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beaucoup plus honorable ., parce que les aftes
"publics étoient confiés à leur fidélité. t 4
- Les-fondions de-nota/« étaient exercées gratuitement
, comme- des /charges - publique*!- & 6'rdF-
na*tes, que chaque honnête citoyen exerçait à Ion
tout;'suffi étoient'-elléS regardées comme fi „opé-
reufés ,qüe^ plufieurs pour les-éviter quittaient lés
villes & S'en alloïent à la guerre | ou bien fe
faifoient officiers domeftiqu'ës de l’empereur ; ce
aja-il faillît enfin défendre par une loi expreflé.
U né faut pas confondre les n o ta ir e s des romains
avec d'autres' officiers, .appelle^ a c tu a r ii ou a i
a8is ; chaque gouverneur en avoir un niès'dè k i ,
pour1 réceyoir ■ & enregiftrei" fl-s a£tès de jùrifdic-
Tion Volhntaire j tels que lés émancipations, tna-
nimiiffirqns , & fingulièrémeilt les contrats & tef-
éarnensiqû’orî^vôufoâ ïnfinuer, publier & ënre^-
■ gtftrer, qui ï f t ce que l ’on appeltoit , iâSftré;
a p u à a Ü a ,
- L e pouvoir des tabellions-Se n o ta i r e s épiait grand
ch.,z les romains, de même que parmi nous. Jufti-
nien, dans l a 'loirfû b em u s au code d é fa c r o fa n B s ,
e è c l. les appelle j u g e s ca r tu la ir e s - , ils font1 en effet
tout à-la-fois, Klfô'b&iop de greffier & dé jugés ;
& dans quelques provinces de F r a n c e , ils ont
.çonféryé. 1 ‘ulàge de mettre.: qu’ils ontljugé 'Srion-
daiiiàs les partieslfàvrèmplirSiéijrs '.CQrïventiqrÿ.
Cafliodoré, en ■ fa formulé ' des - n o t à i f è s , élève,
même ceux-ci beaucoup au-defffis dèé-juges , parce
que i ces derniers ne'-font -que juger le s procès ^
au lieu- que les n o ta i r e s les préviennent, & qiilyf
p y a pas d’appel, dé leurs jûgeir^risï i' jj
--/Qâ Jioit dans Ja ■ nhke.Ee ,■ que la méthode*
des-romains, i-par rapport autoeâ<àes>qùÿlsipà^o^pt;'i
.devant? noS(éresiy.éx.o\dque Is lùotaireiou elètc?tiu
tabellion éerivoit d’abord i’îwSfe rqillnote',slcètt-êî
piinut&ou projet dellaâès1a|jp^lloiti&jét^a;,l/aél4
n otoit poiHtrobligatqire mrpa'pfarrequtqu’a cequ il
£Ûtt,ççé,-ékrit enrpfqiites-'leïire^j'J&îmis ^«ne,t,dj
ce- que.iÜ’obîappeéloit* ?> piimm sjp.iVi 'mutfdum
Kd'gSî&çlÇfîté iAP-ératiom qui sevient affcz jtoê'quc?
