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qui foufflôit la feu parles narines, & qui rava-
geoit les états de Minos. Hercule le prit en vie.
L’hiftoire diftingue deux Minos , dont le premier
étoic fils de Jupiter , ou plutôt d'Àftérius ,
roi de Crète : c'eft le lègifiateur. Minos fécond
croit fiis du premier & petit fils de Lycafte : c’elt
à ce dernier qu'il faut rapporter les tables de Pafiphaë,
du Minotaure, de Dédale, & de la guerre
contre les' athéniens. Minos mourut en Sicile,
où il e'toit ailé à la pourfurte de Dédale, Voyeç
A ndrogée , D édale , M in o t a u r e Pa s i -
ph a ê .
M in o s , roi de Crète. KNOSinN, Gnojfiorum.
Ses médailles font : i
E.RRR. en argent.
On y voit pour types une tête ceinte d'un diadème
, le lab;, rinthe au revers.
, O.,eh.or.
O- en 'bronze.
MINOTAURE,monftre au corps d'homme &
à tête de taureau, e'toit le fruit d'une infâme paffion
de Pafiphaë pour an Taureau bhiic. Minos, dit la
fable , facrifioit tous les ans à Neptune le plus
beau taureau de fes troupeaux. Il s’y en trouva un
de fi belle Tonne ,.que Minos le voulaùtifauver 5‘
en-deftina un autre de moindre valeur potrtrHiâiméJ
Neptune en fut fi irrité que pour s’en venger, il
infpiraà Pafiphaë , femme' d é Minos; une lion-
teufe paffion !pôu,r ce taureau- chéri •: dé-là- fui-
vit la naiffance 'du minotaure: Mais la plupart des
poëfes ont attribué cette paffion affreûfe de Pafiphaë
à la colère de Venus. Minos, pour cacher
aux yeux, du - public, un objet qui le côuvroit
d'infamie lui & fa femme , fit renfermer dans le
fameux labyrinthe bâti par Dédale , ce monftre
qu'on nourriffoitde chair humaine.
. Les athéniens ayant'été vaincus dans la guerre
que leur fit Minos, pour la mort de fon fils Androgée
, furent condamnés par le traité à envoyer
tous les fept ans en C rè te , fept jeunes garçons &
autant de jeunes filles , pour fërvir dé pâ'tùréau
monftre. L e tribut fut payé trois fois -5 mais à la
quatrième , Je fort étant tombé ifurThéféë ;.-cë
héros tua le monftre ,■ & délivra fa patrie d'un fi
honteux tribut. Voye\ A r iad n e , Dédale ,
Ba siph a e , Phèdre , T hésée.
Servius: ( fur Virgile) explique ainfi la fable d U
minotaure : Pafiphaë, femme de Minos fîf? roi de
Crète , avoit pris de {’inclination pour-Taurus ,-
que quelques-uns font l'un des -fecrétarres de
M in o s , & d’autres, l’un de fes lieutenans généraux.
Dédale favorifa leurs amours ; il ieurpro-
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cura la liberté de fé voir) 'il leur prêta' même fa
mailfôn; Pafiph,.ë étant accouchée d'nn fil#1, que
Tes auteurs nbmmerit Aflériks 6ü AjUrton, 'Comme
le père en étoit inceitain, & qu'on pouVoit- Croire
ce fils de Taurus , auffi bien que de Minos, on
l’appella Minautore.
Dédale, complice'des amours de la reine , ‘encourut
l'indignation de MJfPrsjqui le fit mettre
en peRôn.: Pafiphaë l'ep tira, en |ui âàïaqt-tfçnper
ün1 vaiffeau, où Dédale s'étant embarqué pbiir
échapper à/la colère du roi & à fa flotté qufêfe
poarfuivoît, il s'aVifa de mettrè' une Voile '& des
vergues oiia'ntefines au bout d’un mât1: Icare,
monté fur un autre bâtiment, ne fût pas le gouverner,
H fit nàùfragë} 8c le flot ayant -porté ïbn
corps dans une iflë proche de, Sàmoy, Hercûlëgpi
s y trouva ■par hâfard*, lui(dbttrKffe-tfëpj^îfure.
Minos pourfûivit Dédale en Sicile, oûrégnoit*
Côf^tus ; maisjes filles de ce monarque', touchées
du mérite de Dédale , concertèrent de lit fau-ver
la vie auXqdépees de celle de
céprihcë-étoitdâns'le bain , elles lui firent mSettre
t’eau fi chaude ç qu'il y fût du'ffoqüé ,' & firfiSwl:
pâfla-pëûrhatiirëîîe. ‘
Ainfi périt, dans une terre étrangère, Minos I I ,
qüiauroit te iu une place honorable dans l’hiftoire,
fans la haine qu' Athènes avoit '€On^uè’ contrerai.
