
Pasithée, eft encore une.fiile- d’Atlas &
d üthra.
de trop près fon commerce avec le dieu M a ts ,
înfpira à fa fille un amour défôrdbnhé pour un
taureau blanc .3 que Neptune avoir fait fortir de
la mer.'Selon un autre mythologue , c e t t e paf-
fion fut un effet de la vengeance de Neptune
contre Minos , qui ayant coutume de lui facrifier
tous les ans le plus beau taureau de fes troupeaux,
en avoit trouve un fi beau qu'il "voulut le faùÿèr, &
qu’il en deflinaau dieu un autre de/noindre valeur.
Neptune irrité de cette tromperie, rendit Pafi-
pAaéamoureufe du taureaij que Minos avoir voulu
conTerver. Dédale, qui étoit au ferviçe de Minos,
fabriqua pour la réîne une belle Vaché d’airain
creufe, danslaquelle elle fe mit-pout jouir.,defon
amant. | De ce conimer<e nâquic lé, mlno,taure.
Pafiphaè étoit favante dans la çorinoilTanee de,s
fimples & dans la compofition des poifons & clés
charmes! On dit qu'elle faifoit dévorer pair dès
vipères toutes les maîtreffes de Minos Vforfqù’A
s’approchoit d’elles , ayant frotté le corps du. roi
avec une herbe qui attirait ces animaux. V°yel
MtNQTAUR.E* ,
■ Pafiphai eft le nom d’une des pleyades, groupe
d’étoiles placées Vur le dosdu taureau! Çe ttep o-
fition a fans dôüre donné iîçu à la fable de Pa-
fiphàc.
On voit cette prinçéftej'nfenfee fur un.Jbas-reliéf
de la Villa Borghéfe., ( Monum. ant. n°.-p^._). qui
s ’entretient avec un jeune homme qui' garde dés
troupeaux de boeufs. Üh. petit amour aîié ferobté
la confoler, & vouloir lui 'ôter toute répugnance
pour fon : inclination bizarre. . ...
Un bas relief du palais Spada ( Jfâf. n°. 94. )
offre cette maîheureufe princeffe avec Dédale &
le taureau de bois , ouvrage .de ce célébré artifte.
PASÎPHAÉ. Caffandre fut appéjlée de ce nom
après fa mort , au rapport de Plutarque , parce
qu’elle rnanifeftdit les oracles à tout le monde.
( De ■ xacrU à tous, & de <p«iW faire paroître,
découvrit', briller.)
PASITHEE , fille de Jupiter & d’Eurynomé ,
é to it, félon quelques-uns , la prenvèré des trois
grâces , ayant pour foeurs Euphrofiae & Egiale.
Junpn ayant quelque chofe à demandé^ aii Dieu
Sommé, lui promit avec ferment, de lui donner
en mariage Pafithéé, là plus belle des G aées , s’il;
fatisfaîfoit à fa demande. Cicéron, (auliv. Ide
la Divination, ) dit quePafithée avoit Un tèmple
proche de Lacédémone , dans lequel lès magif-
rrats de cette ville allbient de eems en tems s’enfermer
la nuit, parce qu’ijscroyoient qu’on y rè-;
cevoit, durant le fommeîl, des oracles très-véritables.
Pasithée , eft auffi une des cinquante Né-!
séides.
J R ASQÜIN, eft une ftatjje mutilée; qp’op yçfc
a Rome dans une encoignuie du palais des U rfios}
elle: tiré fon nom d’un cordonnier de;iett'e Ville ,
fameux par les railleries & fcs lardons. dont la
boutique etoit lq rendez-vous‘ll’uh grand nombre
de fainéàos, qui fé divertißbient à railtër lés
paffans.
Apres la moft de Pafquin < en çfeufafit devant
fâ boüt.que , on trouva- une ft«tue -d’un ancien
gladiateur, Dien taiilqe ; mais mutilée .dé' la moitié
dé fes’mèmjîjes temTexprSà'^Vl4 ,meih@f=pÛaieNiil
00 trouvée , ,au tçjfinyde la. jjoutjqpe/ dé
. » & d’un, commun cônTeiitemûnt oh lu i
donna le nom du mort. çâ
Depuis qe tems-!à on attribué à fa fia tue toutes*
les fatyres & les brocarde;.-on les hriîtmet dans
la bouche, ou on les-aflkhq fu r ju ic om m e fi
tout ce'a-venoît de P-afquin,’ reffuîcité. Pafquin
s adreife le .plus fouvent à Marforio j-CaUtre- fiat ue
dans Rome, ou MarforÎQ à Pafquin^ q quiÇbd
fait fâirh'laîfqpm'de.
