
quelles, après avoir nourri Jupiter , furent changées
en'tfurfcs. Voye{ N eda & C ynosure.
O U T R E , peau d e boue, de brebis, d’âne, 8rc. , que Ton coût pour les remplir de vin ou
d’huile , afin d’en faciliter le tranfport .fur les
bêtes de fomme. On tranfporte l’eau furies chameaux
dans des outré*.
Les anciens ont employé les outres foufflées ou
p’eines de farmens, en guife de pontons , .pour
fairé traverfer les rivières à des troupe^ ( Xénoph.
expédie, cyri■ lia. III. ).
Uparoîc, d’après les monumens , que l’ott.fai-
foit aufli des outres avec de petits quadrupèdes ,
tels que lièvre , lapin, &ç. Elles étoient plus longues
que larges, & c’eft de celles ci qu’il eft
queftion dans les articles des T h y r s e s & des
V a ses.
Les anciens laiffoîent quelquefois le poil aux
peaux dont ils formaient lern s outres. C ’eft un fait
dont Lucien fournit la preuve dans fon hiftoire de
l’âne (Caylus , 3. pag. 212.).
Sur une pâte antique de la colleâion de Srbfcb,
gravure de la première manière, on voit BaCchus
avec de la barbe & drappé. Il foutiênt de la main
gauche le bout de fa drapperie , Ht de la droite il
porte fur l’épaule fon thyrfe , auquel on v o it,
comme prefqu’à tous les thÿrfes , deux efpècés de
bandelettes femblables à ce'des de ces rubans appelles
kuinifâ. On y en portoit quelquefois de la
{ Athen. ÿ e ip o o f . I . V . p . Zip. & l . X I I . p . S40.
C. ) longueur d’un homme. Cependant il faut ob-
feîverqüe les deux pièces attachées au thyrfe de
ce Bacchus font un peu r e n f l é e s& que dé
leur extrémité qui finit en rond , il pend un bout
de corde ou de ficelle , de forte que'ces deux
pièces reffembïent à une bourfe qui feroit liée à
fon bout. Je me doutais» dHVVinckelmann, que ce
pouyoii être des outres attachés au thyrfe, & voilà
que ma conjefture eft foutenue par quatre grands
bas-reliefs d’excellente manière qqi font dans la
villa Negrohr. Ils repréfentent deux faunes qui ;
preffant des raifins, boivent en même-temps le jus
qui en fort , & qui tombe'dans un vafe. Aü-deffuS
d’eux il y a deux thyrfes placés en faiitoir , où fonf
attachés des outres longues, dont les bouts liés &
ferrés comme ceux de notre pierre, font de la largeur
delà main. Dans le cabinet Bracciano à Rom
e , autrefois Qdefchalcfd, il y a (Muf. Odefchl
ta i. 2 y. ) une cornaline avec une figure qui ref-
femb’e un peu à celle de notre jj pâte ; on la |
donne pour un prêtre de Bacchus. On voit .aufli
une figure fefnMabje fur une agate dans Béger
( Tkef. Pâlot.pag. i l . .) .
Sur une améthyfle, un vafe cannelé en en-haut
par en-bas, avec des bandelettes attachées aux
anfes, ou peut-être, fi je rie me trompe , dit
Winckelmann, des outres longues, comme celles
du thyrfe cité plus haut 5 ce qui indiqueroit. apparemment
que c’étoit unvafe dont on fe fer voit.a
quelque fête de Bacchus, peut-être celui avec, leque
l, félon (InAthen. l . I I . p.' 36. P I ) Panyafis,
on buvoit dans les repas la première & la fécondé
fois à Bacchus.
Sur une fardoîne , un calice dont là bouche eft
couverte par un couvercle pointu, ou qui fe termine
lui-même eil pointe,in modum amkicpm (Eib*
X I I .p , 480. P . I. 40.'). Les anfes qui. y font-àci
tachées veris le milieu du corps , défeendenc
beaucoup au-delfous , ayant prefque la foriûé dés
outres longues dont nous vecons^de parley. N e
feroit ce point-là un ear.-ctere dilhnEtif des vafeS
quoh- appell -it ( Ibid. l. U. p. *37. F. ) le tiépied
de Bacchus ? Et juftemer.t le pied d é c e \îa,'e.pa-
roit avoir une îorrr.e manguIâirVjyqiu repréfeôter
roit les trois pieds (,loid:p. 38-. fi^^aaexteyoieHt
avoir en général tous fes-’trépie *s, Dans les combats
de Bacchus ( Ibid, p. 37. 38 B. , ;le prix du
vainqueur etoic un réptéd!, & on fervoit ce genre
de vafe pour mêler le vin’.'
