
126 M I R
ciens ; mais on a cru qu’ils connoiffoient les m ir o ir s
Concaves. Les hilloriens nous difent que ce fut par
le moyen d’ui f miroir concave qu*Archimède brûla
toute une flotte ; & , quoique le fait ait été fort
çôntefté, on en peut toujours tirer cette conclu-
fion , que les anciens avoie.it connoiffance de cés
fortes de miroirs. On ne doute nullement que ces
miroirs ne biffent concaves & métalliques , & on
eft perfuadé qu'ils avoient leur foyer par réflexion.
A 1 egàrd des verres bfûlàns, la Hire prétend que
la pierre ou le verre dont il eft parlé dans les Nuées
d’Ariftophane , qui.feryoit à allumer du leu & à
fondre la cire î né peut avoir été concave, parce
qu’un foyer.de réflexion venant de bas en haut ,
n'auroit pas été propre , félon lu i, pour l'effet
dont on a parlé i c i , car l'ufage en aiiroit été-trop
incommode., au lieu qu'avec un foyer de réfraction
venant de haut en bas , on poüvoit âifément
brûler l'affignation ( H-ft- acad. 1708. ).• C e fen-
timent eft confirmé par le fehôliafte d'Ariftophané.
Pline fait mention dé Certains globes de verre &
de cryllal qui , expofés au foleil , brûloient les
habits & même le dos de ceux fur lefquels tom-
boient les rayons ; & Laftance ajoute qu'un verre
fphérique plein d'eau 8e expofé au foleil allume
du feu', même dans le plus grand hiver ; ce qui
paroît prouver que les effets des verres convexes
çtôient connus des'anciens;
Cependant il eft difficile dé concevoir Comment
les anciens j qui avoient connoiffance de ces fortes
de verres ardens , ne fè font pas- appèrçuS en ;
même tm p s que ces îverrés groffiffent les objets : j
car tout le monde, convient que ce fiéffut que vers ;
la fin du treizième fièclë que les lunettes ;futient j
inventées/ De la Hire remarque-que les paflages :
de Plaute qui f mblent annoncer que les anciens J
avoient connoiffance des -lunettes , ne prouvent i
rien de femblable ; & i l donne la folution de cés j
paffages, en prouvant que les verres ardehs des
anciens étant des. fphèfes ou folides ou pleines'
d'eau , le; foyer n’ étoit pas plus loin qu'à un quart j
de leur diamètre. Si donfcon fuppôfe que lêur.dia-1
mètre étoit d'iin demi-pied -, qui' e ft, félon de i
Jà H ire , la plus grande étendue qu'on puiffe donner,
il aurait fallu que l’objet fut à un pouce & -
demi d’éloignement pour qu'il parût gtoffir 5 car
les objets qui font plus éloignés ne paraîtront pas
plus grands, mais on lès verra plus confufément ;
à travers le verre qu’avec les yeux. C ’eft pourquoi
il n’eft pas furprenançque la propriété qu-ont
les'verres convexes de groflir les objets ait échappé
aux anciens, quoiqu'ils çonnuffent peut-être /la
propriété que ces mêmes verres avoient de bluff
1er : il eft bien plus extraordinaire qu'il y ait eu
trois cents ans d’intervalle entre l'invention des ;
lunettes-à lire & celle des télefcopes. Voyeg
T élescope.
