
m . p i e
*' Ces méprifes de M, Paufton, fur la dénomination
de quelques mefures grecques, & la
confufîôrt qu’ il a faite du pied, olympique avec
un pied romain de même mefure, tand-s qu’il
donne au pygon le nom de pied grec olympique ,
ont influé fur une partie de ces calculs ; ce qui
eft d'autant plhsfâcheux y que ion 'Ouvrage eft
'd'ailleurs ce que nous avons de llu s < I
de plus approfondi' fur les poids & mefures des
anciens ».
PIED R O M A IN ( L e ) , fe divifoit en deux
manières $ favoir 3 en lèize doigts, qui étoit la
moindre partie, & en douze pouces ; c'eft de ce_
pied dont parle Çoiumelle en ces termes : modus
omnis aùree pedali menfiirâ ! comprehcndirur, qui
digitorum eßfexdëçim. Or , comme Vas ou la livre
qui étoient deux mots fynonymes parmi les'latins ,f
croient divifés en douze onces, on a auflî ftiuvent’
appliqué ces termes à un tout, divifé'1 en douze
parties égales > & lenom de leurs parties aliquotes
a été de même attribué aux parties de ces autres
chofes. Ainfî le pied fe divifant en douze pouces ,
chaque pouèea été appiâlé:^ c « j comme nous le
voyons dans Frontih : eft digitus ut coirvenit-, fexpa,
décima pars pedis , und a dicodeçima. '
.. On a donc'diripour défigner les differentes dtvi-r
fions du pied z und a , fexundd ,fextans , quadrans ,
tricns , quihcunx ,Jbnijjîs , feptunx ,bis , dodorans /•
dextans , de aux. ;
Le pied romain valoir , félon Pç^injpn ^ rp ç u |
lîère de M. Pauéton { Métrologie. ) , 11 pouce^
- f f | j de policés de ’ France.
Il valoit , félon l’opmiön plus vràifemldabîefdé
Romé de" rifle & de la plupart des fa vans , io
pouces ioligr.es S^éocentièmes dêl>itsfo <d
N. B. Benoît'XIV a fait raffemblèr dans ie mu-
féum du ! câpitoie Jftous les monumensaritiq uesfut
lefquels font gravés d t s piéds, rônîàins ; tels '
celui de Coffutius', celui de Statilius ^ d'Æbutius,
8ce. I lso n tto u s é té publiés dans le IV. tome du
müftzuM- cdpttdltnum.
Voici les preuves du piidyomqin données par
Romé de Plflé dans fa Mnrd&gße',L •
« Un pied de bronze antique très-bien coiifèrvé
8e qu’on garde dans la bibliothèque du Vàtîèan,
mefuré par M. l’abbé Barthéleiny d e l ’acàdémie
royale dès inferiptions , '& par le père Jaéquièr,
minime à Rome', s’eft trouvé de 13 b;6 ^ lign e s
-du pied-de-roi. Un guttV fésiblàble, trouvé
paroi- Grigndtt, de l’académie royale des Fcîënçes,
dans les ruines d’ une ancienne 'ville' / fur lâ :petite
moflfagfié du CWàfelet en Champagne, entré Joinville
8e Saint-Dizier , contient 130,6 lignes du
P I E
pied-de>roi. Enfin d’après l’obélifqtxe de Séfoftris
ou du champ - de - mars mefuré par Stuart, le
pied romain fe trouye être ‘de 10 pouces- 10
lignes 5 ce qui s’éloigne peu des refùltats pré-*
v « Syiyant Héron , lë pied romaiff êft aü ’pîtd
philétérien, comme 10 eit a i_i , ce ,çmi.eft,;fàès-
vrai : mais pour tioüyerce rapport ,^1 pje faut pas
confondre .aihfi que lui, le pi^d 'geométriqdèpqu
nautique, avec le pied'ppil'étèfleÉ/j ni 'çb-p^e
' M- Paû£lon,,4 el?“ ^ gfec olympique avec*le pied
rom?tin, & la coudés Mythique av'ec lq^gied’ ph|-
xlptèrien » E , ’
» Hygin ,;<après avoir/obfervé que le pied- A *
main n’étoit point en triage" hors, de l’Italie1, dit
que dans la Cyrénaïque où les grecs . étoient établis
, on fe fer voit d un pï1éi'é*qaôn,.homm’ôît: pto-
lémaique, & qui était dé 12 pouces ~ mpiains’';
or ce pied ne petit,être que* leg-qc,o!yrfip^qu,e',
plus fort de 6 ~ lignes que lë pied romain
lès' ‘prêuves de’ ïPêvaltiatibif du' p u £
romain, donnée - par M. 'Paûéton dans fa rùétro-
tlogie». ,
»: Le pied romain eft j fui Vap t - Hétioni, ajiffied
philétérien eomme .} à 6 ; d’où "il fuit q|^Rvauè;de
pieds géométriques *1 J-,- de ptëds< pythiques r J, ;
de fpithames 1 d’orthodorons 5 de'-lichas
j -4 ; de-palettes 4 # ; dexq^dyles d'e_ d-aélyles
i f | ; 8î dè'potffces du pied de »roi- II. Î413 jufte ,
-oü -i 96 'îigrMsd,-J'Desî fàVans • jSfqU'àtfBe-' -jèur
n’ont enoôre'.pù--s’acGordèr fur le-vral rapport*de
i£e;^e^t;qeliù.de,Erance,»,-.. j
?> M. Petit^en prenant-un moyen prqportroriHel
rentre diveriês--me-fuféï / --donne -au pied li^mvain
onze, pouces du pied’ àp- roj. NJ- Auzeut d'onive
onze pouces moins quatre ciîiqtirèmeS de figné à
un pipd gravé fur le tombçait de'iStarrlips, au
belvédère- à; Romef^ié.’.tffême - fuyant’ donne dix
•pouces 8e demi au pied, gravé’Jftir lé' ittonuntlnt de
Coffutius, ayant égard au 'dommage -que e t pied
paroît avoiribqfferi àfonr/xtr«Buesfe^pM^ebu-
trén 'a dix-pouces & d em ife lm '‘M. Piéaré / ou a
f ip spouces i , félon M; Fàoretïi'».