Sur une cornaline , un vafefemblable au précédent,
dont 'es anfes font difpofées .eifféremmenÊ,
& font ornées de bandelettes , ou d'outres longues*
Sur Une corna! ne, le même fujet, où les outres
longues font puis d’iftinétes. I
Sur une cortraline , le fnêrrte fujet, oh les outres
longues paroiffent attachées avec destgodelq^tes.
Le corps du vafe eft enrich* d\me belle guirlande
, & aütour pn lit le nom L.'VE<Q.V) j
Sur une.pâte de verre, un beau Vafejde même
forme, donc lé col eft: plus large , & du'pied duquel
il naît un fleuron qui embraffe prefque tout
lè coips du vale. On y voir eqçore plus diftînéle-
ment que dans les pierres précédente^ les outres
longues attachées avec dès bandelettes j oir rap -
petçoit jufqu’aux noeuds : avec Iefquels ils font
fiés à leur bout.
Sur une fardoîne , une coupe de Bacchus couverte
avec-quatre anfes Se deux onrrejTongues. Le
^orps eft orné d’ùne guirlande y d:s deux anfes de
là poupe qui font les plus petites, pendent- les
deux outres ; Se fur le couvercle les deux anfes
qui fervent à lé failli:, fofif formées par deux
boucs qui rappellent le paffagede Juvenal : |
Et fiantem extra pocula caprum.
Sur une cornaline brifée, un faune qui cfànfe^
tenant le pied droü fur une odtre^ ayant’uh flacon
dans la main droite. -
riGette pierre.qui elttrès-biéfljgé-àvee, noqS repréfente
une fete que lés,paylans de l’Attîque cé-
îÿbroient en l’boriii^ûr de Racchus. Avçc la( peau
de la viébjne qu’dn; venoit,o5 Ipi ker fidr\ ojv fat-
foi t une .OEoïfuxonpnjaft. Lib. I I , fed. 1514.prl 128.
Im I X feâ'. 12 1 , p.'ftéÇ,,') outre qu’on rèmpji'fllpit-.
d’huile ou 'âe vin,- Ofl fàu,tqjt- dtffos^àvec un fsul
pied, cfe’lui qui, le .premier y|ïéûoit> ferme,
emporto'it le‘ prix qui'étoit Foutre ,-rnême.. ,Cette
fêie prenok fon nom de ce’tte'rÿqttièr,çtdq fauter,
AtneuXta , ùeei reS ùvicqMÿÇnf 3 Jatfferfâr une outre.
. « -Il pafoît aufli d’après un autre.mo'nfiment antique,
( Gon infcript/Etr. t. U , pag. 104. ® p ’ç|h (e fallait
unljeu déjouer delà lyre, étant couché fur
une outre.
Le flacon a ici la forme de ceux qu’ofl voit à,des
X fiiitrpni. -Rom. mod. p. KflîttU'és de la ÿij IV
Negrom à R’qnîè. Sur Upe pierre]gj'av^e
dqStyl p. z m Aoi. conf. met curial. GymnSqft.p. 1^4.
