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fi ères d’Althée ; Lincé.e | Lucippê , Acafta , Us»,
C én é e , Hippothoüs, Dry a s , fils de Mars > Phénix
, fils d’Àmintor-; Mén.étius, père de Patroclej
Tels mon, Pelée ,• Admète i Iolar, Phitée , Eu-
. rithion.-; Èchion, Lélex , Pana.pëe',.' Huee:, HipJ
.pafe , Npftor , Laeitç , Anééë , Amphicidg ,
Amphiaraiis’ , les deux fils d’A é lo r , les quatre
fils d’Hippocapn, & la belle Atalante , l’ornement
des forêts d’ Arcadie , qui brilloit parafila
plus floriffamejeuneffede la Grèce. O vid e , &
les mythologues qui font" venus après Homère ,
ont ajouté, beaucoup' de.circonf.tanc.es à l’hiftoire
de Méléagre. Voici les principales :
Méléagre. ayant. tué je fanglier , en donna la
peau & la hure à Atalante , qui l’avoit bleffé la
première. Les deux frères d’Althée furent jrd ux
de cette dillinftion , & arrachèrent à la princefl'e
la dépouille qu'elle vènoit de recevoir. Méléagre,
«utréd ecet affront, fe jette fur 'fey-dètj|,qâeiçs
& les,tue. «^Cependant Althée qui alloit remercier
les dieux de la viétoîre que fon fils .vsnoit- de
remporter, .rencontra les.deux corps de, fes frères
que l'on portcit à Calydon. A ce fpeétacle, elle
quitte Top'.Jjiabit de- cérémonie , • f e . couvre- -de
deuil, & fait reteptir coûté la ville dé fes cris*&'
de fes gémiffemens. Quand elle apprit enfuite que
ton fils étoit le meurtrier de fes,frères, elle fit
cefler fes larmes,' & ne fongea plus qu’à fe venger
Lorfqu’elle accoucha de Mé/éagre, les parques
avoient mis dans le ieu un tifon:.auquel
elles àvoient attachera' deftinée de ee. prince 5
& commençant dès-lors à filer fes jours ,i> elles
prédirent .qu’ils dureroient. autant que ce. morceau
de bois. Comme elles étoient fbrties après-cet
oracle , Althëe àvifitééètké du feu le fatal tifon
& l’avoir enfermé, pour conferver, en le gardant
feigneufement, li v y k de fenéfils. Pënétréé.:.de
douleur à la mort de fes frères ,, elle le prit & fit
allumer du,feu,pour py'jktter.r »».Que ç é fe iîv
dit-elle,, en tenant à la-main. }e tifçn fatal., j8efe
tournant du côté de la flamme, que ce feu. cen-.:
iÇume mes propres entraides.. D é e f lé s 'ajouta-1- ‘
elle, en adreflant la parole aux euménides , qui
ères établies pour punir les forfaits,' foÿez. témôins.
du facrince que je ,va:s offrir : iî je commets un
crime , e’ eft pour en expier un autre. Elle jerta
en tremblant & en détournant, les yeux le tifon
dans le feu. Méléagre fe fent auffi-tôt dévorer par
u n feu fecret y qui lui caufe les douleurs les plus
cruelles ; il tombe en fuite dans une • trifté-langueur
, juRju’à ce que le . tifon étant entièrement
«enfumé,, il rend le dernierfqapît »ï‘ 4,
Selon Paufanias , c’eft Pfirynïçus.1, difciple dé
Thefpis , qui le premier mit fur la fcène cette
feble du îèüoij de Méléagre. Voici fes paroles ,
citées par l’hifiorien : « Méléagre, dit-il, ne put
éviter la mort. Sa-cruelle mère mit le feu au tifon
fatal; 8c du même feu „ . fon malheureux fils fe
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• fentî* confumer ». Il jiaroît, d’après ces paVoles,
que le poète parlé’ d’un fait connu -de toute la
Grèce }• car il ne fait proprement que l'hoq uet.
C ’étoit peut - être
Homère. ..
