
O B.
icir, dit là BafHé, •'l'effet que prodùifif fur l’efpfic
d'un roi de’ l’île Taprobane, la comparaifon.de
1% monnoie du roi de Perle aVec celle de l’empereur
qui régnoit alors à Gonftantinoplë, & jé.më ;
fervirai de la traduérion que M. Thevenot a
jointe au fragment de Côfmas indicopleufles qu il'
publia en { Tkevm. tlec. de Voyage T i /»
». « Un marchand nommé .Sopater, qui
vivoit encore il n’y a qûè tremç cinq ans , étant
arrivé dans l'île (Taprobane *) >~fur un vailleau
qui étoit parti du port d’Adoulyj. un ambâfla- *
deur du roi dê Perfe y ‘ arriva en même-temps:
Ceux qui commandoient dans le port*, & qui
avoierit la* ferme de la Douane, les â'ySnt 'pïê- .'
ferités au r o i , il les reçut civilement, \ les * fit
affeoir, 8e leur demanda quelles nouveües üs ap- :
portoient de. leur pays ; ces étrangers lui répondirent
qtie toutalloit bien; mais comme dans la
fuite de l’audience, le porleoreât demandé lequel
dé leurs princes étoit lè plus puiffant, lepeffanptit
la parole, & dit que le roi Ton maîtrëétoit le
p'us riche & ’ le plus puifTanf, que tien ne lui
étbir impoffible, fe qü’enfiri C’étoit le roi des fois: ’
Sopater cependant gardoit le filèncé ; le to? f e .
tourna vers lu i,1 & vous romain, vous ne: dîtes
mot ? Qu’aurai-je à dire répondît Sopater
après ç» qu’a dit cet homme? Mais fi vous voulez
vous éclaircir de la queftion que vous avez faite §
vous avez ici nos deuxarôis eonfidérez-les ? &
jüg ’z lequel des deux eft le plus'riche & le plus
puiffant. Lé foi fut furpris, & n’entendoit pas lé
fens de cètté téponfei,-Sopater continua : voila
lès monnoiès dé l’un & de l’autre, fe lui préfënta
Mnè p:ècé d!oc,- :ëù ' étoit l’éfiglé;'âé fon prince,
& une petite monnoie de Pérfe : la pièce étoit
d’ un bel or, & la figure du prince y'étoit-gravée
avec-art, ear lès marchands choHiffënt toujours
la plus :bellé mqrmoiè. pour' la porter dàrts cës
contrées.- La monnoie de Perfe au-contraire étoit
^argent, fe ne pouvoir pâ« entrer en comparai-
fon ,-!nî pour Ton coin tir pour fa matière avec la
pièce d’or. Le roi en connut an ffi-tôt la différence f
il faut avouer, dit il, que les romains fotot màgnir,
fiquts , & qu’ils excellent en fout; Il commanda
enfqite qu’on rendît de grands'honneurs à .Sopa^
te t 4 Je fit promener par toute la vide fur un apes j
phant, au fon,dés tymbalçs. Je tiens cette .relation
de,Sopater même , & de ceux qui étoienr avec
foi : lés gens qui l’avoient accompagné dans ce
voyage, &• qui étoient partis avec lui du port
d’Adoulÿ r mç difoient que le perfan avoir eu une
grande confufion'^ de se qui fe pafla em.c^tteaïij
dierice ». Gofmds éctivoit fa topographie chrétienne
, qù ce récit eft cqntenu, vers la quinzième
année de Juftinién j ainfi, fuivant les apparences,
raventure de Sopater a du arriver fous l'empirej
d’Anaftafe, ou fous.celui de Zenon, 8c c'étoit
une pièce d’or frappée au coin d’un de ces deux
princes, qu’il préfënta au roi de Taprpbane.