Jjgs miroirs ardens d’Archimède & dé Proclus
M I R
font célèbres parmi -lés- anciens. Par teur.h»oÿen V
Archimède ,, dit oïi , 'bjfûla là flotté des tomains
qui afljégéôieht' SwaCufe ,fffous là içonduite. ^ de
Matcëllus ,-felon- le'‘rapport dé Zénaté, de Gal-
fîén, d’Euftàhê, Sic Pfoêlus'fitila’ thêmè cptfe
à la flotte de 'Vitalièn-ffqüi'afiïégeoit Byzance ,
félon lé rapport du même Zonare. Cependant,
quelqii'aiteftés? que foient ces faits , ils néjjlaiffent
^as-d’êtr¥. fiijets à deTort grandesi difficultés $
'jta'r la’ -diftàn'ëÿidfcfdyeridulhiiïiiÉoir concave.eft
aji quart de foin diamètre/ Or’ , Kitçheypaffant à
Syràéüfe , & ayaftt'exàrftiné la diftance.à.laqtelle
pouvoient être* lés vaiflfe'aùx .des romans /.trouva
■ que le foyer du miroirà.'Archimècfeétoù.aü'mpms
à trente pas ; d’où il s'enfuit qtie ;le Eâÿbritduïoe/ro/r
devoit êtes fortgrànth Deiplus.iahp'(tâàtëwfy:sx
mi/oir devoir/ avoir peu de largeur.
•difficile-, # 1 « ! ptufiêürs: auteurs., '»que; 1 est mifmçs
d'Archimède & 'éèuis dëpProclÛK- pBffimfr'àjskir
d'effet qm’ondèur
t.3-L’h:ftoire d’Archimèdei deviendra Encore |pus
difficile à crque , fi Toâlsk'en'.tappdifté.~au Sgiit
;pur -■ &> fimplel q u e n ous tsâ d on n é les Bd"
; c.ienS :• car - p fêfon. dMbdpreri' ; de» sgr apd - • géiQÜaÿSre
fbraloit leS :vaiffeaux:des 'rQtriain:s«à 'la- dillancç. de
îtrdisidlades y & f fe lo n d’autres»,, à/la diftance de
-trois mille'pas.. * ;
Maïs l’expérience de Dufay prouve qu’onjpeut
porter avec un miroir plan , à . une allez .-grande
diftance l’image du foleil jjdonsles rayons feront
peu affaiblis •; & fiplufieurj plans4toknt
pofés ou tournés de façon qii’i s portaffenti.cqt.te
- image; vers unfmême.point, .il m pdmî§ïit'3,^ire
erv ce même: point une efpèee dqirayjer1 artificiel
qui auroif de la :au
de T z e tz è s , poète g re c , mais dort, poftérieur à
Archimède., que ce célèbre mathématicien; bjûla
les vaiffeaux des romains, , C e .».poç.te; fait - une
defcriptlbnvïfort |déssilléê bde, ila ' rrmài èréj ffqont
Arch.mède's'yiprit: pour cela, Ujdmiqùe c©grand
géomètre difpofa ies mns aiiptès,des'âutre%.plu-
fieurs: miroirs, \Ams / dont Siforma arie ’efpèee de
Miroir polygone sa; plufieurs fàceëj «fleiquey- par
lé moyen dés charnièfesqui uniffoie^iàs’ésn&hÿiffit,
il pouvoir Içur faire faire tels angles-qu: îl-voulôit ;
qu’il-les difpofa donc de manière qt£ijsy-rdnvoyaf-
fent -tous vers utfciême lieu l’image du foleil/ 8î
qtie ce fut ainfi. qu’il brûla 'les. Vaiffeaux des
romains. Tzetzès vivoii 4ai>* k pourième fiècle,
& il poûrroit fe faire que Proclus/, .quiofiypir dans
le cinquième, eût. ernployé une Hiétho.çlç, férnjb'l^lje
pour détruire la flotte de Fi^lièh. |Bûffon,||lc
l’académie.des fciences de Paris, a exécut.é,;Ge:que
Tzetzès n'avoit fait que raconter, ou;-plutôt,
comme il n’en avoit aucune connoiffance , il l’a
exécuté d'une manière différente. 11, a y formé
un-grand miroir,:Çompofé de plufieurs p^jr-dirs
.plans d'environ un demi pied en quarré } chacun
M I S
de ces miroirs eft garni;par derrière dé .trois vis,
par le moyen de/qdelles'oû peut, qn moins d uB
quart d’hepte, les dffpofer’toüs.de nianiere qu ' S
renvoient vers’un feul endroit 1 imagé'dtf M i
Buffbn ,. par'le .moyen de ce'i
a brûlé à, deux cettçsipièds d« diftapçe"; & , d^r
xeite beflèe'iepérjence, ii'jlqpné<un;.|ipuvé(iii dfgié
de vraifemblanèé a^oflji.Qlre d,Ar.chiip.e
là plupart djs ^jt'héVàticienS doutoient .depU’S
le j u g § m e n t rt) e T ) J
MISÇM£Ll!$2i. f f o ÿ e ^ ïu x . .