noûé nommons- grojfe des contrats,fe faifoit par les
tabellions, & s’appelloit completio contr.acius ; c’eft
pourqjioi, en la loi çdntr.aclus au codé!*# fide.inf-
irum. ■ II, éft dit que les parties.pouvoient fé rév
-Jtraéler jufqu a ce que le contrat , fut rais au net j
ik gprifirmé par Ia.Toufcription des' parties,
; Cette foufcription n’étoit pas un feing manuel
de leur nom ; elle confiftoit à écrire au bas du
contrat, que les parties 1 a.vbient'pour agréable,
Jfc. âgçortiqient ce qui y étoit conten u ; : &L;à Regard
de leurs féing, , appdiè^gnümj,, ce n’étoit aiitre
çhofe pue. Fappofition de; leur: féÇau rou Icifchèt ;
particulier-, dont ils, uloient communément, outre
|| fouferiptioUc ,<
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Lorsque les 'coritrâétanshe favpiént pas écrirez
un-ami ~étoit rèçu à foufcrire pourcux, ou bien le
tabellio'h j^cèltu^ei ne'foufcrîvoit pas- le contrat,
il falloit feulement -qb"i1?l écrivît ‘ tout au long. 11
n’étoii pafs non plus!néceffaire* que les^étfioihs
foiifcriviffent l’a été, il fuffifoit de'-faire méntion
de leuR préfencç, exgepté dans les donations faites
par Fempèreur qu’ils- devoieift Tèujfciire. *
f' C&qv ê Imparties & les témoins foufctivoiene
& fcelreient^tie. léûrs fceaux n’étoît’pas la nôt;e
ou -minuté du notaire y cktoit là groffe -appellée
completionem. En-effet’; ' fuîéàht/la loi contractas ï
iÇ-'eut ‘été* inutile, de figner-uhe jchede," puifqu’élle
n’ étoit. point bbligatoice - 1 d’ia'îiPedrs .Mtabellîon
déhyrbit;fa grofiq fans être tenu -d’en-faire regiftre
ni dèvconferver,enfuite la note fur laquelle il avoit
expédié la grofTe, en -forte que certé nbte n’éfeit
jmis' regard-ée ■ c^ïëfêomfhç ‘ün'brôuîllak-d irfut'ilël
car cê que'/Pàn,5appèfloit en drolt'brhves , hrïçnh ,
brevicitlas n’ëtbit^^'flt^lçs-'notes -partiéuUçus
écrites* grièvement.
'lU-Toùs^ces lifâges pàfferent dans les* Gaules avec
-.ttes<Ldïnà»é.*feg
Les formüles^df ^MarcMphe rSé celîeà'qur ont
éfé depuis feoù^TFies pa‘f lê^pïiiltcéîêbrçs auteurs,
cobtrerinent d t ? ' y s t e s I f éft Mfanen§on
qu’ ujnUkélprV^ a ét^ppelK%miôæfIes^écrirè',;1 mâts1
toits 4 e font fcbuçë^qmeri-t'erme d- écfiture' féaly'éê'}
oh ÿ^fouvfeiBiomow fornîuieide laâe^d^apport ,
rl êm a g i ft r tft ^ m r-H è/ Fe q i! iM « *’d e s pai-
fi^ V ofdbtlnoiL <què ^ f é t r i tu r è s 1 fâ-dîent^few
gi&téëg'dpuê à^af/poùr ks^.eudfe •àulKeutiqUes
N O T A R I I .'•’© vè^d6pÿ]è|>ihfcn^tibfi's re-
cùÉllfesv'paf- © f 4 Ç 4 ; "
1 a $ ’fini. if s ^ ‘ îçe cif ^
Mtmûs-pxi* i
l^æC’qto't le noimçh.\(cr bes ou deÿgrèflSer^ qui
icUvoiênji,mr'J/àn t ' Ç% at',pel'lôit "ann±iùnts oti
horaires, ceos'lÿfi .tranfç'ri^fe'n;f.é6lbéàuX.C'ârac-
tèmsCcq.^uf avoit été^eérit en abr.ëpéV^ics
ÿ%r^aîrtsje^mêmê| don'Cbjj fe fe r r encore au-
joûï’dlFiof fouS le iribni dè'
no. font Gompofési-quéf d e ! ^ttêss .de 3’à®|h-v
C ’était a fiez ôldiriaifemeift1* IempîôL des
èfèlàiies,' ' i;.l
^, N'yTES_ |ie Tîrph. Pepuis mn Iderpî-fièoe,,
.d^fent les (avabf aUteur53dê''lîa'’îfe^ve& êiplo_piç.p
tique. j'I^pfavarfe^n't fait f effçjrA|b1t.®d'igîêux
pour, reffûfckes-lailàl'îgue , î la^Sîfé'i
ramre des aticiéns ëîrttfqbefe, 84 l 6SiJj5êut'dife)qbe
CQs.effortsmf1dBt^a‘s'iééé faftf fbÆllâPP^;^ifetpbrt
fonne n*a travaillé à déchiffrer les tintes "de Tifon
quowuç'
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dhoîque kiy* ‘ conhoifTartce pùiffe produire des
■ ■aVa.hrsg^s/bién'^Pl' grands a la rcpübnquê dçs!
lettres, qu’oh n’a''lt/jet d’en attendre de la langue
étrufqqe’».
