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l’arrofoient de l'eau d’une ’fontainq appellee àqtta
Merctirii, qui étoit à la porte Capeline , priant
Mercure de leur être Favorable dans leui trafic,,
& de leur pardonner Iss fuiercheties qu’il y
fèroient -, comme Ovide le rapporte dans fes
fartes.
i On voit fouvent une tortue près des images
de Mercure. Lucien «nous, en a déjà in i t i é la
raifoni jqu’ApoIlodore va développer : « Mercure-,
» dit i l:, ayant trouvé à l'entrée de fa caverne
« une tortue qui broutoit fhef.be , la prie, vuida !
» tout le dedans-, mit fur l’éçailje des cordelettes
» de peaux de boeufs , & en fit un- ânllrument |
» .qui «ftit n-vmmé d.-puis tortue , parce que fa
» forme approchoitauxzdecelledelécailled'une
» tortue».. ’ s " ‘
Lé culte de Mercure étoit admis particulièrement
dans les lieux de commerce. L'île de Grèté qui
étoit. autrefois une des plus commerçantes de
toute la Méditerranée , célébroit avec grande
foUpnntté de£Mercuriales -, qm attafOietit dans
un grand concours d’étrangers, plus pejur le
cptnmerce. que pour la dévotion. Ce dieu étoit
aufS. particudèrenaent honoré à Gyllèn'e , - qp E[j-
de , parce qu’on croyoit qu’il '.étoit né fur- le.
mont Cyllenè, ptèjs de cette: ville. Paofiiuas dit
qu'iLgr avoir 3U Milieu d | lim it e , une llatue de
Mercure fur un piedellal -, avec l'attribut obfcêne
de P/iàpe. . - - y ..;
On offroit à ce dieu les langues des viélîmes ,
par analogie avec fon éloquence, comme aulfi
du lait & du miel pour en exprimer la douteur.
En Egypte on lui confacroit la cigogne qui.,étpit
l’animal le plus en honneur après le boeuf. Les
gaulois qut l'honoroient fous le nom de Then-
tatès , lui offroient des viâimes humaines, au
rapport deLu.cain 8c de Laitance ; le mois de juin
étoit fous fa proteltion.
Mercure eut un oradé célèbre en Achaïe, félon
Paufanias. Il fe rendqir de cette forte : après
beaucoup de cérémonies, on partait au dieu à l'oreille
8e on-lui dômandoit ce qu’on defjroit. £ h -
fuite on fe bouchoit IflJpreïiJes avec tes mains ,
on fortoiç du temple, 8e leèpremières paroles que
fon entendoit alors' étoient la réponfe du dieu.
Enfin , pour qu’il fut plus aifé de faire entendre,
fans être apperçu , telles paroles qu’on you-
droit, cet oracle nc .fe rendoit que le foir.
Les mythologues dirtinguent plufieurs Mer. ,
«ires.
« Oa connote un Mercure, fils du Ciel & du 1
Jour ( Le Jour fe met pour Dies, féminin-)*, dit
Cicéron ( Liv. I l fie la nature des dieux )} Un |
autre , fils de Valens & de Phoronis ; c'ert celui 1
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qui fe tient fur la terre, & qui Rappelle Tropko-
nius; le troifièmeeil S sd(.Jup.ter‘& deM- ta. C’eft
de ce Mercuri & fie Pénélope qu'orç d t que. Pan
naquit. Le 'qu.it lèmeefi: un fils du Nil , qug les
Eiiyptj'eùs c oî nt quil n’eft pas permis de nommer,
Le cîpquième que lés Phénéa.es honorent,
éft , dit-on , celui qui tua Argus, & qui ,'par ce
moyen* obtint l'emptre d’Egypte, & donna ai*
Egyptiens des loix & 1.) c^çnQÏffir-.ce d.-|i|ififes.
Les Egyptiens te nomment Thoit <,u-Tkot; c’eft de
lui que le premier mois, de llannée..égyptienne a
plis ton. nom y Laéhnce lej grstnutairiea in'en
compte que quatre i « Vun, ; fils de Jupi-.er & de
Maïa; le feço.nd , du G e l 8e du J o u r .I^ ^ q i-
fieme, de Liber 8f de Pro'eipine» Je ‘quatiième,
de Jupiter &de.Cyl'ene , qui tua Argus , qui
| ‘,%’én^rt:éùfiuitei; itefii.tjés grecs, enjÈLgvprt’ g où il
• donna la connoiflance des lettres aux Egyptiens.
» Celui que la plupart des anc-em rec .rinoillcnt-, 8e
i a qui les poètes âtci^'l^eip -'out|sâfisïa^OHspqiù
; partent fpuf le inqrr\' $£ Mercure , eftjedjjs de' Ju-
| piter & deMiïi. G’ett î lut .que s'adreflbient le*
f; voeux des ancien s ».
