
bient à des panaches. L e i cokihfies elles-mêmes
ofirém par leur' grofletirtfes rapports-plus marqués.
Le'plus grand nombre d’entr’ élles a foixatite 8e
é i t j même foixante St douze pieds de hauteur, 8e
dix -fiept pieds fix pôueeS de Circonférence. Le
fik n’eft ordioairement compofé que de trois morceaux.
Les colonnes font cannelées» 8eles cannelures
font interrompues pat des boïfègés.
1 LVmpremte d a gode Égyptien eft encore mieux
exprimée fur les raines des portiques. Lés quarte
animaux fantaftiques qrâ les accompagnent, font
placés comme les Sphynx égyptiens ;deux d’èn-
tr'eux en ont même lés ailes. Leüt coëfifure eft la
metne > St la maladréSe Tèuîe du fculpteur a retldù
leurs corps difformes. Ce n’eft pas à cette cfiüfe
particulière que l*bn doit attribuer les grénetîs qui
forment feurs Crinières & I« grands poils.,Cette
pratique étoit propsê aux perfes ; & on la retrouve
fur prefque tous leurs monumeris. Caylus', qui
en à l’brigkie ». ne craint pas de l'attribuer
à l'ignorance 8e'àîa corruption du goût de la
«.non entière»
Les portes âc fes fenêtres qoe 1 e tems a refpeélées
font couronnées par urre manière de corniche » ôu
d’entablement formé en vo-ufüite & prefque toujours
cannelé Ces morceaux d'architeétsre; font
tous égypûens , 8r la grandeur des trois blocs qui
fers compofent; ajoute encore un trait de reffem-
blance.
; Elle eft plus frappante dans les reliefs (font les
murs des portiques font couverts ; dans Iss ihfcrip-
tionspiacees en rérable am-déffus des figures, courais
dans Taxable iflaque ;- dans l ’attitude de là principale
figure KpréfentéS affife fifr tous les. portiques
» dans le travail & les ornemens de la cha'fe
qui la, porte ; dans leasarehe-piéd-j dotitrufagé
paroît avoir pris la fource en Egypte ; dans Te jfcep-
tre enfin , ou bâton long qui éft & fréquent fur ies
monumens égyptiens.
Le Savant académicien oroave une reffembfence
parfaite dans la petite figure , qui eft ordinairement
placée au-deffas de ThonStne afïïs. EHe eft portée
en l’air par un corps ailé que Chardin & Êe Brun
n’oacpnint nommé. K ämpfer fèul le prend pour un
aigle, Hÿde n’a pu.faire accorder avec fotfcfyftifirrfe
lur les anciens perfes que cetre feule figure.etitre
toutes celles qu'offrent lés ruines de Pwfepàlis f St
il n'à paS manqué d’y «econnoître Tamed’un roi
adorateur lu. feu. Caylus place mafc-à-'propos cette
figuré fur V it feafabée, dont les ailés font éployées ;
«’ellun.globe ailé d’eù fortent deux férpens. C e t
emblème eft très-fréquent «n Egypte far le» portes
des édifices-;, St fut Tes morn i mens égyptiens quirè-
• préféntent des- teraplfis. On n’en comm ît point le
• fer.S j & Eiien l’ ignoroit 6ns douté, larfqà il a! 1 dit
.que fes égyptiens omoient. de plumes lés façades
de kürs temples ( P ocb* ; eafi. temtr. pi. ■ J p
JO. Gdri irtfurépt. totn. i tak. 17i.Mit. arim< JC
‘ ■ 1*, b m f ) . J
Le fearabée célèbre en Egypte * fe trouve dans
les- fciilptures des tombeaux. Ils.font cofeçpnnés
par deux frifes placées immédiatement L’une au def*
fus dè;l’autre. La plus élevg.efeft remplie de lions »
^ de taureaux. Ces animaux font; dittrilpués
en nombjjeégal . allant les uns Vers les autres, &
maicbâji’t à uq.fcârâljé.e placé au. milieu !délà jfrjjjç »
dont le;s aifes'Tbnt êtçnd.u£S. Céft.ainfi que le fearabée
eft fouvert’t reprefentë dans la table iliaque >
& pxîriMparement dans laniche d'Ifis. Ondoitfaire
une grande- attention. à." cette analogie ; d’autant
pluj que Chardin dont on emploie ici Tes deffeins ,
n. ayoit aucune idée des antiquités égyptiennes. Le
Biun qui étpït encore moins inftruit, a pris un fea-
ràbée pour un Vafe, &:nre d’ornemen t don t les ruines
àt Perfépoüs n’offient aucune autre répétition»
La dernière imitation des pratiques égyptiennes».
& la. plus. étonnante ».fe- voit aufli dans les, totn-
péau3t.;Tous les voyageurs, conviennent qu’on en
ignôrç Tes véritables entrées , airifi que fes moyens-
employés autrefois pour y introduire les cadavres.
