
NECTAR. C’eft la boiffon des dieux > quoi*
flu'en dife Sapho , qui la prend pour le manger
de la cour célefte ; mais Homère , mieux inftruit à
c e fujet que la mufe de Lésbos, fait toujours
du ncSar le_ breuvage des déïtés. Il donne d'ordinaire
l’épithète de rouge à celui que Ganymède
verioitau maître du tonnerre. Hébé en fervoil
aux autres divinités. Feftus t’appelle murrhina
îà ü o \ il falloir -bien que ce fut un breuvage'.délicieux
, car ce - mot a été enfuite employé métaphoriquement
par les poètes de toutes les nattons
, pourdefigner les plUs excellentes liqueurs.
Quand on fiîfoit à Rome l’apothéôfe de quel-'
qu’ un j- on difoit.qu’il büvoit déjà lé-neStar dans
la coupe des dieux.
N È CU S IE S » »•*•*».«* bu teatïrtvtrttt j fête folem-
rtelle qu’on célébroit à Athènes & dans plufieurs
mitres Villes de la Grèce , en l’hdnneurdes morts,
pendant le mois antifténon. Les romains-empruntèrent
des grecs le culte qu’ils rendirent aux mor^s,
& tè culte apaffé dans d’autres religions.
N É C Y S ou N É T G S j divinité des efpagft&îs..
Macrobe ( Satuntdl, L T. c. que lès àn.-
cie'ns peuples 'd’Elpagne ’adoroient d’une manière
ftès-particnlière une ftatue' de Mars, ornée de
fayofts | qu’ils .lui rendoierit de grands honneurs 's .
& qu'ils fàpp^lôient’^Aïj® félon liéditibri' dè
Paris de Pan-T'j&t , yepmme difent trois
éditions de la H a y e ,’, deux citées par Bpllandus
( Alla fan3 . £. ) , L’ une de
& l'autre d'eTÔiSjfaitèVparMesfolns de Jeah-
Ifaac Pontanus ; & unetrbifièlhe d e l ’an^fôyïli}.
iVec les nores dé Pôntànûs, dé Méurfius- Se d?
Grônovius. Bbîlandus à l'endroit c iflé , - fans
vouloir déterminer laquelle de' deux leçons: eft
la véritable , remarque , çé qui eft vrai, qüefcés
deux mots feiiiblent venir du grèc ; le preréièf
de *ixes , un tnort j- un corps mort, un cadavre -,
& ‘lë fécond,8èi‘*iiwî!j 'ppfttihiùd, oü
congffiuS ,dcc£hufizfus. Vci {Eus ^ d e id o l.l.ï. 53.ijj
remarque qüeîés thracés jetoient atftrèfoîs côjM'btés
partni' Tés fcphès'; que Mars' étoit leur dieu, &
qu’ il paÉfpic rnemë polir erre o é pâVmHèlfx y qüë
lés’ feytires jurbient par Iç cüMëietrp-j non’ pas
qu’ ils tfuffént que.le ciiàéterrè fût un 4îeü"; mais
parcé qu’à? lé fegjjiftoient comme lé fyittbolè. du
dieu Mars j & Ifs tout cela il‘ conclue .que ‘s'il
eft vrai ' que les anciens e.fpagiîô]sri‘fuffent une
colonie dès feythes, il fe poürrei.tibfen faire ‘qu'ils
èüffeqt apporte ne SiêÿtMe ié culte de-MârJf -
NÉDA StlTHO ^É ^ paiÉbîéptchetlçsmefté.-
hiens.pour avoir été ksnourrices de Jupiter ,- &
par.cette confidératïon , ellesjd'oBrfèrent léur'jnbjn
l’ une au- fleuve N é d è sS M: fastire' au mppt
Jthome. Voyez L Ÿ àË y jï
La jeunefte de'Phigâée‘aî!o®'ii ftàhs bèrwiMâ
I jours, fe couper les cheveux fur les bords du
Né dès o,u Néda, pour les lui confacrer, car c'étoit
un ufage commun dans'la Grèce , de vouer fes
cheveux à quelque fleqve ^jPaujan. IV ,.a
- N E ÉR É , dont le notrrfignifie jeunejfe1. Elle fut
aimee d’Apollon , qui la rendit mère d* Phaëtufe
& de Lampétie. Foyer P^AÉjqsR. Ce furent
elles qui découvrirent Us’ ttoupeafix de leur père
4 lo ï^ u’il paiîa près de la Siqjje (Odyjf.'i 2.)
; | N É É T IN I , en Sicile. j|j
Les médailles autonomes de; ce peuple .foqt;t ;
O . en' ö tv I
P * .en argent.
vJnique en bronze. ‘Tâmèiayâ. .