: , ,Cléopâtre, .femme de Méléagre , ne put'fur-
vivre à la perte de fon mari 5 & Althée ,iquïfl-v-oit
été; la çaure de fa^mort, fe:pendit .de défefpok.
Voyeç ÀLqy.ÔNE.
. « On cite ordinairement , dit Winckelmann
{Hiß. de l'A r t, liv. VI/c. comme'lajplijs
'.hêlte production de l’art fous Hadrien, la ftntue
nommée improprement l'Antrnoûs du-Belvédère,
par la faulfe idee que Éon'a qu’elle repréfente le
favori de-cec erôperêurl&ns lès.caraétères'qu’ elle
porte-, indiquent qu’elletrepréfent* un Méléagre:
Q n ja range à jufte titre^p^£rh’tde& ftàtues de fa
première cfaffe*,, mafs'’plùs pour la. beauté, deStpar-
tks quèVppur'Tlàtpjetfe^ib’n j^ufiroùtj^ les’ parties
bajfes dW gojpsj,, .les, jambes &.lè§ipieds’ , font_
bien inférieures*, de forme & d’ëxéeyfetçrj'au^relle
de la figuré.» La’ tête ell fu s c,rn"iedit u e{d s
plus belles fêteside;< jeuncjfe -der, F-anticjuiiö. ;Le
vifagè d’Apollon- refaire la fietté '8d,tld;,1hfa|£4é.}
mais la physionomie de Méléagre jUpuâ «pri&il’inlige
des grâces ..-dé']a jeuoeffe &,'dêlla',beaute du-,bel
âge , accompagnée*. 4e 1 innocépcp'tJiaiàje &V(du
defir modéré, fans;l’indice d’.aurunerpifBspn,fa-
pable de trembler >Kljïrîho0Î,e dês^!aibies^f^.rfeÿ>,
& cette douée paix de^fa,me imprunêe lès
traitsvE^i,fefÿçe dan? c|&-a-hhevp.töfota,4 , &iliv?épkl
pour - ainfij dite j(> à^lavdôu.;jTapcé d’e lleipjpijie
l'Ç,e/t^ïnob! f i | à f | îndi^aq, pat ftppqfttim^
filènce ÿéjtame où lly» f e n s £ . S e m b l e r t
rfavqin plüS|y&' co^OTt^.cS'V,ec les oKjètÂ^c-»tl-
rieors.. S^s veux tînmes aycc.une douce tnflcfîoTo,
compte kên^gde la^déeffe d'e§ aipoitiVs J ÿ - s ,
îrtdiquerle d.fii , pa.Lnt un»,’â p I1_
un3.eéçc(e. i S,a* bèuthe^,’^rccaifcrite dan^.düsilf^tf
agréable ^rïfpiré 1 ém.onôh fans patoitre la, Ciitn» .
Sçs.jques , > . 'N n u i *■ ' 1 »
formant un^bel atcpoï,d1 ayqç fqnjiggtiié;nf yé^
arrondi j- aqhêytnt de decntî'je'hj'r^ui gi’a tuux
de,ce. nqble .ardoléfoent._Gppendant fob
nqte déjà-.phjs que le jè.une-.'hommc ; ■açnq^qe.
acquiert, cofomeile-front d;Hei-cu!e.
tft puifïamment éjeyéf ^ fes* épaules ,[,$£$§'
’& fés hanches font d’une beaute -açnevée^Mlaii.-
fesjambes manquent de*cmëpdje formequ’ exige
iun,tel eorDS'4.ak? â k d™oitt d’ une exécution gtof-
liète ^ &'* fon nônjfbtfil eft.à p'éÎBe'iftdiqûé^a 1 ■
« Parmi'les ouvragés, chargés, .d’infc#'ptiinç
je citerai, dit Winckelmann (Hiß.ße l'A rt, l. V .
c. 1 .) , la figure ( Gruter.-Infcript. p. ,989. n. 3 .)
