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le prince croyait au nombre de Tes obligations-
celle de tenir la main à l’pbfeivation de cé régie--
ment. L ’empereur Julien ordonna à Prétextât,
préfet de Rome , d’en établir de juftes dans-les
provinces, pour empêcher les abus qui. s’y com-
mettoient » en tes. altérant par l’avidité du gain.
Jjuftigien ordonna de même la réforme des poids
8e dés mefures. dani; toutes •yjllqs' de l’em-
pjre, Far fies étalons publics qui ferpient gardés
dans la principale églîfë du lieu. Théodofe rè-
nouyelia ce même ‘Règlement, 8e y ajouta ,que-
ç îs étalons, des feîoient d’airain ou. de
pierre. Honorius chargea- le s. gouverneurs , qui
étoient? les premiers inagfftrats des provinces,
d'avoir une infpelïion intime/utiles ipoîds & les-
mesures, & de punir ceux qufcCnabuferoieut. ,L’ u-
njfprnaicéîdes mefktts étoit regardée comme une
chofe .fi tffentielle, -que depuis la tranflation du
liège de l’empire eh Orient t les empereurs cri-
voyoient de Conftantinople à Rome-, fe's étalons
prototypes des mefures , poifr y.être coniervés &
y férvir de règle fquslMur autorité;: Acceptais ab
<ihçper4tore, menfurai ,ÿ vel papa-1 vel fendtits fitrr'
vabant.™. ' è
, -ss On penfê que les mefures de capacité dès
romans pafsèrent dans les Gaules 'ayec fleur do-
mmation & q u e nos premiers rois en confervè-
rent l’ ufîge. Les ,capitulaires de Gharle-magne de
l’an 809 dei'Chîrlês-le-GhàuYe .de' l’ art 8-64..,"
Grégoire de Tours , Walaftède-Straboq & Ada-
lard font mention .'du f ’fitarius, ple.-,demi-Jextarius
ou Vhémine f e trouve dans les icapirulairès de
Louis-le-Oébo-ntiaire de j ’ari'.Sry, & dans pltifieurs
anciens cartulaires rapportés par DucaigeU le quar-
tqcius , danLGre'goire ’de J m s 1 dans Adilard j
& dans line ancienne charte de Philippe I de l’an
ro-fi ; 8c le modius , dans les capitulâmes-de-Da-
gobert II j de Charlemagne & de Charles-le,-
Çhaiive. Mais ces dénbminationéhe prom/êntries;,
Si on-peut les avoir appliquées 'à -dest mtfures -de
capacité différente dè celles des mefures-romaines:,
comme cela £e pratique encore aujourdhui parmi
k s écrivains peu réfléchis , lefquels écrivant en
latin} appellent modius tantôt le boiffeau, tantôt
le muids de Paris, & qui écrivant eu français,
appellent boiffeau le modius romain, comme fi
C’ étoit la aîiêflie^ rnêfure.
‘Quoi qu'il en fo i t j toutes les mefures étoient
égales en France fous nos premiers roi-s;’ Un des
principaux foins dont ils chargoient par leurs or1
donhances les magiftrats, étoitd’entretenir cett-ê
uniformité dans toutes les provinces, 8e d’égaler
les mefurés fur l’étalon ou prototype qui étoit gardé
dans le - palais royal : Wolumus ta- -iquàlesfjtfsxA
$ u r A s & rtÛas , pondéra, ji^Uï&Aquaiu atrmes ha-
leant-, five in chvhatihus , five in ihsnifieriis pfive
ad dandum in Hits f -fivé'dd*atcipnendufn , çfiéueftt
dege Dominéprtvepta habemuç. s f fikrol. Magn'. in.
789. capit. reg. f r . tom. I. cal. 23S. J: fi
- M ES
] Vplunms ut uriufquifqfiéjuiexyin fuo minifierio'
mens »ram modiorum 3 fixtariorunf 3 Ûx feulas per
fextarta , o&o & corborum eo tenere habeat , jicut &
in pàlatist kabemüs, ( I d e m û/2rcd8<àS» ïbid. "bÿlç
’ 5 3 î • b ’
Volumus ùt pondéra vel Méfô-miM ubiykt
iqùàlid fiat & j a f t a . ( Idem , ann.'^i^. ibid. col.
