
le rameau du palmier ,é to it]e fymbole de la fécondité,'
parce que le palmier continuellement
jufqu’à fa mort. CTeft pourquoi nous en voyons fur
des médailles d’empereurs» qui ont procuré l’abôn-
dance dans i’Empire. La palme étoit auflî le fymbole
de ia durée de l’Empire, parce que cet arbre
dure long-temps. Enfin , la palme étoit le fymbole
de la viéioire, parce qu’aux jours; de triomphe »
le vainqueur' portoit une palme. On dit que Céfàr
étant fur le point de livret bataille à Pompée,
apprit qu’il étoit forti tout-à-coup une palme du
pied de la ftatue qu’on’ lui avoir dédiée' danl le
temple de la Viétoire,ce qtfil prit pour un heureux
préfage.
Les anciens peigiioïent la Viéioire avec une palme
a la main, & ils l’appelloient dea palmarès. C ’elt
auffi pour cela qu’ils çouronnoient les vainqueurs
avec des branches été palmier, ufage qu’introduifit
Thé fé e , au rapport de Paufànias {Arcadie.'): The-
Jeum aiunt e Cretâ reducem, ludos Apollini fecijfe,
viSorefque palmâ coronajfe. Le peuple en cdürojv-
noit auflî les gladiateurs qui avoient combattu avec
plus d’intrépidité. Les écrivains & les poètes s’en
couronnôient eux-mêmes ; & Virgile dit {Géorgie.
3. I z. ) ; Primas in idumeas referam t-ibiI, Muntua,
palmas.
Les anciens , avant l’invention du papie r , écri-
voient fur des feuilles de palmier, comme nous
l’apprend Pline, d’après Varron {K1II. z.) : In
palmarum foliis primà JcriptatUm. Les feuilles de
palmier paroiffent d’abord tr.op rudes & trop rabo-
teufts pour avoir jamais ftrvi à cet 'Ufage, mais
peut-être que les anciens fayotent les poUr & le»
rendre unies."
On voit, fur une calcédoine de Stofch, Ifis
debout, fous la forme de Momie , dont on découvre
les langés. Elle refl’emble à {Raccolta del.
Majfei y tab. X C V .) la ftatuedupalais Barberih,
avec cette différence que' le ferpent' eft ici placé
perpendiculairement depuis l’eftomàd jufqu’àu bas
de la figure. D ’un côté de cette His, il y a'une
couronne , & ' de l’autre, une palme. On croît
([Horapol. hierogl., 1.1 } c. 3.) que le palmier repté-
fentoit l’année, parce qu’on affuroit que c’étoit le.
feu! arbre qui, au changement dé chaque lune ,
pouffât une nouvelle branche : enforté que , dans
le palmier , l’année étoit figurée par fes douze
branches. Dans le cabinet de l’empereur , à Florence,
il y a unepîerrè gravée avec une Ifis, repré-
fentée de la même façon} avec lest mains formées
en pattes de crocodile j & cet animal grimpe le
long de la figure, comme le férpent dans cette
pierre.
Les égyptiens ont retodu' un culte à diyerfes
efpèces de palmiers* (P-aw. , tpm. I I j p.
Dans l'ille de Délos, on rendoic auffi un culte
au palmier fous lequel on croyoit que Latone étoit
accouchée de Diane 8c d’Appllon.
PALMIER ,-fur les médailles, eft le fymbole
de la Phénicie,
Qn le voit auflî fur les médailles de Carthage ,
de la Cyrénaïque, d’Hierapytnà ; de.Prianfus, de
T y r ,'d eT en o s , deTripolis en Phoenicie.
> P A LM IP E S , mefure compofée d’un palme 8e
d’un pied » ou de cinq palmes.
P A LM U S . Voy. Palme, méfure..
P A LM Y R E , en Syrie, iïa amy pa .
Pellerin en a publié une médaille àutomône en *
bronze , unique.
v Cette ville a fait frapper une médaille grecque
e’n l ’honneur dè Zénobie , fa fouveraine ; elle eft :
RRR. en'bronze. ;
• Les autres rois de Palmyre, dont on a de!S
médailles , font u Athénodore avec. Amél\en
Vabalathe feul avec le t ç r eC E B , 8g. Vabalathe
avec Aurélien. Pour J es ruines deyPalmyre,’ voy.