Edit. oe | ) Gqrléus, on pouyeî un viçux faune
fautatlt des deux pieds fur ude^pi«^é:i|:£
OU \ fÀ N E , déçlfe aes allobroges.^Ils.adqroient
Mip’âr^^Eous'cé nom. Jofeph’ Sqàligffir dit qu’ Ôiq
Vante porfoit dans quelques irflctàptïqïis le nom de
.J^jOUŸR A O fS de pièces de rapp'qrf.'fVyfçM0^
s » 1 iU ii, ftcond, forte
'^O '& V R ÎÊ R S . Foy^^,ARTïs»A^s,
A& K,djiQhenéè t rei ' de,.Ca'ydon. Jfoyei
C A L Y f f i3 5 |d
P ^ )X F ^ R .T ( marhres d’
Ï&?,Q X I 8c O X Y . Les mots qu^-commencent en
'Jjançois par; c^s d eux pes> oxf%fq n é r iv -é s du
grec:&oompplé$ du mor/los, aigu ÿ & comme
i’s font la pliipart-des tèrmes de/cieqce ^ d’arts,
qji.conferve ordinairerhentl’y , caraftèrefd'e leur-
^ée^mologiq. Cependant, leSjfavans mêmes lesécri-
ven t quelquefois ayep uii j,- & l ’on trouve, dans des
auteurs récens, oxicrat, oxirkodin , & c .’ cè qui
n’ eftjras fupper^abîe.’d^hs)e dernjeShot j ’çar.il eft
plüs naturel-de^tnsttre un y à Inféconde fyllabe',
que de mettre une ft apr.ès IV, où elle charge fans
aucun effet, par rapport- à la prononciation. I
-i« ïOX lLU S , fils d’Hémon , defcendqk.d’Etolus,
chef de race des'etoliçns. Ay.ant été,oblige d abandonner
l’Eîolie, parce^qù’en jouàr^au palet,,if
avoit’eu le inameur de tuer fon frère, lil fe retira
en Eiide, Les,.}jéraclides en ce ternps- là,.ayapt
. équipé une flore pour rentrer dans le Pèfoponnèfe,
avertisji-lpar un oracle, de. prendre trois
yeux pour guides de leur expqfbuph.’ Comme,fis
rChyfchqient le ftns de ces paroles, Oxilus vint à
paffer par .hafard monté, fur un taulet qui étolc bor-
gne. C relp hyp te,'c jief béiatlides, félon ù
prudence, dit Paufanias, comprit que ce pouv.ôit
erre les trois Veux délîgnés par y oracle ; c’elt
pourquoi ils -nfloéièreriç cet homme à leur cnrr’e-
pjife'.; Oxilus s’embarqua àyec eux , & les aida à
f^ rnettrç onppffeflspndu Pélogpnnè'fe, apiès quoi
. pcùir.fa r r n 1*^114erçtôi lui
fut joiméell titré dè royaume. Oxilus attira dans
if^n nouvel état, une grande quantité d’hommes
dös pays, ieircohvpilîns ^ agrandit 'Elis fa capitale,
.& enlfit-une v}î|e( rrèS-.fîpriffânie. Un jour qu'il
confliltpjt J draclé dé Dçlphe^. le^djeu lu; ordonna
de cnô'fnîun dtfcen,dant d'e.Pelop^, &dbl'aff.jcier
®ulg0tiVernqtherrt : Oxilus cho fiqAgorius, arrière
petit-fils dï’Oreft'e. Eoyeç I phitusV vp
’S lO x in u s . Vdye% H a m ADRYADE. /
d x iR IC N I , a<fj,t plùr. C jefl te nom qtfe don-
poient ljps^ncien%dans le genre.épais , au trqtfrème
fiSlc'drdéil [ Ain fi les
foas.otfipicnî étoient cinq en nombre.
t oxy.
HpXYBAPHp'^ ,;'ojxY^ÂTHOîf t mefure
■ Elle valoitîeblmefuré'de France :
laT- vfeldn M.Pauéto’n* H
■ El)dvaloit'en'mefurésgrecque :
1 3'cyathé.' '
O X Y B A T r j- O x y e a fh o n .
OXYÇ^Kï/Myaffàifonnement fait avec 1e gu-
rum & 1e Vinaigre- Martial ( 3. en la it
mention : . ■
^ Depofui foleas , affertur prâtittus ingens
, Inter .laBucas, oxygarumque liber,
O X Y R 1N Q U E . Belon eft 1e premier naturalîfie,
qui a]t .prétendu ;que' le poiiïon oxyrynchus des an-.
ciens/eft.deibr0t-bet ou Wquechoe deségyptiens modernes.
Voyez, {cs.dbfèhvations lit . IL pr 103. E t
en cela il »«été fui.yi par beaucoup d’auteurs. Oe-r
pendant on. trouve en Egypte un autre poiffon fous
le nom de kesker, &,qui appartient au genre des
perches : il a l'os de la mâchoire fort conique, c e
qui pouîrôit avoir rapport au terme d’oxyrynchus »
ou nez.poifi.tu^mais fa voracité n e ft pas telle que
celle, du brocheç.
f « -On s’imagine,'dît M. Paw , que tes nomes-
les plus gênés, étoient ceux qui rendoient uri culte
aux poiffons.duNil t cependant la manière'de vivre
des égyptiens faifoit' diipatoître tous tes obftacles*