
gance- Le coupable, attentif'à la démarché- de
cette dceife, eft accompagné. d'une jeune ifillqV
v ê tu e , qu'il tient de la main gauche.Cetteftüe
indique l’intérêt qu’elle, prend à cétbvènêment par,
fes mains jointes, & par le caraétère de fa tête.
Sa proportion paroît bien diminuée encomparai-
fon des autres figures. Mais l'artifte éclairci p ar.
la vérité de l’hiftoire , ou guidé.par fes propres
idées , aura voulu peindre Iphigénie beaucoup
plus jeune que fon frété. A côté d’elle on voit la
ftatue de Minerve, qui marque apparemment
Athènes, comme le lieu de la/Ccêne-Elleéll pofee '
fur un cippe i femblable à'ceux que Paufapias a
fi fduvent décrits en parlant des temples 'de la
Grèce. Malgré la médiocrité du.volüme de cette J
ftatue, l’attifte n’a pas publié de déterminer, les
attributs de ce etc divinité >v .
« Cette fable eft encore gravée., de relief, dit
Winclcfilmann ( Hift. de f art. liv. «&»$•••.3 V*
fur une coupe d’argent d'environ un palme ( ,fept j
pouces de France } de hauteur , qui pourroîtij
être attribuée au célèhre cifeleur Zopyrus, dont-J
-parle .Pline,( iré. 55- c. ' Comme ,cette!
coupe, qui appartient aujourd’hui, au ^cardinal J
C orfini, a été trouvée fous le pontificat de^ Be- *1
noît X IV , dans le port de r^icienne-ville ^çi'An-^
tium, lorfquïon le rétablit, iReft à croire qu eile-
m’a pa§ été exécutée à Rome } qu’ ayant. étéf|
apportée d*fip autre endroit li x O T h w i
de la Grèce, elle périt dans ce port par quelqu’ ac,-|
, cîdgnt. Je fuis le premier qui ai publié: 8e faic|
graver ce morceau rare dans mes. ôjonumens de ’
l’antiquité ( Monum. ant. intd. n°. 13 r . ) . Dansj
la defcrïption gtiej’ ai faite de ce yafe^l J ahnon- I
' tré qu’il relfembte, pour la forme , à la coupe I
dç Neftor dans Homère, C e vafe eft double. La.;
cifelure qui" fak l’ornement extérieur ..du vafe ,1
luifert en même-temps d'étui, de forte que cette
coupe fe. décompofe , ££.,les .partiess’adaptent
fi bien , qu’il n’eft 'pis fiEilé cfen'découvrir lé j
double travail, à moins qu’on né iêfache. Par-là
j’ explique ce HuHômère'*nomme *p <?itotos <t>i«Xy ,
çoupc OU gobelet double m.
L ’ efpèce de manteau court qu’Ariftophane donne,,
à Orefte, & ‘que ce' Teunehéros p o r to i t é to i t
: fans doute replié fur l’épaule gauche : c’eft àinfi
qu’ il eft repréfenté fur le vafe d’ argent du car-!
dihal Nerim Corfini,’ Ibrfqù’Ü, paroît devant l’aréopage
pour péindre fou état de trifteffé & d’a-
' baiffement ( Mçttum. ant. med. n°. ‘1 Ji'. ;
Cette manière de porter le manteau eft"ainfi1
exprimée par Plaute /çonjifere incollum pallium,
gt colltclo pallio ».
, On voit fur une pâte antique d é jà yCQllp&îon
de tofch, Orefte & Pylade .liés auprès d’un autel
dour être factifié? à Piàhê taurique par Iphigénie,
qui eft Me-vant , eux. On trouve-Je-même
fujet pkir.i i es :£ Pattur. td‘Er£. t . l . t q y . X I I .)
