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. Voici Ïë&r^flfexiofasïfmfées dont Fonïenellêiaé-:
compagne ce »récit. «Quel loifir i diVjl ; n’&voient-
pas les prêtrespendant tous ces diiférens florific.es
cpi’ ik faifoient faire, d examiner 'fi tai étqît propre»
à être envoyé- dans l’antre'?1 Car affurémfent T rot ■
phonjai1 chdfiiioit fesw^fis i-'&jnëîlieôë^ii^pàsi
tout iermojïdeÿ?Co^fe!en; routes Æffoabliutions-&!
ces expiations j & ces voyages no&utnes ,< 8s- ces
paffages dans des cavemfcÿ.dbiffcnres' rempliffoient-:
elles*’ l’e fptir de?, fnpisrftttieindp dsp &ayé»R & ' de:
crainte ?• Combien Àh ^chines poufScuênt; jouer»
dans ces: ténèbres ?' L’hiftoirë det-l’efpkîn-'de Dé-f
métrius. nous apprend qii’il n’y'àvpit pSs de sûreté
dans l’antre .pour eeux -qui n’y apportaient pasvde-
bonnes ,inteh®bB:siV&: tfe pins , qu’outre l’ouver-
tureadascréeiqui étditfcormue I de, tout lie' tÉbide ,.
lîantre err avoir unefeèretteqai n’étoit connue que1
des prêtres. Quand on s’y feritoit entraîné par les
pieds on étoir fans doute tiré par des cordés-
& on n’avoit garde de. sien stpperèe-voir en y
portant les tnàitiSàf. puifqu’elléà.éïcèeM embarraf-:
fées de ces compofidans de miel qu’ il ne failoit;
pas.lâcher; C e s cavernes pouvbieat être -pleines
de parfums & d’odeurs qui troubloient le cerveau.
Ces eaux de L é th é . & dte Mtiémofine pouvoiènt
être auffi préparées, polir le ..même;ëfFer.' Je ne dis
rien des fpeéïactes & des brüits. dont on :pouvoit
-être.^pÉÜfesBBÎ^jd^idüand î0n! ffortoit - dealà ïhars'
de fai -/'On difoit fce nqu’on avoit vu. eu entendu à
des gens qui ,, profitant de ce défordre $ « le' re-
cueilloiènt comme il leur plaifoit , y changeoient
ce qu’ils voûtaient youtenfin; en étoient. toujours
les interprètes;:1' j
J .ORAISON fjÜNEBRE. Difcours arataire-em
l’-honneurdluh murt. .Ces-fortesede. difcours-•fem-
blentji’avoir commencé etfQrèscéj qu'après.brba.-*
taille de Marathon, qui précédatedei ffiizp.gns'îa-
mort de'BrutiJSîîii^&S îli'ômète , son .ééllfetè Ldès
jeuxauxobsèqpes deTatnml&jrconmte fHercule
avoit fait auparavant aux funôailltespdie Pélopsj
mais Aul orateur ne prononce fort éloge-funèbre.
: Les .HpQStés.ïtra^qbés>
ii eflr vrai ; qud Tttéféemvok fait un dîfcoqfs aux
funérailles des errfens d’OEdipe ; mais c’éroit une
pute fiattet^pouriaviJlètfmfcènlÊSiEMti£jj quoi©
que; lé rhéteur Anaximènes attribua â Solon Tin-
vention«des oraiftsns .Jun'ebres^ ,il jrrten apporte
aucune.preuve- ïhucydide'eft kprcmteriqiri Hpus»
parle des oratfonn^funekres des grées; Il raconte
dans fon'fecondlivre que les athéniens firent des.
obsèques publiques, ' à . ceux qiii: avoient été niés-
au-iC©mmencèmefit de lap guerre d u Pcloponèfe;*
U-détail'e enfui te cetfe fôlemnité, & dît qu’a.-
prèspqae lès offemèns furent iconverts de te rre p
le ip{Éfi)t%^e,1er|!|mit}ïulf t r e ) d è l l a ^ ^ <tant en
étequence qu'en dignité;,, pafta du fépiildrè fut la.
tribune v, StîfirS Xoratfon funèbre des. citoyens, qui-
étoient morts à la guêtre, de -Sarabs.' Le;gesfo$H
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nage: ifluftre • ’«çulxftiïiKÇ.. éloge, efl- Pé ri c lès, fi
célébrer parafes taie ns • dans lé s trois genres ;4*$é
loquence , le délibératif, le judiciaire & le dé-
monftra-t-if.
