
eût m célèbre dans là Bdotie j il n’y eut pas T
jufqu'au boe u f A p is , qui n'eût fan, oracle en
£gypoe, • ' 0 Ë i
Pour confulter, Y oracle ,-.ùl falloir choiftr le
temps où l’on.croyoit que fes dieux: en rendoient; ;
car tous les, jours n’étaient pas égaux. A D è k
phes, il n'y avoir d'abord qu'un mois de l'an- i
née , où ia Pyth'ferépondît à ceux quùvenoient I
confulter Apollon. „Dans: J.a fuite, ce fuc un jour ,
de qjàaque mois. que le dieu rendoit {estrades.
Ils ne fe rendoient pas non plus tous de la même
minière: ieLc’étoù b.pÆtreflequiiépondoit pour
le dieu : que s lfoii- cpnliiitôjg: Jàicfetoit- le dieu
lui-même, qui jçndoit L’ofacé&i dans, un autre en- '
droit:, on reeetPit Ja/répoi-'e.dm dieu, pendant ■
le fommeii, .& ce fommtil mèmè" étoit préparé :
par des difpoûtions particulières qui avoient q iel- 1
que chofé d'tmyilériebx.'Quèltjüe fois c’etoit 1
par des billets i cachetés : ou enfin on . récevbït 1
Y oracle en jettant dés forts ; comme a Prié nette , ' ;
en Italie. -11. falloir quelquefois , "pour fe rendre
digne de' IWfe/è ,ffiëâutbüp de préparations^ des ’
jeûnes, par exemple, des facrificess des. juftra-]
rions ; &c . ü autrefois les' dieux ëtoient 'moins
difficiles, & le consultant recevoir là réponfè en :
abordant Y oracle, comnfe il arriva a Alexandre, i
qui alla confulter Jupitèr-Ammon.
lies anciens peuplés dû nord âVbient auffi lenrj -
t w f a /comms -les peuplés .d'Italie. & de -Grèce1;; |
ijc'çés o r a c le s h’ètoient ni moins révérés i ni moins -
célébrés! C'étoit 'pu les "dieux, ou les'Héè'fTés, '
bu les parques, qui les rendoient dans leurs
temples. Celui d'Upîal ;ctoit fameux pour lès .
brades, éomrde pour les facrifices (wyçy o d in ).
Il y en avoir auffi de" rénommés en Italie., pro- ;
vince de Suède en Norvège , & en Dann'e'inarck ,
». C ’étôir, dit Saxon le grammairien , une coii-
» turrie 'des anciens tianbis , 'd e "confulter les
» oracles dès parques, Kir la future deftinéê dés
*> enfans qui venoient de naîcre. Auffi Fridleif, ‘j
» voulant favbir Celle de fon ; fils O laü î, entra i
» dans le temple-dés dieux pour prier , & ayant
» cté introduit dàhslê fan ttu a ire ,il v o iftjb îs ;
é». déetïes fur autant de fiegdS : ( c'étoit lès trois
» parques ). La ; première, qui étoit1 d’un natu-1
"» ref bienfaifaot , accorda à l’enfant la bonté
» & le de n dé plaire ; la fécondé lui donna un
» coeur libéra I, mais la- troifième, qui étoit en-
» vieufè. 8c\ méchante, pour détruire 1-ouvrage.