Balbek. -1 ^
i On a trouvé g Palmyre plufieurs' inferiptions,
écrites à > la - fois en grec & en palmyren,ie’n l
M- Barthélémy, de l’ académie dés-ÎR'fcrrp'riôns de
Paris , x retrouvé l’alphabet pajm,yrénièn' ] ert
■ comparant, les inferiptiens , qüî-forït' abfolumenp
parallèles.
‘ Quant aux dieux de Palmyre, voye^ A jsu -
BOTUS.
Pour ce qui eft du eoftume des habitans, voy.
Orientaux, .
PALM Y TE S . On lit ces-mots, dans Efychiûs :
IJtsÀftiiriis , «uyÙ7rrtos‘I'isè ralmyàs , divinité des
égyptiens. Saufnaife -crôit.qu’ it y+Z aine faute'de
copifte ,8 e ii fùbflitüe à Palmytes% le nîot Paamiléï.
( V o y e ÿ c e mot. ) ,MaiS Jablonskr;qtfhferve'l’ju%
ciennedeçon , & trouve dans la iangu.etcophteque
ce mot fignifie> qui -fait ■ pipduîîe des fruits. R
l e : prend pour un furhotn d’Ofiris. ■ {Panthéon
jpgyp^ ). ■
, • PA LOM B 1N O . ( Marmo.) Le marbre auquel
les italiens donnent ce nom, a la blancheur du
b i t , Se’ non* celle d’une belle peau humaine.
Qe^èBMeî çaraéièie'tft celui du marbre de Paros.
Pey. Antinous.
P A L T O S , dans la Syrie. nAATHNCN."
Cette Ville a fait' frapper des médailles impériales
grecques ,• en l’honneur de Catacalla, de
Domna.
PALIIDAMENTUM , manteau de guerre ,
femblab:e< à celui que les grecs nommoieny cA/a-
myde, qui fe mettoit par-de&s la cuiraffe, & qui
s’àttachoit avec une - boucla fur l’épaule droite i
enforté que ce côté étoit tout découvert, afin
que le mouvement du bras fût libre, comme on le
voit dans les ftatues antiques. : de-rà vient.qu’on
nommoit c&pguefois paludati les '.geiis-de guérjre
en général, quoiqu’il n’y eût proprement que les
chefs qui portail en t le paludamentum. C e manteau
étoit de lame, comme tous les autres: habits;d'es.
romains, avant qu’ils connùffent l ’ufage de la
foie 8c du hn ; & il n’étoit diftingué que par la
coureur , que par la qualité de la laine, qui - étoit
fine. Quand un général partoit pour
l’armée, il alloit au capitole prendre le paluda-
jnentù.m.^A'piès avoir fini fon expédition, il qqir-
toit ce manteau à la porte de la ville, & y entrqk
avec la toge. C et uiàge étçit fi bien établi Pqu’oiï
regarda comme upe,nouveauté & un aéle de ÿy-
rannié dé Vitellius, d’être entré dans Rome avec
cet habillement de guerre : Ujbem denique ad ctaf
ficum introiitpaludaeus , dit Suetone. (C. 2,.
C e manteau étoit blanc ou pourpre j & Valere
Maxinie met àü nombre des fignes'qui âtînoncè-
jent h fur.eftei expédition de Çraifus , qüe.ce
général, partit avec un manteau noir: Pullum-ei
traditum cfl paludamentum chm in pretium euntibus,
album qdt purpurpum dari folerent, ( i . 6. 11.)
Le paludamentum ,, v introduit à Rome par
Tarquin;Hancien ( Florus„ hb. I. c. y . ) , étoit
( » yiA. X X I I , ck. t . ) le manteau militaire
des empereurs 8c des généraux.. Céfaçs(5 «é-
tonius) fe .retirant à la mge vers fes vaiffeauit ,
^nouilles près d’Alexindrie, Traînoit avec les
.éemsyoa,paludanientum ; & fi ne le quitta pour
’reprendre la toge , que brique tout fut tranquille.
Yitelliüs.rde même (Idem. ) , entra dans Rome avec
le paludamentum. Ce manteau’, quant à la forme ,
s’appèfloiti auiS Jdgum , fagulunt f - ou chlamys.
Juft n lei’confond en effet avec ce dernier ,!fen
'Û^fi'har.t Je nojxi latin { Lié. zo.\ aux manteaux.de
Callot & de Pollux, dans leur apparitiorren faveur
des locrieqsv fiqi'combaîtoient contre les crqtO'
niâtes! D’ailièujs, Eqtrope (Lib. appel!e'.'c^/a-‘
myde-dc couleur de pourpre , l ’ Iyibir diftinétif des
empereurs.
