
PLAGIAULE, efpèce de-flûte des anciens,
dont Poll'ux attrîbuel’irivéntion aux lybiens ( chapù
io . liv. IV. O nom. ). C’étcit la même que la pho-
tinge & la lotine , comme nous l'avons dit à l'article
photiK’GE. Serv-ius,. dans fa remarque fur
ce vers 4 e Vicgüef Enéide, liv. JXI. vers
Aut ubi curva ckôros indixit tibia Baccki.
dit non feulement que cette curva tibia -de Virgile
eft la même que la plagiaule des grecs, mais -iF
ajoute encore que les latins l’appelloient vafea.
Le même auteur nous apprend que h flûte appel*--
lée vafea, avoit plus de trous que la préçento-
tienne. ( !F. D. C. )
P L A G U LÆ , diminutif de plaga, défignent
de petits litiges.
Peag vïæ ., rideaux qui fermoient les litières.
Plaggzæ , bitcTvtr} coufinière, voile dont on
entourait 1^ jits;& les litières , pour.fe defèndre
des coufins & déla.paufiîère-.
Px.ApirzÆ} deux partiesj la droite & la
gauche, du devant de-la-tunique. ...
P L AG UN£ULÆ. Voyez Imagvxcvlæ.
P L A N CH E R . Les -'grecs Aüvoient une me.,
thode particulière dans la conlliuétion/de; leurs
planchers Ç ’eft ainfi que Vitruve l’a décrit: il
s'agit ici du plancher du prçmier étage. Qff'faiibit
un creux de deux pieds de profondeur & on barrait
la terré avêc le toeîier j ce creux ébït^rempffl
planchers noirs, qui, l'caufeide lêur fécherèffe ;
buvoient fout’ ce qui étoit répandu deffus, devraient
d’une couche de-mortier ou de ciment, qui étoit
un peü élevée au milieu. On couvroitenfuite cette
Couche avec du charbon que Ton barrait & entaf-
foit fortement , & ceci étoit ■ eniVert dlunT autre
enduit, comporte de chaux, de fable&.de cendre,
de l’épaifteur d’un deniï pied. On drelïbit- cet etir
doit à la règle & aunivpàwfott empOrfoitlè deffi^
avec la pierre à atguifer;, 8r oh avoit un ‘plUndHé'?,
fort lUtû. * ( 'AVckiigS. de Vitruve, liv. VIL.
chiai], ) ' ‘ ; ! * ,
La defeription que Vitruve fait, des plancherai
des grecs, & de l’agrément qu'ils,procuraient en
féchant & buvant les liqueurs répanduesdeffus J
fournit quèlqües-lûtiïières -pour deviner l’origine de
l’épithète euraforec, qu’on donnoif-à' ces frfrtes deI
planchers. L’étymologie, que les .grammairiens en
ont apprife de Pline , eft bien bizarre ; cet.auteur
dit que le premier' plancher de cette efpèce, • itüaV
giné par Sofas # étoit compofé d’une infinité de
petites pièces de déférentes couleurs, èn manière
de mofaïque, qui repréfénfoient les ordures qui
peuvent demeurer furie plancher'.^ ‘après tin rèpàs,'
ge qui le fàifoient - paraître comme n’itantpoint
balayé.lkû , ce me fembîe, plus croyabiequeces
plutôt être appelles «»«par«, parce qu il
ne les falloir point balaÿer nj'effuyer avec des époii-
ges comme les autrtsplanchcYs. ( D,. 'J• Y T
P LAN CIA, famille romaine dont bn a des mé-
' daillès:
R R R R . en argent.
•" O . en or.
R. èn bronze.
. PLANCIANUS , furnom de la famille Lacr&i
AfA. ,
. PLANCTUS. Voyez Deuil.
PLANCU$‘ , ■ firrhom des familles Munatht
& Plautia. Il défigrioit des pieds,.plat? c'Ommè
des p la n c h e s planes,. '•
PLANETE., Voyez A str e s .
PLAN-IPES ,- pinnipèdes , 'certains ’bbûffikns(?,
qâi jouoient'-leur -p'ërfotinage fans- mqritet; fur le
théâtre. Non in fuggeftu[cens , fid in'flpnofmBiiif
trsf ou parce-qu ilsfe-prélento-ientT^ùazVpe^zW ,
ideft, nudîs, fans** c o th u r n e n i brodequin, ou
enfin , Gomme'le dit Donat,, parce aüMs'jouoient
des comédies appeIlèesî?V<zre;yïd/* fa-bitlk , dont-le
fujet étoit gétifS de W fle. condition-, rtegotia
'cohtinet peifo'narum in piano & humiti |ofo tfa-
bitanlium.-; f4 *
P L A N O , de piano judicafe , juger fur le champ »
£e difoit:d’im 1 jugejiqitu fans rrnooter fur fon liège ,
fans formalité , prdnolçôif run jugement par-tout
où il-fe trouvoit.
