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eft ronde par en b a s; tes côtés fupérteurs font
jo in ts, à l’une & à l'autre ftitue , par de petits
boutons i les côce's inférieurs font cçufus. On
trouve; encore cet habit à une figure d'homme ,
fur un petit bas-relief de la galerie de Florence*
reptéfentant un fujet de i'iiiftoite romaine > &
c'eft ce qui inc porte à croire que c'eft la pttnula ,
habit qui fut commun aux hommes & aux femmes.
Comme cét habillement ne s'introduifît que tard
à Rome , ; onle rencontre rarement, fur lés monu-
itiens i mais il n'y a pas moins lieu dé l'attribuer
aux romains.
. Néron. (Suétonius) , abandonné de to u t !é
m o n d e s'e n fu it nuds pieds, ' avec une tunique ,
fur laquelle il mit une penula de couleur brune,
& monta ainfi à cheval : Ut tmtJtudo petit , atqae
tunicatus , p&nulam obfoletz colons fuperinduit.
Cicéron nous apprend (Pro Milone) que la pttnula
étoit d’ufage pour voyaaer. Les frihuhs du peuple,
fuivanc Elius Sparuânus( f^zza Adrianî) , s'en fer-'
voient en-temps de pluie. Les fériateurs ’en ufoient’
quelquefois en pareil cas , d’àprès la permiflGon
que leur en donna Alexandre Sévère ; mais jamais
les empereurs.
C e t habit, dont ofi'fàifoît ufage contré îè froid
ÇHoracc, épift. t i > lit/, i . ) , ne peuvent pas* être
bien ample , puifqüe'Ccéron /T a c ite ( De caufis
corruptê. éloquent U ) ou .Qumtilien , le dépeignent
comme un habillement dans lequel on'était contraint
& ferré.
' Ferrarius ( De re, lev. l , pars l , c. y. Banholi
Banho/ini , & Joan. B. Dùni , &c.~) le croit, fond ,
& fermé à l ’entour du 'forpe B i l 1 cite une figure de
Mercure, qne d’autres auteurs Ont egalement cru
vêtue de la pttnula, quoiqu'on la puilfe prendre
■également pour la lacema , coufue ertfejnble .par'
en hiut fur la poitrine. il j a d ’aûtant plùs de vrai-
fembfcirice , que cette ' dénomination con vient "a.
l’habit de la figure citée, qui ell garnie de la càppè
qu’on attribue à h lacerna.' Après tout quelle
preuve peut fournir une figure de .Mercure, pour
l'habillement roman ?La .forme que Dacier {Commentaire
fur le vert. 18 , /p ‘Jl- I « , lii. I , 'Horatii, y.
donne à la pttnula , eft bien plus ext aordiruire ;
il en Lit une mantille de cuir , telle que la portent
les pèlerins, ;
On remarque furiutr petit-bas-relief de la galerie
de Florence, répréfènrant, à ce que l’oi.préfmne,
la leéhire du teft'ament de Caefar, une figure
d'homme avec un habillement femblablc à Celui
de la Flore du Capitole, fêmblable suffi à celui
d'une figure inconnue de la villa Borghèfe , çitéé
plus haut. Nous ferions autorifés à prendre cet
frabic pour la ptnula , d’autint plus qu’étanr pro
pre aux femmes ( OJfervayoni foprà alcdnifràm-
rnenti di vafiantichi di vetro , fol. I7<5.) comme aux
hommes (Suétone, en rapportant que'Caligula ne
portoit ni l'habillement dé fes ancêtres , ni même
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l'habit d'un homme , ajoute auffi-tôt qu'ilporfoit
la pttnula t ta cyclas &c J l e s figqres.çi-deflus
femblent parfaitement convenir ,i' l'idée.qu'ont,
donnée de cet habillement Cicéron, Ulpjen .&
Trebéllius, Qri objeétera peut-être'que'fa finefle
& les ouverturés’lè. long des bras * né,conviennent
point au defTein de garantir dés, injures de Pair ;
mais aufii cette finefie, cette recherché de couleurs
, cés ouvertures & ces boufionsl qui fourriif-
■ férit l'objeéiion , ùe,.fqnt point héçë.ffaircs i. I ha-
; biliemenf lui - mêmë* lî; fùfimpït']quë les femmes
[l'enflent adopté, pour changer un vêtement folide
Î8çl. nécéflaife en ùtf habillement de luxé & de ,
parade.
