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apporroient fur f e arzels de leurs dkux des gâ-
jx»ux pour les Offrir eu. faerifice. Ce fut Servius-
Tnuius, fixième roi de Rome , qui établie les paon-
nalù , (cc moy vient à t pagus-^ yillagt. ) par un
principe de politique.
i Tous les habitar.s de chaque village croient tenus
d*r.ffifter à ces fêtes, & d'y porter ( Dio.iys. J. 1 F . y
chacun une pette mïmio-.e de différence èfpèce ,
.k s hommes d'une valetnvles femmes-d une autre ^
& les enfans «Lune autre encore.» en- forte-qu“en
mettant à part chaque différente efpècedemonnoie»!
& en les comptant, celui quiprêfidait à ces facri-
hces, connoiifo:t tout »l'un coup-le nombre, l'âge'
& le fexe de chacun ( Ovid.fajf, p r.-iîéo )
PA G AD L Vo yez Pa g u s .
PAG AN ICAp ila. Voyez Pa u m e .
PAG AR QU E , nom donné dans l’antîquité'aux
magiiteats de village , ou à ceux qui aVoîent quel-
C|>i autonte dans la campagne, tels que pouvoient
ctre les bailiis & les proclueurs fifeanx desjuriffiie-
tlons feigneuriaîes à la campaene. Il en Yft fait
mention dans les noy elles , & leur nom viènt I
de *«V»î , viUagiy èc d *(%4, puijfancc, commua-'
P A G A S E , Pagafa ou B a g a f, ville maritime
de la Magnéfie , félon Apollonius. Strabon dit qpe
c etoit autrefois le port de la ville de Phera.:, qui
en étoit éloignée de 90 ftades. J1 nous apprend que
les habiians de Pagafe turent transférés à .Dénié-
triade avec tout le Commerce qui fe faifoit auparavant.
dans la première decesvilks. C e fut à Pagafe
difoit-on, que les argonautes Rembarquèrent pouf
aller à la conquête de la toifon d’or. Properce le
dit dans fa vingt icmeélégie duliv. I. v. 17.'
Hamqtttferont olim P a g a f navaübus Argo
Égrejfam longePhaJîdos jjfc vîam.
Uiodore d e Sicile appelle cette ville Pagus.
Rarpocrarion & Pline décrivent fa fituation &
des dépendances» On- croit que Vola- eftr l'ancien
Pagafa.
PAGE. « O n compte entre lés marques de la
plus haute antiquité la forme prefque carrée d'un
manuferit, & lu difpofition de fes pages en deux
colonnes- II s’en- faut bien néanmoins, que l'ùn
& l’autre de ces caractères foient décüîfs. Ileftdes
manuferits très-anc'éus, qui n’ont qu’ une colonne
par page. Il en- c ftd e très-réeerts, oîr chaque page
procède toujours par d«ux colonnes. Le. nombre
des modernes cft fans contredit le plus grand. On" ,
rencontre anffi d-s manuferits carrés, fans qu’ils
fcient pour cela fort anciens. Toutefois comme
l'antiquité produit glus- fréquemment des manufo
P A G
crj.ÎS > ©e 'ffgofe rn eft# jeffê. titW'un
préjugé favorable. Lesycqlofiiies né fem b fe tmë -
atcfo^efttfojj,'; qifautant'qu’ elles fontf e r i f e ptr
cola^f commuta. 'Chaque ligne' alors répofolt''Ut
Ruphis a uK demi membre. Souvent ellë riéeon-
fifte qu en upi mot. Pareil indicé , qiui n'â- lieq que
■ Pa r t®i>PWf à l'écriture faîricéannoncera dfomoj.'S
■ 1£ . c.ommencemcnt du fixètne âèclç a* , (Nouvelle:
' Diplomatique y
, P AGÉENS , peuple dont les. guerres avec lest
otw donhç Jiçu:».'félon qù#lquès*|ii^$'., *
lifoble dés Pygm'éès. Un favant aîlçmani ,Jpommé',
Vonderat, en exphquanyceUe fable, dit qu’Ho-
mere fixe ailulîon à l’hiltoire des guerres des pa- ■
geens avec les géràniens, en la repréfentabt fous Je
îymbole des grùè$-i& despygmëes'i fe fondai-t ‘.en-.,
cela fur la reflemblance de» noms. Les p< êtes ».