» de fes foeurs, lui imprima la tache de ,1’ ava-
». ri.ee ss. Les idoles , fi l'on enï croit les anciennes
chroniques Iflandoifes., rendoient les vm-
- clés verbalement. .On ' y trouve qu’un Certain
'IBdrid étoit forti. de- chèz-lui'^ppiif aller„atten-
dre Thorfteiif ïon ' enné.mj^ s/'Tliorftein , étant
» arrive , entra .B'afls.'Te ' templeL^ou fil .y avoir
» une pierre qu'il avoir cbu'ume d ’adorer': il fe
» profterna devant, elle , & l’invoqua. Indrid,
» qui étoit dehors, entendit la pierre chanter
» ces vers: c'eft p o u r la dernière fq â ^ c 'e â
» avec des pieds q u i . touchent au Tépulcre
w.quc^ttt es venu -dans ce Iiém $ car :iî eft
4s ce r ta^ qu’avant que le foleil fe lève , le- cou*-
.» rageux? Indridt te fera fentir fa haine.,»:Les
idoles rendoient auffi lés oracles par un gefte, par
un ligne de têtes.Oh lit dans fh.ifloite d'Olaüsi
roi deN ofvège, qu'un feigneur, nommé Haquin,
entra-dans unrtçmplêU & fe ptoftetna devant une
idole qui tenbjt un bracelet a’or. Haq.üin, voyant
bien quêtant que l'idole ne"lui;abandonneront pas
le bracfelet, elfe ne feroit pas reconciliée avsc lui ;
$$ ayaBt.fai^de vains effortsipour le lm:&tqr’|éiiéfé
«Mtà prier dg nouveau,, & à Iwfeffife: dés préfens.
S'étant leyéijane fécondé foiss l'idolelâcha le bracelet,
& il s'en alla fat'isfait. Il-fcroii tpop-longde
détailler toutes les efpèees d'oracles qu i’capti voieift
la Gréduiité des pëuplQs du Norçi 5 il fuffit d’avertir
qu’ilîUly a aucune différence-, effeocMle entre
larna n i ère- dont i 1 s fe fpnn, reiidusdansJeMd: &
dar.s le Nqrd de l ‘Lui'opq3 .§t dans lIA-fie ; i& fi
; -je luxe des gÉtcs-, dtSrnomoinSf éÿ des«afiàtîqubs?f
.les qrna de .plus de ponrpçi^.què -n’en comportoit
la fimplicjté des habi.tans ‘dii Nordj ceuX-ci n.en :
| :ëUfent pas,moins dje^Eérrérationpour jeùts,^rjï^fe;#j.
I que des autres. Il faut* en dire autant des dbfins &
de^hereffes.Xes uns avoient des efprits familiers
qui. ne ksquktoient point, & que l'on confuhoit
.fous la forme-de petites - idéie$<.
quoient les mânes de leurs -tombeaux,, & ffor-
Çpient les mots à raconter les • deftinees,, • G'eû
ainfi qu’O dirrdui - même çoBful toit dés -imortsJA fur
,-ce qui fe pafron-dans les paysélqïgnés. Les poètes
de profeffion avaient auffi la fact#éid'é^MÈrdes
âmes , pour apprendreLayenir p a r la force de certaines
chanfons qu'ik -Lj»
caractères tuniques avoient auffiidèS propriétés
merveilleufes : par différentes cOmBînljmns de ces
lettres, on-optenoit la viâoirqop'.fe-^iréferSiî
du potion-, ou gueriffoit Itiièmmes en travail On
chaffoit lés mâüvâîfe^ penïtesrlè ifèï^rîtp-àhrdiffi-
poit les. chagrins, on flec-biflfo 1 t-le s »r 1^uotps, d^u|fe
maîtréffe.' Les plus fayans paffoiejit- 'fioiir lavoir
même.#b(fuïcïter les-'mom.'Il¥àH6it,' (tilvant les
. different^joccEifions?-4^Hre.> «u dè Üsrflroifefà/a
gauche, ou de la gauche à la prcite, op du haut
eij„bas, • ou* éb cbfEteL'btl -• coft’ptê' îeo.cours ' du
foleil, &ç.jOnlifo.t auiîji’.a.Kenj^dans Ifs^ntraiUéS
des vîét m es, dans fe chant ‘desTqifeayx.5 en un
mot, les augures avoient butant dé-crédit ,• étoient
autant coniultçs, & régloient autant de" cHcfes
dans Scandinavie qu'à 'Rome. (T o u t cie'qui
Cj^pcerne ici le& oriitfles des pc uple-s. du ■ I^ord, eft
, tiré-dè l’introduiftiop à llhiftoire du Dannemarck,
pàr M a l f è t [
Deux célèbres queftjons fe-fbnt’dlevées cjè*nos
jonrs(J fur çettpmaiièrej favoir la première, s’iky
a eu véritablement des oracles, rendus p^jlbpérâtîon
des-démons, ou fi tous les oracles- dont -les
çdâsprâtyeqt é^abîistif une pure irjrpqlfure
des ^rrei^ffiw'pri^êtes-'ûc.des autre^mtnifïres
de laTeligiop^ païenne. La féconde quellion, qui a
beaucoup de rapport avec la pcemière,jlelt; de
favoir fi fes oracles ont ceffé à jla naiffàpce du
chriflianifme. Celle^cj .paçoît décidée pour la négative
fur'fes témoignages de l'hiftoire qui rapporte?
