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.médecin des dieux. Géfione étoit vierge, & prénom
à fon iervice toutes lés filles chartes après
leur mort. Fylta, qui étoit aafft vierge', -portoit
fes beaux cheveux flo.trans fur'Tes épaules ; fa tête
étoit ornée d'un ruban d’or 5 & e*le étoit chargée
de la toilette & dé la çhauffure de Frigga , dont
elle étoit en même-temps la confidente , & qui
n’ avoit rien dé-caché pour elle. Freya étoitda plus
i-luftre des;déelfes après Eriggà. Elle avoit époufé
Oders,’’ dont elle avp.t ëii.J$oJfay,\fille fi belle que
l'on ; âppelloit de foa nom tou^ ce qui eft beau
& précieux:' Oder l’ avoit quittée pour voyager
dans des ‘contrées extiêmenient 'éloignées. Freya
depuis te' temps-là n’a ceffe. de .pleurer.,. & Ces larmes
font d'or pur. Elle avoir plufieursnoms:»
parce qu’ étant; allée chercher feu mari dans; plu-
fieurS' pays chaque ^peuple-lui a donné.un nçrp
différent.'..Elle pprtpiï .ordinairement..une--chaîne
d’or. Yoye^ SiQNA ,;qiiLèft. -la feptième défeffe-
Levna étoit fi favorable;, fi-bonne ,-Si répondpit
h bien aux.-voeux'des-hommes-,.que par, un pouvoir
particulier' qu'elle avoit reçu d‘ Odin- 8r,de
Frigga ,-elle pouvoir. réconcilier ;les amansfés-plus
défuniSv.Ffoy^ -S y N JA 3 iVA-tfcA-j.ŸÿjtA. Là:;dtiur
fe nomrcvfie-f'yflo.i Elhj aytHt k garde
dé ^èuJt ique-Frîgga. jirptiloiti) délivrer dé- quelque
périi-. r: si
« ,‘Otftfe céis déefÈs , 'bn'cdthpibii^ricoréSnàfra
(- Voye* ce mot: ) ; Gna j tiysflagèrè1 de Erigga,
*ui avoit un cheval .qui eouroit'daris lêr airS &' fur
les eaux. Voye^ auffi Parqués ; VAtKiRiES, ^'
*■ La'eour desdrèuSc'-fe terfdh OTdirtanëmêiftjFdps
un frêne, le plus grand de tous les àrbrésF t e s
branches ebuvroient Ja .furface dp mqndç. J^fon
fommet touche au plus haut dés cieux. Il e,ft fou-
ténu fur trois grandes racines, dont une: défeend
jufqu’au neuvième ’ monde , ou aux enfers.- Un
aigle , dont l ’oeil p,ërçant ' découvre tout, repofé
fu r fes branches:/Un écureuil'y monté , Sc en
'defcend'fa’ns ceffe pbüf faâ retes'.f appot tdijïufieurs
ferpëns attàthës 'à fbn tronc yŸéffqrcëtit -dé le
détruire ; fous une autre fà c in l, côa!ë'!uh£; Fon-
rainê ou la fagéffe éft cachée. Dans' une fnurcê
voifine, qui eft la fontaine: des ctiofes; pafféësr,
trois vierges puifent/cohtinüéîieinent une èaupré1
çieiife , dont elles arrofênt le frêne. Cette eaui.ënj
t retient la beauté de’ fon feuillage 5. & après aVoir
rafraîchi fes branch‘es/elle retombé fur Iatèrre,où
elle forme la ro'ée dont lef'abfeidrtdomp'bffni:
leur miel. Les trois Iviergesfe tiennent toujours
fous le frêne ; ceXont elfes qùi'dilpénfeîfit^Ies ’jours
& les âgés dés hommes 5 chaque homme a.la
fienne , qui détermine la durée" & les - évëne,-
mens de 6 Vie ; mais les tdoisprincipalë^fe nomment
le Vaffé , le Prefent. gc .l’Avenir. ■ Voyez
pARQUtS'. " :
On. -patléra. au mot P onTit z x t des; prêtres qui
préfidoient au cuite de ç.és diyinitésv :
O D I
Pour donner une idée plus exaéle de la religion
des anciens ^peuples, du Nord , on Va copier
ici , dGprès Mallet,- un morceaude leurs anciennes
poéfies., qui contient l’hiftoirede la création
du monde. « Dans l’aurore des fiéeles, y eft-.