que l’on découvrit il y a plus’ de deux cenjs-ays
près de S- Vire ,-dans parenevêphé de S/iltzboarg,
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& que l’ archevêque & cârdinal Math'eu Langé fit
placer dafts fa îéfïdence. C e tte liatue-^de gian-
'oearr'naturelle , eft dç ,btopze , & re^fTcmble' »poadi
l’attitudé'jy âij Meléàgre $ \i Btlvfdère , metyme'
fa u fTèinén t.Anurtoüs. 0 ne a’ui|re ffatite de ) x u t , '
toute'fèmblable à celle-là j-pinnn’t la n.enij-hnf-’
oription au même ffidrolt > c'eii-â-di're, fur la
c u rlfê'-vf feutre üve dans de^àîldin^d''A'mUjuez onâ&l
téau de' p I ai lad ceî'dûv'çqj d'-'É (fp âgée'-* 1^ an'él’éftam j)
la-figure detSaltzboûfg-tiertc^unâ htfche d’ aVme
quiSelt fans doute une add 11iôfi.‘m’o'derîi'e|aj.qù‘tée
par;' did'n'ôraHcè r> . . •
1 Lé'pfétendu^AgtrhQus du Bcdvedtie qu'e W’ iijc-
. ’ d aprè une 1 ( u .
refle'mmafee,,;d'atthudt4 ‘qu’il p jivéq.
du mufeunf EidClemêntin, èlï*Mércure, félon
y ife d ^ i jLé^ditéÙrifaaeG rByfepm,,'Lçs .tnédallles
éft gravépi leiîbpfé^TtmS as d^s (.li 'Vcux bim >
clés^Sretômbâyl'füJüê'&bht^ n*t hne^
Aaiçiè, i^P|^Mjnùçiqë(' ‘du. coùV où ' i.K’ .fiottjtitî
ne peut i_.ttè réçoiuu.l
'dané*.cette3'fiWrë j'0 9m lle s ènby^ux fent frès-
çoufts', crépus'"’1 A t autour jde.la tête.
D ’fl q très? 1 â j o m m ofi en |M^K'fèe y jih is 1)lop
û’a Da^la-bhisf,lqg"ere yfaifémlil.^ce. Qu‘-ll’,ùés,ÙS
enfi^:’ .b%Rgû® jéuhç 1 ,L’s,
plus 1 é^ fsS p e e fio r t ^ 5 a natu^fep,Çpbûrtfâire
r é, " 1 1 *T''XJ 'b, e m waa^Ma
’%3i i , ind^ mufclcÿtoit^ uroSt^iren:is^ni|.ipe,Ums
la jt ur^H^'m^h’'A tin^ 1 le.,
i; . NI. ViCcqntj ‘ajîé^uo k^’ raibps fu'valî tes goiu
cfeiîliô ,& ’ il l ii^avoûcrqik lM3«eét
i''<Trtnt nÿus' fiynTï/es p’thëtrcs poih WihcfMfùafin
n . tkün nbusK iigit chef1 dis*lWt?düvL-ï^ ’’àufîÈ>ksV
«Iles traih dujvil g d" h f?Æi-vn’ont a'ftm j p f
S o r t g r a n d tmm4
^fefWfbiSnl^élsV co” ft,ï\ts.a‘U<?mt j o^itntd s
lêortra®i-D’ailrajSs',^mAoit à'ldfes/ér eÿj'i^n'tfe.
nge p ^ fe 'lfe tu e0‘|#ïifé;M tfeiitc 'Xf.i>êulî bc dont
Fes aftnbùK iS^fîPaùffiwifinciîies cv'.ddV’ Ea(’ic',K.16d
nîê'îné.’E-llè' rèffémBR* trait^iqu'î^Êt'a’ t'’. 11 [3rétendu
Anoi|qü-s|dti !Belvé(ière. A u mollis’ peut^tr,
tu.*r dstp-e^'I^dêfiii' ^pti'lhp le
auteur à.la fin aif^rlMiéî ^mn^edp nfufèmh, Pio-
LÔ lenïe ri t1 nt*,u,
.ce. hères", lo mort,duvfarjgliea^{d^
Ca'l loirij ja m >itIfde « e ,j k ly t 0,9 fa
mère jl^les ïregrets , .djAtilante, ^e - fes; foeurs,,
l 'K a f t l r e p r é fe n t é s * p jç ? | g ïa n d deraiSue un
bis r ]àdr eu c tptt'h JüSle ’ dis y à T* ® au 'ü
I g^uïp-engei^tou^Ls crimes atto^w dej-ppttJ fable
Unjàlître basrfelièfëdu même fnlferM?oïffe’ le
lp®®hëiqS?poiMW,a’rït le fan‘g'1 i&rfce jr 1 ble'?“* 'v
-•.Samort fàâtî|d|fujetdhiq tl'ès/:beaû bas-rtlief*dl
jla iîil,la Borghpfe,; *.