Tant i l eft; dangereux , dk Plutarquet, d ofténfer
Uhe ville faVante qui a-, dans lesreâôftlèfeVdëpW
éfprit", des.iîioyëns' de fe vè'ngéri^L'a '.{hérfeoiité- de
Minds'-éioit ;»dîéufe5 aux’ athéniens ,'à taufe'du
rribût également-cruel 8c hUjn'ha’or qu'il leur avoit
kbpofë/Les aut'res~grécs embraffèreifi Mûjj èanfe,
pour traveftir l hiftôire de Minos-, & b crayonner
des Couleurs les plus noires.
' Feftus dit que les romains portdrént qnélqùëfofs
pour éhfêigne le Minorante y .pour montrer qusSles
deffëins des généraux doivent-.être oaehéhodans
JeurTtin , comme le mouille étoit ênfe.v ëli(dans
lë labyrinthe. -
»D'après deux paflages, l’un do.Virgile 8a
l'autre d'Ovide, pîufieurs antiquaires ont-crüree
connoître lè 77ri/jorüur^-dansd£b(jstifâifacehutnaîne
des médailles de Napfes, de N o i e 8 i x . Mais b
defcripribn'de ces' deux poètes eft trèsrimpSfffeite
Se manque de ptëcffiôn i:qUândTét^mpign%é ido
pîufieursjauteüfs füf le minotaure r&ferieti I$j»|juf4
voqùe , 8e que ce témoignage ell confirmé par une
infinité de monum'ens où ce rnërtftrë êifrëpfêMtité
conftamrhent'fousia même forme. Béger ,.leba«»n;
de Spanheim, Antoine Auguftîn; 8e Lièbe, ont
eu fufl cë"point deif2ulFés idées:',' 8e filous nfeifcSn-
cevons p'as* comment fe judicieux & profond! abbé
Winckelmann a pu les adopter :& prendre pour le
minotaure le boeuf à face humaine qu’on voit fut
les-médailles de Naples ».
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' ■ »'Viigile dit.feulementiquê le minotaure étoit
compofé de deux genres. O vide ne s'expliqttë .ps
plus clairement:d'ans les deux endroits oh il de
•peint ce fruit-des amours honteux de Pafiphaë} majs
Apollodored.t pofitivemenfeqa'd avpliune tête de
.taureau-für un corps humain; de,plusXur untmédaillon
de Gnofiè de la plus haute antiquité {
Jequel a.pQpr t}pei;d'u%cètéj|e labyrinthe , & de
l'autre Içminotaure ;sfutdeux médailles d’Athènes,
qui lepréfencent le combat de TJhéféë cqntte’J?
minotaure, 8e que P.ellferin a publiées.; fur.u^yaf?
de la collection d'Hamiltonj fur une piêrre gravée
datas le recueil du bâton de'Stofch, oûfe monjlre
parôît vaîficu parThéfée ; dans vuj’e-pëintured‘Hcr-
culanum, pù on le-voit étendu.8e'Coyvert dé fang
aux pieds du héros ;,.fujr tous;cçs,nionumensîjj^
minotaure>a la tête d‘unttaureauj&~le' crirp^ dîtw
. hoihtne£ Qn *ppurroit ■ ajoy,terj ugaé pfet.re-gravée
-,duicabinet dur { fo iq u i ..r ç p rpCe h t^ jjé fm èrrie, fujët,
. & non ^.comm’e l’a çrp^^Hpur, le combat d’Her-
:cule contre Achélous |j
. iJPier. gravi du P'alàts-Royal. I. pag. r i r . ) i
M IN V T IA • r-.Emilie, rpmajnev idf ’o' njon ,a des,
'médaillë's’] '
y| C : ,en argent. -•
R., en rbr'dnie'.'1 ,T
Lès-fiif'nb'jtîVjlêlfcette'famille font: T a î » i | | j
ArffrBm.ks'y R i
--.'Jfîoltr.iüS qn. ^ publié quelques ymédailles'^jiji-j
çognpe'S' jtfeppi s^.ûfit j i w-
M lN Ü S i^ L ^ fy ji ,t cprf-.fns^ d/j* p la fo iÿu ^
ne &éje.^qïtfpMjà ^©jl^iSï^qr^éiéVi MC. dt definjf
çiy.)[
, ragqpt. fait ,p.iufîeur.s ^ fortes5
„de- qo’çielïihle^’jhaphë.s.. {Jave^i.. u 4-i- i-àp't) H*!?i
}JWHtflernum fo l’tut mtâiS Jefàiarc' jninutàl'Ji*^
” ' M lN U T IA , -'fâ»i il! efe M tnuci'/i: 7-
MIN.VTTÂ 'pbitiy On igjiorè o'd étoit'plâcée
cette poVre , ~ près- dé 'lacnièîlè étoit hâlï^lelpçtit
temple du’dièü Minutïùs.