; pour donner léchange à Purs leûeurs, fe fervoient "
fouvent defemblablesfi(jurès. & l’artifice d e là
poelie conftfloit alors à uanfporrèr l-Juftoire des .
peuples coniiüs.dans des pays éloignés. U>n ne'dpir
cependant paj faire bèaticcnip de fond for xe-tte -
opinion de Vonderat^ jarce qu il n’appprte pas’ de
, preuves pour l’ établir
PAG US. C e mot a-dkers fèns ,, & vient!,.'tni- '•
meme de *■ «»/<* «m o to r iq u e , pour iniVa j fon-,
taine parce .que x dit Feffus , les pi2gjv.^pren-^.,
nent à une même fontaine l'ëau dont^Üs ont
befoin.
Pagus diffère de vicus, qn'Ce’ qnÿl nlexjge.pas.
une difpofiuorï en forffÿê de rijè^fe'qu'il foffit q le
les maifons aient un • ^apport der.vyouiriage! e i-'
tr’eHes, quoique‘difperfées & rangées confufé-
ment. *B*fe
L e pagôs des grecs veut dire m& calïtne, & paf
conféquert n’elt point la même chofe que'lepagus-
qes latins. A-rnfi_, «peoexôyîî s veut d-ire la colline
de Mars ; c ’étoit le nom qu’on dohnoi-t à l’aréfo-.
page d’Athènes v parce qu’il, étoit for une colline
confacrée au dieu déjà auerré.. On.pêutvoir, dans
1 Aide Manuce (?ié.
féreôce quidiftingue-, felon lui, les mots.caßplfm3i
I pagus „vicus.x 'oppidum , urbs & villa.
1 PAG AN US danr fa figndfcâfion primitive y
lé n i f ié un Komme c ^ Seinèita à Ji. ©amp^n| ^ '
ou il s'occupe à l’agriculture, en tin mot, un pay-
fin- Comme les gens de la campagne n orit..p.<jjnt u'.
cette polittffé qirî règne dini tes'.villes , ilVetibJet '
que la groffiéreté fort' leur partage } c’eff dans ce ..
fon? que Perfe fe qualifie luf-imême de demi-
pnyfnd
. . . . . . .Ipft femipaganus-
' Âd facraS'vamm canhett adfero* nojfrùmi r
Vm o n id e lin g u à lat. „ I f . F . Rappelle paga-
P AG
wpefer'u, certaines fêtes corrmifoes aux ge^s de
I® cjmpag(.iç 'au. lieu qné.ÿ.çgiii/iah'a étQiént C»CS
fol.es f'ar iciil ères à. 'clinqLU . Vilvà-ge-. Pline. ( lib.
'X X V l ll , :d. , ifoe|f©i,,par-i
lacjtlelje ihétoit délaKtii. ux^ femmes qui létoient
en voyage dp tpy.: net ufofiifcau’j ni'de te porter à
deçouvett , parce^qu; f-pn, çiyÿcKt que par cette
action , cxrts pauvon jetter un maléfice for la campagne
, & nnire aux l^iens de la-terre.
Dans L-s anciens temps de la république romaine,
* aariéluture & l'art militaiie nJétaienr-pas moom^
patudes & »on Voyoït les * premiers hommes 'de
* conduire eux-mêmes la charrue de la main
du* venait dé "gagner une bataille: mais, avec le.
•j Jemps, le luxe augmerya Ylçs. poffefliops, & Ja
vâlîicé peupld les'champs "crHo'inmes ferviles », que
I„omehargea'd u ttav'a 11*3es terres ; ij5%aVmtura
,ayepteux dans,les «liages que les pauvres,gens qiu.
rc-a^oen't paS dei^iîpifoibfiiler dans les villes. yv-
* .Comme' tes gens m’éroienf pqint'^qnrpiësj dans ' j
les acnreés-romîmes / cfè là vu^f cè cpîft':’ai|e que
I en trouve! entre‘le s mots ’milês ‘ un h".mine de ’ l
giferre-j un ffpmn|e|qîi.f he va.pôint à
•a, gvefn-e^foetK oppéilti-iri cil'fÆqùente dans lés,
Jttrffobmfolfoè ; ttifois elle eft Bien éxp'reffément
marquée -dans cefo vefo de Ju v é^ l_X & £ t ifo , '
' ' * ‘ J>'Pduepre{<Ç(Jlem ^
'P°£e* > quam vera loquentem
„ Comratfrfiiapii. armati. , . . . . . , ,
■ bien^ljjtjQt un faux témoin
contre le v'!!:,S | ^ i | u e le,vf.lag(çoisnfontrouvera
un vcritabL RMdat .«., •
D e l'^ ^ ^ T O U S ^ y t fo sA it ’Jes mots.depayeutués
dtefofou r\d ç |é d u c afion Jqifo'pBt'paxel-'efpnt
'C*Ël* « f ^ è r ^ k rairountment,-ilsfonr toujours
pli^.ÿtaches .que les autres, aux fenttmens’qu'ils
ont focés avec le lait ; & il arriva ,iiarfque la relfo
| f l fcjfo§iefoe-eut foît dé grands progrès dans f e 1-'
villes ,,'quêiès gens de la Campagne confervèrent
à ld°làtnè longrtemps après là eoiiverfmn des villes. '
Les mots pagmius & idolâtre devinrent alors fyno
nymes} & nous avons adopté lç premier, en Ofcî
commodant à nôtre langue. Ainfi, nous appellons.