Oh’ objeâera contre cette reffembîance de la
chlamydfvieclepaludamentumb queVàléte-M
{Lib. I Î I capAS"’) dit qmon voyoit au.ïapi.;ble ia
«atue de I,, Scipion avec la chlamyde fie b châbf-
ïure.grecque_appeîlée crcpida, parce que ce ron&h'
aV0>tAparu t%jfelquefbis habillé de cette ma il îè te :
ûe m_ême què'Sylla, qui', étant généïÀ^imperahr^
s’étoit montré dans Naples ;avec la chlamyde & ia
chàuffure grecque. Il fembleroît réfuîter de-là une'
différence.cdnfidérable entre, le paludamentum 8c
la 'chlamyde, puisqu’on avoit troüvé finguiïer que
dèux généraux rbmams euffent porté lzdqrmère ,
qui peut cependant avoir été ptife, par Yalere-
Maxime, pour le pallium, puitqueTite-Live nous
apprend (tti.'Z9\'caj>. in iq u e Scipion fut accufé
d’avoir fréquenté leS-gymnafes à Syracufe , avec
la chauffure grecque, & vêtu du pallium. D’ailleurs
, une ihtue de Sylla, qui ell dans la villa
Negroni, le répréfehte portant le pallium, avec
une chauffure romaine; De plus', à quoi atiïoienr
fervi les deux cents chlamydes, comme dit Plutarque
(flommes ilùljlrj ou les cinq mille, fui-
vant MoraC'e {Lib. i , epifi.jêiXs <îue Lucullus avôitf'
'iÉez-Iùi, fi elles" étoieiit différentes, parla forme ,
du paludamentum ou,’ autre habillement en ufage
alors 'chez les romains'? ' ' •
~Lt paludamentum différent, à la vériré, par la
pôuieur, lorfqu’un* général 'd ’armée le portoit;
mais, excepté" cette couleur de pourpre-, c’étoit
la chlamyde des grecs j «Somme il eft prouvé par
les paffages d’Eutrope & deUultin.
L e pàhidamentùm couleur de pourpre ne conve-
noit donc qu’aux généraux ; il étdît mêine de leur
dignité dp le porter , fans imiter l^.,cô^Q^laj‘&nce
de Scipion (Hirtius bell. A fn c ., c. jfy.) pour j ’uba,
èn faveur duquel il prie un paludamentum blanc,
afin de là.ilfér au ’toi Je ut la’ couleur de pourpre.
Le fils du grand Pompée {Appian. , lib; y.) affect
toit d’en porter un bleïi, saprès le' gaufrage 'de là
flotte déCiéfàj. Au refte, la pourpre'du pahida-
mintum différoit de ce]le dë |â trai>a {PÏaiii , Hfr.
i l , cap. i-)yCn cequele premier.étoit féit avec
le coecus , ihïèrîéûr en beauté, & plus rouge-que
la poutpre du murex. (Il paroir queJeS- anciens’
nommioient également pourpre , les couleurs qu’on
diftingué.aujourp!hui en écarlatte, vio'et 8c pour-
pre,.chacune defquelles eft encore fubd.vifée en
différentes ^fpècçs-)
Le paludamentum de coiilenr naturelle^ ou teint
d’ iine autre couleur que la rouge, étoit appelle-
J'agum., ou lacerna , ou chlamyde ; c ’ét’oït a'ors ,
ipoïic^â forme , le-même habillement epe ces efpè*'
tes de ihanteaux dont il étoit tf ufage de Te
îùitïàJJrâ guerre , foit.en voyage ou pour monter ï ‘
cheval, comme on le voit àflà Belle ftatiie équeftre
de Marc-Aurèle, dont de manteau eft-cependant
motns :amp!e 8c mbrhs long que celui d’Augufte ,
ftatue placée fousdes IpcariqUes'dti capitole:,' du
côté dès falks des confervateurs. C e dernier n’a
•point d’agraffe -, -il eft rioué fùr l ’épaulé dfoite 5 cq
AjuJîne fait point règle, puîfquefles ftatues & lès-
bulles des empereurs les reprefentenr ordinairement
-portant le ^paludamentum attaché avec une
agraffe. LJn double bord qui paroïr à quelques’
endroits du paludamentum d’Augufte a peut faige