NE&Ô CIA TOÈ . Foye\ Ja diflférépcq.dece mot
aVeccelin (je .mercator, à Partiele
Dans les inïèriptiqnsiff^^p iî^ii^jflçor çÔ jpitiç
a Part qu’il exerçoit. On trotrye dans îç recqejl de
M u r a t idk-s^MpToé.. I dans
ceforide. Gruter j N^eSltciA'r6R ^ ^ jr z s^ Ê ^% -
TARIÆJ &C.
NÉFASTE.JRotformé.d itiitia.nèjgftus. Les
fbmains appélloîent jours^néfàfiés les jour,s, pqpr
dantlefquels H lïéioft pas permis^ d’agir érrjijftâçe^
iii au prêteur de prononcer ces'trqîs -irtbts ifolem-
nels f.ou ces trois fprmules de, droit do.,, :diao-
I addico^é’eff-à-dirè , je donneyjordàfine , fadr-
j juge C 'O v id .jd ftt jl1 • - ‘i
Jue^nejdftùs t n t , per quern triq verba JUetmir..
Tajlus trii , per quem. 'tegediçêbii agil ’ ,
Ces jbüfs' »ç^^r.ètqier^m'lfqqês' fur, le ca-
lendrièrpàrla lettré N . ou par N . P;', é’eft-'à-dii;e/
quand
lê'matin féBlm^t.'LfiS'jomls ^ ^ é S é t ô i ln t fceili
qoféroieirt confacrés au rép'osy & dïns^lefqtieJs
il^ éteit défendu par la rèîîgîoh'f Ô^îrâVâilîér- s ilï
afifaites publiques. Ce terme défigno.it <gg[ement,
les fê te s -fôkm n e liçs 'jftoj.è ijf ' accompagnées
de facnftcês'qu de foeftaelçs', & ’céùx dé
déuil & de trilfède, condarfinëV à l’inàtfjônj,.
8ê té^ d&'p âro^^ ùlffiçu réüx yàtéàufe dé ,qûeji
qqé di^fàtearrivée au' peuple;rô‘rnain; Iyaftnivef-
foirèj^é’ -fà journée de .Càjifles’lstdit tin jôuf
nçfyjfc. :t ‘
NÈGRE ( R a î^ ÿ e Nu & d’eMaufirab^^.
; S ^ ’médailtes -fpHf
'R R R R . e ^ È r e n z è . . .PeJIèrîÜ. f-
-iP^denos- :it
% O . en J K f f i
f NEGREPONTi nom moderne de l'île d’Eube'e.
Voyez Eueée: "J-
* NEHA-LENNI'Ai Cette déeffe , adorée dans
le-fondifeptencrional de.la Germanie, étdittout-
à fait jfi<f6pKue;? *lorfqdé‘ le J dq Janvier 1646,
uri vent "d’éft'Toûfflant avec .violence vers la-Zé-
hrfde f ’ k'tivage'de la mer fe trouva à Ctc proche
d’Oësbb'ufg , 'dans-l’île de Vàlch’ren , &• en y
apperçut des-mafures que pjlèau tcôuvroit aupa--
ravant. Parmi ces mçfures étojençdes autels, des
vafes, des- ’urnés- & des ftatues, & 'entr’aimes
plufieurs qui repréfentoifntLa àée(js'^ièha,knnip'J
avec dés infcnptjpns'qui apprenoierit, fqn nom.
Ce-tvéfor d ’arrtiquités fut ‘bientôt 'connu des-ta-
yans ; & U rc é , dans 'fon hfflgîte- -des comtes
dë‘ ÈElndre ( tom. I. ; . ; f i‘.l > v',fit graver quatorze
de ces ftatkies", qui toutes porrcnt Le, nom de
cette déeifè s- à l'exception d’une fçule, Mont-
faùcon ne lèMa pas négligées, '&* on en trouve
fept ’ à lai fin du fécond-tome de foq antiquité expliquée.
parles figures. .
Jacques Martin, dans fon hîftoire de la religion
des gaulois(<(&»$. IJ.kapz 17;*)y s ’eft donné
h peîiie de nous marquer routes les attitudes qu’a
eêtte déeffe fu r jces difléientes ftatues. Tantôt
aflifes itfliilôt) debout, un air toujours .jeûné
âr 1M1. fhàbflieiqfnt. qmdlab çbuvïe depuis. lès,
pieds jufqU’à là tê te ,'la caraâ:êriient par-tout-^
& les iymboles qui l’environnent ., font une corne
d’abondahee , des fruitsqu’cllé portefui fon giron,
un-panier u n ’chien ,-&Éar ai
Comme une découverte eft fouvent l ’occâfîon
d’ enifairè naître d’autres, KeifLer, dans fés anr
tiquîoés'feptentrionales ^dit qu’ en examinant avec;
fibin les idoles qu’orrvvoit encore dans la Zélande-.,
on en-remarque qüèdques-unes qui avoient rout
liait de Néktàcnnia., quoiqu’on ne fe fût pas avifé
de le foupçoirner : da-mornsy elt-il sûr que ce ne
fût,poiflt.dan& cette province feule qu’étoft connue
& honoréeicette déeffe , puifque, Gruter rapporte
Bnedûfçrfpqîôn atouvée ; ailléu|s«î qmTéft. confa-.
