
24 ME L1
O n s’adreffa à Milampus q u i,. outre l’art de deviner
* FaÿbiFauffi la médecine. Il promit la g'üerft
io n p o u r v u que-'le roi lui donnât le tiers deifén
royaume. Le roi trouva. d'Sbo'r'dtqùe c’ëtoitpayër
rroj3 cher la güérifon de fës 'filles.' Le npl empira,
& devint contagieux ^ les autres afgiennes en furent
tellement- tourmentéesi qu'elles tû'olént’ leurs
ènfans 3 Se s’ enfuyoient dans'lés -déïërts. On offrit
à Mélùmpusict qu;îï^v0it-demandé : îrbisiil voulut
deux tiers du royaume un pour lui un, polir
fon frète', .& qu'on lui. donnât en msriage: Une
des princefies .qu'il gtiériroit. Il obtint la - demande
^guérit toutes les femmes , & obtint la
pri'ffçèffé,ad
< Qn-affurbit qu'il'entendoit le langage des oi-
feâu*, & que c'étoit-paj - leur Wôy en qu'il-appre-
hdlÿRavenir. Il fut le premier qui enfeigna aux
grecs le culte-îdeBâcçhus. C 'A lui qui , dans la
médecine ,'fit ufags le premier ‘de l'elpèce d'èlle-
bore appelée melampodium. Qn lui éleva un tëmple
célèbre après j fa mort , & o» célébra fa fête
tous leS'atiS'. On le mit au rang dès- dieux dê
la fhédecine. Homère lui donne deux' fils jA n ti-
phates 8e Mantius. On dit que le talent d'entendre
le langage -des oifeaux lui fut communiqué par
deux férpèns qui allèrent un jour lui 1 échelles
oreilles- pendant qu'il dofmoit. Pcye%
T ib is: - ;
M élampus j fils_d'Atrée , fut furnommé
Diofcure, avec fes deux frères Aléon & Eüniolus ,
au rapport de Cieérôn qui n'en dit pas la raifon.
Mais voyéç D io score.
M ËLAMPTG US3 ou rHorr.me auxfejfes noires,
comme ce motlignifis dans-fon origine grecque.
C e furnom fut donné à Hercule dans une occasion
fort extraordinaire. -• Achémon & Bafalas,
deux frères de l’île de Pythécufe,dans la mer thyr-
rénienne > étaient fi querelleurs, qu'ils-attaquéient
tous ' ceux -qu'ils rencôntroient. Leur mère ,'qüi.
prariquoit la magie , connoifiant - leiir. mauvaife
inclination \ les ayert.'t de ^prendre garde de ne
pas tomber- entre lès mains du'Melampyge. Quelque
teins après , dans uni voyage, ils rencontrèrent
Hercule qui dorrnoit fous un arbre:, & l'attaquèrent
félon- leur coutume. Mais ce héros fe
relevant tour à-coup les prit par les pieds, & les
attachant'à ia maffue qû.'i! avoir fur fon épaule ,
les porta la tête'en bas , comme'les chaffsursâpor-
tènt quelques pièces de. gibier penduSeslaleurs armes.
Ce fut en cette pofture que ces frètes voyant
le derrière d’Hercuie noir & velu , fe-fmiyiiirent -
dti Melampyge|édOnt leur mère les avoit menacés.