. MISÈNEt} tïîlsl d’Eole.,
d'Enée^iqtqût'jamais- fofi ég3jf„^iit ¥irgile®jdag'S
Ëart d'.'embo'ueher la trompe,M-di'®fèiter,t-pàf
des Tons; gûerfàens l’ard'eut dos-, CQmJîattajr)^Æ’?D|'f
an port (te.QpmWiîïcéi H fa fQit/ ret
du fon.Jp“ie ffX de ftju i'Ufnjmefft,vil1t,f 1 defejl
-1« vd.tîiŸ d'Cllif-'rnei.! T r , V trtinnertJ;ffc
î^eptunei; jhlfeux «„dp ,talentfe kifiifit
& le^l’Mlia d ns Enté le P-qie'tt beau.'
co ù pi, -J Jni’jélfeva'qtlifsipè tvltv: ÎÎS § OKfe entifiJS'iîine
Kaut-e modça|ne, qui fut deigm^s ? appelé %Je ‘<&0
de Misene. /.üv
MKÈiUeOR-Effii: Les ■ grecs', & lesiromains
avoieiïtlfoit un&'fft/ffé rfdfcfef“è vdiruij'filni lU^isne
rinff«'lgèfrfe/, Va piaé’ïllO'eqiqpàffion.. Elle a.vo^t
àuA0ènesf-&r à i'JRro Wë {0b s}àaâéis)k q e tpjtl eij
qui éfoje’dt ^des Miauxt d'ràfylàa? jiSïtsdont, les-prfsflV
Jège®tfirbiSf?èxôàt «Ipn^àjè'iffliplt Taufenias*-, em-par
1 anr..deéautéh(feda M h f t r i c à n d e ^ qùSsjv.-^iy
Ath*c*es , di- '• L i*viî ffc' 1 Rom fie- ‘ Il li tb-ir/it
aq deïTdi^fiâvés 8t de*{\af*,esjf»qïiejstrft lar diîfffe
»> quLméri eroit'd’a\o®'ljg-pl.s^Ûè^'t;-'iij. TdiJ^ûî
«V-ljcs iràÿwi^diis mpnd’e-idevcoieotrlffjé’pffjikj d<|s
m 1S j
aj.-un nrmueJAbéjKrç^t flSe _fuk‘5 \i'’à'utéMdè la
qù^t-.les. H^riîQi^fes eurent.' rq4biirsj,
Xeloti, IServius >idsr%ïi.iEijr-y'ffhg'éj,» les pourfui^ït
3pr|s la^anqr^^d’Herçnle/iîf
éîiv^yés par fles empereurs ou leTémt
pputf â^objets^ii-o^'uliers , icpjjJisiP'WW- pfn
lit dans,fiiutei!;4/îa^o. a. 1 j .^ .l’infeuption fui-
vài|es<^«:
,Q . ^Q U ÏU S . SC4r&Vsi.l E“T. V îiA ’ViÆ.
T E M; -tr CfTla’R W ÂTïèl-'è. C à S A R T'.
E q.; „^^S?S',U,'Sjj ' C Q-W è O N E N
■ -D-V m . ,a tÿbixf m - ^
, p ko-v c
MISSICIUSï, vétéran * fqldat'1,,qui avait obtenu
un congé, honorable J; hoAeJlam mijfio'nem.
PM I S 1 2 7
JQd* auflfî.; ■ lifossi t iv s,, m m inlcription
trouvée à Nîmes en fait mention :
» « y
rh AVGUSTL. MILES. MISSIC1US. T . JU L .
