
parlé du Jfuplter Olympien de Mëgare ( A t t k a ,
pag. 7 j.) , qui portoit fur fa tête les Parques & les
heures. On ne voyoit que deux ftatues de ces
déeffes dans le temple de Delphes ( P k o c ia . p a g .
6 5 6 . ) , & la place de la troifième étoit remplie par
celles de Jupiter & d'Apollon, Mo érag etes , leurs
tonduâeurs. Le même Jupiter les accompagnoit
dans un temple fitué près d'Acaeefîutn en Âtcadie
{A r ca d ica , p a g . 514.). Un autel lui étoit confacré.
fous ce nom dans le ftade d'Olympie ( Elia corjim 1,
p a g . 51 j, ) j auprès de la barrière qui renfermoit
les chars. Dans la Béotie , ( $ « otica pag. $ : & . ) ,
Thémis , les Parques & Jupiter avoient un-temple
commun, dans lequel Thémis & Jupiter feu!
avoient des ftatues. Ces divinités inexorables"
étoient adorées fur l'Acre-Corinthe ( Corinth. pa g.
95. )’ : on y voyoit un temple qu'elles partageaient
avec Cércs & Proferpine, & dont les ftatues
étoient ordinairement couvertes. Les ficyojniens
. offroient tous les ans aux P arques des factifices en
plein air, fur l'autel qui leur étoit confacré auprès 1
du fl.Uve Afopus, dans le bois des Euménides
( Corïnth. pag. 19.).. ils leur tnimoloient, air.fi
qu'aux furies des brebis pleines-,; leur faifoient des
’libations dé miel, & portoie; t des fieurs.au lieu de
couronnes. L e s Parques étoient fculptées à Am y -
c!e ( La c o p ia p a g iÿ6. ) en Laconie fur un autel,
& avoient un petit temple dans la même contrée
auprès de Lacédémone, non loin-du tombeau iqri
renfermoit les cendres d*Orefte. Enfin, nous apprenons
d’Apollonius de Rhodes que les phéacîens
ks hpnoroient d'un culte particu'ier , & d'Ælii n
fi De animait, lia . X . pag. $ 5. que les tourterelles
blanches' étoient contactées aux Furies. &
aux P arq u es . ‘
. Les et l’îque portoïent à ces dernières un
grand- refi eâ- Gori C Mufat-m | æ "pag. rSp#
penfe av^é raifon qu'tls les honoroient f jus les
noms dtymeirum ou màerimo/iium , îen lUs dans
lés tradmSions par celui de déèfcs-méres. Le tréfor
deGruter & les autres recnels d’nnt qukés ren-
fermaientun nombre confi lérabL d’aiitels &
dünfcriprions fous ce titre." Elles y pariifToientl
drapées comme les autres dîv.inirés’ de l’Etrurie.
On les voit fous ce mène habf'lement, dans les
marbres trouvés à Nifmes, à Vérone, à MüSnjJ
en Efpagnit S ic .. • . . cnldnks desétr■ ..ifques. Il
fa u!t avouer Cependant Oué ces peuplas ont suffit
corrfjcré d..s autels aux •Parques. avec l’infcrjprioh'
p*n du ƒ<itis. Il paroh::q;u^ayan;t perdu rle vue 1 0-
tïgi ne priirlitivé des dtrelies^^ eres > k s uns leur
«fbnnèren» ce dernier nCfflj & les autres Lurconiêr\
rèreiuTar.cien.
1jt 'recué•il des inferiptkKÎS et:rufqô‘e^ iT Sm .7.
p à '■ f JS ) préf; te irn tombeau far ilequel eft
g r aifée une que u oui l'e , aît-jbiit '■cxrlufif des Perqve.'
t. Sur 1.i face intérieure d un fearâblre C. M s f .
