
M P E P
PEPLOS. %
PEPLUM. > Ce mot a deux acceptions qui
PEPLVS. 3
-caraâerifent la forme de l'objet qu'il défigne. Dans
la;premuire & la plus genétak:,il lignifie une étoffe,
ou1 lapis de fermc <:anée, plus longue que large.
D
let
fêtonsleacc:cption , 1e p e p lu s eft un habilHo
»ii t t> Eurîpiéle&Efch;ite l’ont employé fouVfnt
viat1$ l*uc<ctptic>n de tapiis ; c’eft aiùfi que tes
!ü$ la :
nent»
fiefges tî*Àlcinmus (ftoient couverts de p t p lu s de
m ême que les chars Les offemens d’Hercule fute
nt cn>- eloppèsdains un pep lu s j le corps de Paxt>
Dde, (don l ichyle dans As am em n o n fut couvert
un p t j :1n s fimple & tout unij celui d’Heâor,
P< vatbare fut: envelppj>é dans un p e p lu s de
JW>urprc^ &c- oaétcnàoit des p e p lu s fur le paffage
d. s perfionnes de diltinâion >on lcsélevoit en guife
d.: rideau, &<
La k i :onic acceptton du mot p e p lu s , défigne un
luibillca*ent d iimêmie forme c’efi: à-dire, de forme
Ciuré làngj qui ne pouvoitjè mettre que fur tous
les auttd:s vêt*îraensI, tu srsjjo:m», m a n te a u .
La p a Û a des lac-ns étoit felon î’obfervation de
Servi:^ ( u d A e r . e l d /. ve,r. 484. ) , la même chofe
que h: peplos des grecs. Cet habiUement des grecs
ctoit toujours extérieur, & prerioit fous 1e même
1131X1 Çteux figures differentes. Tantôt le peplos étoit
un manxaa long & ample, que Ion mettait fur
tous!es autres habits. Tantôt un habillement plus
Court que la tunique, & qui s'attachent avec une
âjraffe , portoit auffi le nom de peplos ? -félon Pol-
lùx( V I I . 49.) & le fcholiafte d’Homçne ( I I . E . 7J4-). Cette fécondé lbrte de peplos reuembloït
beaucoup à la tunique, la longueur exceptée ; c eft
pourquoi Pollox cité plus haut, dit que le peplos
et oit un, manteau 8r une tunique, **« «*■ î$ x r f i* 3
MM j p w .
Les auteurs qui ont écrit fur les habits des anciens,
ont beaucoup difputé fur la différence qui
eîîftok entre la fioU & le péplum. Wînckelmann,
6 "bon juge dans cette matièie, croit que Ic peplum
ctoit 1 habit de femme le plus long.C’étote en effet
dans la Grèce l’habilkment des vierges, & il traînait
à terre déjà Ou temps d’Homère : car- ce poète
4 :nne aux femmes de Troye te nom de femmes a'
péplum traînant, O a c o n s cn eX i. Tel eft le manteau ,
«u plutôt l’habit de dcfliis de Niobé. Quelquefois
ce p t p lu s eft compofé de deux pièces agraffées fur
les épaules , dont celle de derrière eft plus longue
■que celle de devant, & prefque traînantemais
ü eft toujours ouvert des deux côtés, ce qui lé
crâ ngue de la f l o l a , tunique traînante. La prétendue
Flore «ht capitok en porte un de cette forte.
Quant a- a p tp lu s carré-long, devenu la p a S a des
sasuains, ks ftatues deNwbé & 4e fes filles, celles
P E P
de la plupart des impératrices, nous en foümiflenr
de nombreux modèles»
Au refte, ces deux efpèccs de ptplus des femmes
ne s’ agraffoient pas toujours fur i épaule > la dernière
for-tout.
La pudeur, l’affliélion, la dévotion, faîfoient
relever une partie du ptplus fur la tête St en rabattre
même une partie fur le vifage} de*là lui vint le nom
de voile. Les modernes Se quelques anciens même
Font donné au fameux ptplus de Minerve. Virgile
a dit :
Talc de* vélum folcmni in ttmport portant.
Nous en parlerons dans l'article fuivant. Par la
même raifon Porphire appelle le ciel ptplos t ç’ell-
à-dtre, le voile des dieux.
