
grues U forment en volant. De-lâ vient qu’on à
nommé les grues oiféaux de Ralamcde , comme le
dit Martial. (Litt. 1 5 , Epig. j j . ) Euripide , cité
par Laërce , le loue comme 'un poète ttes-favant J
& Suidas afftireque. fes poèmes ont été fupprimés
par Agamemnon, ou même par Homère;
UlylTe, pour s’exempter d’aller à la guerre de
T ro y e , s’étoit avifé de contrefaire Tinfenlè. 'Pala-
mcde découvrit que fa folie n’étoit qu'une feinte' ,
& l'obligea de fe joindre aux autres princes grecs}
ce q u i, dans la fuite, lui coûtala vie. On raconte
d ’mie autre manière le fujet de la querelle de ces
deux princes. Ulyffe, dit-on . ayant été envoyé’
dans la Thrace , afin d’y amafïèr des -vivres pour
l ’armée ; & n’ayant pu y réuflïr, Palamed* l’accufa
devant tous les grecs, le rendit comptable de ce
•mauvais fuccèsj & pour jullifier fon àccufatiou
il fe chargea de pourvoir l’armée des munitions,
en quoi il fut plus.heureux qu’Ulvfle. Celui c i ,
pour fe venger, eut recours aux artifices ; il fit
enfouir fecréttemsnt une Comme confidérable d’argent
dans la tente de Palameds , & contrefit une;
de Priam , qui le remercioit de ce qu'il avoit
tramé en faveur des troyens, & lui envoyoit la
Comme dont ils étoient convenus. On fouilla dans
la tepte de Palamedc, l'argent y fut trouvé, Pala- '
mède convaincu de trahifon , - & en conféquencè
condamné par toute l’année à être lapidé. Paüfa-
nias^ femble démentir cette hiftoire, quand il dit :
“ J’ai lu dans les cypriaquei, que Palamede étant
»> allé un jour pêcher fur le bord de la mer,'
“ UlylTe & Diomède le pouflèrent dans l ’èju
*> & furent caufe ’de fa mort^. Naupîius venaea
la mort de fon fils. Philoitrate dit que Palamèdeiai '
honoré comme un dieu , & qu’on lui érigea une
Parue avec cette infcription : Au dieu. P'alamcde.
Voy. N a ü p u u s .
P A L ARIA , . efpèce d’exercice militaire en
ufsge- chez les romains f ils plantoièntun poteau
en terre, & les jeunes fo.’datsétant à f ix p a s de
alliance , s‘avançoient• vers ce. poteau-avec un
bâton au lieu d’ épée,. faifant toutes les évolutions'
'd’attaque ou de défenfe , comme s’ils étoient réel- !
lemcnt engagés avec un ennemi. On peut traduire i
palaria-çat palaries. Lès pieux ertfoiicés én terre M
étoient environ de la hauteur de fix pieds. Chaque
foldat muni d’une épée de bois & d’nn bouclier j
treffé d’ofier , ^entreprenant un de ces pieux ,
l’attaquoit comme un ennemi-y lui portoit des
coups fur toutes les parties , tantôt avançant j-
tantôt reculant, tantôt fautant j-il le perçoit’
suffi avec le javelot. Il y avoit des femmes qui’
prenaient quelquefois l’épée de hoisSêTe' bouclier”
d ’ofier, & qui fe battaient contre les ‘pieux ; finis
on avoir meilleure opinion de-leur courage & -de
leur vigueur , que de .leur honnêteté:
PALATÉE, déeffe yfous la .prote&ién de'
laquelle les romains avoient p’acé le mont Palatin.
(Rqfin.'i lib. j y çap. 17. ) C ’étoit la mênie que
| Palatua.
P 4 L A T IA R , > , ,, # . jt
PALATJJAR ƒ laci-hce que Ion oftioit a
Mars fur le mont Palatin. XFejliit.)
P A L A T IN , adj. Nom donné à Apollon par
Àugufté », qui ayant, fait bâtir fur ie mont Palatin
un temple cpnfacré. à ç e dieu.» lui donna le.furnona
à‘Apollo Palatinus , parce que les .-augures; lu L
avoient déclaré que telle' étoit la volpnté d’Apollon.
C e temple fut enrichi pat le- même empereur y
d ’ une bibliothèque nomb'reijfe & choifie,-qui. devint
le rendez-vous des favans. Lorfque l’académie
françoife fqt, placée gu Louvre».^«; fit allufion à
cet événement, en faifant frapper une médaille'où
’ l’on, voit Àpôljon tenant, fa lyre.», appuyé fur le
trépied d’où- fortoient les -ôraeles j. dans le dondi
paraît la principale :faça.deçfti Louvre, îé:ec celte
légende, Palatines, Apollon dans le palais
d’Augufie.