M lN UT IUS jauguri\iks~. La hôlonhe furrrtoritée
de Jà.fîâtiie defeé' prèféf “æ ^ b fe dè l’ârïnôife ;
étoit placée hbrs de la porte Tngemma , près’deS
g'rënièd 'publiés'.4 ”.
Mntvpirrs , dieu que l ’op.jnvéquoit pour les
petites chofes ,''pouf lés-jactités é iî fr ep¥ i fé s/,cÿ> o üEf
le^petits voyage#, Secf 'Féffus 8c Lampride pàr-
M I R J2J
lent- dé ce dieu dont le temple donnoit le nom
&y§>tyéXte MïUupia:' ■
M IN U TUM , motmoiè-4e l’Egypte & de
flAfie. Foye^ P ek u x ah .
M J^Y A • dans la Theffalie. MINif," /'
Les médailles autonomes de cette ville font:
Üj R R R .f
- RRRi-en bronzé. ,.
O. en or.
feefiVs -types ordinadf.es ‘fbn't un cheval 8c ua
'ralfiti?*
-M IN Y A sV ,
M I-RMI'ï)fe>N!, fils de Jupftef ; 8s pèré d’Aétor.
VbJ'ei h t s j d & f^
M IRMÎLLÔNS ou fecut'ôr ,-claffe particulière
defeîàiâtÊ’ûTS romtiiflSé:Oh lcftr'vôit.' ün; fur’ une
iéwfcàlfitè dé Stofchî-ileft fièà\ -il1 tient de la-main
• droite fe: boMsfrer, î^aUëpe'unê fottfche'à
deux- pOiiitevThotAmde’ f u j c i n a , ;çotnme fur un
îdQ-oHMus. Eïrusl. T. II.-Ta^.i'&d. ) vafe aBtiquc}
on ed voit 'üne'à'une autre mirjmjlpkiû, '
S / ju'{lè-LVt|fe (Satuniâlà. 1. I I , c. 8. p. 78.) prétend
que les R&m'nfétOiënt armés ni dë bbûclter-, ni
-dè cafque; mais s iprâi cru'ainfi, ’fondé feulement
JFur. quelques” pnffagës d'auteur qû'-iï cite'V cela
vient decè qû-'il ri'â^yÉ|ë'AmbKpmensôùllpoïÉ-
-voTt riduver de quoi deOflOriutie mëillëiire explication.
Pdur irroi, dit Winckeltiianti^-je fuis con-
vaincu-du contraire- à fe .v u é 'd'unè'pemfUre antt-
qah ,;copiée ai^naturel d’après un onginahqat De,
fe trouve plùs'â Rome, mats'dofit la copie exilte
daiîs1 tè "cabine#* dû cardinal Alexandre Albani.
iÉlilf repréfénte: un >Réüdrius habilieb£ armé d'un
cafqùe & d'un bouclier de la forme d’ un quatre
long, 8c de plus, fo iit’couvert d’un filet.qui def-
cerid jufqu’aux j^nibejft Le mïrmillpn: que coit.bat
avec lu i, n ÿ d’autre arme qu’une fitfmna, 8ê>à
côté de lui> eft le larùjta, ou le maître des gladia-
teuf#-'^qul tiéïit unëütwgiiètte ; au - dfeffoÿSi dés
figuj.es dont marqués leurs noms1, A s t ia n a x ,
K alendio |
. Sur la fécond? partie ce cette pçinfure, il y a
leïtSiêSttemirmiliori,, renverfe paYIè retiàfius ; &
oïl yvvoifïpréfènt 1 k l a n i f i a , avec une autre figure.
Âu-deffus des figures eft l’infeription A s t ia n a x
V i c i i^ ? K a e en dio i>. Suit un .derpiercarac-
fèrèqujeft le même que la marque ^plâèéë après
victi, une (CotJmiNot.'Gr&c, y.^è.-),interpônâ:ion.
L'ihfcripfion que lé marquis Maffei donne, ’• Q ü