La pttnula devint fort commune , à mefnre que
jla toge ceffij d’être en ufage. Quintilièn ÇDe caufis
corruptt eloquentii) nous doqneà connoître que de
Ifort fèmps, les orateurs.en étoient vêtus lorfqu'ils
paroiffoient devant lès juges : donc i’ufage en'de-
; voit être'prefqtie’général fous Vefpàifien.' C,'étoit,
dii tetrtps de 5aint Auguftirv (Confefiiohum , £ i . ) ,
! l’habillement ordinaire des 'gran .mâiriens & de
‘ceux qui erifeignoiënt lés lettres à la jeuheffe. Il
■ étbit alors d'un-trfage habitnél parmi le peuple , &
jdoftnoh un air humilié, difQ.uintilien,/bien diffé--
Jrerft !de la majefté de la tqgej qui àvbit été autrefois
1 l’habillement des orateurs.
I La p/uû/a ne'cohvehoit pqînt à la gûerré , puîf-
•> qtfel Çiceràn ifirutVo pro Milo'àiŸ fait ®renr detta--
circonff ance, que Milorv à voit été- obïîgé' de la
jetter pour fe défendre : c’éff donc mal-à-f)Vbpb's’
qué PoIlux (H-fiorica Dtfquffitio de re -veft.kom.
ifdcri yfol-:xi6.y la 'Confond avec la lacerüa IjJiiîft1
qüe eelle-ci croît un niamèàti mdindfé, Rüblbs Æ
I avancé la même erreur (De Latjdavia, 1. 1 , •
;fur cç qu’Ifidore.Sç l'ancien SchoIiafte de.reijfe
, {Ifidori , lit y ig ,n ° . i^.^alTfi'apOf in T.eititliàni t
:lil>. de Palltù hoàe, iz f ) d'qfirènt def frangés!
,à la pttnula comme'à’ h fdcérnü'i ilsl lès' fuppofent
|fontes deux de m ^ e forme,
: On portoit hpknulâ an théâtre ,4orfqu’ii faifoit'.
Ifroid ou nti temf^plnvréux’j nElfondltTes/
|marns de deffous cêt habfilevheyé quëvpour
|dir un acteur, à.l’ari:iv‘éé d ^ ’êirtt^r’eor ou'dé qU.ëî—1
[qu'-àHtre jjèifortiage diftirrgu'é. tfiüeï.vGkiibïfc.ë'x
, n®. j'd Solemni fon è jlpeliatkw'p/iciudehtés inhibait,
data teffera , ut manus penulis continerent. 1 '
La matière de la ptnula fut lé cnîr £!é fa lama..
: Celles -de cuir , f£brti& , né fervoient que; dans
les temps fort pluvieux* Martial (i*f: t JD; )'eîilfaic
> mention ;
litgrediare viam ccelo licet ufque fereno gpj1
Adfubitas nunquam feorcea défit douas.
Celles, de laine étaient rares, Sc Canufium les
fouruifloit
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fourniffdit à Rome. Leur couleur étoit roulTâtre
( Martial. î^ . ï z y . ) :
Hec tibi turbato Caaufinn fimillima niùlfq
Munus erit y gaude ; non citb fiet anus.
La' fécondé forte de pttnula, faite de lame-,
avoit de longs poils, c’tft-â-dîrfc, qu'elle' imitoîp
avec la laine les fourrures. Qn lesappelloit-g<m/â-*i
pins.. Leur'bl'ancheur’les rendoit precieufes, & on
ne s’en revêtoit que dans les froids Ce es Martial.
14, ï 4 L ) ‘:
Is, ntihi can'dor inefi | villdrUm gràtia tanta efit
' Ut me vel mediâ futnere mejfe velis. ‘
PÆON'étoit1 !è médecin des dieux! Un médecin
èlls'àppêllë quelquefois «•<*«*» en grec.
