépul-.
duales. Ces appartémens fouterrains "étdîèptqrhés
de peintures à frefqUe, de mofaïqtie, dé figurés de
reliefs en marbre , d’ ujje richeffe & d’une dép’enfe
fingulière, comme il 'parôît par cellès qu on x
découvert fous terre, auprès de Rome , depuis
quelque temps.
Mosusme&uM sus A s<?îa , Voyez uîscplf,
M onumuntum bxtsa s o R x ï it , ceÿ motè qu)
fe lifent fur une infeription trouvée à Ravenne,
ont fort embarrafle les antiquaires, Guichard prétend
, 8c fon fentiment eft Jç plus vraiferntlable
que. cette expreffion doit le -rappqrtW à la diftri-.,
bution des tefres que l’onifaîfoit à ceu< qùe.-l’oa
envoyoit dans les colonies. Il arriyojt .que quel-
qiies-hns né fe fàilpient pas enterrer dans la’ portion
de terre attribué.e_^.,kur Jfyr#,, &
ceux-là étoient cçnfés enfevelis extra fortèm. ‘
M Ô N U N IU S , roi déDyîrachimn. V-ASiAEoS,
MPNOïNIOT. AïPPAK.
Ses mpdaflles font ;
. RRRR. en argent*
O . en or:
O . en bronze,
M O P S IUM ;
MÔP'SIÜM, en .Theflalje.' MÔ-t-EI. 1 1 ;=
Les médailles aütonornes 4e cette yillp f ° nt !
RRRJ4f en bronzd.. :.-. .Peller,fn,'M
■ ©. çn or.
' , 0 .' ep, ’argeqe. ", jr f
M Ô P S d r ’cu " l^ è l ÿ U E S T lA , en Cîlrciei
jMO'i'EATON. J
Les médailles autonomies de cette y , f ; ;
R. efAbafopee. ' ’ U " ‘ » : / *t. | '
( jp i en or. , î j ’ -1,
0 : enta^feritJ**^1 r S l iS j j l ! !
Léuttypeoijmriaiçe.è^un ai^telaLIçinâé., , , j
Cette v ifc 'a faPt tfrâpper’ îdbif è ié 4aiUest'im’pé4 5
rialsspgrecques^ avée‘ feh'epbqtfeVlIn1 1 honneuis 1
d’A^tOtiln, de- VèrüS, de SesVîm'e'-Severe, de
Carloallï j de"-Hlii!î|£e-i -de Mactin j ’ ftdWrâjan
Dèyélv^ Si g j j j p JfWg ”
M0 P SU S , devin qüivèxerçafc fariétions dans
lé Vi^âgWd'e 'la Gwchide'’j ■ car br^fè ’cètepte au
faog< oes ’ aV^Itlÿltes:
ChiOFÎsiSêy Afïfpïcus-. Il eft cp'êjqiâefoi^ dé lignai J
par le~ On! dit ’q'u’aaïuéwiùr-Ve
(BfS^’hïls -, il a-r^^sbrabliïsentAfiiqui' <
chifS^ol.ns'' iêîgOlfçfe’u depuis fut’’bât/ellEartltage.|
La iffî-fè sériai tî (î frè e o&im^ x) da'bîe paï^fî^habfletél
daft« la' d 1 n ,“cf.aPapVès"fa moft les habitana
lui lléleïnèrentfkstK-^nnemsidiv/rls, 8c'loi établi-,
ràat un orafek qîu
, it's ]-.{eIonJës 8c ,
ftlô'ttftés aufe)S|P^i®^lionm-,ille’MantOj'fi]le'tftn
ïameux^i^éfias, '-fiit àu (ïi ’ devin' ’que fon!
grand père''* 7% 4y-M.AilToi)‘ Adpfm donna 'heu
par 'Ton-habileté .a...t-e,. prpve,r>bél: Plus cèriam qu 1
Mopffîs. Il flgnala fontaknï au 'fiège^de'Thèbes ,| •
mais' prtn'c>palbmer't a fa fcoui 4'ATnphimaqueSJrou s
de GoldpHon. Ce'\prince-méditahc une expedition! '
importîltê , cèB/üita- ce devïti le Imfcfeès ;
Mopfis ne 'ltii-àni’ ônçâ que deSlffarnèUrs, s'ilfexé-
cutbiç {oh eétréprife; Amphimlèfue i | <|ifi'éljlé-te-
rro t 'fore -à’ coeurS'Idr^f fa enfcôre à Calchas,
autre devirf célèbre qui lui promit ruVie viétbife ii-_
gnalé'ë.^L'ëyéhémënf iullifia Môpfds ,-:car le-iroi fiit -
entfèremfnt défait, 8c Cardias h'ontéuiê d’avdir!lî;
mal d é ^ i p é . j P é h d é f e h l g n n , - ,
Oh fàcontê'autrement-là "Viiftoirè de Mopfus.'