Les réppnles.font ordinairement courtes, piquantes
& malignes : çjûênd'ou lattagug Marrorïo ,
Pafquin vient à fon fecour s\& quand aml’àttii-
q u e , Marforio le défend à& n tout i^c’eft, à-fifre*»
que les fatyriques font parler ces ftafuès cbmfnfi
il leur plaît.
Sur le calque de cétte ft'atiiélmutîfe' <ju<*Ton
nomme aujourd’hui Pa/qui^-gil?giiavé Herculeèft-
levant les chevaux de Ditméde.
PASSALÇ & A G H É M O N , fils'delSémo-
nide , deux frères qui s’éloiéfrtl aflbfcies "pour
exercer publiquementdeurs brigandages. C ’éïôiènt
deux- voleurs publics',.' qûi appelloient -leurs ra-
pinesjes récompenfès de J la valeià ^idedafpred
Hercule les ayant; furpris , les écïafa "cbtitré
terre.
. ,PaéS^Eé^;mbiiieaut?rfHi^i^j^Vo»sàj Marcüs
Petromus, peut-être’ le même qui., .ayant. ïura
Caton , que Céfar faifoit conduire Vn-.pTifbnîi'für
ce que celui-ci lui repEôclïpit <je fortiriâVant que
le fénat fût congédié, lui répondit qu’il'aimoit
xnieux être/eti prifon avec Caton , tq«e dan? le
fénat avec lu i , Çéfar. -
P J S S IEN A , , famille romaine, dont on n’a de
médaillés‘que dans Göltzius. S**
PASSIONS. « En-général, dit WinekelmafW,
( Miß. de l'Art, tiv. 4. ch. j . ) on peut affiirerque
l'ati des anciens avoit banni tontes les pàffions
violentes d«s monutnenS.'pubijcs.'Ce précepte reçu
commé1,’démontré $ poüira fervir ' de • céglè'pour
diftinguer le vrai antique d’up 'ouvrage fuppbfé
& on peut d’abord l’appliquer à une médaille dont
le champ repréfente un pïfoièr;,, auprès duqlael
-oa voit un Aflyrien Sr une^AfTyriertneTu/ ^ ’point
dél'S^Éràchérries,qheveux, ,:,kvàp ,cèt;|è'infeip
ASS YRIA. ETt PAL-MS TINA ,IN. P&TE&T.
R. REDAC}~‘8 :/C. La fauffeté de Cette 'médaille
<a été'démonrrée par le morPAlAEsrriïA ,
qui né fe jtrouve fur au6ajfesméd.iilte roma i|e'ïy'ee.s
une.hjfcriptîbn -larihê ; mais au moyen dès>obferva.-
tîons que je' viens de rapporter, on auroit pu faire
la même découverte , laris'recëtïiir à tabt de lavantes
recherches.b-f^P^^iïi Dèyl fürrles mcd'aill..
de Meftabafiafaqi. 1 5 t . ) Je ne déciderai pas fif,-1
par exemple, une fournie, peut-être ■ repréferieéeï
fur un tableau , s’arrachant les cheveux dans Gn
afffiétjon ;? priais je, f9utiènaraiytoujours que cetle*
aâion-ne ïauxalt jamais être convenable à, une
figure fymbplt'qUe, fb i fla f une m é d a i l l e , u n
monument public5': elleTiesferait pas,
comme’ difenrieS^Greos-. Un basdéHef de l’abbâyé
de Gîottà. Ferrata ; pous 'offre Hêcpbe tée
ccftîforrtaément ® cette maxime. La tête'çourbée
vers.ia'tetre, elle pwte la jfiàindrôlçe à fân'fionf
pour marquer l'excès de:fa tnfttftë,'. ce qjft parott
erre chez elle tîn nlîàdvémeïu 'mactenalf ftlong^ç
dans unra.tnptnejd'quleü'élle ë%-auprès du cpfps
d é f i g u r é f i ' s ; elle ne 'verte
larmes,^paies ,q'ue lés'ïïfmes1, quand l’ affiidiion
tojchel^r* dtTS&4r^ ne peuVeM''^lbs’^^SiM|
Ds-li ^éfiéque fafrdîfe *à Andromaqde’ { Seneca
Traâdjv. 41 i.tj-.ufEe.Pia perp/ffjrfumus , jï fh/td‘a
palimù^pnÇTi',
P A S SU M , vih fait avec des-railîhs à demi"
cuits au lbleil fpfUes^ignes. Bajfum- nominalani,
dit'Varton (De Vit.pops Biom. |Ë$|> fi in vindemiâ
uvam diutihs co&anilegtreht ; 'earnqûepajfi' ejfient in
foie adiiri. (Bolumèlle nous indique lamnanière dpm
on faifoit cevih :i-on étendait les -raifins- au feflèil
jufqu’à - ce qu’ils fuflènt1 réduits à la mokie du
poids, enfuite-On mettoitles,grainsainfi dèfféchés
dans un tonneau où il y avoit dühiôût j & lorfqus
les grains s’en éroiènt bien-imbibés, on les j'ettai:
fur le prelfoir, & on en tiroit une liqueur'excpl^
lente. Quand on 'vouloit fqjré urr'fécond vin , on
.rSmetteit fur le marc- autant-.d-’eau quflsgen -éterft
fôrti du-premiervin, & on en expriWioir unè liqùeuf
potable, à Fufage fiijtoùt des femmes. L epajfüm le
plus eftitné à Rome vendit de-Crète.