'»rpacas Pqétus, faiheux'idrifcdhfblte rbmamf,
'qui a -n&âiVrC • fin -feér 'sifièîen-
-nes, aVott examipé cinq dtfférens pieds de-méjal j
les, trojs" premiers ajifolupientf égaux entr’eux ,
'étoient d’uh ^quatfe vitlgt-qùatriènhé plus'icburts
que eeux/les mdhpmetis^-Ü'e Stàtîliué 8e dl 'Cofïu-
'fius, qu’il regarde comme égaux ; le quatrième
étoit- encore plus petit- que' lps- pféçéderts- f sfe cinquième
étoitplus grand. •'Lâcas Poetùs en fit: gta-
v e r la tnéféfè au CapijSj®ÎJ comme ceHë5#è:jtf*d
grec-5 mais ce n’en eft pas moins un pied romain ;
i l a : ijy - / S lignés pir la: m e fû re °^ iâ S^ * M .
Picard».- .
; » M. Fabrétti
P II E
» M. Fabrétti ayant mefuré: trois pieds de fer ,
4ét:e.rré/.dàn;s-desruines(|t'Ëè5:-ànoiennes'j des trouva
plus.ïlongs; q-uéicelui du; -tombeau., de Coffurius;
Edouard Bernard dit M. Freret de qui j'emprunte
ces 11 • j idétètmine ce plus à trois
millièmes diiip/eo'ranigil'ojs 5 ce qui revient à un peu
plus de 130, 6 lignes du . d e Paris »., - ,.;
M. l’a'bbé-.Ba'r.thêIémi-.jidé-l’académie des lnf-
c-riptionsi&'BeWes.-Lettres., a pris la; mefure conjointement
avec le P. Jacquier-, d’un pièdjide
bronze antique , -très bien.coi)fervé-, qu’on garée
dans la bibliothèque dùi Vatican , & c’e pted'rs'éit
trouvé de 130, 6 ff lignés dup'iecMe'yoidviilM
Enfimyiun ^ftéfètnMablfeniiviîe en -qlqatie-pa1-
leftes & en feizè doigts ; sebh tenon t ïfÿé, 6 lignes
dm pied de Par i sas étéstrôuvé dans lêsfouiHés
d’üne-àhcièùnë iville , : fur la • pêtit-e : montagne du
Châtelet entre Joinville. & >SâWt - Dizier ■ en
Champagne?, par M.-1 Grignon, çb ridfp&bda-n t ’de
l’académie royale, dè's M l® Lerirçs l&: de 'cèllêSs
de| J fh-eai-eeZépitS,}^^-; dthiBiïatiCe , ‘dü '-VeHiirLC ré-1
sd'e^itriàit .
I nsi^^^Mî/GifîShio deddécadîlmiq des ifcleyices 8
ayyitiwefür&'des-tdiftapçes-Jd'ê'.-ivilbs'cruisavoient
étéséya'béesî-en-mdles ^artles.rdrtrams p-enïa Côn-
cluÿtpied rojïîain-d© Mîpoucres^lé^mâiS) M.
fiiü^nfètoit-pas affuré. del’endroit préciséù-éfoiént
les.‘-p'ierresjMUfeirfeS' *.. i-.—.
afbêaucsohptparié d- un congé d’a-t ain •î'que 1
1 ftb*!Cïaiif^»ééi* aveferdr.a-urisfesS préeieWi> moniiïnè'ns
dans-le casbineuds Farnèfe à Rome,
a-moioe, dttEifèneffm d , qu^de^ûi* peq d’annees
i! ri^Kérâ^tratifportéiàsBa'iteê âvde la précîeflfe
‘æqI l e ^ b nidfesr m éd â 1 |]-e s -que CP h terioif ce ■ c’abi n et.