un grand notqbre d’exemples dèoracles.^ con-
fulfës jdffiftbu qujfrfeèaS
-des empereurs chrétiens, T n éod ofe, Grdtien,§£
Vafentinien, contre ceux .qui -interrogeoient encore
: .les. <jr<wfey : preuve |certaine -que la ceflatiori.
des oracles n’a ep lieu " en.Europe,& eh Afie,
qu’avejc^éjjg du Paganifmq, plufieurs fiècles après
l'ère-vulgaire. Ppye^, Àmmo.n , Aîh a c jt e ., )
C l-a^ os., D elphes., S,cpsT^, &c.
On pourroit ' jfçs,
oracles, n’ étpfeqt rendus -qu,q par des prêtres,, en i
dévoilant leurs .artifices, & fe détail q ep, fçrqit
pas ennùiéux^ mais il faut, pour^^tégerr^nous
reftremdré à des ^généralités ffir^cet article. :
Remarq^éL d’ aboril qupljes .pays montagneux
& par Mijfffluph,t ;p]e^is |i,’ântfes,& de cavernes (il
fe trou voient lés'.plus. apondans en 'qrq.çfes,. Telle j
é*oit la Béotie, qui anciênnement, dijt Plutarque,!
ea-avqit une trè.s-er.arTde 'quantité, fait d’uni
autre côté qqeles béotiens pafibient pom0être les,'
plus .f^Ées gens,du -mondê i^^étqit-là ,ûn,bQ.n pays -
p 0 pelés, i dés,,fats 8e,des cavernes.!.
, On n'imagine.pàs,cependant,que le premier éta- ;
ÿiff^riiegtrfâj|< as-^r'ait été une pofturé méditéeî j
m 1 ^ ^ oèuple^ toirjba dgns quelque, fuperftitjop
qui donna lieu à des gens un peu plfiferafinés d'eni
jàÉfez ]
jfouvént, qurellèïî n'd|t pu ’être .prévues, ÿc quel- i
qiiefoisfcqùx qui' fes^ trompoi’çnï , ne fongèoien.t ]
à'|feo *mojns', '&,on% pK in vîtes* par lui-même a lea
îro^per». ,^iulio,njp’a, point mis, .d’abord des oracles i
dans, la BéjOjié, parce, q.u’dle eft montagneûfej *
m a j ÿ t l p > K e s . ayaét une foisl pris! qaïf- |
qùè, LPh ; fit'‘à 'B î I
imijaêiqpv^ns le même pay^Lfipfnt mis dans dçs
’tavernes, jparc'é^qû.e.fes prêtres en avoient re-
connu la commodité,.
' ^ è | qf^gl^hfùite; fi* répandit prëfquë par-tout- i
Le prétexté d e f eih^àifipns .divines répdoic les !
cavernes néceffaires : & il fembfe de.plus que les
cavernes ipfpirent d‘eri^s:ffiêmçso.n ne fait quelle i
: pbs i
Peut être lafipaubn^ëDelphes,arp/ljçfiiçn fefyi,j
"à la. lafié . E.lfe j
ëtoiç ,à m.qitiéyhèmjif de la mbn'tagriçbu p^ , !
Wfm
fio yjfiq i an t. .Tan i ‘Je,' fe.ç&nrs’ li'c: fgrr.