PASSUS, p|S.‘ ou .braffe, rneûireitinéraire des
anciens romains.
: Elle valoir: 79~ de .toiles de France j feloh M-
Paudon, —
’ Elle valoir ÿ'en tnefures du même peuple :
1 gradus. J
ou 5- pieds romains.
- Voyeq Me s s e s , pour connoître l’évaluation
jde *Romé-d è-l’i fie.
* PASTEL.- Voy, GuéxiE.
. PASTEURSS'C'eft uneî erreur très-grave, dir
M. Paw>(^eeAl Jurâtes êgÿ'ptietis t &c. J t. i j 'p.ïî^ ^ j
4dè^lâ’.part-des hiftôriens modernes', d'avoir répété'1
tarfr déifoiS-que les égyptien^ ay.oiefit.de l’av'erlion
& 'mêjn'e.'xte l’horreur pour Iès‘bergérs de leur'
rtpiy-S puifqu’rls.pe dételtoient fincàrement que-ces
^bfigands de l’Arabie | qtj’on’nomme âtabespafieursi
/fott'.bédoqins , parce - qu’ils; marchent avec leurs
tr-Oupeaux, ”& volerft par-toat én marchant. Ces
moeurs-étaient pelles deshébteux,1 lerfqu’ ils entrè-
|rençf|n Egypte ; & on voit qp’iîs avoîent encore
jj. de têlles moeurs, Iqîfqu ifeèn fortirent. Il n’eft donc
i pas .fort éfoBnant’f'qiîte lés égyptiens tyçnt témoi-
■ gnéj quelque ayerfion pour des hommes ‘de "cette
r efpèce ; & il n’ y'-a-qU’a' Ihe'aVecattention toutes
Bes Joix attribuées à -Moire i polir >Vappercevoir
M fé jle s tendent à çhangerjeshébreux en un peuple
r.çliiti'èate'ur, 8r à corriger Ubfoliimèntfe vîèë inhé-
; rent àJa-vîe pafrprale&ambuiantes©hverra encore-
i mieuxi.partoüt ceque jjédirai dans la fuite, combien
HStte îfaatjiérede vivre incite au yol & au brigandage,
h Vùy. |E©’CHa,Ns'y Bergers.
PA S TILLAÈ.lIy{Murato'ri Thef. Infer.jz y .-J ,),
f marçlyands de pafti.les. > r
r " PASTILLES. Qd’en fait de bonnes à mangef ;
k .d’alitres-ne font pfopfes’qu’à brulér pour répandre
|hne' odeur,-agréables'' ' s
Les anciens aimoieqqles faftUled ; ils avoîent des
f.,pçrfbhnek qui en tràfitfacefènt. -'Martial" (L ivH t
*■ EpigdSS.) &it mention d’un Cofmus, fameux-par
fj'-iès paftiUes.
Ne graves heftemo fragres ‘pefôehnia , vino *
PaftiUos Cofmi luxuriofa voras.
II ajoute qu’il ne fért de rien d’avoir dans la
Kbouchertdes paftilles peur corriger la mauvaife
odeur de -fon haleine , & qu’d-l fe fait un mélange
qui la rend encore plus infupportablé.
: : Quid 'quod oletgravîtes mixtion diqpafrr.aie virus
' Atque duphX anirhe iongius exit odorî
' Cette, a^oftille n’eft pas vraie , -parce qu’il y a
•^Hpafifpes de bnuîhejqïii àdoucifJent la mauvarfe
j haleine , & qui- fervent à la fanfé. T e lle s font les
] pafiiU.es de cachou- (D . J .)
D d d d U