
«ôo P A T
chaux qui fe mêlent aux matières que F on jeyx
deffus, ils lès couvraient d'un lit de fougère ou
de paille:; comme les laboureurs en mettent fojis
eurs tas de bled , pour empêcher le grain de
fouffrir l'humidité de la terre.
C ’étoit fur t e premier lit de fougère ou de
paille , que les ouvriers pôfoient & affeyoiènt leur
maçonnerie par quatre différentes couches. La
première étott compofee dé pierres ou de cailloux,
liés enfemble avec chaux & ciment. Cette
première couché de maçonnerie-, qui faifoit la
fondation de l'ouvrage , fenommoit ftatutncn.
La fécondé couche dé maçonnerie fe faifoit de
plufieurs moellons ou pierrailles, caflees 8e me-
Jées avec de la chaux ; c’étôit'tà te qu'ils appel-
loient rudus. Si cette matière étoit de pierres
brifées qui 'n'euffent jamais fervi , ils 1 ap-
peîloient rudus novum , & il la mêloient en
panies égales avec déla'chaux vive. Si cette matière
provenoit de, décomkap qui avoient déjà
été mis en oeuvre , elle fe "rïornrnoit rudus redi-
vivum.- On ne mêlbit que deux parties .de' chaux
à cinq de ce mêflhgç ; & 1’applicaaon^qu’on en
faifoit à coups de hie & de battoir pour l'affermir ,
applanir & égaüfer s’appWoit ruderatîo: Il falîoit
que tout ce terrafïentent, tant de' cailloux que
de décombres, eût au moins neuf pouces d’é-
païffeur, après avoir été fuffifammeut battu &
paaffivé.
.Sur. ce terralfement, on faififir pour troifième
Couche u a ciment compofe d une partie de chaux
contre trois de briques ou de pots cafles , ou de
tuiles battues! On étendoit ce ciment fur la rudê-
1ration , comme une couche molle', pour y affeoir
la quatrième couche de pavé qui fervoit de dernière
couverture à l'ouvrage entier, H qu'on
1 nommoit par cette raifon , fumma çrufta. -
Les architeÛes donnoient à la troifième couche
de leur maçonnerie le nom-de nucléus , qui lignifie
ce qui eft le plus tendre & bon à manger dans
les noix , les amandes & les autres fruits à noyaux.
Cette cnmparaifon fe trouve affez conforme à ce
; yers de Plaute :
O u ïe noce nuçleum ejfe vulf , fràngat nucçm.
Ainfi la couche du ciment, appellée par les
architectes nucléus , efi la plus tendre & fa plus
molle partie du pavé , qui fe trouve entre -les deux
patries les plus dures, qui font h rudér-ationpix-
deffous, & les carreaux dp la dernière couche
par-deffus-
‘Éhàn . les romains enrichis des dépouilles des
nations , pavèrent les cours de leurs palâis , leurs
fallês leurs chambres , & lambrifsèrent même
leurs murailles de pipfajque ou de marquctterie.
P A y
La mode en vint à Rome fous Syfîa, ' qui enfin
ufage dans , le temple delà fortune de Ptenéftë.
PA P IM EN T UM afaroton , pavé’ çjûi 'n’ ell
point balayé j lamodeen vintdePergame, &on loi
dorinoit ce nom , parce qu'on yoyoit fi induftrieu-
fement ;repreTeh;tées fur le pavé ,'le s miettes 8c
les eifdüres qui tombent de la tabléT qu'il fémjïlpiu
que les valets n'euffent pas; cu Te foin de bien 'balayer
la chambre. JrtyëÇÂ$4&.Gilfyiv
P avimento'm cerbfiYotum. Vq%i%fçt-!t£eÿç.Vf.