peintures d’Herculanum1, ;dë-même que luxmp.e
urne de dix palmes de long, quièft au palais accur-
amboni à Rome, où eft.repi'élènté. enmêmé-ternps
l’embarquement d’ipljigénie. La ftatue ,dè Diane
taurique y eft placée fous un(a$>re, auquel -font
attachées les têtes des honunds qu’on venoit d’im -
moler à la .dééie j & au b ÿ du .piiédèftal d e
la ftatue, il y a une tablette garnie, d un, pêjic
bord à" l’entour pour marquer les cpd^eilli, pu
U lettre pa’r laquelle Orefte fe Ht reç<ftmpîtrera
l'a foéûr.. Orefte & Pylade vont « l'a u te l, lés inaigs
.liées.derrière le dos, accompagnés .dy, roi ,Thpa^,
qui eft habillé'.cd'mmfi.les rois barjpâçes,^ & aprçs
avoirpmbarqué Iphigénie, ils's’avancent en combattant
pour fe fauvei avec ellp. jv,,
ORES TES , furnpra .des ^fatijfiîles A ttidja^,
IAvrelha.
O R GANUM , nom général des inftrujrnèns de
mufique > mais qui' dWincde nom particulier ftes
inftrumens de la même efpèoe que les-'org'iiés'vme-
dernes ( I f t d p r isâ®). Lucrèee!(v 1. 41 r. |*:agp'fe|e
organiços les joueurs de lyre, & Juyéqal'Çq fort
du mot qegdnâ^Sat. 6. 4i2.'ft/é'0,ï^;sl,éfignCir les
lyres. •
■ ORGE. « Après,-,lç trjticum , j h le
fap la 1 culîùre la pl.uèïiinle, eft^qelle' dt^tpeg^,
■ hor.dtùm ou ordeum ; t cJeft^.'e.ri.dîÿîe' un f frqiçent
d ’hiver que l’ dh.;s^®é.^ers. dffttems»dtu ?cpuçher
i««KSr pléiades f c’eft-à-dire j vers/^fin d%âobre.
Il lève le fgptiemê jrfûr^prèsypqEfjpryd’a, mis en
terre. D u plus gros bout du grain, foït^la racine
de la'pWte , & du mdindre îa tige ,'Je feuillagp
& la fleur. La tîge'eft.dfvifée^'par huit noeuds.
Les feuilles-font ru'des au touen^r. L e ;g^ & ’"n’eft
-,point, enveloppe.',dans des tpoiques^Bj eft.^ffud
comme dans Yafinca & l’aveipe.; Sop dp>qft ,MÎ;^u
& plus piquant que cefu;^ à\rtritictuk. .SpJI'gram
eft le plus légçr des fr&lmejis'.'; H eft raresqu’un mo-
dios attique d’orge page quinze l«ïesuffitîqUess ou
’■ \^|tsigSr^%§v
\On.doit le _femet,, autant qiÿ^ éffipogîlfte^ dans
uné terre-neuve , ou- dan's^une !.tierre |^l:jb!e.' ’Il, y
a plpfieurs efp'ècés de cejfte« plante. .11^y^ a ’l\arge
à deux rang$' de grains^ fut)'ljépj;ç hordfurj}’^miKi^
tum OÙ galaticum ; c’é ft celui eft
France à deux quarts. y.en'|'àfqtta^8,qtl-3rts'&
à fîx quarts. Ge>dernier f&.notnm^fe^çüpi Jiexaf-
tichum ou cantlictinum. L ’ onge:ht™fc}qv$, étpits ef-
timé des ancieiisi, tâp<-, p|rcé;4 u e l f excellent
jjjp'uR la nourriture dë^i.beftiaux1-, qu^'pa^eSjue
dans un vtemps de difqtte 8e de cherté, il'peut
fervir d’aliment à l’hoîrunq même. L’eCppce.d’pqgie
.appellée d<ftiqpe.c>y gajaüque a le grain compare,
pefân't & d’ itae, agréable,bknqheur.iR.n^le^mllant
avec du triticuru, on en ïaifok.de très-bon pajn
pour les efclave’s chez les romains.'Comme il J
pliifieurs' éfpècês’ d'orge) on-ifeiiiarque auffi ‘quelques
différences1dans la forme, le poids &c k-tSJù-
léur de cé grain.^[1 eft,tantôt plus long, tatjrîo't
pïds coiirt'ou plus^rond, tantôt,plûs blanc5, vta'n,t^:
plus noif^quelquefois ‘même il tjre fur la couleur
.de pourpre. C'ert avec ÎV r^ q u 'o ft faifoit en
"Egypte A^'plifdna , c eft-àv-darë gruau ou
l’oftl'lnondé, apparemment.'Pline dit qù^ là- manière