: P LA N T E S . -Tout le monde fait que les égyptiens
adoroieèt ies plantes &*en particulier celles
qui. naiffoient dans! leurs jardins : de-*fa -vferft çjue
le vers dejuvenaîa prefque palfé’^n' prOvérhe,':/
O fanBaf gentesNJjûàbics fisc’ fyajçîintur in kortis
ljUumiaid \ (‘ S a typé! i y.
Qn exigéoit, â.Roî^&.en.impôtJqjSÛrquièmetdii
revenu de toutes les,plantes„ ajbrïffeaux 6carhtesf
|; il Appïan. ’dé beu. civil. *l..
1 Plantes ;dès’ p:çds fyr ^'s ,fiertés .fépuîchrar
les. Vbyez PiEBâi
P LÀQUE d’argent. Voyez DQVBLé'.
. ‘^ LAQ U É S A N f r Q l ÿ s . Il nofjs'elï ryfté de
f’antigulté pjufiyur^ 'pffyuesude difiéteris méçaux ,
Ht même d’or, lefquéllès çtoieat prnées de |g a -
res en relief, 'ou de deffins en creux. Elles., fer-
yoier.t à différens ufagés dont là,plupart nous fodt
inconnus, & nous ne faifojx? quefoupçonnexhUe
partie des autres. Quoi qu’il en, Copule travail de
cesmonumens méritel’attenfion Ses.curieux. Vous
eti trouverez plufieurs gravures dans le,repyui'l des
vntiq. îgypt. "ètrufq. grecq.*^ rom. de Çaylus,,
tOm. I I . .
La plupart^ont fervi aux militaires, qui les appliquaient
à leur baudrier ( Voyez Baudrier/,)
& aux courroies du harnois de leurs chevaux.
La colrrroip, dit Caylus ( HecùeiL II I . pl -48.
»? t ■ ''l'qpi fdû’tient le carq/oîs de çette chaffeufe ,
eft ornéè de’pîufieurs plpqufs ron‘dés/<qui nous
indiquent, la place” qy’oecupoient! .çdles que nous
jrouvonSj,’fépare'es, (& dont j’ai fouvent dit que
les fqldatsromuns étorent^datis l’ufage de parer,Jes
cuirs de leurs armes! .
P LjîRASSA , en Carie. nAAÎpî^Ei'nN.
■ ,• Les' médailles -âiîtbnome’S de èeft'e-viM'e fonij :
JR.RRR. en,tjaugent. ..........Pellerin. . J
y (0 , en or. r
O . e,n bronze.
•PL A SME-d’émeraude. Voyez Em e r au d e ,-s'
PLAT d.’argënt, rkombus, patina, -le luxe des ’
romains pour la grandeur de ces plats étoit fi ex- ;
ceffif, que Sylla èn avoir qui pefoient deux cents
marcs ; ' Se Pline obferve qu’ ôn’ en aurpir trouyé
pour lors à Rotfie plu® de cinq cents de ce poids-là.
Cetre fUfeûlihé' fit qu’aüginen'éèr" dans la fuite ;
'puifqu'e du tems de l éîrèpeVeÜï 'Glaud2 , un defes
efclaves J 'appelfé 'Drùfiuuttds rotundus, avorton ;
plat appelle j>romplfis „ def ’mille, mates pefitit, ;
qu’on fèrvoit^àû milieu de huit petits'pdrrj ^ é é h t !
marcs chacun, ^ e s heüf plats étoîenf rangé?fà,,
table fur une machine cfu-fleS foutenoit, & qui'du ,
nom du grand/’éàf's’appelîoit ptomulfidarium. On
connoît le plat de Vitellius qui à caufede' fa gran-
déuf énorme, fut nbmimé lê bouclier de Mineive-
( d . y. T '
P L A T A ^ E . L e platane Int d’abord cultiyéét!