Dans ce dernier gen re, I’ôrateiir pouvoit fans
cjr-airité étaler to’utes les fleurs & toUres.'des’irT-,
eheffes de la poéfié.* Il s’agifloît 'de louer lès
âdiéniens en général fut lés'quahtés'quiles diftirt-
guqient; des autres peuples de la Grècé^M? célébrer
la.vèrtin & le courage de ceui .qui etofent
morts pour lé fer.vice de. là patrie , d’élever leurs
ejtpfpiis aù-deffus de ce qgè leurs ancêtres ayojent
fait de plus glorieux, de les propoièr pour exemple
aux vivans }. qipviter leurs .enfâtfs ,& leurs -frères
à fe rendre dignes d’eqx, & de'mèttre.en ufage,’
■ pd|ittl | |S n fq f c ié ^ f 8éjdps; ';mèfèSîf ;-jes
r'aifqqs les plus çapabfes dë diminuer le fenphfent'
| Jeteurs pertes Platon, qdi nous'préfente Phoni-
[mage d’uni difcours* parfait’ dans îé gçp're'îânnt 'il
| s’agit, l’avoit vraiièrnblab.'etpentfo.rmëffur l’éloge
i funèbre que Péfjclês’.prononça djnSjCettîé’ oc-.
| câjfq'nx-',’ j'
‘ ï l plutjt’eüemëpt î quVn'■ chbifit’ dahs là fuite
les plus‘habites orateurSpoür'çes fortes A*o\<iifo&i ;
oh, leur acc'ordôd-tout le temps-Ida'^rdpareHéui s
difeburs , & ils nWblioierït rjerfip.uiB .rcpoiidjne.
a c e qu’on attendoit d e léürs. talens. Le. beau
choix des expreffions'j la Via-Çéiârfes.,.,teurs Sfcdes
figures, la.bjillanteh^monie des;{lhnaLes »ifcj^it
fur l’ame dès auditeursiMnerjrhpïe'ïfion,de joie &
de fuiprife ,qui tenoit de l’encbant'tïnèn't.. Cduque"
citoyen s’appliquoit en particulier les louanges
iqu’on* donnoit à tous les' corpsf de|4fejrpjens ; &
a e croyant 'tout-.à^coup^ tfaiisformé en un -autrg.
'homme,.il fe paroiffoic àilui-m’êmebjusgranb^p
.plus refpeftable, & jouiffoit du plâifir .flatteur
de ^imaginer que lesrétrangers qui affiftoient.d
fia?cérémonie , avoient poûr -luijes mêmes fery-,
timens de refpeâ & 'd'admiration. .L’âhjpreflîon
daroit quelques, jours, & il netfe détacnpir.qu’a-,
vs€’ peifle’de cette, aimabjle ,illufi.dt)j quid avott
cqtnme' 'tranfpotté en quelqüèltfof;te-dans les iflés
.‘ fortunées; Telle étoir,<dqten SqCrate ,d ’habileté
des orateurs;chargés de ces éloges funèbrès,i G ’eft
ainfi qu’à lalfpveuy de. l’éloquence I^urs> difcours
. pénétî'oièritjtifqu’au fond dèTame, 8e y caufoient
' cés -admirables trawfportSi ' » :
| ., Le premier qui harangua«« Rome aux funérailles
j des citoyens, fut Vblérius'Public61a„Polybe raconte
qufaprès la mort de Junius Bru tus , fon
collègue » qui ^vdit été tué te jiaur.,précédente à la
s bataille* contre les étru’fques appqrter fon
i corps .dans la place publique , & monta dans la
\ tribune , ^où il expofa les belles allions de fa vie,
| Le ^peuplé’ to u c h é a tte n d ri^ 'comprit alors», ji?