de faire cette^pféparatioh dç d’orbe'eft connue
de tput'le monde- Aujbu^d’lpùi ügiis nè favon^,
précifémerufebas * c f q'n'sl'c-èft.',Ea pWn&t èft un
çnge réduit en faripe r & prépaVé poiiT ftivir d’a-
limeijrj Plmè’ explique la manière dont elle fé fai-
>'*Ptî SH‘fît ufàge-pouç'hî preFmîère à Eléüfls, ville
'dé' 1’ \ttieuo , o u ' 1' férjo t' ile^ n ç . n i e qu
vainquéur qui èté'''eQÎarprfné datas- les ;|e"tix
éfâlal^l^ cette' ville'. CeleS^àjur'Mif'À^onf^a: tûv
fchélraftéf>dê •Piildare , -P. JfètvAU & tV’ en 's fq u f
i r->*aiw Eltùfiia r’ *n u.m eiat
dei. Leé'tbffiains en'T§our.riffoiffl^léùrsrlqh'eva‘i!x ,
& po^'pi^^ÿfîeq^ffia^'d^-qnèlçÿ,e falite iiîs j
lêffr ên ^f/i03fejït 'pour' ^àÆ&tïpfjrriUi re ; ca qui
éto t u 1. i che^mh. ^ux, conïéeho'is5! ippreuo
de fUitirque”.'’^ i ' i ’ " di-niffa c ô u (/.*
tep i 4 t*e- i ' j juy f j>1d etirn iûh..’’\ ) i
\ôj! lit leur'îjne -ntéidiéjtpar, là qi^ils. éto’^n’t
indigues''deiteésVf&'M'a 'Ubllrntute' ot’dînairé , &
tju ils iv >;ré.o e n fd tCU'gBt lu.ts' a*beili-*iLv
mqiltl^Cependant ,îp a r üp|4|^miféquenfie'<âont
rin1‘nèipét^£endrfeilmffqn /J|s*mi^Cs'roritains fat-
f8fént‘i a é > i l iu 11 eu.lcompe 11 fe qu ds diftr’ k,'Oici)t
ftius U^noinî-deJ; ho'tacarriu nuj]t.c ,p à.'toux’■ quîj
^pî^bretftpôtfe^lè/vjrx de la^itourfcaiix jSux du
,-,*’6Mg tlif^res 'médail lés'rim^
.SQu voit,Htné> grain d'’âfe/' fur les médailles des
I-.èôntins-.1 •
s^Qtiî'Êri'îvôittdbsîfép’rsj & des grains’-détachés dur
lêifm*é d ai 1 i es vd c? Me tâp oiittim i *de *ivfyvè<ifus '&
•ft’S b ’fiîcô. '
''Q’ÂGI'AS'TES’, ;fcmmes qù'é p^éfidoiênt aux:
^XJRGIES', ofption'noit ce nom aux fêtes%ii fe
célébroièht avec beaWou^de bruit, dètviniulte
& ,Ü^'éiîn'fiïfîoji % orgies '’Vlmt de^lgÿ^i/areür ,
reolefef} )^*të|jes tétoient les-fê^ïs de Éàiccaus., de^
X's bêle & ér-èL Lés^/giés '1dey|f(sér.;ésV&' dt»:
B a ce h us - âl fei'è ftt-fo u v en t> ân fembié/'M ais c ’éjeoit
principalement eh- £honneur de Bacchus qu'nés
'fetcél'ebftfiëpt en mémoireajlii'fon vot age des
ïndès’. ElîéS'pfjreht naiftance en Iigv pte , où Offris
fut 'e pie nier mo lèle du liaccnus grec/ De-là ejjes '
diffèrent en Greèe?, "enélcalié,.icH^ilè&,'gàùîbis,
’& dans prefqüe ' tout le monde connu. Dans les
commencéméns, les'orgies étoienr peu chargées
;.de.-cérémonies : on portoit feulement en-proceffion
junè.crucherdé vin ; avec une branche de farment,-
puis fuivoit le bouc qu’on immoloit comme un
animal ©dieux à Bacchus, dont il ravageoit’ les
vignes. Mais cette première fimplicité ne dura pas
long-temps , & le luxe qu’iütroduifirënt les r i-
chelTes, paifa dans les cérémonies religieufes. Le
jour deftiné à cette fê te , les hommes & ies
femmes çburohnés d.e lierre , les cheveux épars &
prefque nuds, couroient à travers les rues, criant
comme des forcenés, evohe 'Bacchs. Au milieu de
. cette; troiipe 011 voyoit des gens ivres , vêtus en
fatyres, en faunes, en filènes, fâifant dés grimac'e'ff
& des. coiitoriîons , où la pudeur étoit peu ménagé?;
V.enoit enluite une troupe montée fur de»
'âpes „qui étoit fuil^-jè'rie' fajj/ies-.j, de' bacchantes-,
de thyades, de nymphes, de mimajlorudes^ & c .