il di t , i l n’y aVtfit ni metsy-nifivages, ni képhirs
rafraîchififans ; on ne voyoit point de terre en bas-,
ni de ciel en haut} tout n’étqtt «nt’un^ysftb-abîme
fans herbes & fans femences. Le foleil, h’ayoit
point de palais ; lès 'ëtQifés ne' 'èorinoifiorent
-pas leurs ' aeitaéùres.j la lune ignorciif fon pou*
’vqir : Çi
«A lor s il y avoit un môhdeliithihèuV, brCr-
lantj-enflamlTié d u c ôté du Midi, -8< de ce monde
yécouloient fans .ce(le;-dans )a. lune, qqisétpit au
Septéntfion,, des t-tjrtens de rfeu étincelons., qui,
s ’éloignant -de leurs' fojjTces ^ .-fg, congelaient en
tombant dans l’abîme, le, rempiijffoiervt de fcoj
ries de glaces^ : A+nfi l’abîme 1 erqçùïbla tgeg=ràt
peu-;.mais il -y reft.oif au-dedans un air léger &
immobile-, & des -vapeurs glacées»-qui s’-e-n exhaa
loientfajis ce f ie , julqu’à ce qu’un foufffe.jde eha-f
lçur étgnt?venÿ ,-ï^id«jCe* iü(ÿpr$ri(, '^Sç
en forma des gouttes .vivantes ,,:d’qvi .naquit- le
gyantr X r'ierf- ■ OnfracQn'65-que pendant Qu’il Jjtti.'-
fo ÿ f éîIÎ’fê.fcÀîna' dè'fa thâlê & 'nnÿfemëlîe^
dëfqhels.’idft^dHcendué'fâ firccdes'|éânts ;
racé fhàuva fe &:co?tqmpuèv àUffébiën qu’Yrfief:! '
fôtf hbtéttr. "Il en" nâqnrt uhe'Jhsiftëfire , qui s^S
lia avec celle du géant Ymer ;:«n âppelloit 'èélléA
o i l l a t & n ^ l l p 5 c4u R«glMtej>tiwi#r;^«ggtte
famiile y-qUi ;étott--père
tuèrefic.le, grand géanpYmer-, ,8e levfang;caula; de
fes bleffuresaveC; une.fi ^gr a ri de-abondau cef ÿjqy "sj.
caufaïufie irmodgtio.nrgjéqfiiaLs pu pé^>en^>|pq$-iqs
géants>i à llextepfion’ d’un feul qutjs;dtaîat faftvé
fur. ub? ibaçquç ï échappa ?ayec
Albts ünitnoUyeausîmsqaeilt fcrma.jLesHf£ls de
'B p| j- ou les dmpx-jîr^înqicaiit;}% corps -du géant
datfs l’ abjîmbs jnffahfiqsèî^pt Ja -fh: fort
f a n g f e W**'h? les fleuves «ds terré
d&M’-efeil^/lbsfi^rahciels »m<anî$gneSî;de ffts' qç-,
les .rqçbers dë feSridetlts-}: & desif^gamns; dbfes
os brifes. Us firent- de fon -crâne 4a-fVoûre du
r i ï l fjqni eft fouteçiuqqlrrqaatfe jpains^èmBvébS
S u d ,, -fMifi-i : Ils îfcipfeqéïën* vdés
flartiheâilX vp©ftï.ïéjpialîÇr '9 d’attW,es
feux lés efpa^s-iqjj<’ilsdesoiei}t pà^btjçhpele^-.ijt«
dans Je. eàôldés autres fouS4e~qitî!'f-.e^ i'qùrs.fiir-êbt
diftingués $ç les -années- eqpqnt'leutjqQmb^jilts
firent Ja îfrrÇ-rondÊîf, .& Jai{qe^ni;tpBt“r#Uhpf<pr
fond Oiééaa-i fur' les . y v a g e s - h t
les ■ géants. Un. jour ..que- les-.fi-s dç,*;Bcjr-HbH-;les
dieux; s’y, promenoieritilsjtrouvèrent--deux morj-
jçéat^ de. b,ois fiortans v qu’ils-pçirenr 9.-&.jd,ont-.ï^
•formèrent rhomtne;;& \ i i & ( ï K q $ i ; h <|ês .filf
■ Squr dçtnna ,1’ame. &?< b yie , le- faÆôpfdîJi Ift jtiopr
