
j t f r f -C E U ' F
que cet ttnuf étoitformé , il S3élevoit en l’air au-fif-
flement des ferpens* & il fjilloit, pour conferver
fa vertu , Je recevoir dans fes mains lorfqu’il
tomboit j. de peur qu’il ne touchât à terre,. Celui
qui l’avoit ainfi reçu , montait d’abord à cheval
pour s’en&ùr , & s’eloignoit au plus vjte ,p a r c e
que les ferpens , jaloux de leur production, ne
manquoient pas de courir après celui qui la feur
enleyoit , jufqu’à .ce que quelque rivièra arrêtât
leurs pourfuites. Quand quelqu’un avoit été allez
heureux pour avoir un 4e ces oeufs, on emfaifoit
l ’eflai en le jçttant dans l’eau entouré d’un
petit cercle d’ôr j & , pour être trouvé b o n , il
falloir qu'il furnageât. S i iexpérience çéufflffoit,
cet oeuf av o it, dît-on , la vertu de procurer gain
de caufe dans tous les différends qu’on pouvoit
avoir y & par fbn moyen encore on obtenoit un
libre accçs auprès des rots.
Les druydes recherchoiçnt avec grand foin cet
p u f , fe vantoient Couvent de l’avoir trouvé , &
en vendoient même à ceux qui avotent affez de
crédulité pour ajouter foi à toutes leurs rêveries.'
Pline ( Lib. X X IX . c. y. ) , qui allure avec raifon
que tout ce manège n’ étoit qu’ une vaine -fupertti-
jio n , nous apprend que l’empereur Claude fit
mouriuin chevalier romain du pays des vocon-
tiens Çcoftfins de Dauphiné & de Prpyence ) ,
pour cette feule rai fon qu’il portoit ûh de*ces
ftufs dans fon fein, afin, de gagner un procès
gh’il avoit.
On croit voir la cérémonie de prendréçetoe«/',
fur les monumens celtiques trouvés dans la cathédrale
de Paris. C e t anguinum fi célèbre chez les-
druydes , étoit peut-être dû à la cofmogtsore des
égyptiens & des phéniciens, qui regardoient Voeuf
pomme le principe de toutes chofes , & qui le
peignoiem fortant de la bouche du ferpent. Sür
plufieurs pierres gravées de Stofch, oti v o it ,
comme fur le monument gaulois, deux ferpens-
à crête dreffés fur leur queue, dont l’ un par dît
tenir l’oeuf à fa gueule, & l’autre femble le façonner
avec fa bave,
flEUFS; Les romains, avoient pris, des grecs v
qüi le tenoient fans doute des égyptiens , l’ufage.
d’offrir des. oeufs aux divinités, lorfqu’ ils vou-
loient fe pprifier. Jùyenal dit ( Vf- v.
518. ) ;
. . . . . . . . . . . .Nifife centum lv.flrav.erit «vis.
0 ?ide ( Art. amandi , 1 . ) ;
E t veniat que. lufirat anus , letlumque locumque ,
Proférât & tremulâfulpkur & çva manu,.
Ifs en plaçoient auffi pour purifier les morts ,
j g i f j p !
dans les repas des fùnéraijies. Jm éwl fft'ntir, $4
84.) dit :
§ed tibi dimidi'o conftriêtuç çammams ovo
Pçinitur, exigua feralis çcs/ia pâte lia.
Les romaîns fervaient les oeufs au commençai
ment du repas ; dedà ivintde p^Erbe-, càhthre
aè «vo ufque ad mal« t pour dires chanter, dçpuif
le commencement jufqu’â la fin,
GEuys du cirque ( Les ) , c’étoient. des: oeufs
de bois, au nombre de fept, placés fur'leÿj)6intê$
de la borne,, dprtt à chaque tour P on eh 'fovoit
un de peur de fe tromper, dans le nombre.des
fept tours qpe lèsêhars étoient obligés d é fa ire
autour de la borné; Ehoft f t i v . ^JQOÇÏX'.) en
attribue l’ invention à'Agnppa. f i i d e f i t lit
sirco domines fspius trrare qbrfkKuWtriiyri JpàiiQp
non decurrendorum delphinas 8 ovales f abritas
conftitu.it, quibus circuitus çurticulùFum notarcntitr y
ac numerarentur. -Mais il parojt qnt cfct auteur fe
trompe, puilque Varron fait mention, de 5
Quoi ludis çitéertftbüs noviffimi bïiriicdli , ' fincm
faciebat quadrigis. GêS oeufs fçfVbient' dohc' aWn’î-
Agrippa, à marquer les tours que les chars ’fiii-
foient autour de la borne, Quelques- Uns pïétem
dent que les oeufs étoient platés fur autant-dh
’ colonnes; mais 'rl importe peu de' Javoff où ils
étoient; ce qu’ il y a de certain, c’feif qtfils feW
voient à l’ufage c^ë nous avons dit , '& qu’à^rès’
que le ptemiër tour étoit fart on 'retirait un oekf ^
f après le fécond;'rin àutre-jet^', & àîhfi dès aiitfës^.