O R
-• O r -de: Tôuloufe -, ’ durant Tolofanum, t c étoit
au rappoît d’A iiiu -G eHeun pfoverbe. chez, les
romains, pottr défigner un b en qui entraihoit la
perte de celui qui le poffédoit. . ;
" L’prtgfrie du prôyérbeëfl la prifé de Toüloufe,
idans les Gaules,, pâr QuintuS C'épîbn. Il y’ènleva
dü temple d’Apo'ldrf cent mille m^rCS d’or, fe
cètif dix mille ma|cs d’argent qui* pfovenoient du
pillage de’ l’ancien temple* de Ddphels i par les
-téâofages. Le fén atd e Romo manda àC ép io n
d'envoyer ’ tout cetaT'gênfr'à Marfeille, ville amie
8e alliée du pe'ûple rdmaifi ; Jçs conduétenïs fùr'enf t
:affaffinés fur la roüte", & l’argent’v o l^ O n '^ ty
de grandes recherches, 8t Cepiôn'fûfa'ccufé'd.’a-
yôif'lui~mèmé fiit 'aff.ifÇnéf ffS gëns ,‘'8é dè s**|trë;;
jéjfjjjairê du ttéioK' Ayant été Banni de fa patriè-,
avec toute fa famille i l 'moürüt; dé'.-mné^ Aans''
fqn exil cependant Giçéron affure qu'bft firi'ijri '
■ criiiii à*Gép"on de ce q'ui n’étpitîoeie l’çffef du
,capricé de la fortune ^ &' |j|è fon dé faftt>e; ri’eut
d’ami e principe, que' là hainê* dn*pehpfé qn'’on^
avoft féduit.'11 fui’ jlifrêdàns la d’eêueife,.'ifepeüt,'i
parce qu’ri eut*pour jüge les’ éheyalîlçi qui l e ’
haïffoienr mortëllemém. Leur haine vendit1 de ce
,qué Cépion, dahs fûnVçorîfSPat àyôit'jpafj'age la'
çOnnoiffancë des caufès ent’re. léqénat & ce^çÿdre*
de’ gens qui en étoif feul en. ( ofl.flîpn dé. u’s .la *
loi de Caitis GAçéîkfe, 8rqui en1 jpuît ^iffqiyiu
temps de la" loi pldutià: ‘ Quoi c|u’ il en fdft,
}de Touloufe pïffa en proVerbe pouf, marq^iér.qiA.].-,
îque^chofe de funefte. Les ’romains*,^poùrTè 'dire''
eü paflant, eurent'eticor’e dans la fiiité ù'n autr.ê '
iptoverbe, qui revenoit au même fens que celui de
i’ or de'Touloufe. Ils d'foieht d’ün hommè éUI'
finiffoit fa vie d’uhe façon miféràble, qu’il' âyojt '
île cheval de Séjan, parce que tous ceux ïq'uiçè*
icheval àvoit appartenu, étoieiit mofts d’ iine
O r (âgé d’ ) 5’âgéhéufeùx où régnoiéht l ’înrffe- ‘
çetice &c la juftice, où jamais le fouffle émpononné
des.fcfucis rongeurs ne cotr-ornpîç l’air pur qu’o n 1
rèfpiroit ! Dans cet âge le fang humain .ri’étoJt
point formé de chair immonde. L’homme,'étranger,5
aux arts cryels de la vie * aux rapines, au carnagè', ’
(aux excès, aux.maladiesetoîrle-ihaîtréi 8q nom
dé bÔurfêku dés 'autres êtres ’de l’ uhiWrï.
Le crépufcule éveilloit alors la race heureufe’de
ces hommes bienfaîiàns : il rie rougiffoitf ;pom| f
comme âujourd’ljui, de-répandre fes rayons fàcrés'
tfflf des gçnS livres à l’empire duTommeîlii du''juxçî;
i 8e de -la débauche. Leur affoupiffement léger s’éaj
vanouiffoit eneore p’us légèrement ; renailfans ep-
s tiers comme, lç iq le it, ils fe leyoiem pour aâmirèr.'
:Ià beauté de la nature..Occupés de chants, - de
danfés, 8rde doux.plaifirs, leurs heurès s’ écou-
loient avec rapidité dans des entretiens pleins de
douceur.