Palatin mont, Palatinus mons, l’une des fept
collines furlefquelies la villede-Rohie étoit bâtie.,
C e to it celle que Romulus environna de murailles
pour fairela première enceinte de la ville/Il choi-
ut celieu^partè qu’ il f aVoit été apporté avèe fen-.
ftpre Remus par le berger FauftulusEqpi -le ç a voit
trouvés fer lesbords du Tibère ; & parce.qif il vit
d’ailleurs^douze vautours qui Volaient fur cette
montagne, au lieu que R émus n’en viv*qife fix- ftirv
le mbnt.Aventin.
Les uns veulent que cé mopt fut .appel] 4 Palatin.
de Pales , déeffe des iç rgersy pu’on y adorôit'l: ■
d’autres ledénvtnt-de Palatia,femme de Latifiùs,;
■ St d’autres, des Pdü’antesJ,-originaires de la ville
xde Pallanrium, dans le J ’éloponèfe.ff qui Vinrent
habiter dans cet endroit avec-Evatldre;
. La maifon des rois, qu’on a appèllée de-Ià Pala- ■
tium, c’eft à-dire/>^«it!f, étoit fijr cedtemontagne.
Pàufâniâs (Lib. V ï ll± p%‘ÿi.f.) di$ quéde] Ifttfès
■ L & N ayanx fté ôtées “du mot pallantiurn^ ' on
ferma le nom de cçtte maifon.
• L ’ eînpereur Hélidgabalf fit fairè une. galeçté
fbuterue dé .'piliers; de marbré n qui jpigrroit le
mont Palatin avec le mont Capitolin; Oit y a vu
dix temples magnifiques * feize autres petits, St.
quandié de fuperbes bâtirnens -,'rfônt on ’'edmirôît
Earchiteéture, entr’autre celle du palaisrd’«Aug^fte ; -
mfiis ce quartier de la ville p’a ply s aùjôar^;hu|;;qtiâ
quelques jardins-qui font affez beaux, St éntrautres1
ceux des Fartiêfes.
P A L A T iIN A i ûne, déslnfcriptions de Provence,.
■. '-appelle;'
ippelle Cib'èle la mère des dieux, la grande idééhne
palatine. ' :
, BALAT1NI. Qn donnpît qp général ce nom à
tops ceux lqui férvoient dàns 'lé palais & auprès
de la perfenne de l 'empereur... ;.. qui étoienf idfe.1
fa maifon. -iAin.fi,-les troupes 4? fa garde , de là
maifon s’appeUqà'nft • par
oppofîtibnià ■ a q lM p ùyïi^ra^
& qui fervoient éu-dehors,. jappe! lées êaftnkifps ;
, PA L A T I^ ^ Jw ^ p a ia^ p s -î c’étpient de,s jpax
qui. tejeMvinjftitùés.par rirapéracrice 'Liy i e , pour
être célébrés .'fur le moiic Palatin en Thonpeur
d’Aùguile.
Les dqpzp prêtres «je Mars » o iï;Saliens , furent
aùfll furnontiiies Palatins. '
PAJLA TINUSj Apoltc^ Y p y . P.a p a t in , . . ,
P A L A T IUM , màlS»h;dés etep'ereürs ,: 'dépufs
qu’Àugüfts eut fixê'Tfdemeure fur fé 'rnpiit l^la-
T|iÇ} hapitèr Jrlf:
nommoitpa/âlâabi leur maifon. Celui d’Àntonin
C.ir.ica! m , étoit fur RA vent in' ; celui de Coùftan; ,
.xip, aiipspideJiégl'ifedeS. Jean de Lieras*; i 3èee ]
denseur,b^'fwc/U}qi>c>jViminal,,ainfi,que DtocLè'- ]
tiqi^gjjCoijdjüçlfe-bâtit iui'palais magnifique auprès
de» thermesquipqrt-ent fon nom;celui de Latran
avÿr.viie fur fe champide mars, & étoit adMé
aux murs de(La;^Ue ,-où Ton en -trouve encore des
traces. tiquai fut rafé par Btlifaire, pour
là fûifeté Je>,la valie-ylors de l’irruption des goths.
Ne.rya4)âtit le fiep fur la place-quilpotte fon potri ,
& Ÿe^afien en ,fit conftruire un hois la-porte]
i S p M a
Augulfe Fut le prémier quî fe logea’|u mont Pa-
latin^aŸfant fdfh palais'^b la fnaiforçde 1 orateur I
Hortehfius » qui • n’ étoit ni des plds* grandes ni
des' mieux ornées de Rome. Suétone nous la
dépeint quand il dit :Habûavi't poftea in palatio , '
fe&kdjlus mqdicis Hortenfîanis, neque cultis , neque
confpicuis. C e palais fut. enfuièè augmenté par
Tibère, Caligula, Alexandiefils.de Mammée, & |
autres. Il fubiïïtejufqu’aurégne dè V alentinien I I I ,
foiis lequel n’étant ni habité ni entretenu, il Vint]
â toipber en ruines.