y£ment:&;la fe i^ c e .j le;^ t.rotfiéinÇ;Jui-fiCjpiiéfeqt
^de la parole, de Fouie & de la vu.e j ià quoi, jl
G D I
ajouta la beauté & les habilleme«? -; C’eft de yet;
homme ] & dé cette: femme nomme's ; Jskus &
Êmblu, qu’eft ‘dêfcendué fà race des hqnjnste^ qftl
a eu la permifliopi' d’habjtçr |a teprè
-Wïn«|e'^ f»c
•v«itbvçga»^iui,.t^p&p mitâgétetre
f qd Jes. frères fo. fquîjjetotrt, 4Mf 4? feft«
Aérés , .où, jés,; hl^j;ferQncJe^ alfe(fii^-i;de:;,Jfur.s
pères, dût l'iticelfe & l’adqlcére feront communs,,
.où perfonne n’épargneta„fpn,i ami. Bientôt un
hârer. défcfia.nt'fur.viendr,a-^ la^.neig.e rqmbera;. des
quatre coins.du monde, fç^jÿen^ ft^ufHeront avec
furie, la]geféq.’duFl'rft. îa,féF1:èh .ïr sh hiversfem-
bfeljps fe pjireroqt fans qm auçyp, éjé jf^tempère.;
qtcqnaqs ;.,alprs., 1 es
moiiiltes^rqntpEonî: leurs,chaîjier..&.s’éph.apperont,
Ip grand - dragonfe rouleça dans j l’Q f ean ; & par
fes, muuvemenSi la terje fera mondée; ^ ||ffera
ébfa.-iléejj les
déph^vie, ôuyriqa fa^gu^utp éuqrme quftouche à
fertpgre Si aq;çieljî le dç
Tes nar-èaux ; tl dévorera ,i|g,fpfei|.3^& Jqgrapd dr-a--
gon qui le fuit, vomira fur les eaux ai dans les
airs -.qès. .ro.rreny y-enin, D aqs • gette Cdnfufion,
les épçî'tef s'enfuiront,,4 e ciel fera fendue & l’armée
desmauvais gé.nies : & des géans», conduite
par 'Jeur princq, .eqtrera .pour .attaquer les.dieux..
Mars Heindal, lfttuiffier des dieux, fe leve, 8e fait
ï^aH¥\î5b ' f e î f e , r,ét
V ^ ^ j t0(.Sq ^â^ip|ilé{fl^i4et gE,aqa;4Hi}£;agitqfas
hrancjjep; Iç^hiéltSe la terre ,forit pleins edefftoi.
j3diuj qaroît .reyêtù de fon cafqueid,’or f8e de fa
çiiiraffe- çefgleqdîffante •„ Ton .Jarge',-cimetè.re eft
daÉ^;fp?s_mainiç : ilia|taqq4jteslôqPî^'eVwj *>if en èft
dévoré p®fi| èft
ctoi^é dans.lesfipts. de yeoinqite le dragon exhale
en flamme
fJé.èye-juTqn’jjir ciel. -Mais bientôt après, une nou-,
fluSSî.é cirhéq; de vertes
jjfàhâ^L'lédrc-.li^^y-i?rptfc«tifens.laii%c^tar»h|i^
cal^miÿésjyvfent’ili^Qnftuçi^^pdPsWs.y .eftiélevé
plus hï'lUnt iquaillliilslejl, & couÿer|; d’or- c’eft
fe qne -Jes jidles habiterqnb Seï fp .réfou iront cpe»«
d a nt 1 eh ficelé^- Aferi-lç Mfai
qui gouverne tout, fprt ds^ndbmedrès djehrhauî
pâtitipcndre litjrjujliqehdiyii}© î^dl cg *-&&
arrêts; il établit les façré’s dèftins qui., dureront
totfiçmrs. l l 'ÿ a ’ une dempureoeloign-ge du foje.il,
âbttt les,' p q r t e f l lVbf|^^Whrii''ïJe
poiforfy blé.ürpâr ittlHs'huyàti^â 5 elfe‘h%ft'fco?ri;
pbi^ë que ' d'e^cadaér’ès dè'fèfpe ; decToVrenS
tâs'
âflifttnV; 8e! ceux ' qui 'Teduifèift ;lèsf ferprn'és''frâ1;
vH drago’n ;no«-’d^;aîlê’;^d%;iflr.' ceffe'
âiifoUr 8à d é fa ite s qb.f*ae-s..iniÉlHe.imbux qpl y
forit tëufernlé's ».