p<$ e. nsfos.idolàtres , ^ pagdmpne {‘iào\hïit 3 quf
en la religion des payèhs.-
, Noés âybns auffi adopté Te mot pagus, mais-’ '
dans un fensque.lts anciens!lui donndjerit.aafli /
& nous çt, avons fart le mot de pays. Les romains
I VLmp ° yoe d,fns le Tens de" canton, oii contrée.
La.i.hracç 8ç l'Arménie ètoie.nt divifées en ftra-
tegies ou préfe^ures militaires, la Judée en toparp
a 1 |
, çhîes ou fe-îgfleürîes .> VEgyptecn nom es, de même
b • ^ au-e & .h Germanie étoient partagées en peg/*
i W m j pïêd-là que Jirfes-CtTar d e
que les fyevess peuple de Germanie 3 étoieiit divi-
les Çn .cecit cantons mcèntum pagosà
Samfon divife lès peuples en grands & en petits."
Le? grands peuples étoient ce que les anciens ont
• dp.pe!lé fv ita s & chaque éê vifs était divifée en
Puë l > mais i! faut auffi remarquer que les grands
étoient eux-mêmes divé
| foffod des. cantons ou, pays fifoaltetnes, qui eu
£.%foieBt partie. Atiiü,pagus Piüavtts ,.Ie Poitou,
l ^ fo p r^o ié .y^-af Laufduncnfis , le Loudunois ; ,
1 pagus Toar‘epifis, lé pays de Thoaars pagus Ra-
U fk f i fd , le ’duché de Rets, &C. A -M , les grands
|fo^;'0ns ou pagi du premier ordre ne font point-’
, dinèrens des cantons-appeliés civitas, c ’eft-à-dire,
des graijds peppfe.^ mais les minores pagi -, c ’efl-
ks petits cantons, en différoientbeaucoup..
PAI-DOPHîLfojfurnomqu’ondonnoità'Cérês.
il lignifie qu'elle -aime- les enfansi & qu'elle les
f ^ ÿ tIcriti; p ^ r q u o i on rejiéforitê quelqûé-
fo’S ceïtfr'déeffeayant mr fon feirfdeux petits en-
tans , -.qui tiennent chacun une corne d’abondance,.
Ipéfomarquer quelle eft auffi la nourrice dugénre
1 humain.
PA IN S dés anciens. I! s’èft'conférvé, à Her-
çqlanum.y dit. Wirickelmanh ^ deui. pains entiers , .
«£ de même force, c'eft-à-dire', d’un p'alnte & -
demi.de diamètre, & de cinq pouces d'épaiffeur.
ious les deux ont huit ehtaîlles fur le deftiis,
f eÜ-a-dire j qifils font d'abord divifés en croix» !
&*.que cqs c^ftrè parties font divifées de nouveau ; '
ce, tq meme di vifi.,n s’ob'ferve fur deux pains repré-
f <;8fo.'’djns.un,tâbleau d'Herculanum. (P itt.E r i.,
, A- ii i P- I4 1-) Gdui de ces deux pains qui a été
1 trquvé le premier p fut gravé en taxile-doace dans
les mémoires dopnés fur Hei cuLnum par un anonyme
« que? jG ôj* a - fait imprimer.’ ( Notir. fuprd
IftcoUdans. les Symb. litter. > C c f t arnfi que les
dès'.grecs, dès les premiers temps , étoient ’
C’eft d e -là qu^js furent appellés,
■ H fleftode » *xT*ii>.a>fu,, c'èft-à drrè, comme
quelques - uns l'exphauent , à' huit entailles ;
; mais quelqbe&iRîes pdins a-étoiert divifés qn'en
f î ° u * & c e® encore par c.-tte raifon qu'un fem-
blable pain s'appsiloit quadra ( Scali er. not. in
fM m k J it totales.- V ü g l, P. 4 19 , édit. Lugd.
; El miht diyiiuo findetur montre quadra ;
& chez les t é e s « 7 ^ * « . d'eù venoithfeçoa
de parler ahenâ vivere quadrâ , vivre de 1* table
-d-autrîiï. * ' • ’ - ^
Lespafor des anciens ne pmtoient foin-tnt l'cm-
R r r ij