Ji^bi )
Mandànïus pr&cipirhus ut tonies &,
reipitblics. minijtri ac c&teri fidèles noftri provideant
quàpcnilsJujlus modius squufque jextarius, fièçundiint
ficramjcrîpturam & capitula prsdecefforum nofiro-
rum j in civitatibus , & in vie«». & in villis , ad
. vendendum & emendum , fiat ; '& meïTsuram fe-
cutidum antiquam confuetudinem de palatîo lîoftto
‘acceptant, & non pro hac oçcaJSone à manfuaries yel
~ab kis qui ciêlfum debent , majof fh'odites ô nifi ficut
cqnfuettTdo fuit s exigatur. ( Cqrol. Calyl an. 864«
capit-, r'eg.frÀàttu I I col. iSi-JRâtj
Çesordonnances notts.inflrsuifent d& deux chofes
importantes au fujet des mefures ; ;la première ,
qu’àutrefois toutes'celles dont on fé -fervéit en
France,étoient uniformes 8e ajuftees.fut l‘étalon
qui étoit gardé dans le palais dirrois La fécondé |r
’quéifar ta fin du règne de Charlèrragnë', 8e encore
‘plus fous celui de Chari^s^Ghmiye .éfen
.petit fils, cette .égalité commençoit i ' s’altérer j
elles'nous apprennent etreore'qùe ce Changement
arriva r félon toufes-. les apparfenices , -à t’occafîon-
des cens 8e autres ‘droits feisneuriaux iquiprifÀT
naiffanee environ-dans ce tetnps-là par les-kïféô-
da,tiôtts de.quelques-unes-des proyihfesdu royap-*
me à titre de feïgneurie part.iciuhère : amli làtnême
raifonsqui a fait la différence de rrôsVWcurnes a
établi ■cefle-.de l’inégalité de nos. mèfdres'. Chaque
f&igneur profitant des trembles de l’e'tat, fe. r'èndft
affez puifianp' pour introduire dans fa térfe des
ufages conformesa'fes intérêts. Tl fe trouve de
[ c^s mefures feigneuriales 'qpi-e-toient plus grandes
■ que -l’archétWe ou-étalon royal } d’autres.jEjui
ayôkitr -été établies'plus.petites s celtesda pouf
tirer de plustgrands droits des Vaffi’ux , 8c ce'fleS-
ci peut-êfre jjour. attirer par’ un traitement plus
doux uh plti^. grand nofetbre d.habîtaris' fÿtfûs Ta
dommation." G eifiu t'd an s ees deux vues 'que
Charles«lè^2pauve rendit, cette-dernière oïdon-
n^ncè de l’an 864. H veut d-anssla -pferiiière paître
s que .les mefurés qui fe trouveront trôpfgrandes
j fôiéht'rédüites en règle, félon l’an'den 'fifa’g e , fur
l’étalon royal ifiPtMienfüram, f&inditm antiquam
cotifatitâinefn,<de pàïatib^tt&ftro-dccipidtit. Etdâris
la fécondé, il déda fe quiil 'n’érifend pas ri;é'an-
rriôiris que Ceux qui fe troüyerètît atdir établi
des mefures plus petites poüf receVofr les droits
de vafièlàge oa de-çfeniiVés , •f'e--<pflffrefit prévaloir
db C-etfe ordonnancé potir les 'JàgrifënteF : ' Non
\pru hac occâfipnffi manfieariis vel ab ht s quifêfiüfium
fâût confuctudq fu i t ,
esdgatUr. 1 "/ p ; . 't ;
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M E S M E S 6 1
Mesures de l’Afie & de l’Egypte y félon M. Paudon,
: Mefures linéaires & itinéraires.' ' ''
Esbaa , daâylé , travers de doigt.. . .T . .' i ; . 1. ; . .
Z crmdvle......................................... .. ...................................................................... . . .
4 |‘.^2 ' ^t tonfiach. oalefte . t i a lm e . .
|îcff tirha« . rnpnnîî;r»rn/à^ H . . 1 i * J .-!v. . RJ
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24 12 L’^dî-m 'ch’ébeF I 1thalne ou rnrflp
IpljllH :B B 1 | pléthrè. alla. ■
j i - 4'. l l f p ftadc nautique
8 320 160 I JZ 41 s. ; , grâtii d lfe
li-tçc' l “2pC> 1000 îo'soe mm l ||| /*7 -Xr mil f miliaire i • • * • • * •» • • • • • .......................
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