Les portes qui s’offtent à la vue font fîmulées, 8e
Tavid’tè feulé dés .modernes a ouvert les voies étroî» '
éèspaf kfquelles on fe glifte aujourd’hui, La montagne
x,en fermefahs doute des chemins^itéii eiïis
qui y cçnduifoient. Combien eft grande cette rei"-
feiTiblanee avec les galeries baffes des pyramides f
N eft-ce pas Te même foin peur cacher l’entrée des
tombeaiix %. & pour afltirèr aux mort» un repôb
éternel? Les cer<?ü,ejis qtfe les uns & les autres rén-
fefment, font taillés dans une feule pierre s 8c ne
diffèrent que par les proportion«. Comme il >a fallu
jés élever a une g'rande hauteur, pour les’pja-
cer,dans 1 intérieur des pyramides , ' îè'ur grandeur
excède'peu celle dé la taillé hiunaine. A Petfepaïs
au contraire & à Nakzi-Ruffatn ilsont dix.à'ènéè
pieds ^ parce qtrîls onçété taillas dhns-le roe mê-me
des tombeaux.
Cette-relîemblance entre les anciens perfes 8c les-
égyptiens ell^ÆàHleurs indiqueè dans dès premièrs
éonVains. Hérodote ( Av. 1 ) opfërve que les uns
8c les autres étoteUt artnês de-la même manière, f t
y avoir à la yéri]oe.qûèlqiie différence-daôs jeSiha--
billemens 5: mais ejf^n’a- pas empêché le i comte
de Caylus-de recopnoître pour É^yptiiMlfl^x-fc-iRcci.
IÇAâitjïMt«Ut. p i | v . 'i'afr.. éx i ’ t f e l des
amuletes qui ont cependant été .travaillées en-
Eerfé-
C e fev-attf rapporte' éficdre plùfieurs traces dts
anciennes commUfliCSÉSons dta<n: .ftst
les-auttes peuple».. Comme elles n'appatn.enrîent'
■polfié à Thiftoire des. 'peîfSü , ftéüs fes-ipàffer^ns
fous filértcei Nous finirons ici l’eXtrait fideltf d t
fon mémoire & Vous allons dêtaiîfer les noi&
veaux points de çompàraifoq qu^jipus ^ygns Iroy.’
vës. ''' l
Le premier trait de rc ffemblànce qui nous"a frappé
auroit sûrement été !êèïi Icadëmicièn,
s’il %voit étudié la defeription de Koempfer. On y
apprend ‘que les murs dé
exaélement, & correfpondent aux quatre points
cardinaux ( Amanit. Ëxptica p.'ag. 328. y.i
Il faut eh exc'epteriiéélté^-briental feul .qui ctanjt
formé par la rpontagnpelle-même, décline avec .ellè
un peu vers le nord. Les quatre faCes delagrande'plyi
ramide font bi'ieritée's: avec exaétitudé ; parité que
rien n’a g êné lés : cofiftr u'fltëuis. Amfi. i’î'n tétrîbn '
èts^perfipolitàfns 8c des Egyptiens a été évidemment
la' même. La -baie de la pyrarhidç n’occupé
qü’un elpaÇe.ëgal à là ipoitiéde refplanade de Pér-
fépblis'’,-quia'plus de quatre ùrpèirs. Lès habitaris
dëPa'riVâiîrqhtùneidéc^procMpd^èei'tbelÿfÿ-
nacle;'te -apprenant quelle éft à- peu-près égaleà la
moitié du jardîh des T’huiferies mieux^ncodé
au terrein quVcur ele vieux Lpuvrç , joint à fe-
'lui que; léiiferméi oit tajit lé nouveau Louyr'é, s’i f
étoit achevé. Pour fe former en un mot l’idée là plus
jolie de céue vafte p’atfe-forme, qu^ils jettent uri
coup d3oei' fut l’île Sc. Louis qu’clle égale en fùr-
fgee ; 8c dont les* qufis'repr.éfenteroient les mur»
de revêtement, s’ilséioient: formés par retraices Sc
par faillies.'.-' i
‘^qnfidéfons èijfuite lâ.gràhdeUf oes cercueil^ '
des- perfes. On- y-^eèdnnsît l ’ènv.le qu’ont toûjcfurs
eue les’Orientaux , de niffer à la poftérité dés
tailles’-giîgantefqueî" Les Egyptiens fe’mblent avoir
eu ëè défit au degré le plus3 vif. La' grandeur dé'
leurs mpnumeos en feif foiV’ Séfôftrîs un d e. leurs
ro ^ ie s"p lp t\é é ^ fè s:,j8c; lé conquérant de l’Afiè
entière , fit èlev^ef fuivant Hérodote i devant le
temple d éV iilriin , deux ftatqes d,e treptè coudées
qui le , 8c quatre
autres' de -ÿitigt ëbiidéés poàirifesfehfajiî.