PÆONIENNE, flirnom donné parles grecs à
Mihêrye8e qui aVoif fa ^fieme fignificatiônr que
fon furnorti latin%me<ézcà, parce qu’elle prcfîdoit à
la médecine. Vofe\ PæôhÜ (
^PBS'ËT 1 r V1" age a aix-huie lieues de
NiplbsV dans le golfe dé^Sàlerfie., oùf l’ on trouve
de très-beaux reliefs d’àntrquîiés long-temps igno- I
ré's, parce quîlsWfonc'détbufnés vde la rouée 'br«||
Ptftam, énfuK'tf pojfdonia, étoit â 1 extrémité]
occidentale'“dedàjLu&iîiëV1 & doriç'oit fon| nom au
golfe, ptfianiûb finusl Solon dit que' c'éfoit une 1
ville des anciens dorientî ’d'autres dÎTent qu'elle']
avoit été fondée par les’ fîbarites. Strab'on pablfea
d’un fàuneâix temp'e de. Juhon, fondé par Jafqn
à l ’err^auehure.d aifii/o,,. ’qni eft à deux lieues du
Pefti, Se il q,qiis.apprend que cette ville fut envahie
pai; les.famfntes. *. S
-ij ' ’GroIl^racotite qu*üft jeune élève d'un peintre,
de N a p le s ‘ fut ,1e premierqui eq j y j f , réveilla
l'attention‘des curieux forcés relies précieux diar-
chiteélûre qu’erîf \ v^ÿqifVMqrgHan, en 17q^nes-J
a fâit’ gMyef'en fîx fe’uîîlé's i'dont^M. de la Landé
a donné un extrait enlinq feide planche-
La trôîfième feuille de Morghan repréfente'les
trois téilôples, vus de' prés par un obfervateir. Les
temples; font decouéerts en dqflos; i! y a enepre
des coîonn“S tout autour ; les e xtablfmçns, les J
frontons'même, ïbtqc ébéote vh. place i l'aj chitec-
ture qtft'gft du meilleur gbilt &du pJùs Deàu temps
de la Grèce, peut àjjèr~4e pair avec les monument' ^
d'Athènes, dont M. île,Rpi 'de facadémie royale -
d'architeaurc / nbùs a donné les gravures., 8e qüi ■
ont ;été 'puh|wu^^iîâljé$6hé'en Ah’petëffë.*’
On vient de putjlier encore à Londres de belles gra-
v.ures des ïrtbriuméns de P t f ia n t , , avec des explica-
tio.hs-,!ehtïÿÿy ( V o y a g e d ' I t a l i e ,■ tom. FLfS s jyt.../
Antiquités, Tome IV ,
P A G " 4 P7
Cette ville fut püléç par les farrafins en 950 *
faccagée Sc prefque détruite par les Guifcards en
tfiW> i Rbbèrt ’ Guifcard hèmolit les anciens édi-
(fices, & enleva les magn'fiques colonnes de marbre
vert antique, pour ;eh décoder une églifé; depuis
çé foiops .efid-ner^èA'ltoitit-relévie de fes ruines,
un feul fèrmièr le s feirtilife 8c s’y eft établi. Le libraire
Jopibert a imprimé à Paris, les ruines de
Pefti avec dix-huit-plans, en 1760. ( D. J . )
• G’eft au diélionnaire d’architeélure à faire con-
noître 'en détail les monumens de Pcftam. J e dois
feulemenx^djre.ipi que e’^ft l i 'qiu’ont été retrou-
vééés ’les Véritables proportions de l’ancien ordre,
dorique ; c‘eft-à-dire_, des colonnes fans b a fe , &
s’élargiflant du haut jufques au bas. On a prodigué
/depuis quelques années ce ftyle dans préfque tous
,3és, nouveaux édifices de Paris.
Pæstum, en ItgJÏç nAlsTANO. S>nAis.&nAE,
dépnàs.P.6ssipp^iA,
’ Les médailles autonomes de cette ville font s
- 'C.,en brqnxe. ,
p en o r.
- O. en' àrgpnth,
•’Leursîtypes ordinaires font :
Un.Mmpi^gîfejT^ cheval fur un dauphin. ,
. Æîne corne d’abondance. ’ '
v"jU.n .dauphin. -
^Un-fà-nglrer entier, ou à m i-co rp s/o u percà,
p W trait. -
. -.Un triaenri. I .
'Une ancre. ’ .
Possmo y iA.
. PÆTINfi&jfiqrnem de la fainillè' F v z r u .
N PÆ TUS ySmntm des familles Æzta, As to-
SIAy UopélÜlA , ruLŸIA.
PAGÆ y dans l’A trique, n-ArAin»., •
Oà a d e s 'm é iâ tK impériales grecques de cette
ville, frappées en,l’honneur de Septième-Sévère,
de Commode, & de M. Aurèle^. '
;> Pagæ , tombeaux fans infcriptiqns : memori*
fi/iefiiituifi ( Ifiiori\„
PAG ANfALES 4 ou fêtes de village * que celée*
"brdjêilt le/ndbijans dqjCgrpp-igne au mois de jan»
: .vîer ,-gprès qi^e les femai.Hqs étoisnt faites, Ils mar-
choiéitt eft proceflidri autour de léur village, 8c
faifoient des lilftràïions pour le purifier} enfuite ils
R r r