fc. tab. i??- ) t-i;f inanique » travafilé dais
l’Etrurie ,o n voit trois femmes aflifes fur des char
fes curùlës, tenant des hilles pures"& ayantes
cheveux hciûés & retroiiffés c< maie ceux des v’ie r
ges. C e font, comme dit G or i, k s dé elfe'mère s ,
ou les Parques qui préfuioiertt à i? rainanct' 'dès
huftiiuns», LëS fix cavaliers galopant en-rond, 8e
formant les raies d’ufie roue, paf ja-rétm'bri-dës
jambes de leurs chevaux, expriment les fix âgés de
I l’homme. Ils'font précédés par le génie que les
étrufqiies rroyoienrjpréfider aux aétioms tfès mot*
| telsiOriginâifpîf de l'E tm ie jd*s romains «éfeè'rent-
à leur exemple un temple-àux Parques,tda- s'le,/o-
i ram ( LaBaiit. diviv.it. injlitut, cap. "2, ù auprès du
fenat, fouv lenom,de triafata. (Jat’p’c« amfi qu||g
les appelloient félon Proappe. Aufïi trouvons-noirs
une fou e d’épitaphes avec ces iûfçriptions y
1 fatis fataltbus ; Farcis ; Partis Augufiortm^leurs
dérivés-; pqrcarum dits; faîklls'd^|,€.es dé'efles
s paftâgeoienr encore le culte qu'on retjdoit à PlijtonV
; pendattr les nuits des jeux féculaircs; ainfi %ué le
preferivoient les.vers des Sybtfles \Zotfmi. hiftorû
m . u :% p ?
Nox brevïor uftebrïs terras ubï testent a tri s ,
Solque fiium jubar abdiderit ; tint Vf0 îqàjjmrcis
1 1 Caprarum atque ovium partter cadatoeeatiims.
If ne noua refte plus qu’à chercher l'ofigine des
Païques, pour avoir dirtout ce que raâtïqtHté nbuS
||t Ia-lféltfrfc'es,déeftes. Les mytholegues^fjè'fontjU:-
cordés juffu'ici a la voir dan s f e a l 1 égori es>rh'oralés,
, & Je chemin leur aiqtèété Frayé p fcT k to n , cet-
“ écrivain qui avoit une imaginante vive.& tbRik née.
t II dit '( Epinomis ftve philofopk. pag. 982.^ que
| l’ame de l’uriivèfs le gouverné par des loix invatia-
~bles. Les dieux ont chargé les Parques de veiller
à kur pbfervaribn. Cette’ allégorie d o it,,félon lui,
'appréndre ,aux hommes que les affres & tout le
fyfte.Tie planétaire ayant une’marche confiante,
font régts par une intelligence particulière.;®. Au-,
guftin'(Voarra Faûfianlgiib. X X . j dit que lesfPap*-
.ÿâts né dêVorent.kur exiftence qtfaux trcisTemps
par'Iêfcjùels notre vie tfr patragée.Le p'afté t f t déjai
1 oulé fûr le fufeau, le préfent s’écoule comme le fil
épiée lèutS doigts, & le lin qui eft encore entortiiré
L'ftié’Ta quenouille , cft l’embrême du futur. C'étoir
ainfi qu Ariftote 'setoit déjà expliqué ; & iLa été
fuivi dan's cëtre opinion par les pères des premiers
ftèciès;'enre\futres'par’Laiftlarrcé fx Eusèbe (Divin,
injliiüt. iib. i i . capiPrspqr. evangel.Êb. VJL capM,
Le pir Apniea Sextus Empîrrcus ( Adv. Mathemi
pag. 1C6 ) , & le favant Boîhart ont trouvé aux
Parques dès origines bkn'diffêréntes ,8 r qui annoncent
claircnrent la folie dès étylhôiogiftes.^'a:]hà
lrr fdeftc%; le premier, A jfour bafeôédinaires
» ft-s Véiités & des ereeurS f car tèttçés; nqs op k
j 3J nions fdnt véritables ou erronées. C ’eft-là ce
_ >s qdi a- fait imaginer trois Farques* Atropos eft
* analogue aux ehofes .intelleftuelles qni_ ne peu*
»> vent varier;.Clotho au» véjrhéï fénljbjeV, &
•» Laçhcfis eû .ife^bllinè des proportions,'dçii-
■» teufes 8?.paradoxales ».'jBoch^if’frifaà.imaphé
rien de moins-cxtraordi naire Ç}\àna£h-.^)M.'.L eap.
