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parce, qu’ il attribua la révolte de Lucius Anton!us
a la facilité qu’il a voie eue de difpofer des fomrries
conlîdérables qui étoient en dépôt chez k s porte-
aigles des légions qù’il commandoir.
PÈCI/NIÆ fpeculatores , infpeéfeurs dé..'la
mono oie , autrement dns'triumviri nummuldrn ,
ëtoiemt des magiftrats à qui i’ön' pf^elt^p' ^
pièces de monnoie pour les examiner, & pour en
faire l’épreuve.
■ PECÜNIA. Arnobe.( Lib. P I , ) Saint-Au-
guflin ont reproché aux gentils d’avoit teiS' l ’argent
au nombre de leurs divinités, & de lavoir
Invoqué pour fe procurer de l ’argent en abort-
dance. Cependant JuvénaL dans fa première fatyre,
dit qiie l’argent n'a voie encore ni temple 3 ni autel.
« Rien n’eft plus en vénération parmi nous que la
» Richeffe. 11 eft vrai y funefte Richefle, tu n’àk
» point encore de temple parmi nous ; mais il ne
» nous manque' plus que de t’en élever & de t’y
” adorer, comme nous adorons la Paix, la Bonne-
*> F o i, la Viétoire , la V e n u , la Concorde «Ef*
Juvénal a pu ignorer, qu’il y eût une déeffe P tré
o u ih ; car Varron dit qu’il y avoit des dieux,
des facrifices & des cérémonies quejesfavansmême
ne connoifibienr pas. Pecmua étoît, félon Saïnt-
Auguftin ( De civitate Dei , c. 21. ) , un furnom
de Jupiter.
PED A ÇO G U E . Voyez PÆuAàoàus, '
PÉDA IR É , fénateur. On «ommoît 'fénateurs
pédalres les jeuheS.feftateurs qui fuivoient un fêntî-|
ment ouvert par les anciens , & qur fe rahgeoient
de leurs avis. Lesjei^iteurspédalres étoient ceux qni 1
r ’avoieftt point pafle.par les magiftraturès curuies.:
Comme ceux qui avoient eu cet honneur opinoientl
les premiers , les pédalres ne formoientpôint ordinairement
d’avis , & fe contentoient de marquer
leur opinion, en fe rangeant du côté de celui dont*
ils fuivoient le fentiment ; ce qui s appel loir pedibusi
iri fententiam ire ,• auffi <Üfoit-on qu’un a.\iSpédaire\
étoit une tête fans langue.
Je dis que ces fénateurs nopinoient point: ordinairement,
parce que cet 'ufajge a eu fes éxeep--
tiens. On lit dans une lettre de Cicéron,, éjue Ser-:
viliusîe fils , qtii n’a voit encore été queqUeftetirl
( c e qui étoit lé premier degré de magiftrature)
opina, & que fur fon avis, particulier on ajouta uni
article au fénatus-confulte.
^Baffus, cité par Auiugelie, dit que les féndteiri
pédalres alloient au fénat à pied , au lieu que les
autres s’ y faifoiént porter dans leurs chaifes ctW
ju k s ;<ela fe peut. Mais, outre l'autorité de Vàr4
ron & de Feftus , il paroît par Cicéron que tous
les fénateurs alloient au fénat â pied ; ceux qui
.étoient incommodés s’y faifoiént porter eaBtière,
P E D
& Cefar même, lorfqu’il fu t diéhteur, n’y alloit
ppmt àuj:rem'eq;f..^. " '
Enfin , Auiugelie 'prétend que les fenatores p i.