P a vimentum lithoftrotum3 pavé de me fat-
que, dont finage commença à Rome fbus S'ÿua ,
environ l'an lyo avant J C. C'étoit urrpâvé'M t
dé petites' pièriBes "jointes & comme! énchaffëes
dans le ciment, repréfèntant d'fférentes 'figurés
pat'leur arrangement & par la variété dé.leurs
couleurs. Voyeç ce mot & Mos'aique.
j ‘ P a v ïm e & w im ^ è jv é 'a e
marbre dê^Numidie , qur'paiut laprémiprel'foiS
à Rome ^'yers l^tém's de'Caton. *
. P a v i m e s t u m C ç tilp tu ra tum , pave, èafèlé't fur
lequel on avoir gravé plufieurs figures , *& qui fut
connu à Rome après la tro fiètiie guerre pûniqéé.,
au rapport de P lin eh R o m s f c a lp t u f a t ü m i k d a v i s
c a p i t o l in e &de p r im um f a p i û n ' e f i\ p b f i l t e r l i ' i im ‘hel-r
-htm p u n iç am in i tu m , ( $ (j. z j ià v fflS
P avimentum fic tlu ', pavé de grandes pièces
rapportées, différent du pavé en mofaj’que,
. P a vimentum fn b d ià le - , terraïfes ou fplafe-
formes. inventées,par les grecs,«, cororqg Jq -pBC
Pline : [ubdialïa graci • z/zvmere. jElles font coqr-
modes dans les p'ays’chauqs , mais pie peu d'ufige
dans lés pays froids, à caufe de défia
glaç^
PAVTM*irRàMi tefi"ellatum. T ’o s e z 'fESsiitajE,
P A T iK ^ l l f t e f la c e u n i , pavé de'&'rrqûeç^n
y en employoit de deujç fortes», de grandes-§ç de
petites ; les grandes s'appelaient tèff'trï, &'fts
petites 'fp i c a tA tefià'ceg, , à caufe de leur reffern-
blance avec ün épi de pied.
L e payé dés bains & d'ahtres bltimens* étdit
quelquefois fait, de petites briques, qu'oh po'fëit
verticalement fur leuf rèté, étriftj- de jndti®e
qu'elles formoîent un angle eritriellés, ■ a-irtfi fwl&n
le pratique éncor^ aujourd'hui tie i rues de Siefiné,
& celles de tqutes les viüès des états, d'ürîdfi,
font pavées de pareilîesbtigues. Cette ëfpèce d'au-
‘ virage s’appelle M ^ ip ifc e ? z caufe de la'refflm-
blance avec la difpofitien des -arêtés de poiffôn- Le s
anciens lui-avbient dunnçle nom d’e o p u s i j fp k a f im ,
parce
P A U
parce q w les rhp’qu^s «n font pofée* comme les
grains de pied dans l'ép i, ce queTerrault n’a pa$
compris. Ce iétqit, couvert d un ciment fais
avec des briques pi}ées, & fou vent- mçnie bln Cou j
vroif ce çipieqt dj,une rndfajduei On voit encor©
uri,paréi.l,ouyragq,.qaqs la.vrTéaiAdriènne, près' de
* T ivoli. Les anciens a voient pajrqf'lèurs efçIaveSj
des D“ rforibes appejlèes Pavimenpam. ( Vulpii tabula
antiana^p. \6. \ , qui fayotent fiiire toutes!
fortesiidoiiyrages çn pldtte> ,
W ’éjiLès ^aacie,us‘, çlKj.WfncLelmanri. ( K l fi. de
T A r f y , l i y . 1. çR,‘ i , ) , emplpÿoienple verreIfcjûrj
paverjçs^lles"dçjê4ss tîjaiforis. A- cç^ effet ils nej
fe^fefypieut pas feulement ^}e verres jd’une jeuje!
couleur, ils éh pferiqienit à(ifli de-ccdorés & eu-
‘ cçjjipQfoient des ‘éîpècqî de mofaïques. Quant si
<®.D@nièLe çfpècq de pavé l’on en a' trouvé <fes|
'veftig^'dans Ole de Fa'rne^jrice font d « t'abfcss
de" veirre dq^buLeur verte & .dêTépailfçuf‘dèîLcar-*
reanx ^|bjl[qiié.de-raoyenne grandeur,’». '
'PA V EN T 1A j.diyijiité romaine, à laqiie^ljè.les|j
„meres ,& les nautricés recqmmandoient leserifânst
'pqu.r les garan'tîrfde la peur. Selon quelques-fins,!
^offimènaçqit de,cefté déeffe les’enfàns polir l^s qon-
tenir ; OjU.jbiércqn l’invoquoit pour.fejdéiivrer de'la
p e u r f SquLçsjaaient dû 'l/tifàg'dyoVy panr. ).