Quelques philologues ont fait du ptplus une tuniques
mais ils font contredits, par là forme du
ptplus tapis, par celle du ptplus àt&p mortuaire,
enfin par celle du ptplus de Minervé, qui.fërvoir
dévoile au vaiffeau athénien »que Lan .traîrioit tel
long du Céramique. Toutes ces' acceptions dû
mot ptplus excluent l’idée de, couture .& d’ouvertures,
telles que les exige une tunique.?
Cette forme confiante du piplos ou morceau
d’étoffe plus longue que large ,,,fan<i.p!i j ni couture
, nous fait, encore corfiprendr,eTdansi,,quéiJifens,
des pallium â l’ùfage des hôrhmes'l'ohïwî être ap*
: pelles ptplus : car on fâit^que'lepiîé/rzqn grec, la
chlamyde , la toge même n’étoient tgfrtÿSleS. qjie
d’un feul morceau d’étoffe, abfol.ument fémblâ|^p
au peplos pour la forme, avec des différences feu-
lement dans les propoirions.
I Dans Sophocle., te manteau fatal quel Dé]anlre
k envoie à H-reule, y eft fouvent appelle du nom de F ptplos , & Euftathç qui. etj fait la remarque,*-cite
t, à ce fujet Eurÿ’pide.-Efchyte paiFe^ès^j^^ldH roi
j de Perfe, & XénopHori «fé ceux d è î ?àtmënièrî
| Tigranes 5 Sv né fi us défignèpar le nomi Aé peplos 3
i la robe triomphale des romains. Il 11e dit'rien du
peplos des époux & des époüfès, r -! '
> Du refte, nous favori? - que‘ « s ’ '.p'êpli croient
d'ordinaire blancs. On les fa'foie dans l’Orientute
bÿffus Ou coton , & ib fo lio ten t ûnéiêtoffe très-
légère. Il faut- encore ajouter /qn’ori-' les? faifoit
-de.«fiverfes couleurs^ v&jkolvrts. Dans Homère,
la mère d'H«&or.s’em|reffe d ’offrir à Minerve
; -celui qui fe .trouveroit être ,la plus* grand & le
plus bigarré ; ic’eftkuffi ce, que f a t Hélène à T é -
! gard de Télémaque i, dansd'Odyfïée. De-là vient
qu'Efchÿle défigne, un pr/’éi* par lie mot léfakfmûtj
à caufe de fa bigarrurey-vatiw liais tell us. Indépendamment
de la couleur, le peplus étoit d’ordinaire
' brodé« i t tiflu d’or & de pourpre. Quelquefois ils
T 1 R
étoîenf garnis dé frange , fur tout les p e p l i b a r b a -
r l t i dont parle Efchyle, & qu'il peint fort d/f-
férens de ceux qui étoient ufr.es en Grèce, p e p l i
d o r t c i .
Acéfée, fameux brodeur de Patare en Lycie,
fut celui qui fit pour la Pallas des athéniens le
voile facré que tes grecs nommoient p e p lo s . C’é-
toit un homme admirable en fon genre. Minerve
elle-même , difoit-oai, avoir donné à fes mains une
grâce divine,
P i p i v s de Minerve. Liiez ce qu’on a dît an
mot p e p lu s ,- j'ajouterai feulement que le p e p lu s de
Minerve étoit une étoffe blanche, toute brochée
d*or, fur laquelle on voyok repréfentées les gran-
dèsaélionsde 1a déefle , de Jupiter, & des héros,
©n portoit c e p e p lu s dans tes procédions des grandes
panathénées, qui fe fatfoient tous les cinq
ans ; ou, plutôt on tranfportoit ce voile célèbre
fur un vaiffeau le long du Céramique, jufqu’au
temple de Cérès ; d’ou on le tranfportoit aufli-
fôt ,pk»ur le Conferver dans la citadelle. Les da-
xhes romaines imitèrent l'ufage ■ d'Athènes , en
offrant tous les cinq ans eH grande pompe un p e p lu s
magnifique i Minerve.
P E R A , farnotn delà famille J v in a,
J P É R 'Æ Q U A T O R E S , prépofés à la répartition
-%àfé.da3gijj{âi| .fixt:hk campagnes. On les ap-
fkllbit'ahffi'infpeâeùts. | ■
P f i P A Ç P S i E ^.conduire a,ne aceufation jufqu'à
la çp t) damnation,ou rabfoîution d’un accufé.