Calchas étoit allé"à pied de Troye à Claros avec!
Amphilôcus ; 8c pour éprouver Mvpfus -, i l lui; f
avoit demandé . en lui montrant ufle truie’plçinb , 1-1
- cbiubte h élte’^ w b î i1 dè^pè^ts , ;é i^ o^ t||;
-;mi’ellei',dh' pbrtfoitftrôis', -parmi left^uels ,éthtt une-
femelle ; ce qui fe trouva véritable,' Mopfus de-**
Antiquités , Tome IV . -
manda à fon' tour à Cale bas le n ombre précis de*
figues qui s étoient fur un figuier. Ca'.chas ne put
le dire , 8c en mourut de regret. Quelques auteurs
ont écrit que ce fut Calchas qui demanda te nom-
,<brèl des figues, que Mkgffts. W répondit' q |rl f en
Vvoit qu’elles pourroienr tenir' touy
à une- près, - jdafis une mefure qu’il nomma.
-Cette- répome -vérifiée pafSpépreuve , fit mourir
Calchas de chagtin. D’autrès difent que Calchas
ne ddnn'a àjdeviûpr que le nombre des petits 4ç 1#
* truie, *& que laleule jüfteffe ae la repofife le tua.
lit'dans d’autres écrivains que ce fai f te palTa
'■ nshîàlGlaros ÿ mais dans ‘là C ilic ie , d’autées- à
Colophon j ’yille d’Ionie.
' l!‘U ‘rfé autr'ë'efpèeé dé contèffation fit périr Map-
fu t ‘('Voyèi A mtmilocus,!). Il fut pere de trois
filles,Rhcfdèj Méliade18c Pamphîlie. Mopfus', ap^ès
fit-mort, fut hooo.ré ephatae un demi-(feu, 8c eut
un oracle cel^èf^à M alle , en Ciufcie. Plutarque
*(aafsfon Traité des àlaej&'qài ont cejfé ) raconte
que‘le gouverneur de-^®:e^provincéfe fachant
que croirp .dès; d;eux ,1.parce qu’il érp.i.c obféde
d’épicuriensqurgvhiçhêjjetté*beaucoup dé doutes
dans fo-n éfprii ,'fé fo lu t ,‘d'i>t agréablement FHf-
torien , d’envoyér un efpion ch é z îâ -a ié u x , pohr
apprendre e£ .qui.en. étoit. Il lui' dôuna un billet
bien caclréïéï'pOÙr le'pd’rter à Mopfus. C e t envoyé
; l^ d o rm it !<|dùs le temple vtt en^fongp un
hpmnSïof^^ftmtÆuFîui <$it'noî?.ï!po r race tfe
réponfè iùi%Iw^pèvîr.'îEll.e ,p^ut ttÿèS’jridfcula
auxtépiçiuilens de faijCéift. MaisAl en fut frappe'
d’étonnement 8c’d’arlniifat-ion, 8c en bovraht fon
billet, il leur montracêsmots qu’sv ly avojt é(c^its:
T'immoleraijç, uft boeuf blanc f ’^pfès ce
’ rnirapre, il fut fort dévot^toute fa viè -au -dieu
Mopfus ( Origeft. lib. l'II. adv, Celfifm&pTfrtulian.
’Müîrs'tjfA.'Qët'Hotri^ft èéjébre dans lès poefies
paftorales des grecs 8c'des Rdmaifi^f, En voifc’i ^a
: ia iïç in -L ’argien Lacnis^Ÿrère d’Alîtiph^ne5, enr
y«ya’une'colonie s“établir dans lés môrîtàgh,es dès
environs de Çolophoh y fous lè commandement de
’ Mopfiâ. ;Cerüi-ci acheta èteCÿlàbras, berger dè la
confréè, UDe portrdn dè tèVre fdr’ taquelle il bâ'fit
la.ville dé ■ Plràf'éli.s: Antiphême de fon côfé àlla-
fondeî’urfecoionfe'en Sicile, y- tranfportâ les dieux
>8cia religiph’'dèftin’pay5. I ly bâtit la ville d.e Gela,
i àlaqùëHéiPdpùna'atdfiiênQm fié; Mopfus J pour
cdnferver la mémoire dé’ ce guerrier .-De-la vient
que les ppëteS;bucoli,ques.de .Sicile §ç les auttes à
’Jefif tem p le ont’ chanté fi fouvènt Mopfus ( Sca-
ligeri pottic.
' M irrha.
M O Î IA , troupè; de ' ïparfiates, comp&fée du
de jo p , ou de.700., pu.de 900 hommes. Les fen-
timenÿ font- variés fur cette appréciation; ! ! y avoit