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lettres fe trouvent au revers, d?ns une couronné
de laurier ; mais tous les antiquaires conviennent
que ces médailles ont été frappées à Antioche'
( Faillant. Num. col. t. l .p . 1 29. &~Harduin. opp.
f i t p , 7 5 0 .), & par.conféquent on ne fauroit les
appeller proprement bronze latin, puîfque ce nom
ne fe donne qu’aux pièces de ce métal, qui ont été
frappées à Rome, ou dans 1 Italie , par l ’autorité
du fémt. I f y a plufièurs autres médailles d‘othon y
en moyen bronze, frappées dans l’Orient & en
Egypte } Sc Henri-Thomas ChifBet, chapelain dé
la reine de Suède , a été obligé d'avouer qu’il s’é-
taït trompé, lorfqu’il avoh foutenù dans unedilîer-
tation ( de Othonib. Ær -ara. 16 $6. in-4. ) , impritnée
vers le mi\ieu du fiècle paffé, qu’il n’y avoit
abf0!u.lient aiatane médaille de cet empereur eh
bronze. Huit ans;après que la differtatiotode Chifflît
'eut paru * to médecin dë Boulogne nommé
J sjn Oâponi., en fit imprimer une autre (Joan,
Cap'0/2. de num.f io Othon. sr. dijf. bon. 1664. rnS^-
à 1 laquelle, il fit graver tm othon en
bronze , qui venait d* entrer dans fon cabinet > cette
médaille a pafifé depuis dans Iexabiriet du roi ; mais
elle n’eil que de la fécondé grandeur. Jean Dominique
Tiepolo , noble vénitien , fit auffi graver en
16 78, un othon de même métal, pu’il venoit d’acquérir
; & ajouta cette efpêçed’éloge, à la planche
qa’il fit graver, & Giftribuer. Otbonispre excellen-
tijjhnis nummus hic accuratifime imprejffhs, mag.
nitudmis , ac confervationis in Europâ ufque adhnc
încogniict , Joannis Dominici Theupoli Patricii v.e-
neti cimelium nobilijfimè exornat. Cependant cette
médaillé que Vaillant ( Num.preftant. t. l..p. 2 y.)
a auffi fait graver, n’ eft que de la fécondé grandeur,
approchant de la première. C ’eft une’ de
celles qui furent frappées à Antioche.
Parmi les coins gravés par les padonans, on
trouve une tête latine .d’othon, avec deux revers latins
différera avec le S. C .
P n né connoît-aucune ftame à'Othon. Plufièurs
pierres gravées iepréfentent fa tête, reconnoiffable
à la frifure de fes cheveux, qui reffemblent à une
fauflé chevelure. Au eapitolè & à la villa. Albani,
on voit plufièurs de fes têtes de marbre.
QTHO^iÉ E , fille d’Ereebtée , roi d’Athènes.
Voyei Er e ch t é e .
GTHONIFM,O0ONION 1> A. rri•e n' ffanant 1 énumérati:o in
des objets de commerce, que les anciens alloient
chercher dans l’ Inde, parle fouvent de j | S &
de fes différentes efpèces. Nous dirons feulement
ic i , que c’étoient des moujfelines & des indiennes-,'
c’eft à-dire des toiles de coton ,-byjfusEe xyl»tt> ■ &.
gojfypitim, filées avec autant de fincfie que nos
moulfelines, auffi tranfparentcs qu’elles, &,peintes.
avec des mordans , comme les indiennes que
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l’on imite en Europe ( PU t e , Uvk X X X F , chap;
2. )V; -
. C e que nous difons ffct de l^’S«*«* ,;s’àppl|éfùfeâù
Jÿndon ,, qui n’en émit ■ ‘peut* être variété.
M. Forfter {de byjfo antiquorum ) .explique le nom
cophtè du fyndon ( fiiçmncs ) , par- utie toile dé
coton h bords repliés,- où h ourlet, byffinum com-
plicatum ou fimbriatum. Voyez BYçstis,, 'Syndo.
O TH R E U S , roi de Phyrgie > père de.Cplico-j
pis. Voye{ T hoas.