J jufqu’au dernier. Peut-être auffi tséîfes"plâ'çoh-,Od*
ien évidence, qu’ i mefure,qjié fes tours fe f|i-s
'fbient ; ce qui réviëndroit au même,
Ô X Fm U M E N T U M , offrande dans le jafgôq
myftérieüX dès pontifes roîhàinsé ’Pfeute à Joué
agréatdement fur ce mot dafrs îfe étés fiiiVanç
(Rud. 3 .4 . 48.) , où i l eff qneftiou des traces,
,de coups dè fouet reçtis paf tïn^clàVe'.,,
- ■ Eft offerumentas habebis plûtes ift tctep rfeo,
- OFFICIER militaire dès anciéns. Noui favons
enîgériéral, que les égyptiens avbieht d ç nom-,
breufes troupes fut pied, qu’éliéà âlloiénè’ drdi?
nairement à quatre Ceps mille hommes, & qUe
l’acmée de Séfoftrrs étoit de feize cens mule com,
Jjattans. Isjous voyons les rois d’Egypte à. la tête
de leurs armées; maisàutant 3 ferdit àbfurde dq
dire qu’un feitl prince , un feul homme comi'nan-
doit feul en; détail cettë multitude, autapt eft-jf
raifounable de penfer qu*ll aytfit féus 'lui des offlf
ciers-généraux y & Ceux-ci dés fübalternes diuri^’
bués avec plus ou moins tous les
içorps,
Ô F F
les. temgs»îhéroïqtfeS ae la,' Grece-j
nom ivoyqns tpujours dpSjjmts 8c ,d®s prmces a
la tête des. troupe*^ Jafomeft fe paeipisr des A üt
gonautçs jbfept chefs, fçrnt ligués ftoptre 'Hièbes
pour venger P,olphice ; 8ç datas,Ho,mère, les grecs
S onfédérés, pour détruire T ro y e , -ont toüs-feurs
çhefs particuliers, à cfiaqu'ç nation ; mais A'ga-
memnomed ,fe gédéralHEme , 'comme Heâror l’ ell
chez, les troyens, quoique diffëreiis princes commandent
les troyéns', mêmei’, & d’autres- leurs
allies, 9qqnj|àéj Rhefus^lés thcgces, Sarpédofi leis
]y,ciens, S^c.^/'î
Mais l’h|®[fe, en répandant des lumières*fur
fes| te'mpslpcfltâ'ieuils jde,lâ,,Grec^,'»jnous a cqti-
ferVé les titres & les fonctions de la pluriârt des
officiers^ tant des feoypeside terre,, que de celles,
de hier? ' '
A Laçédemone f les rois4î©iAniandôi8nj:t'oMiir
nairement ;fesj iarmééèV quiète» e!ilffeni! •’fbnÿét^^dfes
chefs., .cela n’efr. pasfe.dùutpux, puifqué'lèuts fo u
pe^étoientHavifées-«piar- batta'illohs-, & ceûx-çFen
tfWsl quatre* compagnies chacun Mfiisf-Iës
hifi.erifnSi-.nen fdjf5inéi6 ■ pfeint^J^défeil?.5 <Soimmê
ijs>,qtqiqiîttppjilfiinsf fuï mèr^lite'a^foient un amiral
& des cormxi'ÉidansifuÊoh^ife vaiflèau-ÿ maiwçrt
qvtel.npflïbrei, avec tquellfij autorité ■' #’efe»'êheèrtf
fuf. qüî sji'.nxïus^m anq ybri's'i' iië cèflà'i r es M
îplfttdonc à jugfii» dès'uitMts.cnts'de îrCïWctÇ
par ifiir|le»mifitaire :defqïiéls?on eil*
mmux ru'Ûruit., "
P ix'-jri ch n e-, fou r;niito it . foii, ;chff.Gli^&paEi
raHn'ée.: Mais césr-qiÆ
n’fiF,^^|t|pp jp/4t|n,aire0 ,Jat jâloufietfb' mettait-
entré- jces^pnpraux, 8é Jestiaffitif-esin’etïjalloient
P^i.infeux Ainfi voit-oh que dans les temps de
-cy-ife,, I es (a> hiéni en s, furent •“‘at tep tifs à ne^norntfier
djj W^gcné^, Anifilfija bayailla denMaratbon;-
Qn^de^^àMjijtigdf^iqQimjnandemedt fïtprêmep
dipùis lui, Conon, Alcibiabe, ’Éhrafybule , Phcx-
jW ^ & % ô ti9,??Ul«ndçr,eut'-eti arhêfîiiOrdinairenient.
t ^ qu’on .notrimoit fe pohmar.-
ÛW-9, ^ 0 i!llftra,te,ge, etoit généraliflime, SafsUs*
lu i .ferÿoi^^diÿ.éirs officiers diftingués^.par leurs,
f r ® & ,gar feqj-s^feÿièltons» L ’Hippaique avait;
ae tn^anj||rn,èntvtfeÿ toute la cavalqrie: On crôit'
comme.- ielJe.‘iéfott: divifé© en ,deux
f f e r fcomppyétehâçua tdês ca\faheéwdés cinq
s, | | » r 4ë UX fiîppar,quçs4 Scmsïbts.offî-
ciers etoient des phuaiques'j oti commandans dei
la Càvaferfe de çhaqfiéttr bu.-L^mfanterie de chaque
'rripij. avQit à > fa ( tete'dh taxWrtque\ & cbaqùe
cotp|d infanterie de mille hommes, un ckiliarqu'e ,■
cnaqiïe compagnie. *de cent homtnes étoit barta-
gee en "qu a tre^é fcp u ad e sàvbjr urficfenturib'n.