"Tactfe ,{ Annal. 4, I l • ,3 • ^,.dit4 Ceterorum gus
mplta. cumulabantur.rfceptûs eft reus , ne que peraüus
^pfkrjqitn opportunant,
PERCHE;, pôrfibn. « Les habitans du nome Là-
topolitairejdit Mi Pave, s’abltenoient d’un poiffou
que les grecs ont nommé la t e s 3 qu’on fait ôtse fa
variole des françois établis au Caire, & dont Paul
Luças à produit une affex mauvaife figure dans fon
Voyage. (. Voyage en Syrie & dans il. Haute &
M q f l f r E g y p t e g , 10m-. I L p . 141. ) C ’eftl la plus
grande dès: pérches fioviatiles qu’dn. connoiffe,
puifqu’eile >pèfe quelquefois au delà de cent livres
f P erca nilotica Hàffdqàift.'s.. n ° . Sf..). Il fe peut
que ce poiffon dont la chair eft affez bonne,
acquerroit une qualité nuiüble , en remontant le
SNil jufqu’à Latopolis ., fîtuée précifément fous Je
a y' degré de latitude feptentrionale^ & ôfi fait que
*a même chofe arrive èn Europe à quelques poif-
fons de la plus grande efpèce.
PERCHE , mefure d’àrpentage , perttcà de-
iempeda. Elle contènoit chez les fomiinv 10 de
*urs pieds « environ 9 pieds j pouce de france.
' P É R & 1 9
P E R C U N U S , fi l’on' efi ’e u ait Hart*heïk ( V i f -
fe>rt. X : de cuit u dear. Rruff. J c'eft te •nom A la n dttn des anciens pruflîens. Ce:% peuplai*, dît-il ƒ
entretenoient un feu perpétuel a l'homleur cte c e
dueu ; Sc le prêtre qui en étoit chargé, étoit puni
de mort, s’il le iaiflbit éteindre par fa faute. Les
pruffiéirs «©voient que quand il t o n o o i t , le dieu
P e r c u n u s panoît à leur grand prêtre , qu'ils nom-
moient K .r i v e . Alors ils fe profternoient par terre
pour adorer cette divinité , & la prier d’épargner
leurs campagnes. Ce qu'il y a de vrai , c eft que
nous n'avons aucune connoiffance de la relig'on
des boriufiiens, ou anciens pruflîens, fi tant eft
qu’ils euffent une religion ; nous ne fommes pas
plus éclairés fur leurs moeurs & fur leur* triages.
On raconte comme une merveille, que fous l'empire
de Néron, un chevalier romain eût piffe de
Hongrie dans ce pays-là pour y acheter de l’ambre.
Ainfi t o u t c e que Hartfnock dit de ces peuples
& de leurs dieux, doit être mis au nombre
des fables de fon imagination. ( Z>. J. )
P E R D I C C A S I I I . , roi de Macédoine m r ~
AIKXA.
S e s médailles font :
RRR. èô bronze.
Unique en argent... . . V e l l e rm S t le B lo n d *
O . en ôt.
PERDIX| foenr de Dédale, vît fon fils changé
en perdrix. V a y e f T / c W s .
PERDQTTE, «fieu des anciens babitans de
Pruffe: -c*etoit leur Neptune ou leur dieu de la
mer; d’où vient qu’il étoit honoré fingnliérem;nc
par les matelots & des pêdieurs- ils lui offroient
des poiffon s en facrifire ; enfiite leurs prêtres
droient lesaufpices , examinantles vents, & leur
prédabient le-jour & dé lieu où iis ponrroïent
faire une hénreufe pêché, Hartnoek ( D i f m . X ,
d e à d t ü d co r um p n t jf to rum ) a -forgé tous ces cootes.
PERDRIX. Les pygmées mointoïent des p * r -
d r i x pour combattre les grues. (.d i f em . D e v p z o s .
l i t . 9. E u f ta t h . ad I I :a d . H L , p a r- 577* l 17-)
P E R D U E L L I O , crime d’Etat 3 dont fe r t n i
coupable celui qui entreprend qatique chofe de
contraire aux intérêts dé la répubiiqce ■; Qai ccrd
u d l l o n i s r e u s eft , dit U’pien, t
v e r fu s t em r ù b G c a m , v e i p r l z c i e em cm oe u s z x s . ChrX
les anciens , 1e mot n’emporte pas fe fer»s a &
d u eU lo n’étoit autre chofe qu’un inrakemeKï fàk à
un citoyen romaiu , contre la diteofiîioa des Ioüu
Airsfi battre de verges un cùoren rosuin » fas*
tâcher en croix, c’ étoit fe ren.iite ia
crime appcüé p a d a e l lro . & ^eojr
de la liberté afiurée a chaque diqyax xesuss #
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