
fefiertium pro duponâioac femiffe(Plirt. ibidt .)
Seftertius dicittir quarta pars denarii y quo tempore
ss de eu (fis valebat , id efi , dupohdius femis ( Pomp. IPpj '■
« Pline nous fait connoître ici trois pièces réelles
d'argent, le denier, lé' quinaire, qui en étoit
la moitié, & le fefterce , qui en etcjit le quart ;
ainfi il y eut alors des fefterces de cuivre & des
fefterces d’argent. Mais ce n’eft pas to u t, on fit
frapper encore en argent des libelles V dont chacune
.Valoir la dixième partie du denier , ou une livre de
cuivre, d'où lui eft venu fon nomades félibellés_,
lèmilibelles 3 fembelles, finguleSj ou en grec bémi-
'litrons , dont chacune étoit la moitié de la libelle.
& la vingtième partie du denier. Enfin, on fit
frapper en argent des téronces, dont chacun valoit
la moitié de la fembelle & la quârantième partie
du denier,:eriforte'qu'e le dernier valoir deux qui- -
► naires, quatre fefterceSjdix libellés,vingt fembelles, ;
quarante téronces, & toutes ces efpèces_ étaient
d’argent i In argente numtni id h Siculeis., Denea-
rüd^uèddenos tris vahbant. Quinariiiquod quinos. ,
Stjieftipi i qùbd'fimiftértius. Nummi denarii décima
libella » qbàd tibrdfn pondo as valebat, & eratex
argenta pàrvàfihibella,quod fit libella dimidium,
quoi femis ajfîs. TerUnciits h tribus ùnCiïs , fem-
bclle quod valet dimidium ; & efi quarta pars , fie
ut quadfans, ajfis ( Varro*, de ling. lat. ) »?. ;
. • « Si le denier de ce temps-là avoit été à la taille;
de quatre-vingt-quatre à la livre , cofiime il le fut
fous l’efnpifé d’Augufte , une livre d’argent âuroit
valu-huit cent quarante livres de? cùiyre, 8c non'
^pas mille » comme lé dit Crevier, dans fon traité
’’ des poids , momioïes & méfhres, imprimé à la
tête du premier volume de fon édition de T he-'
Liye- D ’un autre c ô té , comme ce dénier n’auroit
' contenu que 7 ƒ ^ gràinS de la livre de Paris, le
térpnpe ti’fen aurait çéntenu q u fe î.f-, la fembelle
j Jk±'$£ la ’Hielle 7 | , toutes conféqüençeS; té|:ol*s
tantes & inadrr.iffibles. L’ ufage de l’argent parmi
les fïommes devoit alors être auffi commun qu’il
Pell aujourd’hui. Le défaut de commerce pouvoir
le rendre un peu plus rare à Rome j mais Oti peut
croire qu'il n’y étoit pas fi rare. L ’opulence de
CréluSjroi de Lydie^elîe.dês EéxfeSifônt dès preuves
qne Ce'métal éttJit abondant dans l’antiquité.:
O r y fi l’argent éroit ‘cdmfnuri dans totite r fié ,:
le.commerce immenfe. que fahoienc les' ty tiens
le s carthaginois ;qu$fxpk>itôiem les-minès-de-la;
Bétique, deVoit le faire refiMerafur toBte-Péteridïiej
da continent, & principalement da.fis les contrées'
maritimes', telles que l’Italie-. Sifd o t^ l’argentî
n’étpit,'p0int,rtrd,çommenry aureit-ilpu y avoir
: une fi,grande’ çftfprQpartion entrela vakuqappré-
«iative de ée métal & celle du cuivre %Qq a pu rire
deSavot quknepouvant-eomprendî.eunefi grande
dtfpropoition-.* avoit imaginé aqu'alors 1® dehfer'
romain étoit du poids aune, once d’argent. Sa
gara# paioît trop jufte 8c trop fondée en raifon ,