; O T H R Y A DE. « On voit fur une chaîcédame
de"la colleéliofn'de Stofch, Othryade de Sparte, avec
un aatre foldar blefle comme lui ; il tire îa'flcche
de fa poitrine, & U écrit an même temps aVec’fiSte
fang fur un bouclier qui ç lï devant ! 111, ’ le lupt'gréë
nikai , à la victoire. Ce mot) dit WmckelmaftTi,
eft en dialeéfe dorique , qui érqit auffi celui-dés
fpartiates ; c’eft le datif, au lieu dnnominatifjNliRA,^
Une jambe de l'N ne paroit préfqüe plus' M h li’èn
Voit oui la fin, & le h co s comm* nte*a tracer avec
un petit bâton ou quel qu'autre,'chbfei'deg Fembla-
bie, le K qui n’y elï.pas eocore^«à:#-Fi nteryalje
entre le prenait t I 8ê FA^indiqgeqtfiil y de voit
être..Il faUt'renïarquenque ce mot eft écrit de 'a
main droite à la gaucbeyfçiomFufage des plus àR*
ciens temps »!_ ;
« Dans la guerre que’ cauf^,la prlfe’ de là vîllfe
de T hy rée, dont les* fpartiates s’empâtèrent for
les argiens,ces deux peupl^conVjBïfêntrque chaque
parti choifîroit tfois'ce’ns gpsrrerS poufcômfiittrè
enfemble , & pour décider airifi ie;d5#érênt)ÿfens
en venir aux mains avec toute la nation.* De ces fîx
cens guerriers d-ne futvécqt queÿeux 'argiîrif) *&
le feul Othryade, de fon côté, qui quoique blellé
mortellement, fit lès. derniers efforts pourrie, fdu^
tenir, &pour dépouiller lçs argièqsde leliis armes.
Il y réuffit, & en cOnftrnifit un trophéeT^Cètte
guerre arriva au' temps de, Crbçfus.-, Lés. auteurs
( parmi lefquels Hérodote ( l. 1. c.' 28. }^'eft le
premier), qui parlent de c e fait, ne font pasd’ac*
cord entr’eux. Luckn'Çbucïan. *co'niémplàni}fc, 24.
p. Ed. rehx^^Xrk^tor^'pr&epli.ét i8.
VaUmax. E I I I . c. 2. qî. 4. ) & d’autres difent en
général, qu’il écrivit alors fur Ton bouclier
Plutarque ( Paraüfl. $4$. 2 . ) , qu’il y traça ees
deux mots Ali TPOHAioïxoï. C’eft-àrjdire, à 'Jd-
pïten.qui emporte les trophées , 1c même qhe Jupiter
feretrius chez les romains. Se Ion. Strabon (L. FIII „
p. tfllb. c. ) Othryade commandoit l’armée des fpar-*
,tiates..,Si l’on veut s’en tenir à ce que 'dit'Plùtar-
que, notre graveur s’eft difp'enfé.de le fuivre exactement,
il s’eft contenté de mettre un feul’mot qui
.donne 4a mèn e idée, Sc ne refid pas le fujet équivoque
: car aucun héros n’afini fe vie d’une manière
femblable. Cette pierre repréfentant donc indubitablement
. Othyradeelle peut-nouS■ fournir quelques
idées, qui contribueront à étendre nos con-
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noiffances fut l’art de l’antiquité dèsTa première
brigine ».
I« « fl, faut prévenir le lefteur que la gravure en
éli finie avec 'beaucoup d’ attention, 4 expreffion
n y manque pas, &'on,y*reconnoK plus de prppor-
tion.que dans.,les gravures étrufqqe« 'T)Ctne
manière.'On voit bien quS, celui qui l^a faite to e .
favô'itipâsanieux faire : miùsqu.nd mêqrieybn.éflt^
été au un des médiocres gra-veuristde fon»temps,
J’efïtîitiel du deffin & les maximes générales d-une
certaine* perjodeffie reconnoiffaût toujours ,1'^ieme
« Le deffin y aatédt^é cafa âè^ ^e la plus haüte
antiquité, & a eft ’Ê'âhl'ablè'a celui dé l‘.i
écrufquè : il eft plat, fec; fes contours font droits
& roïdes, l’ attitude d.s figures.;ell gqnée & fenW-
grâce; mais l’idée de la tête d'Othÿade eft plus
bellÇque celle aés cinq héros dél’êxpedinon contre
Thébes, d’un? autre pierre’célèbre appartenant a
1» même c t^ S id p ».
« ■ OMrye^étaoj? (contemporain de Croefus &
defÊvr-ust; on peu®fixer don epoque entre la pV'-.