O R
êbneeur & de joîc /andis 'que dans le vaRon feme
de r o f a , l ’amcméfaifuîc wççndfé fesdo.upjts en»
. fantiris ; Iibresde toutes1 inquiétudes-, ils ne con-
, moiffoient qH8ç*-'É»?«èiwfa'0i -gé#?*»
l e bdriftQitt-ènço're .^usTgrand/tiGès fo||Énés.en-
fens dû ciel1 ri’avôiént d’autres loix qtr^ra ràffbn
& l'équité r-aufli la'nïture bienfeifante lés tr'aitoit-
g ih eÉ'mere ieridre-'iSt' ûfci^thaüïâr'
; Aucuns voiles n’obfçufçiffôiefflïdl firmaiïiçhti 1
des zéphir<s éternels parfumoienc r-air -deï préfeiiS
de Fl&re ;.ïle‘ foleil^i’ aVÔit que dès rayons favo-
raBles’ r^les inffuerices'ducrel, répandues emd'o-ucê j
doféç *, ' dévenoient | laîgtaiffiè dé -lit térrel Les tïom- j
.peaux fnéfês ènferab!e bondiffaiWtfefe '£âfetd.dàÀ^ j
lès gras pâturage«., &■ d’a^deauégÿéAdbrthbit^tfari- J
■ ■ qùilledie.ritdii* mfliëti lues* loups; îJ^ibn éfînoeikiit !
m’ allafeaoit pas les» foiblés* apimaux qui'paifféîêrrt 1
dans les v«ilénsi}^oinfidéraTit d’abord datfs,j®rfé|j
traite iorhbŸefle éo’ncerc de la fiature-, {fbn tëftibië [
acoeü'een fat adouci, & fe vit forte' d V jpfn'dée|
ïe 'trfBut ‘dé fa' trille fo.jê'ÿitimt PhâtUionilftêncrit j
toute« ehofes/ dans tmt^ûrfioh .pa-V-fiStè-1- ®i$të j
fo_upir|)it" doifc3mcnt ;..lâ' méi-odfe désrvoix fdfpên- J
■ doit toute agitation.U’écho des;id®ntagnisl'Tépé- î
èoir cès fôns'diartriônl^QXj'le'-m'Hfmure-des vents |
&■ celui des eaux S’iifltffoient âftoâs ces accord«. >
Lesyprjages -U’ofd^Bt;fonfflfer*,Jni les-' ouragârrsi
ipiroît^.; ^e^am'yrgendiftsscefeldiej>WrinoWHte-T
ment.'* Lestrnatières fuff&reUfesUi>s’éfevoféntJpâs|
’dans les ai/sCpéur y former-les^tetoides -météores, j
L ’hurrfidrôénrhff;faîne- & ■ fê's brdBBIbrd« en’ddre]
plus1 dungereii^nbsct^Pfepoîertp^l^-JesjAiûrêesI
’«eàiyj'jvrea^Tek’' >étéienyi.{^* p&ihiërs-- joués édU-
-monde dans fôiï^ifance. Alors, ‘pour m’exprimerl
'danslerlatigàgë dés-dieux r
La urwÆcontle Ù-parée
’’ ^M’’àf'îo'ïf t'âlitPrnne au J>i întefnpt ^ '
- .^L'ardent Ph&bus ,
■ . H'ejpffffliént î%çnnèur de w s ‘charhp^'' \ '
Fa r-t-outf dousAi^il/ans de Flore j
, Sous lès pas !s','ëmprejpo!-ent ééclore
-Au-gré dgç %ephyrsmmpupeux
Les mÿ0 oks'4ftkhdà^ di)stp:laitpép'^ *
v,-, ^^ecüi^n.t:ni^lè^fLu^ de-nos peines ,
Ns h prix tariifÿfinoi voeux.