Ah ! voilà ce Melampyge quë .nous-avions-à' çraiiï- '
d re , fe difoientVils l'un à l’autre. Hercule qui les *
entendit-;/éclata-de lire à .^e nouveau nom qu'on
lui donnoït, & les.laifTa aller fans leur.raifoiaücun
mal. C'efb ce qpi -a donné JiçuJaK-prbveEb&riies i
■ M E t
1 gréés : Pww garde- -aut
I tiré du diétionnaire de Suidas au mot Mtlajn-1
| i pyge- . ‘
M É LAN CH LO ÈN E S qui portent des habits
noirs. Pline plate cet ancien peuple de la Sar-
matie afiatique G lit, y , cap. 9. )dàns les terres
fituées entre le Palus-Mé’otide 8r le Volga. Hé-
1 redore Àt 'dit d e ’ ce peuple': «Tous les Me.Lw-
cklo'encs portent, des .habits noirs , c eft de-là que
leur*vient ce nom. Ge font les feuls des Sim-
mates qui. fe npurriffent de chair humaine » /
MÉLANEUS vint à la cour de Périérès, roi de
Meffenie. Il droit fi bien ; de Parc qu'à caufe de
fort adreffe , on le difoit fils, d'Apollon. Péiiérès
êh fit tant de cas j qu'il lui donna dans fes états un
petit état qui fut nommé OEchalie-, du tioni de la
- femme de Mélaneus.. -v,
MENA-LIDE-V*furrfafn lfon_a•‘dqfijbé' à
Vénus, parce que, dit-on , Vénus cherche -fou-
vent les ténèbres pour fc livrer à, fes, penchans.
■ Ce mot eft dérivé de piXas • noir, dbfçur. -
MÉEAifîîïÉ, 'filsfl'de T/Kefë^&^dê " fi M e de
l Synnis , remporta le prix de la courfe:, Hrfqffiric-s
épigofirtes 'céb'bièrerïtr Its*jeux'|,né;iiterfs’ apiès
r<qü'ilS' eurent- terminéla gifêire âè Thèbqs*' •;
^ ' M È L i l - nbTn'^tjù'Apc^ïlodôre
! donné--à J'àinant d’Atalante , quÀes,?.Utïés$Mr
i tholoèrus iroTiment" 1 1}p p^ène. '’X t a -
: l a n t ë '. ^ a
1 ,M É LA Îÿ IP P yS ,^iis'de„ Mars’’8^de^Mfnptie
Lri|ja - fifle.duyfleuVe ' T 1 i ti^g^çetrê|te'jâe^Mi*
f nerveL''@M^qn|‘yi®%mî^cha|ë,i>.<tà ilàqçJE il
[ donna,le
| MÉE^Nxyyfes., jeune ïiomipe^t^ant dp Co-
!vmé.tRô,3 ' pîôfrpfie; d e, D,i a ne', j
> M fiL A N TH E fut ,a|mée de Neptune
■- pour la tromper, fe-’Tnetathérphqfa,ert 1 cjafiBmtSîr,
' .M ÎÈ L AN TH IE , de D*euc^hbrt'a & de
î Pyrrhal--, A
f M É L A N TH O , nymphe , fille de Prote'e , la
■ même que M é l an th e . Voye^ ce mot;
t M E LAN TH U S , fils d'Andropompe , 8c arrière
petit-fils de Peryclimène, enleva la couronne
. d'Athènes à Th embêtes, le dernier des defcen-
dans de Théfée , par une füpercherie. qui donna
occafîôn:.à la fête des apaturies. Voyeç A p a tu -
r ie si II fut, père de C od a is.d e rn ie r roi d'A-
-thènes. - • . w ü » i ||| - ...j
M Ê L A S ,
M W
M E L
. - MÊLAS,;fils de Phriaus 8e de Càlciope. Jroye\
, C à e p -io ^ e. -
MÉLBOSIS.j -une .des. nymphes océ,*nides,,
q u i, felon Homèie, jouoicayec Eroferpine quand
elle fu: enlevée.1 .
. M E LC AR TH LÎS , dieu, des tyriens, en l'ho-n-
neuf dnqucibles fx^lpiéàn§ die.Tyr céJébrcnerit' tous
les iâMtre ;ans, , ivpc une - grande.- porapç, 'lis’
jeux-quinquennaux. Voye£ Q u inq uenn aux .