7. Voici fes.'paroles,- 'p Ê iq u e poetarant For etir
a l unde f a i t 'o r ig o j quam ex -tâlh modo Iqquciidi
( hebraiet ) ' in fine, f i l / defeçerünt- diÈs met ( Jba.
p ï k ) . i
Pour nous qiitfè|'pIyOnS 'l'irhaginationi Un. guide
trè?^infidèle daxis lés-,rè%er’cfies mythologiques,
'fiSi&i%Oj&fo'ns- >iau délapt'd'écrît^'fg^pftiens, a,ux
5lts'p aéré s grecs & aux monumens étrulqués,
Lôtfime^e/ plus voifinsidgs fources dû pbgamfmq-
Tout ,y prouve que les pa rq u es & les. Taries-ne
L-nf^pune feule & même" êtpéfip de génies T,d i-
Vifle çn deux claflqs par,* ï e f i . peintres
'p c ë îé sA -- '
Confultons Â’abord le bel hyranè'à'fa.naturedu
Otrihée' pjou^lô verrons appqftei^Piirsjue
fatâ'é-, -vçûiTMfttïy air» , J’être toutrpuifent, qu’il
chMté. Cette application vaguedu nopi dè Parque,
ifa&ancç'pas' une. détèrïninatîôq fixe, arrêtée ,
^ 11 a gfi eè al c e; nom. De plus', l'obfcurité’tëpaudue
fuï k/Lr'ïfance 'de W& olVûiués 'anno'jtcq'qjK ksi
guojai^oientreçutd’âjîTeurs çe dogmêfde I4 H-Mj -
qu’ilsavojént de&^etcïu Je*vrai feus,,
.^uSsttëi^ps/ oii,chantQ'fflié^jeùis plus, ang^ns
q3oe.tes.,L«t. uijslèur doçpeSajpitrpate&afc.Ch.ios
d ai t-es J Océan , quelqupsriias lA‘N|celfite’,ie^ie
aalég YÎQj^Wlèptüs grand HoiHbre,.enfin,.là|lSlint.
a vu jes uaêmesiyanatiqfis/ur llorigin^^èsïuries,
& Hqfîodq lu i-^|^ ç,tk.varie fuCc«„ ,deux'éfppoes
de Hfif îiifte ?. ,(^u a ni; à'L «Nujt &,à l’Oceatv,, fis
p.rj) Li ^içpt^fffn’ùjgen en{rflosTancennlem\ ■ ho-
logjeés<!osTk^ê£çè|;d'.une naiflaftcé ofifeureou eqir'-i
’y'oqne.Teilç.tl’eftpas fan,s^lpu.te l'origine dp Jupiter,
de Jüéôn ;&c. 8e3,esj gtaÿls,dieux; Toupies éçny
vains slaçcordentfur leurs par e ns, & éte.s-peu fur les
.païens des, .Eumeniaes & des Parq u és\ premier
caraâère commun aux unes & .aux.aiitTeSiiiSt
" ■ L^s-pofimes du prétendu Orphée ,leur afiigri’ent
iautli le mèmè féjour , une èaverné placée fur Th’s-
bords d‘un fliu.v^. Il pr^pit au-5t i,in,es ,.i§ùg ux apures
des ailes , ,& lçs peignbit voyageant p^a^touc IB'uii-
vers. L’hyrh^^de fvleceur^, artr.hùe a Hi.mèiê ,
a fuivi, gette praditton.' commune aux deux çfpèces
de "fiivi,nitt'S^tf^é(jqpe ,ucomme nQiüs-llayons vu ,
donne aux Parqices les mêmes f./nAibes qu’aux
finies (Tfieogan c’eft-a-d're, de pourfuivre
la vengeance des crimes commis, par les
dieux St les hom'mes, 8s de ha s’appaiur-qü-après
kur'ptijçfiîjon. Les Pafques. font apptllèes* ( £'&&-
-naat. , ,h b . 4.) , dans A pollofttUs de Rhodes,,
ihftaÇùpau , m e n t em y o r a n t e scomme le^'&m,erades
avoiçnt été nommées par Homère! H t a d ! T . )
Apollonius fait plus, ilaieur .dontie- dans le même
endroit l'épithète de chiens de Lluton; & longtemps
avant lu i, le comique Ariftophane avoit
dëiig lé k s furies fous le nom de chiens du Cocyrei