Grée|àAEe{tedivîrutépàtOE^atius|^Is:deJuçohdus':
D r æ i t r ç o û s ir i. r n o . s e :b t
svi-S <v 'oS vm afliT-rry lisens meritoj car il
n’eft pats' douteux 'qiie x é ne foit le nom de Itié-
halennîa en abrégé.- Mais quand on voudroit n’en
pas convenir , il eft sûr du moins que cette déeffe
étoiü'honorée en Angleterre, pûifqd’on’y’à trouvé
tmè it^èiiptida- scrit en éniier.
On prétend encore, qu’ une image en •mofaiaue
déterrée à N îm e s o à répréfetite : mais ta chbfe
tfelExieff-moiàs que certaine.;. |
•'.Comme Neptune fe trouve trois fois joint au*
figures de NéhaUnnia, on penfe que-eetie déeffe
étoit auffi iriyoqùte pour la navigation; & cgtte
bpinionvdï paï -wèïtofçtiptiomd’Àngletéfre
, dans laquelle Seeondus Sylyanus dé*
I clare qu’il a accompli le voeu qu’il avoir adrefiè
à cèpe déeffe pour l’heureux fuccès'dù,commerce
de Craie qu’il’ faifo/t.
On ignoré; cependant .ce qu’étoit la déeffe Ner
\halennià j'\èsfnt\s \o prirtiient pour la Lune ou
.pour~la nouvelle Luné>ÿ d'autres-pour une des
; déeffes • mères \ & les fymbolesdont nous avons
parlé à .leur article, lui conviennent- affez- ibicn.
Gomme on a découvert des tyoninnens de ces
• déeffes -champêtres en Fi anoé, en Angleterre, en
Italie, en. Allemagne, il ne feroit pas étonnant
qu’ on en eût trouvé dans la Zélande.
N.EHERA,mère de Triptolêmc; Voyez T r ip -
; T OLE ME. ;.
NEÏG^. Les romains rafraîchiffoient leurs
1 -boiffdns avec de la neige \ comme on lé pratique
aéneore en'îtàlie. Ils épur.oienrdetteyntïÿe^ien la.
ÿfaifant paffer à travers ua C o l u m vinanisim. VSycz
7 ce mot. ;
j N EITH, )
NEITHA , > divinité principale de Sais & de,
- NEITHE, )
liaBafle-Egypte. Elle étoit honorée-d’un,culte fi-
loeiébre, que Paufanias appelle la divinité elle-
même Sais ( In béoticis ubi de Minervâ ikebanaj^.
J Platon ( In Timeto. j. dit expreffément que Neitk,
..de Sais étoit Ma', Minerve, des athéniens. Eratof-
thène, cité; par le Syncelle, dit que la reine de
Babylone, célèbre-dans Hérodote, Nitoçris por-
rtoitun nom qui fignifîoit3 Neith viéiorieufe o a
Minerve viftorieufe.-Hyde-& Reland ont donc
eu grand tort de .confondre la chafte Neith avec
l l'impudique Anaïtïs ou yénus. - ' J
Nous voyons dans Horus-Apollo ( Hiéroglyphe
yib. I. c .1 2 .1) , que Neith & Vulcain ou Phtha ,
! les premières des divinités , étolent à-la-fois mâles
tira femelles , & que lé fearabée étoit le fymbole de
'ïN e ié i ; , ■
1 A l’ entrée du célèbre temple de ôür/rôià S ais ,
jon lifoit cette infçription ( Proclps 3-lib. I. in T i-
meum.\'.-a Je fuis ce qui eft, ce,qui fera, coqui a
^ été-Pèrfonnen’ afoulevé mSi vêtement, le,fruit
que j'ai produit eft le Soleil ». D’après cetfe inf-
'jeription, oh trouve quelqu’aaalogie entre Neitk
' ;& l£s. j&Mttk ferbît lacaufe prodHÔtricè de l’ univers
& du foleil en particulier. .
■'j Le fearabée défignoit en Egypte un foldat j
; c’eft pourquoi le s , fbldats en faifoient graver un.
; fur leur anneau ( Æliah. de aniin. lib. IX . c. 1 5 .f r
• • Plutarch. de Ifid. &* Ofir. J. Cet animal étoit auflt
•fié fythbôleîde*Jfe'ré. EJe-tâ vint qu’on l’appeHa
t comme Minerve-, & gatTrixiftw , déejft