Aaru avoient drpit d’entf*er;au-fénat Se d’.y ,opiner e
quotqu ils .ne fuffenVpojpt ençoçe^topsemémifé-
‘M*éWrs g agrégés à
Hg cprpS'pâr Îéi'cenfeürs^.'tni^^^-îc^é^e^jje*
pluscomme Dion nous apprend que‘les eénféurs
avoient agrège au fénat tous ceux qjtu-avôiept paffé
par les mag.ftratures, 'il .s’erifuît quifnÇlaurait
point eu alors dé fénateurs pédaifeà; & cependant
on 41e peut pas douter-qu’il.n’y en.éâcydlÉq;®
nous apprenons. 4e Cicéron, que ce furent proprement
les fénateurs pédairès qui formèrent le
decret contraire à Atticus, Se cela contre .l’auto-
rite des confulàirêsl ( D . ƒ.' ) '
PEDAM E E . juge inférieur à Rome , qui n’ a-
voit ni tribunal ni prétoire. Les jjtfges„ pedaîùes
j g f jjyi chez-les romains des commiUairçs,phojfis
& nommes par le préteur pour jugerles;il
rens des particuliers", lorfqu’Lm e s’agiffoit pas
d une affarre important?. u n les appèlloit pédar
nées pârce qu’ils étôieiçaffis én jugeant fur un
f impie banc ou fîègê'fort basyJ çmi né lesdiftin-
guoit pomt de ceux quiTpnt fiïfteuts.pieds'wunfi.
on les nommoit peianei ju d lç£ f.7 \\s. nWdent pi
le caractère^, ni le titre Ceux qui
croient revêtus ‘ de
une dpèce de tribunal élevé / & cçtrc manière de
téndréla juftice failoid connoitie i i di'fjFérenre qu’d
y avoir entte-le magiftrat
■ Auiugelie à cbrifoifiju lesi îùgef^edavées avec
les ïèmteUTSçécfdïres, qui dôhnôilhf 'fe’urs ayis’fa^s
parler, mais en fej^ngea_nt du côte'de.,cgpx.dont
ils fqfvoiênt l’opinion.' Vôyei Pï ’dÀir È. (D .’J. )
P E D A N IA , famille romaine tjont on a des
médailles.
RÏIR. en argent,.
- O . en- or.
O . en bronze. ,
Morel en a-publié’ une de plotriè* ttès-dotts
teufè.. -1'-
Le furnom de cette famille eft Costa.
P E D A S A , dans la C a r ie ., ,
Gôltziüs feul attribue des médailles impériales
grecques M i ville.
P E D A T U R A , ce 'm9t'dans..|es antiquités ro-
diaines , -déligné un elpâce;.proportionneî d’un
certain nombre de pieds-pour lë campement dès
troupes. Hyginus dk dans fon traite de. Cafira~
P E D
muatione : Meminerîmus Ataque ad computation
ntm'cohùr'til equitatà mi El aria pedaturam ad mfflè}
treetntosfexagtnta daii debere. Qt } \ipédature étoit
un elpace qu’on acçordôit i, une compagnie de
troupes des provinces, formées dé cavaliers &
.de fantaffins : mais cet elpace n’étoit -pas, égal
à celui d’un .corps uniforme d'îpfkrtérie du même
nombre d’homihes ; il devort être moins grand,
félon Hygih, de $6ot pifds.i Ainlï la pVo’portipn,
qu’ il établit de la différence d’efpacç qu'on dpit
donner à un cavalier vis-à-vif d’un fantaflmdans
la formation d’un camp, eft cothme deux & demi
a uni.l^WW) • S E S '
P E D I A , famille romaine'dont on n’a de médailles
que dans Goltzius.
PE DES fantaffirr,- loldat qui -combat d pied.
Dans *ks conlmericemens ‘ de la république, la
force 4e‘ l'â miliqe romaine cqnliftoit dans l’infan-
tetie & là cavalerie n’y 'entroif jn'è're^qilie pour
un dixième. Laraiïon en'étoit'fans doute, qu’il
7 a “de difficu11é à lever.|qs cavaliers que des
fantaflins, Maisles éirconltançes & tes tems changèrent
les chofes, & comme on'éut à faire à des
ennemis dont la forte confifioit en cavalerie'’,* il I
fallut leur -Mpqfer uqe forcq égale ; de forte que
fous les ètrifiereurs de Cflhûantirlople, les armées
romaines érbienè plus forces en cayalcrie qu’en 1
infetrterie. Cèpe ndanr ce changement ne ' s’opéra
què par’degrés ; & tant què fubfifta la république-,’ '
même fous les premiers Céfars , l’afage établi
du tems des rois prévalut ; il ,y eut beaucoup plus
dé fantaffins dans ks troupes que d? cavaliers.