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Les funérailles de Méléagre, Se la mort d’Althée,
fa mère , qui fe tua près,de fon bûcher, fontre-
pféfefitéés fur un bas-relief du capitole, & fur un
bàà-relicf du palais Barberin. La rdTemblance‘
du mort & des;^Méléagre ^qu^offtertt les autres
monumens , ainfî que les chiens conduits en
leffé’'y férvé’ne.-à expliqtieB|j,e- fuj'eç de cesjv'deûx
rharbles'.'"' *.
i£feàhs'l^?cffi1lf?éîîcinf^û4 bardrî 'dV' Stôlelî' fe troil-
yïji't pltrfieip^pierïesigravées relatibés à Méléagre.-
Sur unefagatéqnvx on voit 'Méléagre debout devant
ufS rbbher^fur# leâltdl-' il "S'appuye àvec la main’
g aü ch eW a |i|l’à'éét4 de lui dèûx> javelots-, 8c à'
rèb pieds un chîetîf qui pacoît boire au bas du
"î^.uiÿuneipâte antique, Méléagre tuant le fariglîer
,Cfll!y4onfen-iJ j
; /Suf une co'rn'àHÂe^ MMéàgrt debout deux ja-
v e fê IW é rM ia i‘dèy-abf«e • colonne fur laquelte
à*®ihu!fo fdik fa'rtgher éalydonkfi ;J *ep»tre
(lhqgèlïëLfpn ‘ ébîen aboyé. Autour on lit E L -
AVGrfrôj
♦> Sur tune agate enyx^, ^Méléagre -idàns' la mêm.0
attiitifdeV’devant u&îiÈhérHtt lequel éfl une hyte
'd.érfetîflrèï.' <>-
- jSùv une* prime tEeméroudè s* Méléagre. debout
ÿdplt’ant' ûnfe;pètKei figulre de Diane ’Isucifera. pofee
>É3^{ill r#cher.
sfuS&'une- fïrdbrméLbitfeé^Jfeî»âebout, deux ja-
jiklots^én maini^'devant «n^ petite figure de,Diane
tjui< eft | p.oféèïftfr .Un - piéaefial- orné :de’
dépouilles de chaflfe ; au bas du Jptédsftal font
' cfeult *■ â^^^dqnV>I’un le regarde.-- ic i
’ \zfù\mi\*rMf^$re ,fi.., connu 8c fi admiré dts
Liïtiéux. é '
.. MÉLEAGRîIDES-.. Les foeurs.de Méléagre,
(^KrefpMees‘de la mort tfelèïïr* frère i fe;çouçhèrenjE
auprès de fon tombeau , & leur deuil dura jufqu'à
ce que Diane, faffafîée des calamités de la déplorable
fam lie d (Enée , Les changea en oifeaux ,
excepté'Gorgé & Déjanire. Ces oifeaux ét'oient
une efpèce de poulets.qu’on appeiloit oifeaux de
Méléagre , parce qu’ on difoit que ces oifeaux paf-
foient d’ Alrique en Béotie , pour venir fur .fon
t tombeau. Dans les facrifices d’ Ifis, les pauvres
offroient , dit Paufanias , cette volaille quion appelle
oifeaux de Méléagre. Ce font les pintades ^oU
- î'ÿ-
, MELENISi^tïqxpantyÿQ Vénus, qui fiignifiok
, "Vüÿkià'timre, parçeque dit-on , les plaifirs auxquels
oette d’éïtte ptéfîde „.font plus du reffert de
; la..nuit''que d ü é i l é qÜL»apparut, en
D ij