«vNous avons des livres entiers écrits1 en notes,
des diplômes où à peihjétrquve-t-on’quelques mots
qui ne forent pbinr en cette écrituie , des^na'nuf-
a-ijs dbnr un nombre dè^pages excitent notre
ciiriofîté ’84'S’ÿ ’refufent à'-lâ-fofs i',p‘àrcè’Jqü’il né-'
s ^prè'fq'ué!point encore trouvé de favans qui
H^ent.été plus ■ éribàWntés ’du travail néceffaire .
pour 'feP-dédiiffrer', qu'ariirfiés pat l’ èfpoir d’y
réttffir./ “Combien "^d’autres manufcrits*,-'où dès
notes cfiron 1 en n e s fo ie / e n marge,’ fait, jntefij-
néaires, nous arinpncënt pëut-erre des' fecrets q'ue '
perfonne ne tente d'approfondir f 'Combieh de
Ijtt/âs , où la crajntfi de fe rendre trop intelligible
a ceux qui pouvoient les/intercepter, a. fait employai'
des notes dans ïés-'endroitsles ptusErïtïques ^
^.ks^plqs délicats , 8ç même dans. quelques.-uns
àlie* tndifféfenS p'bùf: mîèux câchér 'le hnyftirëfi
Enfin 1 ffref^iié ' touS.les antirns diplômes de hos’!
rbis! 8e des empereurs Renferment au milieu des ■
Parafes des notesTde Tîron , qui ont fait la' cro:x , '
P°ur. ne pas dire la,‘honte"desplits 'grands hommes, -
qui'YéTônt Vus hors d’état de lès déchiffrer.' Les
u#ns, les ont regardées comme dès traits de caprice!
qbi né fign'ifioiérît fieti ; d’autres bnf fait femblant
‘lé nelés point voir. Les plus éclairés les ont re- S
cpun'ùés poUr^/fb^f de Titob , & les ohti en
fflêrùe-tèws regardés; co’mrrie du fruit d^fëndü,
auquel il n’etbït pasmermis de toùchérp. Quelques
autres, ‘d ailleuts’ très-habiles j-ont cru y'fafre la
d|cdûvérfê’des chiffres arabes, 8e n’ont pas craint
d erfconclure qu'ils>'tbieot connus dans leur pays
- désole cetie
tion de littérature ne dévrait pas être fi négligée.
Le p fa fi denôtCe ouvrage npits oblige d’en donner
ail ' fflpiiis ' qcféfqtiës élémens;- i f doit nous fuffirb"
d’ouvrir çettë vaft'e carrière, puifqtt il ne' nous é ft;
paspermis. de la fournir. Un fièc le, où l’ algebre
la plas^ffibhme' eft1 culpvè'e’,' doiV avoir produit
bien des'têtés’ capables‘d’épuifer citte algèbre-
d’ érudition ; rgais’aVaùt que d'examiner la' nature
des notes romaines '^ & d’expofer fa ’.vraie mé-
thdcfédë. le? expliquer, il convient d’eh‘donner
d’abÔrdThiftbrique
m m m m ponérieurè aux figles, lés,»brèj ré:
tnpftt'enf à 'S plus^haute-aftiquité, mais'leur-in-
Vëhfioti ne fut p'as porté^alaperfeâion tout’d’un1
coupî»Ckft fur quoi foui lès favans fonriàutfnt
a accord , .qu’ ira font partagés fus les- prèmifers :
inventeurs.de. fatt des notes. XJ n texte de S,.Ifi-
Içs3 è^-Wéürs èriù%<ë, .