Perfc où l’on en fait encore aujourd’hui un cgsfin-
gulier, nort pas feulement à caufé de f%béai)té,
mais,parce qu’on prétend que fa tçanfpiratiommê-
lée à l’air, qui s’ahhonte par une odeur douce &
agçêàble, donne des qualités excellentes à!ce
flüidè q’uetious relpiîôns. Lès grecs , ce peuple
fi fënfible aux bienfaits de là nature,-Pont.cultivé
avec les plus grands foins ; les jardms d’Epicure
en étaient décorés. ’C ’etoit fotts- Je dôme* de leurs
'feirillages'qU^fLdonnoif, parmi les jeux & les ris ,
des leçons d’une fageffe aimable -qu’on a- depuis
éaloitihiée, Tous les fameux portiques où s’enfet-
gnoient lès fçjences & les moeurs, étoient précédé?
de grandes allées de ces beaux arbres ; alorf
Les avenues: dfc la philofophie étoieny riantes ; oh
•tie la^oyoit point fédentaire &- renfrognée, creu-
fer dans le vuide àti fond d’un cabinet poudreux-
Les, philofo.phe? favoieht peafer &, jouir du doux
plaifirde la’promenade : des quinconces itplatanp
environnoient le Lycée. C ’eft-Ià qu’Ariftote, au
milieu de la foule de' feS difcipies , jettoit fur; la
nature ce coup d’oeil vafte qui nous a appris à la bien
voir; & s’il étrait permis de erôiïie à. la préexif-
tence.des âmes , on pourrait imaginer que.cellas
des Lihnés des Buffons,. planoient dès-lors Igus
des ombrages-, 8e ,.y recueilioient les germes-de
leurs ouvrage imthortslsi
f j Le platane a feloniPline, fut d’abord apporté
dans L’îld^k^Pmmède, ppriB orner i|é k^ïjbd^p.rde
ce roi. ; derli il pàlfa en Sicile Tjpientqt après en
Jtalie,, de-iàjen Efpagne 8e jufques dans les Gau-
.leslî&r la cqte, du Bqulonnois, où il étoit fujet à
jii.impôt,, , ,
Ces-'nations, dit ' ce naturalifte , nous paient
jnfqu’ à Fombre dont nous les laiffons jbuir. I f parlé
d?'un fameux platàne qui fe voyoït en Lycie , dont
rte-,tronc creux fornioit une grotte de quatre-vingt-
un pieds d'é totir : la cime de cet àrbre reflembloit
à une petite forêt. Licim'us gouverneur de Lycie',
mangeà avee'drx huit per-femnes aflife’s fur les lits
dé; feuilles datifs cetre. grotte tàpiflee 'de pierre-
ponce-Sç de môùife ;.'il afiuroit y avoir goûté plus
de plaifîr que fous dés lambris dorés , & n’avoir pu
entendre le bruit d’une grôffé pluie', arrêtée par
les hauts étages‘de fes touffes , quelqu’attention
qu’il s'efforçât d’y apporter. Il y avoit dans l’ile
de Qiypre , une efpèfce de platane qui ne quittoit
pas fes feuilles; mais lés rejettons qu’ on a tranf-
pbrtés ailleurs, ont perdu cet avantagé, ' qu’il rte
d èihif tahs dô’uté qti’âûteîfinatf '
C e fut vers le teins- d é la prifede Rome par lés
gaulois , qu’on - apporta \tplatane en Italie, depuis
lors Ou l’y avoit pr-odigieufemént multiplié.
Les fameux jardins de Salufte en etôiênt rempl-s ,
8e le lux« des jardins étoit-devenu fi exceffifqu’orr
plantait dés.'forêts à l’afpeét du midi pour parer
de la- chaleuriesMn'aïforffiiS plaifance. Pl ne & Horace
déplorait ces'abus. Le poê'té- philo foplrs ' qui
fié dédaignoit pas de boire- couronné de rofesi>
le falerne 8e le cécube aveG fes arnis i fous l’ombrage
épais de tjuelques arbres faüyages , a b'âmé
la trop grande abondance des p/arànej célibataires
qui, félon fon expreffi'on avoit chaffé l’otme ,
appui de la vigne. La culture Avt pfatane ètnxt devenue
Une fOrte dé culte } on lüi faif jit des liba*
Bons de v in , qui lui procuraient, dit-on , une vé-
' gétàtiolL^toh»«nte.. -Macfobe ( Satum. 15. )
raconte que le célèbre orateur Hoctenfius, fut le
premier qui s’ayifa de cet expédient ; & qu'un
A a a a a ij
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