l'^pelle utilité il péu rêtre à;lg!.répubLique 'de,fté-
; dQPüpçnfet le mérite , _èn>le peignant de tous les
: traits dé l’éloquence. Il orddnna,fnfié ç-hénip que
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. le même ufage fer oit perpéjuelleipent pbfervé à
La mprt des .'grands 'bo’mmes ^ i âufbient rendus
'd'e's ■féfyices’itiiportans à l’Etat.', '
Cette * oted'orrhâncè fut estédutée, & '’Qtjintus
Fabius Maximus fit’Yord-iforèi'fiinebre'à.t ’Scipion.’
Souvent les- enfans .s’açqujttoient de ce devoir,
ou le rfénat choififloit un orateur poür corppofer
l'éloge du mort r Ajugulle, à 1 âge de douze ans,
récitajpubliqu.emèntil’çlqge de fon ayeul,,,&Lpro~
nopçaacelûidé, German icu s.fo n neveu, étant
emperâtk«Tibère fuiwtle même1 exemplepour fon
& Nert©n,à l'égard de l’empereur Claude^ i
fon prçdéécfiént. r
Sûr la fin de la fépubliquev, l’ufage s’établit |
chez, les romanis de fair^ 1 larflifofi jf#nebre fles |
feminejdliui.trçs,»qui mourpienc dans un âge un peu I
avancé-.;\La mçtpjère dame romaine qûi reçue cet J
h ont eut fut Popilia , dont Cratfus, fon. fils, pro- 1
n o n tM^bre. Céfar étant queftepr , fut
l'é^p?@rétÇ|i,di’"fit^ceTle^ de fa première femme ,
morte-fèune.'Cîcer'qn'écrlvitaufli l'élôgèdePorcia,
foeur de Caton j mafs il neffle prononça pas. j
Il réfultede ce détail- que l’invention des oral-?
fo'ns,funèJ>$sC,pa¥ôi& 'appartenir' auxtrbiiïainS': ils
énr du m b i^ 'ç ê t avantage d’en avoir éteendu’Tu-
fag^VÊç plus-dejullice & d'équité que les grecs.
Daps« Atjjènes , ’qn île Iouoit qu'une forte dt-tné-
frfe é’ia' pâleur riiflitafré*'; à’Rome , t'oùte’s fortes
d,e vertusçïojehtîhonorées dans cet éî'o'ge ^lifelic \ ’
les pol;tiqu'es,.comm» les'Æuerriers, les hommes
Comme lespfémmés >, avoient droit d’y^’pteétefidBe j
& Ie s’îf 1% e tèi ifse u x -'mêm e s ne déda^gHOKint point
de monter â'ia tribune pour y prononcer àts'orai-
fâh/fÜfohktt,r.’'***■■; ■t.’, ’.n -l’r* ’f
y»jdfpYèslcëIa',<qui’ ne* croiront que cette ^àrtie
d ^ a r t 'o f t t o i ^ 'ftë, po'ufièe à R^'méit>juf-
qu‘à fejfperfeéhon ? cepfendant il y a tedu'té s,appa-
rendèL ^ fut «es négligée';’ des rhéteurs
latins;- rt’ont ‘làîffé' aucüij traité fur cette5* matière,
ou n’en çÆgécrit que ttS-fuperfidellémèntf *éireS
ne^forft point partie dé'l’é-
™35e*nCN»’ /budaîkqmiï..fcYibuhtiir 'adÿîZéél
W < M ^ ô n i s laudenCjT Îmime
y^1*€^|8P p t ^ . s rgti8cI^ aiu’ièdtetraiÆ'y Iftnbî^ht I
^a.fljonneme^t à s ^ f e ê Ç e n ce genre,£ilèûis.far
vans ecriVo’ient-'cOotinuéJîèm'entj les ofaiforts
» ^ T ^ i l ^ ' ^ d ’Ariilide , d’AgélîlaS'’
a tpamihbndas , dq P h î b pp e* * cfiÀM esrâ;h d r ë , &
û antres _ gfaterds hbçnmes. Epris’ de ’Xt g ld iièd u
el e lp a t, ils1 1 a ufoîèn t '!|fl| v u 1 g a i r e lè s fa ’ffaîres
,. .r, SRrPces > au lieu que les romains ÿ-^mours