- • 4rKN.S»S,' XX-V. •
| ,Qnj]'it enç^j’é ce rnot dans une infçüptloh pu-?
MTJsfilJuTA „ ,préj<pns;ea argent qu’on jettoit au
dans dgs môSK;
if|f|l?j£idej^esjbféleçs R y,
j?u$ ^iifsjîpurs d|ffin'éé5j^ce}:1'ufage„jQiuçlqiief(^s au
A^u-dràtgèdf >/op>iïffifti'ibuqrç des ^tpfeaux , Hes
;ngix , des dattes, *4*e?, p n jetjrà-auffi des
içjfsèxes ,ppuypfe.nt|îfefn iâjfir, aljoient
ke'n’HMréi fe. fàirCToeélj^çr,Jé jHedl, Jes,<ajnjtoaux »
l’ àfgt'flSiiulss rvlibjts.'dtÏRî.LS pa_ 1ênr,Tefscrel
y 25ê^Li|étçHKpm«thqh.'t .ces 'fô^te^e; gÇffes »
|cpjhectr,a2ngie't^pfTOqufs ’ Dqfflednb de dé/ordre,
fai fqfenp\..Te, jçùjnqrent ^ nceux- ‘qui
s’aççrpq,pcfieiiy>pqurÆ a<ÿ©irj)arr„ y perpojeritdue'“:
que fois la vie»
M lS S lÙ , renvoi exemption du fén>,
y ic e ’milifake aqe.fetTfd^lf^oetfiqoit âprjèîffipvpir,
ffaij fou tempsujabî fcrqitmp .dan^’inj:'
(.Fatitq&^ç de dixTI^nsJa cavalerie. ji|efrip)dats
de-,î%ÏÏotfe ,’ ^infl Te|.qiat^w,^vj^rm^aufii
mi.Ggftc'ç efgerer , nàa lP énttemps dis fer\ icq
,éfeit plus /eç^n^nt^jda TîmFjr
hNaS^cOs ^iMesadÿFnof^&Raî^^&^iffé^ & annos
25 miùia/Sfelyÿidt&fiS;Djamiitadidijias.
I |y :d ^ iç ^ u x _8q
1 çéluilqui^i^Ætoit^Bis.j lê.prgmïér.epbit honnête j
^ 1t ÇS ! 1 o u c, ,'e temps
> pjeff r it jlîoji ,i R^vqR/iüQique _c aufe qer^éqêffTre ï
maladie pu Ta niffc)rmjçér, ,f& iori'Jjj [uÆfc.
‘AÆ'rzfiâf*.W k g & J a r ii.'*XAÎe ] d î
d:çiiVal%tfffneq' h’pùà ^prVnd^QweiM fel^ats qui
pblenmeh.tqe derpief/çûngé—'m’éfQlèffx .pasj.privés
dé la* jp^pl^penfe due'à kurs,travaüx A lii verà
tpi 1 h o n e jla s/ jn z fltcy ifs , c d a f a t ë S s p n Jtôuuntur^
f in g u l i p a r a b oum , & q u in q u a g in tJ m o d io s u t r iu fq u e
ffjugis
Mrszi(Pinfuftq.-, é'tqit auffi de deux fortes : le
cong.é^uii|*pn qbrènoit mir la 'fa’vçjtr. dés géné-
• r^ux à §i q.uq. ,fouvenj( Its^enfeurs, DejMÇpîept
_ pas , & le conge diffamant ,'‘qitî cônfiîlèrt a' être
chaffé,& ,ÇerYiX.>,8r-pel4 pour
quelque. cr.imê» L,a; formule, de -céyenVjdl.fnjüriëux
nous a-,été confërVée par vLarqpnde dans la vie
• d’Elagahjale : Quintes ibfcedi'te , atque arma de-
ponîû. Alors ori dépouilloi^le foîdat dè fes armes,
il étoi* chaffé du camp avec ignominie, & il ne