Les anciens hiitoriens , tels qu’ Hérod^re *
Dîqdore, partent .lu Mercure éMÿi't'èq c -mme
fd undes|»îusgrands hoq^nts de i’aniïquité, I! fut
furnormnê Trijmêgifie, c’cfi-'-ine^ n o s -fois
■ grand. 11 éto’t l’ame d<s co f?î s q-Ofiris S/ de
fon gouvernement ÿ il s*appliqua; a’ fa re fleurir les
arts & !s cnmmer<e J ms toute l’Egypte. I;. <«,q.niï
de jarofbndes cnnnoiflfançes dans T« «n ithéina»
tioues , Se fur tout da f la géomé>r:e , 9f apprit
aux ény^tiens la manière de mefurer lemS terres ,
dont Es Jimites étoie^t fouvent dérangées par les
accroiflemens du N J , afin que chacun pdt recon-
, noître la portion qui lu, appaitenoit ; J, inventa
premiers çaraâèrés. desiterifes, 8e régla, dit
Ejiôdore , jufqu’à l*h » mon e. des mots & de*
ihrafes. "Il inttîtua p'.ulieurs viatiques touch nt
les Tacrifi. es 8f-les, aujtres pariés du culte de*
dieux Enfin, on', lè fa fo'r auteur d'iu grand
n- mbre de livres 'ur la théologie ,-1’aftio omie S£
la mêdçcine . rqtji étoient, difoio-on, perdus de*
puis loi g-temps,
rMate M. PaW (Tom. 11. pag, 66. ) obferve
avec r itfon que « Jablonski, dont l'autorité fera
à jamais d’un'g and, poids dans toutes ces matières
, a prouve par d tnvinpîbles, argumens, qus
Je Tpth i \é, Mercure. Trijrnigifte , “‘Hermès d£$
égyptieps, eft un fpeftre mythologique , c'ert à-
ajite, un perfonnage 'qui n’a jarnais exifté ( Panthéon
*gypt. lît>. V , cap. e. ). Cependant la dif-
tinâion qu’il fait. entré, l’ancien Hermès & le
-y n’ert pas encore telle qu’ejje devroit
l ’être. Tout le temps pendant lequel les prêtres ne
gravèrent leurs hiéroglyphes que fur des piètres,
eft le témps du pretrjier Bfn 'ès. Les iiècles pof-
térieurs, pendant lefquèls ils ï'e fsrvireat de livres
Isotnpofés de feuilles de papyrus { car ils n’ofoient
Rôucher des livrèi de ^àlçheiriin ) , appartteqneqc
ï'au iecoiiii.Hettnès. Ces hommes-là parloient tpu-
ijjours aLégqnqutrnc n t , ic ils ont tromjpc t >us nos
■ chronblogilLs modernes.* C ’ ert 'avec un p!a ur
|*nêlé dé cdmpàifion qu'on Jir teèiiifputés eieyeès|
entre ce, greten j,us cale lut urs fur le temps < ù
■ Hypte Hermès j c’ eft comme fi 1 onofïpuVoit.tur le
Eerhps où vïybit’ là fée Mbigane»,
K- Les Hermès ou MerCuçes à.gaine tt avo:ent?or-
dinaireinent de forme humaine q .’ une tête âgée
& le membre- v.ril relève , lans pieds ni mains.
iPadànsa* pljte.- bast , s é ô abrtenu Æèx-
p iq 1er ce bif.rre a-tribut ; mais Plutarque & Ma-
Kcr >be ,iui donnent une- came morale 8c aliégoriquc.
ILe; prerniieàéll^i an fit fini gerenda refpublica, pt i
BÉ97. J, cbtqué l’ on voulcât tni>nTrir |^iE&te gettéc :
de foutiea que la répubiique attend des vieillards-, '
qui ne t-ît ni dans !es mains , ni dans les p eds,
Etais dans la tête & dans la fécondité de leur raifon
éloquente. Mactobe t^ClinnofcdOnft lés Mcrcurcs--
Wii-gaine une image du folt-ili, qui eft à lâ ftsis la
■ été 8e le^ principe fcréétêut dü* monde
agit comme la t l t a par» une (ipeffat-Ki^ mtiqqei, ;
fans avajyblf&ïn;d®s> membres qui- pr-oduifênt une
Opération partielle & divifée. '
I ^ Mercupei gréfidoir aux combats des atljîctps.,
ainfi qii’Herculq, ce rapport, qn le nen\-"
I> t| lè * , 11. ay.oit auffe le.dé-
|partetuené .des, moanotes.,, des poids & di?s manures
; c ’ell pourqjyii il paroi,-, fur les as romains
fùr. pluijeqts poids d’Herculànum,
| w. Mtpeur* ft'méqundrphofik qn Wou-torl, pouf (t-
bisfaire & paflion avec Pfeéfop^. Mais, Pénélope ■
p e i&é »p?s. la» feutemoaeite* I m M é W favews ||
lAz Mercure ; il y eut;encore Açacallis, fiilb dé.
jMinos.; Herfé , fille de-Céerops ;• Enpolémie ,
p lie de Mirmiidm,- qui-lé rendit perfe-de-piyfieuvs î
Itn-fans p Aruianire , mère d’ Ecl* omj l%éferpme , ;
& la njjtepheiLara-,Idont il-cm les- dieux Lares.
