
des grecs, eu les faifant partir l’ une & l’autre
du premier l'eptembre. C ’ eft la méthode d’Eufébe ,
dans fa Chronique ; c’eil auffi celle de S. Jerome,
qui a continué cet ouvrage jufqu’à la mort de
l'empereur Valens, arrivée le 9 août de 1 an de
J. C . 378. Ce pere compte à-cette époque i i j j
années olympiadiques, quoique félon la fupputa-
tion ordinaire> il ri’y en ait que 1 1 H , commencées
depuis quarante jours feulement. Mais les
dix mois , dont il anticipoit fur nous à cet égard j
dévoient' opérer la différence d une annee entre
fon calcul & le nôtre. L ’ hiftorien Socrate eft encore
de ceux qui s'écartent de l.'ufagetorrjntin dans
création. Cet anonyme compte jufqii’ à là mort de
l’empereur Alexandre 2 sy olympiades , ou 10x2
i ans : font, dit-il, ufque ad annum X I I I Alexanlry
\ Ctfaris olympiades C CL III, que. funt qnm MXIL
Alexandro>moutût eh. l’année de L C » . *3 5. » de
fon règne là 13e révolue, fbüs le Çdnfülap de
; Sévere 8c de Quintîen.'Mais la 253 e olympiadei
j iuivant l’époque vulga re , ne finit que 1 an 237
\ de J. C- G’eft donc une anticipation de deux
années dans notre, anonyme , fur le modèle de
t Jules Africain & de Syncelle-»».
la manière de fupputer tes olympiades. Calvifius
& P etau, l'accufent de ne garder aucune règle
en cette partie , & de brouiller tout ,’ jufqu’à fe
contredire lbuvent lui-même. Mais Pâgi fait voir
que les endroits où la cohtradiâion ëft reelle ,
font corrompus, & qu’ ailieurs cet hiftorieir fuit
fidèlement le calcul d’Eufébe & de S. Jérôme I
« Unè troifième manière de compter les olympiades
, eft cclle de, Jules Africain, dé George
Syncelle & de quelques .autres anciens chrono,
graphes, qui en dévancent l'époque vulgaire de
deux années. Le premier, fuppofant que la paflion^
de Noire-Seignsur arriva l’an 29 de l’ère chré-"
tjenne, fous le confulat de Géminus , rapporte
en conféquence à la leconde année de la 102' olympiade,
la fameufe éclipfe dont parle Phlegon. C e pendant
, au mois de-mars de la 29 anneè de'
Pmcarnation ,. ce n’étoit que la quatrième année,
de la xozc olympiade qui couroit. 11 eft vrai que
dans un autre fragment, rapporté par Sypcellë
Ù - 323 ) , il afligne cette" éclipfe tantôt a 1 une,
tantôt à l’autre de ces deux époques. Mais en
cela, loin de tomber en contradiction ayëc lui
même, il montre qu’il poffédpit les deux maniè-
res de fupputer ; 8c il les emploie, l’une & l’autre .
pour rendre la chofe plus, 'cidre. Il en eft dé
même, lorfqu’d ajoute, tantôt que. J. C- fouftnt
la quinzième année de Tibère , tantôt qu’il fouf-
frjt l’ année fuivante. C ’eft pour s’accommoder aux
différentes manières de com mencer les années du
règne de ce prmee, foit avec l ’année civile , fort
avec lé jour de fon inauguration,, qu’il en ufe
ajnfi V
« G eorge Syncelle fuit plus uniformément fort',
calcul des olympiades, & ne laiffe appercevoir
dans la façon -de les fuppqter, aucune apparence
de variation. On doit mettre dans fa çlaflê un
ancien chroniqueur., dont l’ouvrage, rapporte
dUns le fécond tome de Çanifijus, débute par la
« L ’établîffement'de l’indiôiôn donna, dit-on,
•‘l’exclüfiou mxr olympiades dans les a êtes publics.
Cependant Cédrenâs attelle 'qu’elles'-ne furent
. abolies que la - fei*ième. 8e déinière- année de
-Théodofe le grand- Tune olympitorum, aît-d ,
défitfeftivitas quant çujufque anni eîckdfclfà^ede-
j brari. . . . c&peruntque- numèrari indiftiones. ƒQpél
quJil en foit j on ^voit encore; depüîs \Theodofe
.aies auteurs particuliers, qui fon tu fa g e des-o yvn-
piades. Il ne faut pas néanmoins toujours prendre
à ïa lettre ce terme dans la leélure dès-écrivains du
moyen-âgé. Souvent ils ne l’emploient que pour <
; marquer àbfolument une duree aie 'quàtrq-ans ,
fans aucun rapport à la fuite ides reydliiri,qn^qiïil4'
défignent. G’éft en ce fens quéSidoine Apollinaire,
répondant à Orofe, qui lui avoit demandé des
5 vers , dit qu’ il y a déjà trois àlympiaies / c ’e.ft-à-
direj? dcrtize ans quil.a pris congé des mufés.