pour qu’on putffe craindre de fe compromettre en
la défendant. Le premier denier romain fut du
poids d’une oncè d’ agent 5 car certainement les
romains le fabriquèrent-du poids d’un des fous-
multiples de leur livre., 8c ce fous-multiple ne put
être que l’once pour cette fois. D ’où il réfurlte que
la livre d’argent valut cent vingt livres de cuivre ,
proportion d’autant -plus ralfonnable qu’e]le> fe
rapptochoit de celle qui étoit alors reçue cher
les afiatiques 8c les égyptiens, 8c qui le fût; toujours
dans Ja fuite. île denier fut donc .du poids de
526 grains du marc de Paris , le'quinaire de 2,65
grains £ le fefterce de 131 8c de la. valeur du
ficilique romain , la libelle de y i \ , la fembelle ou
-fingule deczé 8c la tétonce de i ^ Â L .N os
-pièces de fix , feus font de: 27 4 gramsj- ajnfi
elles font un peu plus grandes que les fembelles
romaines , & plus que 'dooj?les ^cs téronc.es j
qu’on ju^e s’il auroit été poflïble. d’effeétuer des
monnaies de moindre poids quê xellé-ci » . , *
- « On peut encore .apporter éh preuve :dfe raf-
ïertion qttç- üôuS défendons , que Savot a examiné
dans la bîlahÇe des monnaies rom'aipqs d’argent ,
qui pôrtoién6"iè';ckra'â:ère'de la phis haute antiquité,
elles" pefoient f26 grains . poids de marc.
Du côté âe?{‘éffig i^ é ft;u n *d ^ 1a'’dèT» vifàges ,
8c au revers uti jdpiter armé.dè'fó'n’,föüdre', accompagné
d’une Viélôire 8c porté fur un'chat
tiré par quatre courfiers , avec la legendé Roma.
Eifenfchmid affure que non-feujement il en a vu
de pareilles chez’ fes àmis., mais que même il en
pofrédoit! «lie dè la'^ÎÙS haütë Shtiquité & tó s -
bieft Conleryeèi Lès lettres h’ÿ
lief comme fur les autres monnaies '’anciennes ;
mais elles y ont été gravé'eÿ apres la1 fabricatiOrt.
La configuration du mot Roma témoîgçp fon àn?
ciénnetç> Elle' pèîe 124 grains de,Paris."Savoéren
avoit ençoref'vu d;autres de même poids , avec
^empreinte d^un chevaL:8c l’infcrîption Rotnàrio
1 ÇÈîfekô^nud î &. ÿùbfi' ^ag. .7 i j 4.' ^
$ — •
« Pour peu que l’on veuille comparér k defciap-
tion de ces efpeces avec ce que dit Püne t Lfëhj
, argents \fuere biga atque quadrige. ^ \ & inde. kigati
quadrigatique dicii, & avec ce que Eeftus dit': -Apjld
antiques fiéjidrius & quinarius in nfu erant V.a-
lebànt 3 denarius denos afiks > quinquefim quinarius :
t quadrigati- r bigati, on fe convaincra fans peine que
ces monnoie& font des fefterces, 8c des premiers
qui fuient fabriqués chacun du poids d’ua filiqite
ou de 1 j 1 i grains, mais dont le long uferi8e- le
frottement leur en font perdre j J . On doit donc
enfin conclure que .les premiers deniers romains
' furentde la valeur de 6 de m u e monnaie-1
les quinàires de j, | livâ> les. fefterees 4c 1 *ssliy.,
les lmeltes<fo J^ S'fous.f lçs fembelles oU.fingules
' dc 6 * fous * 8c les téronces de 3,|ifous ji-lq-tout
; en fuppof«nt que ces monnaie^ étoient d’un métal
pur »*
M O N m o n 1 s t
Ê VA l u a t i o N des Monpoïes dès Ancier^ y felon M. Pauclon.
M 'O N N O 1 E S D E É a Y It T E- ? TT ,XD E t ?A S I E.