Suivant cette mythologie, il y avoit: deux de*
O D T
meures différentes pour les bienheureux 9 '& deux,
ftàur. lés' jCoupables. La première.;,étoit le palais-
d‘,Odin, noiiimé, ValhaLLa. C e dieu y recevoit tous;
ceux donr lg fÿng avoir été .verfé.dans les çom-i
bats,-, dep^is,(lp cpmmen<iemënt du monde., juGri
q.qa, la, régojafiqii qpir devojt être, fuivie d’upei
nqüvé]le., ,pjçariçn, Dans fié .féjour,9 Jes héros pnft,
tous les joiirs le plaîfir de s’armer, de paffer en
revue, de fe ranger en ordre cfe'bataille, & de
Té tailler en pièces le s , uns les -autres. Mais dès
que-l'he.üre; du repas' apprbçhe, ris vont à cheval 9
fansfapeune bleffure,-dans .là falle d’ Odrn, -8e fô
metçcnt, à Jaoite & .à . manger. Quoiqu’il y ejv ato
t||t.;M>n'hrfb iflfinih - la ■ cftairb d’un 4 fanglieritleub
fuflSt à.toûSïir'cfaaiqueijour on te fe r t, & chaque
jqHFuîJ.rgdeyient ,eacier. um .ty è ttS c l’hydromel
jicmt'leur boiâSwA,-wk «bèvre-'feulep doatt -le ki#
eft de,liexcellent hydrom.-l ,- en fournit affkz.pour
.efiWrêf fous’liâ néros ; léùfs verres .font les crdhe^
des.eniremts quais Ont tués, pdin feu), affis à
Une- tablé partictilicfe boit Jçiüiv'in po’ur toute
nôûrrjfür'e. Uiiè'fdul’é de vierges'fervent, les héros
astable , & 1 rempliflent leurs coupes à - meftir©
qji’ns'1 les vjiident. 'Tql étpit’,‘l ’heureux foit qui
attendôit 'lék’pêbples: du Ndr3r,,;8r dont l’efpe-.
rance les a rendüAlï1 ârdén* à Ià'gïïèrrë, qu'us
ontvconquis^toyte l’Europe.,,,
La fécondé deméure qui atfèndôit’lès bienlieu-
reux . çtpit lq aakis couyerr d for.-Oui deypit- re-
nàïtre'âhr.es fe^peftîhpiqp- du(monaé^ç,-e]i là qug
lès Jnér ejâ' f éjo itif e t çrhefte mon t a près fe
renbuvêlleniéht ;dè - touiés, chofésï ' '
Il y avoîtr'égàlém‘,tit déuà;|teux de f&p^îicês ; lé.
premier -nommé Niflkeim .{ caélï à-direie léjoùr des
î^elèràts j , ne deyoit durer que juiqa’au renqüj
.yellement- du mon de jé 8? le fécond, qui Jui fuccé-
doit pendar>trous Les fièGles , fe nommoir Nafirond
f ié rivage des qaorfs) , l’on vient fte voir, d ails
là defcrtptton de Ta np du 'rr^tndf,, l’ idée que s’en
formojent les anciens peuples du Nord. ■
! QDQNjri^MjîL L ‘odj^ntr£me,rizï{oit partie, de
l’ iàmbé, jtroiiième,.pgrtie du nome pythieu , lui-
ODORAMENTA r. - . V ,"
ODORE&-’ : • f parrumsj qui croiffoient
principalement dans l’Arabie. Arabie odortim fer-
çHîtate nobilis regio / dit Quînte-Curce (L ièKV,
16. ÿ.iLçs ahçi^ls s’èn fervount dans les facti^ic-’S',
dans .les théâtres ,i dans les feftins, principalement
dans .lès -fiitiérailiês É pour ^garantir de la
mauvaife odeur -qui fortuit du cadavre * 8e ces
patfums! étoientportés fur des plats, .par les -patens
ëe-.tq^tamisîdji mort, qt|i maxehoient après les
jp ueu es ; de »Eûtes ï -
ODYSSÉE- L ’odWféé ,eft repréfentéé fous fe
V y i j
/