. Mdcnrfihust féftCcptnpqfé -eje deux mots pheni-,
ci^ns rÂefcc'Qc'karêkâi, dorit fe’ipfemier fignifieroz,
& le (ecoûd ville-, c eft à dite-l’e. toi /jleftiignenr
dévia ville. Le*fferb,cs jifrouv^nt quelque confor-
m'té eht’rerF^lêultè. de'cegdieu de T y r ,l‘'8â^cel’ui
qu'pu, r en d o i s|d an stia. Grèce à Htr.ciïl|tp s'imagi-‘
lièrent que c'&oit la_ iqémc 'divjaitély; & , ew^çah 1
’fém ign c e ils^ p p è lfè s e ltle dibu.de % r , YHcr-
ciue de "I yp^fC;eft ilteipnomu^ partÇreur
dans, les’ Màcnabées , d'aprèsü l’ùfage des
grecs;
a beaiicduj)'idJ'apparence’ que'Meîeartkus-çQl
1 tH a a ldé PBcfituX4‘B’ont JéLbel«apporta le culte
deT.yr.Chez lesifraéljçpSi} caf.>çç^rtm'e-mt,L‘eerlat-thffs
en Phentciej’ lignifie A. ro i 'de lâph ïp i r ci. 1 e m e : 11
' baalxàrtJuï^ dans lajrnême langue, veut due le jli-
preprxat /.z'yA«V| ^ ï ctoméeMd tils' liEbattlfe Baal
tout dieu, de ’Eynj mei'e'ci fe-trouve anffi
d/eu.üMôfydttia dit MxXtx.nr rot
fi‘ftobcXix Ap&thvtrtat} Majte 4^no'm’sd'H&ùle*chefe
les ;a|hathc®A|;|^or Içs amathufi^qsiét-oietit une
,CfSIo’ ]ie dcr’ yn.ns en;Chypre.' Koyfr,. pour-îde
pliis^rii.as.ciptids , .Sanchoniaton-, apud Eûjkfi
de' pV^-à'tgtebang. % ; Boehafit, PnaÙg.' parti dT
d: c idtxiv.'fo-lié. I l c Se^en,
& , M'fcellat. j . {D. J.)
^ É L E A S ^ fe £ fils d'CEnée ,iroi de Calyd-m»,
futlürc1 dè'Sj feÆsJ de'fe '©rèce. Dans fa*.prànièïp
jeùh|fftf5P éa'fparEàll'expe-ditiqh.dès ar.gon&Utes.
IHpf-.'le chMfcde, hiffe d e vCalydon.-
« OE n ^ !| | rb f dè ra iyd eh j.'lfalfànt un jpïfrfdèS'
f à c fi ù ces t OU 9.1e y-fiiyu x , p -;Uç Jbqt rërtdï&gfâè-e
1 WéfÉô i fnJe«iS|p«(inçsà 'idtane ,
de forte que tandis que les autresrdieu*.- pr-enoient
pfiifir à recevo r 1 odeut des hécatombes I la feule
J^'Aé vï'-yolt fes autèls nuds. & 'Négligés. Soit
onhli , -fait mépris'^ .yflpitiît.iè's'vivdmè-nst cette-
injure; & ’d-Tn^aaTOotere i la dèefTe, qui fait fes
délices de fes traits ; envoya- un furieux-fangfer
q,ui ravagea toinsês les teifes d'(Enée i déracina
çh-î%ls| de fruits ,&-,défo!a les'càm-
puftèsa. L= fils du roi le brave Mél&tgre * af-
fiAblaî, de tofit'4^‘lès’vlfies'îvbififiesi un grand’
nombretdeiçh^fïeurs & de chiens ; car il ne faMb
Ifiopa« momsiqu'ane arinqé contré1 cet affreux
fing-lier, quiCétoit d'une grandeur èiioroee Si
-- Antiquités, 1Tome IF . v
& E L a jr
mqriftruèufe.» 8c qui, par fes carnages , avoït
déjà allu^lé dans toùte l'Etolie une infinité de
• bûchers- Méléagre le tue ; mais Diane qui n-'étoit
pas^ encore "fensfaite, excite' entte les ç retiens 8c
>Isêài'çpçètési un- ffinefte démêlé- pouf la: hure &
PGUr la peau de la bête I chacun prétendant que
cétceigiorieufe dépouille étoit'due à fa valeur. La