ü § 'pfjtjîl.dedj' m^n'tagn|‘ qpi .étofi '4àu-|effuis.j
1 à-peu-près la figure d'un théatre, & les cris
1 dfS-hommes, St .fe fonj des' trompettes fe muiti-
1 ippoient dans fes ropherî. .
. La commodité des;prêtres & la majefté des
o<raclest^ e m and o j en t donc également des cavernes \
auffi ne voye?.-yous pas ün fi grand nombre de
: .amples prophétiques dans les pays plats ; mais s'il:
«voit quplq.ues-un.S;,;bn favoît bien remédier
a ce défaut de .leur fi tuât ion* Au lieu.de cavernes
.naturel!^, on en faifofed'.artiSaelies, c'eft-à-dire,
deeesfanfetiaites qui étaient des efpèees d’antres,
ou réfidok particuhèiemept la divinité, 86 ou d’au*
. très,quç fes prêtres n’epttoient jamais.
Dans ces.L|iiélùair«s ténébreux étoient cachées
fP/JtesJesmachines des prêtres, 8c ils-y entroient
Rar jdes .coi^gjts fou^eirajns, Rufin nbûs décrie fe
* M SeÆpis ^em de chemms couverts 5 &
-«RW (?P,|'»|Jervti'n, tényqignage e«coÉe„plus'fort
que le lien,1 lessjivres desjmfs ne nous 3ppien-
} P e nV Isjfgaw ofn m e n t Daniel découvrit l'impof-
H p M i dans fon temple, petur prendre fes
viandes qu’qu y aV^n offeries ? R s’agit là d’un
des miracles, ju paganifiue , qui était cru le plus
univerftllemen^' de ces: yiftrmes qué fes dieijac
'prènofeîit la peiné de venir manger eux-mèmès-
Combien /après’ to u t , ’dèvoir-îl être p'us aifé de
j perfuader aux petites que les dieux defeendoiènt
dans des temples pour leur parler', leuf’tlonnér dés
' mffr^aronsj'-hutiles^ que de leur pérfüader qu’ils
ife|fei.fnt 'mar|,eer /des' rhêrfibées ‘dé‘ chèvres &: de
-iriobtons ?-Rf fi lés pi êtres- rmngeo'îéri't'efi la place
des dieux, à plus forte ràifoh 'poiivbierit-ils parler
ratiffi en leur place.
Les prêrres, pour mieux jouer leur jeu , établî-
*en|îéncbré dé jeèrtàiÉS? jôfils malhéiitéiix’y'‘ où îi
■ ;H^|ôi^pp.int permis de.coijfulter Y oracle. P a r è S
.mqÿen;V3ijs pouvoiept renvoyer les côDfii!fîé|S ,
ferfqu’iU avoient de.s rations de ne pgs répond,rei;
qu^eri pepdant.ee,temps defilence, ils prenoiém
ûf fajfpienc leurs préparatifs. 0
* ATpccafion fie cèspréfpndus fours malheureux
j l h i t renqp à ^fexandre un des plus fpîrituels ora-
M -l'* f^ .a>Tl|rofis,exiflé. |1 etigt âl’le à Delphes
pbu.r c^fiffilter fe Dieu 5 & ïa,i?i;-être|fe,, quitpré- •
tendoit qu’il n’qtpit point a.lôrs permis de ï’ititer-
roger„,ne mqlofe point entrer dans le temple.
Atexandr.e., qui^itmL impérieux ,1a prit par le bras
"ppur-l y mener de force; 8C elfes'écria : Ah ! mou
! — Je n'en veux pas davan-
rage , aiîjAlexandre, cet oracle me fuffit.— .
; - âÉ9î€nt encore un fecret pourgagner
du temps , quand if leUr plaifoit. Avant que de con-
ffil|er.foriic/e, il fajlbiï iacrifier ; 8e fi.lqs entrailîes
des viêlimes n’étoient ppint.hpqre^fe^ fe . dieu
f l h h i,