Ç^afiâ^iétéiâPfrinë triwîèn voifiaifigûVe.da!nsrie '
rne utssAtitiquités romaines deiGrxvius/
dw|]èî®îaitë-fur,ks p'éïds & mdfures-;p'ar Lucas
foetus , & dans- Villalpandus. Ce conge eft décoré
d’unepompeufe infeription que voici : -h
1 1 1 1
,^énérà.lenient qde les letffesp. x.
^Jgn 1 neht:pondo'decem :dix Â'M/-d;huiIe qu’il dé-
Aujourd’hui M cbnge commence à
c rép irrn5 d^ ,.'nlV ^ '; * ' ;'tèmpy; on H o i r fiel
d^^Emterieur que Villalpandus, lo r f
■ Antiquités, Torte , ly .
U | E p
qu’il l’examina| fut.obligé de remplir avecpjte la
cire..Il falloithiiit conges-pour faire une amphore,
Si. Eeftus. ; &.Fànniüs n!ous apprennent que l’amphore
étoit la êubature' du.pied romain. Le, conge
du ea.bi.ii.et de Farnèfe ., ,pefe e'n-e.au de ffievLioÿ
onces .moins. 2.4 grains, 1 poids de marc, felcn
M. Auzout qui l’a mefuré &pefé; d’nù.il. fuit que
l’amphore attroit pefé en eau.de;,Têévi , ç4-.livres
•&If., poids deoriarcs-.& parce queri.e-/)/çàfcubique
de br.ance -, rempli.; h’eau de-ri vière-:,, .pèfel ,70. h v. «
Si % i 1 il s’enfuit; que le;pied. îjomai-n aurait été-, de
IL pouces- & , en ifiippofan.t- néanmoins la
; même pcfante.u'r fpéçifique entre l’eau, dont s’eft
fervi M. Auzout , celle qui fert d’élémept' à ce
I calcul. Au refte on conclut de }ce que, dit '
M. Auzout. dans le feptième ;;t.o_rrne;,; première
patrie ,,pàg.e -315., des -mémoires de [’académie des:
feien.ces / que-;l’eau.. contenue J dans jçkfwige de,
Farnèfê;ippfeit'eçf eau.de la
Kip] -boces-moins^y gaaipsn; ou j c^ pnpes.- y gros,
2401gra-iris : je rjelfais .d’où, vient,oette .contra-
diéiien. »
I I épm e rjl,4!4fi¥' lè-câtiWef'dé; là Brîfiîmhëquè
de Sainte Génevièvë à Paris, un autre coàge
iPte êtà è 'M . AlSèflt 'PàvrèiVipi^
d’eau de la S£ejne , & l’ayarit‘p'éfè y il a'trou vé que1
lJeau;contehue''dédan‘s , pêfpi.t ^a^bniçpfà 'gros-36“
| ffraitjji fiir’éè1 piéd fatriphore auroit p;fé-èrv'èàu’
| de la Seine j; j ë lîv'M & , q nf s’évàliieht à
' 1390 pânees çùbiques'; & |- / d’où , p a r1 l’extraction
de la racine cùbiqùe ,* rèfulrë; un pied romain
dé f i- pôïiëès'' à lîghe’s. Pe'ut-ê.trè qü’en examinant
de nouveau ce congé , on lé trouveroie de
jufte mefure ; il devrait contenir l'S j poncés cubiques
& | f :, c’eft-à-dire, 11 pouces,cubiques de
plus qu’on' ' né' lui trouve par l'expérience de
M. Auzpuft» ^ "
» Je né diffimulerai1 point qivàÿànt adopté pen'--
dant quelque temps l’évaluation duyîea' romain à
< 130,6 , j’avois toujours été'choqué dû peu-de conformité
que je trouvois entre certaines pratiques
des anciens & lès nôtres-; par exemple , on sêrne
en France h u it, n euf, quelquefois dix boiffeauxde •
bled dans un arpent dej cent perches quàrrèes de
i 22 pieds linéaires. Les roma:n’s mettaient dans un
jugère ali inoins quatre mod'us de '{errfence-, ordi- '
; nairement ■ cinq; modius , ’&■ au plus- fix mddiuÿ yè
; d’où il fuit qjù?;à pioportè-n nous n’aurfôhs dû feuler
par arpent quecinq-boiffeÀiix ^ , fix | pour l’ofdî-
- naire , &. uii peu moi ris dé huit au plus. Gô'mm'è
le modius eft le tiers; de l’amphore , & qu’en aug-
mentant le pied fciiiairi- ,‘le fnôdius croîtra5comme'
Ile cube du pied, tandis' que le-’ jùgèi-'e fie crôîrra
:quê comme, le quatre du même- pied, il eft évident
que , par cet accr6ifférnèïit'*cfü>/eifyla q'uan-
tîfé de la fernencé fe trouvera augmentée auffidans
la' même éténdué- dè têrrèin ; par’ exemple , eft
adoptant le pied 'romain' qui réfulte dû rapport 1
donné par Héron , je trouverai que les rbixîains:;>
X x x x