S S ro fflE l' , ou gèhérafiffimè, 1
^ » » r ty o s , & ifoiisdui- lesvameaux
stqient
Ö F F
citqyeriS 'choiïîs d’ entre les plus riches qui étoient
obligés d’arme r des gaieres en guerre, & de les
équiper à leurs dépens. Mais* Gomme- Icrtoiilbre
de ces citoyens riches qui s’uniffoient pour armer,
une galere ne fut pas toujours fix e , & que
depuis deux il alla jufqu’à feize, il n’ell pas facile
de décider, fi fur chaque galere il y avoitplufieurs
(rierarques , ou s’ il n’y- en avoir qu’un feul. Pouf
4a manoeuvre,-chaque bâtiment avoit un pilote,
qui comrnandcat aux matelots! -
A Rome, les amiées;.furen.t' dlabord: commandées
par l.es rois., & leur cavalerie par le préfet
des célères , pr&féctus ctlerum. Sous la répu-
hlsque, . loe diâateur, les Confiais, lés pfôcorifuls j
les préteurs & les propréteurs avoient la.première
autorité fur les. troupes-, qui recevoient enfuice immédiatement
les ordres des officiers appelles legati3
qui tenoient le premier rang après le général en
chef, & férvoient fous lu i, comme parmi nous
iMdioiitènal^- gjgfietaux fervent f^ s i e ’tftaré'chïl
d-eÆptxcê, ou ’fous leïplus ancien lieutenanb-gé-
'mer-alw Mais-iei- cfefeaçeur. .fe< cèbififfoit um- général
de cavalerie, m<zg7/ïer eçairara , qui-pafoît?‘avoir
eu, après fe djdateur, aulqiâté fuftoatell’armée.
- Les; çoàfufemonrmoie-htainlî queljfSefbfsfè ürsiîeu*
reoaniSbgsnéçauK.iilsi.«oiîUnandoiêtK4à. légtèn, &t
avô|ë|fifousveux,umyÉefét-quiffèrvoît déjugé pouf
Jdë eprpsôlftifîiite' éroientulqèKgrands^ tribuns J >'011
jtojfeuns -militaires ÿ.-iqui èojÿbKtndôiëfft1 chaeufi
’’deux cpbajres^^chaqadfefeïtte. -ayme poaf chef
; tîn ptti'trâoffii ÿieMhiieymanjpul'ô.ôu'Ciàmpagflié*',
uncapitain^de dqus^ cents homm^s,^dueetmrpts^
fous c^ îlc iM eux centuriobs^ puis'dêpx fuccenè
turfe^?^©u.‘ Aptiptj^i que Polybe appelfe"re^î%
à la.queue
W W W u î é , L e S n a ir io û qu’on- apoelloit
’'dgixoûte la -légion ,
dqfendo.f
dans 1e qbmhàt, & ladonhoit au pqrtWnfeigrce ;
mais ç.èfui^ipi x^.fe|'a^trés,^hônimésVé«iffû/ iij
oe & e % %®.êfdh^ngles,fpl3ats, & nt’avotent pas
, §fng,'d‘offitèr.' Tous'lesrgjâ'acs ‘ pifitairel furçnt
conferves fous les empereurs, qui y ajoutèrent
feulement le préfet du prétoire, commandant en
éfifeffla garde prétbr-knne j & fen* Outre les corn?
fuis t eureiKf.'dcs ^généraux qui.Commandaient fuf
les frontières pendant tout le cours d’une guerre
;;tÿ s ,-QttaL£^£d^n,,ett« Arjoéqip V lVe%ifies' en
;Jui^pî Sêcf’ xîa'ns la cavalerie^jóutre les géné-’
F: raux nommés nw»ij>fr eqùihtm, 8 prtfeSus cele-
I ÀÙm^'dHyiâvbit dès dé'cUrions-, nom- qufiî ne fAit
| pas preMnèdila lettre, dit Rfièn-, pour des ca~'
’ pitaingStde dix hù'tOmÇs1’,; mais pour des chefs-de
! divifion, de cinquante .ou cent hommes, -Les troupes
des affiés';? tant d’infàntefie que de cavalerie,
i étbièoe,commandées par des préfet-s, dÓBt T itè -
Lfive fait fo'uvent mention fçus le titre de-prsftéfP
focfèrum.--Dans la marine, oupre le commandant
général de la flotte, chaque vaifiêau avoit fe fit»
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