attactîes aux fhbWnes moeurs , ig ^m M ït bu
mepnforent ceS^écrit|j^’à|paMlff'.^. j
ORANGE, N ous aUons décÿrcïcî l ’arc de triom-
Q R A 4. j j
|Pjfe w.ce d^ètle.tpns. les iponmpenséle*'
| Gaules ,' c’eft un des
plus dignes^de fattention des .curieux ^ quoiqu’il
1 Ies ^ eP donner une explication oui
I * aAcH R y ic à | fe c .1%:ûoire. Nous ;n?avons. pas
1 mprfte' de bón deiïîn de ce inonûîben£
i ’On én eonnoît trois, dont l’un,eft très-peu exaft
n r 1 f'Wacfair- C ’eft celui que Jofephe d© la
■ 1 ffe eh a donné dgrisïpqhifioire d'Orange. ; l’autre
'que nous trouvons dans le voyage de1 Spon , eft
encore,plus imparfait ; car ce n’en eft qu’ une très-
legefe eîquiffe'; le 'rroifiemè eft meilIgHr & plus
-exact. On le trouve dans la colle&bn de itlont-
Itaucqn , gra,^d’après celui qui avoit été fait fur
les lipux par fylignard, parent du cé^bre peintre
c'e «. mais ce n’tft qu’une partie du mpnu-»
m*ent oar ’^il n’en préfehte que la fdçade mérii
Idionale. • . *
Le.' fieur'Maurel, habile^pejntre, en a fa i t ÿ
l & lé deflin par; .ordre de
M. fontaine ,, intendant du Qaupljiné, On y lie
I IP^cr'Ptî0Il > f!UÇ Gruter -croit fepuîcrale;
I ■ M inhrviæ.
s ïfN iF ïR o . Jrut FiLiuswosa»es.,jCe monument
etpit autrefois, renfepné^ans l'ancienne .enceinte
d Orange, & d ie trquve aujourd’hui à cinq cents
pals des murs de la v id e , fuç le cliemin qui conduit
a Sarnt-1 aul trois^Châteauxy II forme trois
arcs ou paffages, dont celuidu^milieu eft le p'us
égaux entre
eu3^ ^ e^ c^,^\4'0jdre‘ cpnntn^erii, & bâti de
gtos quartiers’ jtéprerre de taille. '0n*y vo t des
colonnes’ très-élevées, dont les /chapiteaux fonte
; M — , des
pieds droits &des voûtes,-eft àuffi bien travaillée^
II a drx tpifes.d’élévation, & fonçante* pieds dans
fa longueur. fur chacune ;
H 5m elIes font’'fdjlptee^.divejjfes figures en bas-
M P h IÜ?IS- on P.J y o k nulle ,part aucune inf-
SH1 W apprendre la dédicace.
f Sur la façade 4 p|eniriooale qui eft h plus-an-
. cienne& la plus riche,qtj ypitau»deffus des deux
dp?lînqjiqeaux- d’armes antiques : tels
1 que.,des.epeM^d^çboueliejs.( fur un de ces bon-
s diers «on lit, difonélement M a au o , fur un autre'
, «'.fer un troifiAtpe. ..xuM C urio fur un
qu^ienpe S a p r o I)^ ftont quelques-uns font.d e
Iferme o v a l e ^ e ia u t r e s de forme hexagone , &
fur plufleqr.s defquels ou voit gravés en lettres ca-
, pitales quelques noms romaihs ; des enfeignes mi-
ut^jes ^jesiunes furmoatées d’un .dragon , & îes
autres^ d up, pourceau ou^ianglie-r. Au-icffus dè
ces,,tpemes ar:cs , -après lqs frifes & les corniches
(on.^^PJffenies,des,navires brrfés, des antres*
ü Pr?.ues » ü l ü l l M cordages., des rames ’
ces. trident s , des bannières ou ornemèns de vaif-
;^ | s 'rl | lioni tiaphjka o0 aplufiiut.
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