Les fe'igneurs romains aveient leurs palais ,; eu
plutôt jîeurs hôtels, fous le nom de Domus, ^ui,
reffembloient par leurs grandeurs à de petites;-
Villes, domos çognoveris, d it - .^ iif iè ,■ in-drîium)
inodttV Adifieatas.Çë£mt'ces mai^ns que Sénéque*
appelle Adific i a privata, laxitatem urbium magna- ï
'Tum vinetma. Le grand feigheur de Rome sefti-i
: mon etreiQgèà l’étroit ,fi fam a ifo n n’occupoit
autant de place que les,terres labourables de Gin-;
cmatus,. PUne. dit plus , lorfqu’ il âffure que quel-
ques-uns y avoient des vergers, 4éS étangs, des
Antiquités , Tm t I P , 6
'Viviers 3i des caves fi vaftes y qu’ elles'paffoient eà
étendue lés terrés dè1 ces premiers citoyens 4e
'Rome que l’on -éfevoit de la charrue 1 la1 diélà-
ture. Ces palais contenbient divers -édifices qui
formaient autant d’ appartémens d’été & .d’hiver,
ornés chacun’dp galeries, i-lâ’Ues'y.chambres, cabinets
^ bains, Sc. items .enrichis de peinturés ; do cures
,• lia tues, .broates.j marbres, & de pavés fu-
.pefbes de marquétferie :&.de mofaïque. » -.
. On voit des fèftes du, palais des Céfars fur le
ççio.nt Palatin. Dans le jardin de la maifon Farnèfë.
(pornonrre deux cabinets fouterrains, voûtés, appelles
bajjty^ LiyieitL'viXk eft orné d arabefques en
or fur un-fond blanc ; Tautre 'd’afabefqties. & de
bas-reliefs,.peints.en qr fur un fend d’ azur & d V
Æ^nrifur un fond.d’or. Panvini a publié un plan de
Empalais-,;qui :eft'• très incorrect } celui de B-.aa-
:^hirrr éil plus exaét. Mais en >178 y , M; Guattani
,èqva«publié >up très-précieux -.dans. Ton 'journal
d’antiquités. C e plan eft double ; il offre le délfin
du rez - de - Chaudée, ôç celui de l’étage fouter-
rain, dèftiné à déféndre des grandes chatéurs de
l’été, f '*
appergoit ^vec fàtisfaélion que les ancien*
ont c o n n u a ;ufii bien que les modernes., la distribution
agréable & commode des. appartemens.
Les; paffag;s fecrets »les cabinet? particuliers -, les
YabM𝔱mêti£è'.'iié^b^ jt 'fqu!?giéi‘. lès beibins Jqs
plus gfôffiers y fonr ornés de marbres , d’ara-
cabinet d e la d.er-
iiièie Tqrte eft adoiféç. une p*fcitîé , dont l’eau fe
d ftribuoic par de. petits'i.robihets aux différens
fiégés que les pèùplés|4ii nord ri’ont fait que
'rfenouvélléf. '‘I*
P À L Â TW À , déeffe qû’ pfefidoit au mont Pa-
lâtiny & qui avoit’ foüè,Jfa ‘ tùt.èllé le, palais dés
empereurs. Elle avoit un prêtre particulier , n >rti-
mé p a la tu a l i s , Sr les facrifices qu’on lui offroic ,
s’appelloi'înt palatualià. pi,
, P.ALKMON eft le Mélicérte des; phéniciens &
le Portumnus des fàtipr. ,Le'i corinthiens fignalant
leur zèle, envers Mélicerte', dit Paufanias , changèrent
fon nome® Celui de Patémon, & inftitùèrent
les jeux iflhifiiques en fon honneur. 11 eut une
chapelle dans le temple; dé Neptune , avec une
llatue, & fous cette chapelle s il y en avoit une
autre ou Ton defeeudoit par un efcalier dérobé.
P a lé mon f écôiç ‘caché. J difoiton ; Se quiconque
ofoit faire un faux ferment dans le temple, foie
citoyen , foit étranger , étoit aulfi-tôt puni dé fon
parjure, Poye^ MÉUCf jftTg,
PALES , dans l’ile de Céphalonie. n, & h a .
- M. Neumann attribue à cette ville i ° . les médaille*
autonomes qui portent ces lettres , & qùq
§ s s