Ceujc-cî-avoient d'abord paru moins néceffaires
qui1 les premiers, lbrfque la république étoit ref-
ferrée- dans un terréin étroit & môntueux. C ’eft
S q » ! né ?que Rothulu's , en compofant fes trou- ^
pes, fur trois mille hommes d’ infanterie,- n^rleva
que trois cents qavaliers, dix de ceux-ci pour
cent des premiers.. ^
P ED IE ÇN , çitpyen d’un des quartiers d’A-
Uienes. Cette ville étoit divifée en trois quartiers
différens-; une partie étoit furj le pepehant-d’ une
colline ,-Hine autre fur le bord d ç jà 'W ti, & une
autre dans un lieu plat , fituée, entre lés deux premières.
Ceux qur habitèrent dans ,ce quartier du
milieu _ s’appelleîent niJteiî, \pédiens , ou eommej
dit Arillote, pédiafques. Ces quartiers formoient
fouvent des fanions différentes. Pxliftratç fe fervit
des pédiens contre les diacriens, ou ceux du
quartier de la coUïne.
Du tems de Solon , quand il fallut choifir une
t0™ M e gouvernement, les çüaeriens vouloîent
qu il fût anftocratique , les ^é-iknx:dfmandoienc
une démocratie, & les pàraliens , oài ceux du
quartier du p o r t, défirqient un gouvernement
mixte. Ç e mot vient de ntè«> , Une plaint 3 un
P E G 61^
Wm p k t , parce qu’en effet ee quartier étoit un lieu plat. >1
P EDN E L IS SU S ', dans la Pifidie. iiEANjau-
; AtCcEUN,
t_'On a une médaille impériale grecque de cette
ville:, frappée en l'honneur de Maxime.
! P E D U IE S ( Fafeitt ). V 5y?ç BANDELETTES 1
a,la £n de l’article; -,
, rt? EDUJ^-)iy 'oyel AAPCSBOAON. Le pedum, o a
(bâton^paftoral, retourbépar un b o u t, étoit le
çàtaâerei diftinâif'des aâëurs comiques ; parce.
que ThMie , mufe de la comédie, étoit auffi 1#
mufe de l ’agriculture, fcjn
PEGASE i cheval a i lé , qui naquit du fattg de
Medufe ? lorfque Perfe'e lui eut trancKé la tête#
Dès qù’il eut vu la lumière il sknvàlai, dit Hé-,
jfipde , dans le féjpur des immortels; 8 c , félon
O vid e, il-s’envola fur île mont H éücon, ou-, d’un
coup de pied', ü fit fourdte.lâ fontaine Hypo#
crène.: La déeffe Minerve fe dompta & le donne
; qnfuite à Bellérophon , qui le monta pour combattra
la chimère. ^ ( Vbyi^ piRÈNEi ) - Mais ce
héros ayant voulu s’en fervir pour s’élever au ciel y.
fut précipité en terre .par l'ordre de Jupiter , 8e
pégafe fut placé parmi les aftres , où il forme une
conftellation. Ovide le fait encore monter à Per»
fée , pour fe tranfportèr au' travers des airs, en
Mauritanie, chez, les Hèfpérides, 8c combattre-
le monftre d’Andromède.
L explication de la fable ,de pégafe Ce trouve
s-dans les rapports de la conftellation du pégafe
jayec les autres que l’on a fait tntrer dans fon
glmqire. ...
Vqici cependant l’explication tirée des étymo-
îfogies-phéniciennes , qu’en a donnée Fourmonc
dans k s Mémdires de littérature.. t tom. j .
' Médufe h^éibit;'autre chof^qu’un des cinq vaif-
féaux de la flottéde Phorcis , prince phénicien,
y oi d’Ithaque. La tête de Médufe étant une fois
coupée, c’qjt-à-dirë i le commandant du vaifleaa
t û é i l fortit du vaiffeau Cryhfaor , célèbre ouvrier
en métaux 8c le pégdfe. .,
Le chef de la Médufe, en achetant de for deç
africains^ t.avoit attiré de chez eux un ouvrier qui
fut lé mettre en oeuvre; cela étoit fort à fa place;
^ en a1icien grec PagoJfe i devons nous
I aller chercher bien loin ; & pendant qu’ eft 1%
finale grecque , dire avec Bochart & le Clerc
’que pagafos s’eft formé de pagafons , fæni equus X
ce qui eft encore contre les règles de la gram»
maire phénicienne ou hébraïque , qui n’admec
H b h h n