Alors ‘l’hpmmemp' éheEchoît p'as-fjTé'h'éifé!dans
lefupe-rflu, 8c iaTaim-des‘ritheffesh’ aHumoit- pas
en lui des defirs infariables. ,’
Mais btetnot^s temps rapides‘‘& ianocens ont’
^ ’^ J â ce aux fièdës ‘de<feK’ Dîlciplè^dè-la'nature,
voustponnoiff«« eèp^dant- encore-' cec âge Rril- !■
Antiquités , Tome ï p .
O H A. 427
I liant que ies ipcoetesî-onèf ima^rié. Xe cieF*. il eft
j vrai,, ne vous a pas placés dans les vallées défci
I càeufes de la Theflalie, d’où l ’âge d'or tira foi»
origine ; mais du moins la vertu vous fait trouver
; H -fanté dans la tempérance , lë 'lplarfir dans
le travart, i Sci'le bonheur dans la-' modération.1
: g u ^ -, - jS^T
■ TBRA^iîutiéirdes-: ttiaîtrçffes ■ dè,-dtapiten4°qui la
rendit.mè're ’diutr fiJéjïdmmé.Colax^'',
: ©RÆ,^itti9. chutes teii®(l*ibordcÉêv& lé
bord.d’un yêcenrenty a?*-; 1erqablé' qui.liok un
haÿifojàimi®èfràî( èc^pàok. i f
oram folventibus ben ’e
,pr.ecemur j j'O’Ufi efp‘tt|èfrV’irgiledit (.Ætieid. IX ,
W
; E i mçc'um ^
âTimitaticaa-dXnnius, -dont on- lit-ce vers dans
Maorabe ( S animal. TfLri ijl;- 1 u
' , È °ÿ ‘s,& £ k n u s 'è i f f i e p o le lü ?
GjRyA Ç ’E'E c ’étoit la’ plùsTâûgufté 8c la
,préd:étion qui fut
aâns l’ari^guite. Les av’oippt^peur but un
commerce immédiat avec ,léa 4|èux, pour en
obtenir des lumières’ dans' lés affaires épineuléyj
Mcofmpiffançe.çfo l’avenir; A
p ë jn e 'tü ren f'il^ .^ b& , qu’on ' pé çdfiniit bientôt
d filtre décider, fialloît tl déolarer
introduire quoique nouveauté
“ aris i^e^'loi, oh injÇ$
ya-répUMj-fé ,é,t-oiti}rivid!ab(e
le premier v
'moteurydes ( première foiirce d*
dëftin s‘ouyrok-;à
‘Sç.il l& s ,d » ^ ^ p ^ p èh ' fon '
Les opacles
'dieu du-'foin XibQjirer t,ojftes fortes de devips
8c aeHpposR^KÎ Entre les or^c//s\d"Apo}icm ,
BaaK de^EJelp^ig^^ftpit renommé, moins encore
^ ^u^ançkririèle quej;, p^.ç'fa pcMSon fe la
cjârte'de k 's ’.iépqpfes : les oracles du trépied
'Mfi^fedt’ en proverbe pour 4es vérités claires
,& îqfaillililés. . ’
I?è pr'/«)lége?déS_ oracles fut accordei( dans la
“fmte , ,â 'pf&que to;as 'le ï'd leux '& f à uri grand
nd^Ü3-fftde héros.*1 G d tfé ’peux»de Delphes & de
'ÿéla^P^f énl l’ honhèurJd'ApoIrbn j fe 'ceux de
Dodohe f e ^ ’Atniri’on1^ en l’hmî^eur' de'Jupiter;
'Mary eut uo oraêlç danV là T Î ta tè ; Mjrrcivte*,
a P â t r à Ràph’p l ife’ * ..’d e'Cypre
; MtherVe, )à'ïMlfcè'aes i Dianeÿ-dâris,rla Çol-
chj'd|’( 'Fa'n , dans i’A'î' iiW Î Efcdlape, à Epi-
'd à ù r ê ' f e à Ropnè ; Hercmé', à Açfe'êbes f e à
Gades ; Sérapis ,*. s û léxaadriè ; î Trophonius én
M h h