, quantième & ’la foixantiéme olympiade)& Phidias
fteijrïffoitrdans ,l’o%mpiâ.de LXXXH.I. Othryade
'-vécût d'oiic environ'.ünffiëeîeavant Phidias qui-porta
dans ladculptuïé'l art au fübiime. Suppofops que
la în’oit \\etovylie^L Othryade ne fûc'paSfd abord
Un fujçÜqr-Jeq'ael travaillèrent les artiûes„il eft :
1 irri^ w ttS q a^ ^M fls l^ d rè S 1 Crcéfus. Si nous
.‘de la ipêm'e cq-Vâ: oh qui|fef,beaucoup fupéneur
à l’DrAqy^e^ar-dê, deffiji &s l’intéiligentei, feroJt
en fjpnleqq'^çe de d 11 è p ofté t ;e u r e*. I f e ft p o ur.t a n t
L.probable que ce ^ K d « l« a ète gravé'défi peu de
itemps avant Phidias) fi l ’on veut ;
«JPOvrages
étrufqu'eSfîedfiV peuvent être cotoparés, &
‘je crois quM fyt graYe’ , loifque4l’a n ^ p (® r iv é
ÿhesz cette nat'on à fpp plus h\i% dégirë^Les ca-
radfêrés'de fojf^dm qe ferorër t'donc pas des plus
•anciens. La manière dèfràotre Othryade étoittoonc
çe'le djtemps d’Anacréon, comtetnporai'nde Q oe r
-fus. Mais Fait de îa fOTpmrene marcha pas dès
le commencement d’un pas égd.avec ta poéfie, &
le peintre üuqutLAti'acr,éon diéfa tjius les tîâits du
poitrait de Bathÿ,liç.)n’aura pas répondu aux idées
du pqète II s’enfuit de^tour cela qf|fl faut .fe figurer
Fart eticorq.p1os npparfait au temps d'Homère
qui yëcut près d e ’ deux fiècles 'avant
Anacréon , & que lfimagiriatiolv'd’Homère nous
aura peint fur le b outiller d'Aïfulle , ce qu'd,
croyoit poffible,, mais non pas ce 'qu'ofi’ pouyoic
exécuter alors », '
A la venté | il v a des. pierres gravées grecques
êèplufieurs même dans notre cabinet, qü’on
ihe peut ranger que fous le titre général d’ou-
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vrages de la première manière, & qui font beaucoup
plus parfaites en deflîrî & en travail que
naxt§ Othryade ; cependant on ne laiffe pas que
d’y, trouver de. l'â'^cheteffe dans les contours &
deê parties refïenties, plus qü’il ne convient à l’i-
'déê du fiècle de Phidiis ; ce feront donc' des ouvrages
Faits j lorfqué l’art çomnSençoit à prendre
un certain e ffor, c ’eft-à-,dire, peu avant Phidias.
O r ,,Ifclon sgs(t'të, çpoqiie qde je viens de fuppofer , '
dl eft vffible que l’ art a fait en Grèce pendant l’ef-
pâce d’un fiècle, ce qup la tragédie, fit tout d ’un
coqp. Des,pièpes peu réglées d’EfchvIè & des
,phta!es trop .chargées , Sophocle éleva la tragédie
du vivanf'rnême d ’Efchyle, au plus haut point dë
ifalIperfedlionF Le ^.progrqs- de L’ art hç fut p^s &
rapidq; il a paffié dans le fiècle avant Phidias',
par tou? les degre's pour arriver au fublime ».
: Sur ur,e cornajine, le même- fujet, mais dont là
gravure eft .peut-être poftqrieui-'e dê:qûatre fiè c le
à la précédente ; car Othryade-y, écrit fur fon boto
çHeTen latin ce qùe, dans l’autre il écrivoît eh
ancien grec. On y. lit le mot ihq 1. Cette gravure
êiLmédiacie , & elle eft du temps auquel l’art
commença à décliner. '
Sur uhë-f Muf. de 'Elor^ f. I I . t. LXI. n * .fy )
pierrerlu'cabinet de l’empereur à f lorence , r fy
aie même fujet, & fur le bouclier ell éciit ricTojs.
Sur un pâte de verre tirée du cabinet du prince
d’O rangepa roît le mêrnf fujet. NatteiFÇ Pfftr, f
grav. pl. 11. )h’a publié , friais avec peu d’ex .éli-
tudej. k s cornés’ y font ttdp pendantes, & fut
l’original elles font couchée»1 prefqu’ hbrizo'nïale-
mènt fur le bouclier j qe^queji dtrai feulement en
paftânt, pour ne pas entrer dans d’ autres détails.
Sur une cornaline, Othryade drefle le trophée.
Çétte pierre a été publiée par Natter ( Pierres
gravies, pl. j i ' ) ,
O T H R Y O N E E , prince qui voulut époufer
Câffandre. Voye% C a s .san dre. ;.
OTIUM hifpanum recenjetidum ( A d ) . On 'Jt ,
dans une infcription publiée par Muracori (ïopp.
6: ) cës mots qiii défignent peut-être un officier
chargé du foin-des fommes deftinées aux fêtes Sc
aux jeux dans î’Efpagne.
O T R U S & O TRÆ A , en Phrygie. otpohnÎîNï
On a des médailles impériales grecques, de
■ cette ville frappées en l’honneur de Sévère-
Alexandre & de Domna,