K l-ééplteation »quia demnéc' dfe Mercure !
|M. Kaba-ud die baiwe-Etiè-nne : ■
I -q,Mercure-planète, qui pqlTe, le plus près du
B)leilf?i qui fe tient.atiptjès du père de 1? lumière,
Mui guidé le, confié!lations & lés- conduit eu. quel
Bue mar.iére a ^ s ly j , & "dont Ig, marche eft
très rapjdé,_Mercure, fjàç te^tp^flligér^ dqs. dtepx ,
K cM¥iJîifoi,: enter. Il fut pl?céà la
Sête.des lignes ou.du trxiqpeau : \e belief , le. pre-
p ie r de. ce^ix du.^d.iaq^.e.Ytgi fut conteqréiî^ rî
I. Tu pnncepj , auliorque facri Cyllenie tahtl^ -
1.' ï*er ££ jamcceju^ jn terris Kjamfidfra nota ,
I Sublimes aperir&vias '3-&iv '
( Manil. Artjroq. 1. 1. v-, j x )
« Apollon, & Mercure avoienr été bergers on
gifidês; du troupeau » Se ce fut Mercuri qui.,
I commè qn fait, enievu lin jour la p u e du ciel1,
. terfqq’il 1 tu,s. Arguspu» le ciel »étqÿq».quii gar-
doit ja vache lo. Péifonne n’ignqre comment
I Junon mit les yeux d.’Argüs à la queue du p ao n ,
f-n oiftau favcri.s par où l’on y o it, pour le dire
eri partant, que tout étoit allégorie chez les anciens;
Se;.que f i l e pâon fut loifeau && la reine
’du Çvel, c’eft parce que fa q,ueue étoilée étoit
un emblème du firmament »,
« La rapidité' de la cou.rfe 4é i'l^rcâreislaçète
décidai 1rs ancjjénsà dire qu’il çtoiçW meffager
des dieux : c’eft l’cxplicgtion quendonVe Eujgen'ce
( Mythologicon l l l . Quarè (glpp efigqtpr} \tellapt
vero , que sù&a» grâce nuncupatur j qùam ei'pagani
adfcribunt ex quQ ctiam diei nçmen iéôepçre ,
: tant0 celerior planais omnibus currit, 'W 'fipümâ
| dUvfitos permeet tirculos , qgofi Saturnus yigfnti
l oBd'annis , Ô Jupiter düod'ecim poffunt ; undc etiatn
bpeawtt, «te/. ^dhgifuà /mit. \éoifâ
pnusquoiî MemujtîtÿüÏQ feuLdts. ditux ;quii ait dès
» ailes , & pourquoi lè coq nratinalitei étoit con-
f fat^é' » . '
; . Mercur-a’moto; ou Aepitus temple
fous ce hom dans EArçad-e. Cél‘ furgom teioit-il
\ite>e contradiâioh- d/«! éfaztëêfmt • ■
Merèure, fût-nommé Ata,ce fias pas les arça dîens,
de '14» ville'dé- mSçsme nbtïi.'ÿc ù- îïa^tMt-'ùne flattie
». de mjt& e , 8e < ûr il avoir etè-no *rc 8e etet e par
A « u s , fi]s d? Lycaon ^.felqq les traditions du
. même peuple-. ?’
Merçttre-Amrjtg^, tÇofâ&sjjg mpç.
Mercure-Agetor ou^ a 'y# r u s c h e f à-djre,
condtiâeur de morts.
Mercure-Argeiphonu. yoye,^ ce mot.
; Mercure-Arcàâiéni IL porta c e nom à caufe de
; J’Afcaÿtevjj où |l avoit'été nqyrri.
Mercure - Cadmillus ou Camillus. Voye\ C a-
14x1^%, L
Mer cure-Cerdtmp or us, ‘Kcyr% ce mor.
Mercure. Criopkapt. Kayf£ ce mot 8e
. Mercure-CylUnièn.' fioyei’ CviIièlCE:
Mercure-%a.(ri$tiTnc, qui. dqnnf ia jq ie , ou porte
de bonnes n ou vel I e s.
M*reUPià&o&it>si Mercure ■uritfic, auprès' de Pelîéne
une ffa(ue>^i.laqpe.k 6h dontioit; oe fqrnrm, qui
flgnifie- trompeur , parce que le dieq n’exauçoif
pas tons les voeux.qu«» fui adreffoit.
Mertiure^&tfigec , ayant ta lance drtûte.. Ge ftjr»-
nom étoit relatif aux membres virils que l’oh pla-
ç®iî!au,milien dés Ltesntest