guerre s ’allume ; on' en vient aux mains. Pendant
que-MéllagAe combat à' b tête de fes peuples,
les curètes, quoiqu'on plus grand nombre', font
L'tfiàltraités ,v& ne rrouvént aucun lieu pour fe
metore'ià .couvert-des fcît'ieiif.s for»es qu'il fait
tous les’ jours fuheüx. Mais bientôt'après -1 fê
^ ÿ r-e‘. ■ • & fe renferme avec fa femme», la belle
Cléopâtre , outré ;dé colère de" cé qu'Althée , fa
rherqij ali defefpoir de b mort de fès fie eS , qu’il
tu® daos le com b a tfa ifo it contre lui les
tplus affreufes fitnpr-ébations, ert'frappant la- terre
*"nf ^es' mains, & en conjurant à genoux le diên
1 & ja cruelle Proferpitje d'envoyer b iport
1 à^foïïAfe.. La jâ^îe-qrtt erre d(ans le s ‘airs , & quî
. a toujours, un coeiir^ viHént Se fangumaire, en-
’ t^tl4^"c^s ’mPr^can'ons du fond des enfers Aufîi-
; to-t lçs.curèresj'tohi’més par l'dbfen'ce de - Méléagre,
foc 0m i t ! t > 1 éuls'affo q u e s , Se donnent de fo-
rieux afiauts. Les’.'éçO'lSbFts1 dons cette extrémité ,
députent à ^ ^ r t - k s 'p lu s ; figes viedlards Se les
r prêtres les plus'vénérabiés, pour le conjufor de1'
’ fortîr lès aames à b îmfb , Se de les défendre ,
’ -lui promè'ttant' uh préfet« ‘cbnfidérable dans le
paySide’tOklj’y'ofi1 ; -car rls-lqî off oient un encloà
i aryens', qu’il choifiroft lui-même.
Le père de ‘Mé^agre, fe ta l 'd'OEnée ,'mdnte dans
fiia’.^*K‘ement'‘S èffôfl.;'fils , févjtêëfe'à fis genoux^.
I ra-sr.e^î'^fetit.efle daiiger où il eft-, & le preffe de
pfoWdtb l&'-arwiey'Sçs. frèrësljbigietîtdêurs prières
ar celfos dujÿbf^fai^|be même , rêéenue dé foa
emportement^’^tb'ucbée de*repentir, le conjuie
ascec lârmeë q se ’ pJus dbr, 8c rejertd
toWtè£'teûife..foppficât-rp;rts. Lës curètes , déjà'foa^-
' ttiéé^dôs1 fo u r s , ‘ fe> faififfent1 des ivehues dû'pab'S
8i vent êrt’ibrâfer.Ii ville. Dans cétfe extrémité,
.te bbH^GIéopâtre f i jettè aux' getïoux de foa'
mari ,-M‘bJ#Otijure ,< lè preffe'. . . . . & ’ touëhè’ enfih. '
Jm cdetibfondüf^ Il demandées »atlues, fort cfe
fon pal.iis comme utf lion , 8c combat avec tant
de valeur & de tuceès , qu’il repouffe les curètes
& fauve les étolifcis; Ces, ëtoiiens , qu'il avoit
tefofés fi durement, ne lui font plus le pr-éfent
qu'i's lui avoienf offert': ainfi Meleagrç fiuvà ceS
peuples & n.'en fui point récompenfé ».' Phénix ,
..dans Homère ( lliad. US. IX .) , fe fei t de cet
exemple, de Méléagre pour engager Achille à mo-'
dérer fon rtffintilnsnt.
Hornèfe né-nomme pas ceux; qui accompagnèrent
Méléagre dans 1a chafiè de Calydon. Voici
leurs noms, tels qu’ on les'-trouve dans Apbilo-
pttts ,, PauffiHbs & Oyidé : Caftor Se Potlux,
J a fo a , Théfée & PMtheiis, Toxée & Plexippe,