^ y voit le fâiritkh’Wfifràdidiph*
aY?,c, I“!^m?Iîe'j ^à'bë^èx.'ai®eijrfe^1''ènt 'écrit
ava-t ; ni f pendant qu’fi ^eftparf alternent d'accord
Antiquités t Tome i y .
'N à
atéc eux/ •Êpxh'orne'aÿlht^’püiîe la véritahlëleçon
dans un ancien manulcrit, a fait difparoître toute
Selon ié texte corrigé,
Erfttius inVerita le pr’eftifer onze cent notes; c ’étok
.peu de chofe en comparaifôu de celles dont on
- 'lîdoire, ■ hprè.s:âvoir déclaré fu -
;fage pü*on fcn faifôit, ajoute'qù’à Rom’e Tullius
djif; affranchi de. Ciéero.n , nom feulement eft i fP ‘
:vëhta“ttn plus grjbd ' ftomüre, thais eh,ebre qu’il
régla le premier comment'les écrivains en notes
dévoient fe partager^ l’ordre qu’ils devoiêhc
oblerver pour écrire les difbours qu’on prononçok
en public. Après lu i, Perfanius fut le troifîème,
'fintetrr,de »/ùiais feulement de celles qui ’
pécefrp'res'pdur exprimer les prépofitions.
. rnJlargyrus/& 'Aquila affranchi 'de Mecéné / en
augrfientçr&fit le nombre. Sénéque en ajouta d’au-
Itrts, 8e les aWnr toutes raffemblées Se mifes en
ordre, il en fit un recueil dé.cinq mille. Sénéque
|e-pnilofophe fie fait què- confirmer'ce récit de .
r ’ < \ or^'-> donne des efclaves ( afFran- f h,s/). .p°ur ihvènreurs des notes abrégées.& ex-
becitriVes. O n doit dire là ttiëme chofe d’Éiifébe, j
gui dans fa chronique donne à Tirori’ l’inventmn
Dioo Çaffius en, fait honneur à
Mecéne, c ’en que dans le, langage ordinaire, on
atjpi;bue reuvèftf au thaffféiCe qùe, fes affranchi»
ont fait par fës ordres. Où eft- dbnc ’maihtënani
la diverffte & la cohfufion des ïeritiitiens 3 que
l’on trouve chez lés anciens, fur les premier»,
inventeurs dès notes » ? ;
a» I IIe fiêcle, S. C f -
prien évêque u<fe Carthage augmerita' ie-‘ nombre
des notes commudès, en y ajoutant-celles qui
coftyenoient à l’ ufage, particulier des ebrétienï,
Gruter qui nous a donné les I notes , * dont les
» romauu.fe feÆvoientmom:,écrire suffi vîfè'qOe
» ld n jïa r le , cite xié Trithème, que celles qui
» étoiént pour fes chofes"de la religion -chrétienne
” avoient^ecé’.ajoutées p^r ’S'. C y p r in , à celle»
» dont les payons'féferVôïeat, & 'dont on ’attri-
» bue Pirfiiéitidn à Ttrô, célèbre. affrancht de i » Cicéron Se à Sénèque."Il fémble què Trithème
» ait trouvé dans ümmanuferit de rzpre^,;ce qu’îl
f dit ïu^ çe’a''de^Ss Cyprien/Les angloïs fon t
» marque dànV|’e®tii6h ffOx& rd >1 comme une
• " .S'ff étoit vrai^ comme Je' prétendent, l’abbé
Trithème & Vigénére, que Cicéron eùt.cpm-
.pofé tîa ouvragé fu r ie s notes, o n ’ ponrroit le
placer aveoEnnius, à la tête des inventeurs de
çet^rt admirable ; mafs.^l eft plus, que probable
qué nqs ’8èiixv.aiiteurs' attribuent au maître ce
qui àpp/fèient i-Tuiiius Tiro?{on affranchi. Qfloi-
qifil etf fô ii , Cicéron eft le premier- qui s’en foie
Jervi 'à Rbhrêi ,Lbrfqüe. Càton-fit' ua difeours
pour combattre l’avis de- Jules-Céfar, au fujec