S. 'S u g u u ^ 'é Deicig.dei IV . z. ji dit :,df ,pavoic-.
i^aniiUpp paveptla nuÿc^tuj{. H ajoute que extoit j
Jjjpite^aSlion^nomrnoit ainfi \ parce que c etoîfl
Iûi,c[jui délivrait- les-enfans de la peur,,
ëuàhdés
^^rtadvxc» 'derii’èfe lefquéls^'leS archers lançoientl
^ DTn f d f s ’A p ré (e n tèh t " fo u s. I à; fi g ul e‘ cfuri bou- ’
clier; madS'Folfdd dit que’ Idskarfçfâ'dés étoÆffc des
manteléts'de clafçsjqü'dn'étaBIfffçit dephrsb'e, Êamp
}ufq faux travaux Jègpfus prêches du corps A’une
place, &, 'ffércièlp«guèl?* 1 ès^foïdaCî à 'co’uvèrt: cüSf
yroiênt Un petit foffé pour les maintenir'droits &
Mmés;*1 • * •tiï A
On les rangeoit dans ceLpffé qu’on couwroîjf&tP
fute de tçue ; ;on 1-s appelloit-île? p nefdd(s~‘ oi&
ta lie pas, pafbe'qu'elks'fervoient à couvrir; mais'
eela ne-veut pa^tfire que ce fuffétït,du Vrais pavois)
rrodbpë & Anrfg CoWrpènefoU;t mention dè ces
fortes d’ouv'r'ages-d&ns'leur hiftoïré. n |
P AU LA ( Julîa)'-première fethmé d'Elagàbaîï< 1
JU LIA Cp Rpt'ELT A Pa ÙLA ^
Ses médailles -font.tn'M.^
. B.R-R. en. or.
R» plutôt que C. en argent,1 -
. RR.,en G ;a , . dç coin romain, L c revers oft r
, Antiquités', Tome l V i ‘ '*■
P A U 6o i
rl’on yoic le, type de ttrpis rnouuoies, 8f celui ©à
il y atrqis'fi^ures, font RRR.
. R .e n M .B v ,
R R ^ en G. B* de colonies.
..RÎi^eîi.M. & P. B.
RR R ! eU'^yB. grec.
R. eti M. & P . B.
j ff vKJri R. n j Ç . en médailles d’Egypte.
• P-A^ÆI-NE, épo-ufe.de Maftimin I.
l:feïMs-^;édlâl,lqs.,qui:ont toutes é té fabriquées un
mémoire' d©Xa:CÔufécratioaâ,foiit ; ■
p , ea'W.1
• RK. eh argent* . - !
^ .. .^ V e n p .B , f ;
RRR. Air revers eft le char de fa canfécration.'
-Qd n‘erircqnnoît point d’autre grandeur. .1 ’
i' II y a un; coin faux pour- le module d’or &
d argent. ^
‘j i Jutnom de ■ la famille;Æa//xr,<.
P A V E ^ L V S ^ furnote d© la ; famille Pov»
>TUm ja .
gÿ<PAUME ( Jeu de ) l'éxeï'cfoe fort en ufage chez
p|S,romains, parcéqu’il contribuoitchez ce-peuple
ifeuerrjer à rendre les-Corps fouples, forts & ro-
db u des tK! <3t eé r On :, Horace, Plaute, Mattial-, &
■ plufieurs auteurs de l'anéiénne iRome, en parleur
de nlème.-.-Rline_,(Liv. III. ôpitrc i . ) décrivant
la manière deSVivré'dè-Spurma , remarque que
dans-certaines heures du jfôur', il jouoit à la paume
long-temps & viplernment ; ;oppofant ainfi ce genre
d'exefdcé à la pefanteutde 1a vieillelje. Plutarque
nous: apprend qùtf Caton ; après ' fon dîner , alfost
foucÉîireguljtèîemént à c é jeu dans ie champ dé
Mars, Le jour même qu’il effuya le refus mortk
fistiedè la'part du peuple, qui lui préFéraün compétiteur
tofeprifable pour là charge de confu!,il n'en
donna pas un tnoment de moins à cet èxercice.
Les perfonnejs délicates s'en abftenoient, fur*
fout après avoir mangé, & elles avoient raifon
Horàééétapt én voyage avec Mécenas, Virgile '
& Rùèl^uès àüri-es pérfonnes cfioifies de la cour
dA uga fte , Mecenas & les autres s'eu allèrent
aptes dîner jouer i la paume. Mais Horace & Virg
ile , dont le tempérament lie s'aeçordoie point