S. Colomban, dans 'une pièce de vers,, adreüee, a
Fédolus, déclare qu’ il a déjà atteint la 18' olym~ »
piadg-'. . I
Nunc ad olympiadis ger fine venimus annos. f
ce qui fgtiifiè qu’ il -çtoit alors-dans fa Joixanfe-
douzième année. Quelques aêtës dés' VIII 8c IX e
dfiècfef, appliquent àuflfi da'ns-le jûême ferjs-y la
date des olympiades au règne des ptipces foi« Mf- ’
quels ils ont été paffés. Ethéirede', roi d’Angleterre,
fouferit ainfi une 'charte, rapportée dans
- Spelman ? Confentiensjfigrtà fanBed^Wn infçriffi^
olympiade I V regni met. Cette 4' olybipiade eft la
feizième année du règne, d’Ethelrede._/( N.'-Tr.
Dipionu i. W , p• 703’i & t.
D e même, lorfqu’Ovide (ht r qvwquennis 'plym-
pias , c’eft une espreftiph; badine, f>ar laquelle ,
fil a voulu défigner fin luftre o(u une efpace d<| cinq
-ans. C e pôere benoit de traverfèt la Gleqe/paur
fe rendre au lie u s e fon exfl} Çc en conféquence
il a voulu r/flpir plaifamment les deux manières
de compter des grecs & des romains, ll^prq.iqpu
dire «»Hi-bfén e Luftrxm yuadnapm, ffgtiifiet
une. olyrqpiadtete -
-TABLE
. T A B LE DE S O L YM P I* A DE S
R A P P O R T É E S A U X A N N E E
Ann. av.. Olympiades. Ann, Vainqueurs.
lere valg.
-7 7 S . ï| i i_ •Car&bus..
« i , < - 1
f;" ■--t i
7 7 ?"
■ . n
41
Antimachus,
9f|H 2.
770 î
769 4 .
•7 S8- - H i i i 1 Andre dus. '
z.
4m m m ••
4
7H H i f ' " 1 ' 1. - .^olÿcliar'gsi'
z
■ 7^ S ' :
-7ÖX . 4
' *Vr-, j . -4 ^ 618**1,1
m é à m z
3 - R 4
75<S t £ I Vi:.' .1 dE'ir.QtUs, . j
\ <T::'
'4 ' .732 ' - ■ i:. • ii Data/ès^de
>- M'efièrfi.
éii'.
ï i 1
fïÀSi’r-- 4 •
l É t l I VII#i ■- : ■.i-''. Antic lès.
m m > z
-.74T . . 4
. 744 : : p M . j
-7 4 1 •
^74E | i -4 ,.
' X:'f)t- 1 Dotadès. ;
■ 2,
Wmmm 4
>7%è 1
I
m a
■ HUiü 4 Aittiquites , Tome IfT* ,_jt
S A"V A N T - L’ERE V U L G A IR E .
-Fußes de^ i ’hiß^We gPeeqite. At'cßodt^y
d'Athènes , &C,
L a p,remière>ô/y«/izWï vulgaire commence ^ félon
’■ f lei marbrés d’Âropdel, en 807' de l’ère ^d’ A-
'7 ébènes. „G’etqit Ja-fête la plus célèbre dè la
Grec^îp"
Naiffance de Rpmuljjs.
TbéoppampSiifuçcède rà aïeul Charilas, du
' royaume de Lacédémone.
Abarij vieftt de la 5 oythie féptBftcrionale-efT(Grece
cette aimées dans, le temps que. prêfque tout
Tuni-v'efçt'étôït affljg'é K- pefte : quelques-
uns mettent fa" véque plus tard.
Q q fa it à Athènes dés trirêrÇ^T, c’ift-à-dfretdes
galèrés ôu’ yaiffeaux-à trpis-rangs de ranfSurss
Le lorTB&pqiife'ettablit -cinq ypRores à J,até-
démèiieJ’fîSour^ réprimer 1 fj&fèïC de' t autorité
, ‘ rdyâk j-ôc-poiS' e^e les cenfeurs de l’étac.^
AltfmjS^rtij trdziènK^arlhOTjtë* perpétuel S Athè-
n'e-s,,- gouverne deux -ans.-^'f.
C h arop sp rem ie r afehonte décenml d’Athènes.
■ Fcèfdaiïob - dp JRotnq, félon VàrrocÈ., ,
Daidiès éft le«,pranieV1 couronnë aux .jeux olym-
pigges.
Les» jgeufdes-fie la yî)te>tde dans-.i-'Afie
jàlineure, fe rendè^rpuiffansfqi(|a hîetÿ r
Æfimedès, dfeuxièmer archonte;dûéénnal d’Athè-
M B fâB Ê t i d è » x . atjs.
La meme anbéqp^ùMërrcë t ’ère de Nabonà’ffàsr,
célèbre parrtfi les.^ftronomes.
Guerre de vingtlanss des lacédemoniens 8e des
meÆéniens, pour des filles de Lacédémone,
'violées par les mefféniens. ..
Bataille des lacédémoniens 8c dM ntffféniens.
Clidicus, troifième archonte décennal d’ Athènes.
Guerre, des. Jafcédéraqniens 8C dès àtgiens. L ’ac-
tion fe donna entre trois cens hommes de chèque
nation : tbuS, V périrent, hors deux argiens.
B b b