Que de traits communs aux deux ta ! Quintus
de.Smyme, peignant l’incendie de Troyè'v
nous repréfente les Parçucr courant dans Tes places
de cette nnalheureufe cité. Ajoutons à tarit de preu-
‘ves'la. communauté dufxailce'éntre les unes & fes
■ autres., qua exiftoitenedroapres que les peintres &
les prêtres eurent établt une diftiriétion formelle^
Les-ficybniefis , félon Paufamas y offroient les
mêmes .fôdrificesmux Parques & aux eutnénides »
‘Se Elicn nous aflfure quelles toufferéHés blanches
kté.enc cbrrfkcrées à ces deux efpeces de divinité^
T ouï a nri oncé do'nc.qa’ eloe^-niétoien t pas réellement
diilindèyÿtiv
Quoiôûe^otre doypioîi paroifléoqà démontrée ,
1 nopsj« ppolif efè rts-c epe n ’dartf encore îê fémoignàge
des érraïqUékyTqffi eft ici â’hn grand poids. O n
faitlque'Delijarâte dé Cnriiïtrlê, Fuyant la tyrannie
detOy^&lns, qu-ttade Béfoponète"Sé-s’établk dan(
l’E tm ie , où A‘ devint père de Tarquin l’ ancieiw
Il apporta aux étBÈifques‘ ’le^‘cépéîildfijeS dès femü-
éh£àees & lés fuperftitfbns gr'eèqiiés. Comme elle*
ruétareiit encofé éjue 'fdb’éfiiènt altérées, & que
itîs habrsans de-'rÈtytfiiè'' p8ro ifenc avoir retenu
irtviolablomenéaeurs dogmes religieux farfe les-cotJ
rorripdey.leurs monumens nous enieŸgnen.t toujours
'iaSruytholOgie primitive’;
f 'O n a ex^riq-ué!ci-deyjntxe qu'ils entendoient
:^PI^.8i^fe'iïiîeres-. ; ’ c «qîqijfâl'és: Parques. Ils
(ont‘pu leur doffner ce nom^nqâi eft Tÿnonymfe iived
celui de grandes déeffes, alfë.éré dans îfe#myftèfes
ft’Seuil» àVt5érès' & â' Proferpine ; car h s Parques
fduvêé# plrtageorent kur culté. Nous Voyons , en
■ effet, lésfb@cfflth‘eûs /Paufan. Corint., pug. 9 y. )
‘ éWver ugf éèmp^Scbmmiîn aux Parques , à Gérés
Se 1 1 'épêüfejvîe1 P1 utbn. La manière'dont les'étruf*
q1 ut-s- r épir éfeo toi e nt 'es Parques & les’ furies, n’aide
■ pôiât Ipleÿ Uiftitiguéf. Les, unes & le?-’’autres ont
tn.ufféreiTiment tés 'cheveux' ëpârs 8c retrouifés.
Fd|iè®p%téfit-dé^'WêSi affiftëntiàux nôcêSi aux
combats & aux funéraiLles.MNous avons vu lés
fui teS ëtiriufqteeS conduire les 'courfiers d'Amphia-
raüs. L f ipiarïcKéSy deDempfler; (Étàirïa Regalis)
^musîcffreMes Parques tenant auffi la bride dnche-
ëtnifque. Lié Vafe' qui
pfei ro& ¥ fëS' pieds aliiïotfëé ISés-fêriâîibliS prîncipâJ-
les- des» Parquest dejk de difiribuer les forts que
kVahékhs jS|£oiënfcrkns urié urne. Etlès cèndiii-
i^ | t fans doute l’ame de ce cavalier aux champs*
éiifées ou aux jafdins des hef^érides , que Straboa
confond avec eux.
Nous trouvons dans le>mufsevrm dé Guarnaciô
{Tai. « " .i rO j une preuve.encore plus frappante1
de la- Conformité des' traditions étrufques
avec- cèlle des égyptiens. Ils ont reprêfenté, fur
un marbre-, Polite immolé devant un autel pat