! e fq ü e liWAÿcjie p t retcq'à^dedeurss^-le^fieias'toii.S
lesqîçux; parf^uï elles; piffoiéîjr. A leur fujte pa<
iP'ptMS des^ù.sèfe .enifotmCfi^ïfèps- dé' vignes-'.eou-
roniifs-de hêïi&j, &;Xu-r',lefquels,fumoient l’ encens-
& les. autres aro'tïia,tes'.,‘»Fôià'tç'.cette, procëffiôn étoit
%jnee par Uneif^ojtpe ,de bac,ch^h?es codioonce»
dé licite, çntt§|^^é^|dfefîbranches;d’-if & de fer-
pens 'Il»r£Ëeil piV,fiifpreriant que là lîcetrda.&;îoi£
intrbdUrte-.|jf jriiiiieu d?une^te|lë fojciécé*; %ufinies
îyé?bi e'ns nous âffliff ne ^pftwiîfe 1 porta faux d e; n ier s
^^^l^âiÊémllaudhes iès<p!ust;ififâînèsV® ? ,tojis.
les,- criaies’.'lque -p e u ' y e n t - - 4- etèmplè^l’i-j
vrefte- & l’imp imité. qü/ilyy a de? plu s-’ fù çpr e -.
r ian tc .’èftîquibn's’avjfa fort tard dly^remédier ^
^ppe^fut^quejt?|n de<'Rbiïîe, j68 iitqné jeftén^t
rendu un édir.qui interdit ïss'o.j^ies j _d-ans 'toute-
l’étendueïde la jfépgb^qtje rdmaiifé,’ fousf peine de,
M ow jfç l'ç f ;
^ P j l ^ î Q P H , iprItr;esi-ou miniftrqs des^
orkies. Oh-.lit dansbugmpfcriptîon, rfecueijifé par
Murà’tori S. 0 ‘agio'-pmam a juaximus.
^RGCE^hydfaùliqùe.f Fdye? C m ï Ss'ÿ i>ii.e.
On rén'd qrdiriâîrement' par chs deux mprs'H’irîf-
tritiiîerlt dês' antiêqs|appellét ofgahum hydr 'aàlicum f
tel que ç'éùx-dont.parlé Yicruve & Athénée. Lès'
^ô'ùl^^^t^çÙ^oIftsrit aucuniroqdèjle • Rirais un
tes-j-reuef. de la viltâ'Pam-phili, - pubKë^ paf Winc-
k-ejmjinn, au n°V 'i8.i5fedes,morfa^enri inediti, nous
a? coriferve la'figure duninftrum'ent analogue/à
l’a^HÉ'-hydraulique^'/ïl'jnloftpasle même. On .voit
• uVi- enfane- agenouillé’, devfef'îé^uel eft placé un
igéanda®^.tobmé füpune bafe quarrée. C e globe
èft pérde’de.'ptuftëurs ftons} qui font bouchés par,
'dits.efpèces- de' petits entonnoirs, ou d’emBoif-
chufes pareilles à celles-ftes, cofs de chade: L ’én-
Jfa% tient un de tes- petits-?Àes5 de la main gauche.
La droite eft cachée derrière le gldbé, & paroît
occupéé'à agiter l’eau, ^uiprodqifôit par ce mou.'