Les colonies qûe. Séfoftris établit dans fes conquêtes
nèperdirefit point ce goût merveilleux. On
trouve encore dans feCoraifari tRahéiertne baÊtrian-
nel çn creufant dans le febie des momies ( Chardin
fo-40. I l , pag'. 15 ; n i , pdg. 15d; >’embaumées
avec le piffafphahe v comme celles de l’Egypte..’
Elles' ont jùlqu’â fept ou' huiè pieds de loagueur g
qu’elles doivëht fans doute â l’arrangement médite
des bandelettes avec lefquellès elfes font emmaftlo-
tées. Le .même efprit qui h '^ t ainfi allonger les momies
, aur^fait agrandir les cercueils dans ja tgê-
me_proportion. Siles tombés des pyramides font
petites ; nous l’aVons dëj à; dit ; c’eft qu’çll|s 'n’ont
poipt été taillées für le liéti même', comihe à Ptrfé-
polis, gt qu;ôn à cher'ché ü Tesreèdre -plus eQUrtesy
n de TeS trânf^oiter pins feëijëttiënïi
Les monumens' dé Kitmonka fauflément attri- I
bués à Sémiramis & qeuÿ que fes parties ont taillés
|fur les rochers , rèfpiteut w même ardeur pour fe
'^rveillëqx-' Alexandre dont i’ambitjpn auroi« dâ
être raffaifiee par des viétoires & des conquêtes
,in,np^pëa'b!es;lfe%I,a, «îêmé £ ililtiîe. Afin que fe
poftérité le çrfitainfique fes fokiats & fes chevaux ,
d’une taille gigantëfqüé',, il f i t dreflèr.en mémoire
dé foifvoyagé ayx. Indes , douze grands autels de
picrate^ dep, ijtsd’tip^ ptopprijouifeiaucoaip plus
fo r te , & des mangeoires dp çheyaux puas hautes
gù’ê jPprdin.aîrél«.
^ i^ a 'in'ànière des fculptçurs de P/rfépolit eft fe
feêmé qUé pelle dé's, égyptiens-. Elfe a éfe jugée pa*
Le Brun qpi^tpit.pélqfrie ;( £<? Bry^pag. *79.), &
■ Qui çoriùoiffQÎc fes. principes des arts analogues à
la pejntjirç. Les fib res dç Çhelnjiijàtipqt peu de
mouvép^n;t 8f;dë vie. ft’en a delfiné;avtc foin
que fescpntoujVj ce qui les fait paroître roides 8e
-'rèw<%j.Xes'mutées oe font point exprimés dans
■ les nuds, & |e$ drapqEçs font lourdes 3c mafliy.esi
grandes'&îies petites figures ; 8c fes oxnemens onc
l’été prodigués fqr. les fièges &fep-.marçhé'pfêrfs.
L’on rçcpnnoxt enfin dgns toys les reliefs Tes goûts
fer.vife,d’une natur&quj
deçnandoic a êfee->euda^ife.., ,7
Si les fîgvres n,e^p.bftoiént.ni, barbes ni longues
cbêyeiùfes, $»ç, ti couyertes que de deapa.
ries'cdûr^ts .&Jretrouffécs, on ned-iftingueroit qu’a^
yec peiae les mqhumeps perfes des oUvrages égyp-
tiens* Lfetï yqfe aù-tgfté fw^^ liéspaursd’unéfcafer^
à Jafin d e s,bas-reliefs, auprès du.combat d’anfe
•maux J un hbmqfe jfemf-nu|i-{mrtaat pne eTpece- de
fnfoëftmpagné. dé figurés vêtues auffi ;égè.
' Ht. W fc teP tm . fo-8°- j par^itemem 9u*
petits monum.eçs.. apportés d’Egy.pte , qui ont les
jambes féparçes. Au refte fe favant Wincjdielu^n a
fait un excelfent parallèfe de l'architedure des
égyptiens §c de celle des perfes.
Les perlés çopfervèrent toujours des relation«
ayeç les égyptiens. ; fans doute à caufe de'leur ori»
gine comm,i|ne..Ç’eft-là au® lafcjjfe manière d’ex»
pliquer le paffage 4'Athénée ( lip. 2. p a g , 4 iy , i .
il dit que les rois de Pexfe fe faifofeoc apporter
tous les ans de l'Egypte du Tel ammoniac ScdeFeau
du.Nil.CesmonarquescependantH« buvoientd’*u-
tre eau que celle du fleuve Çhafpe. L’éau du Nil
n’étoirdp.ne point pour leur ufsgé; mais elfe offroit
un fymb^le de leur aucienufiahianee a,vec fes égyp»
riens dont ils étofenr originairement une colonie
D’après toutes ces ccaifidéraîoss, il eft démontré
âutaiitque fe {feiji être un ‘point dei’hiffoire an*
cfentjeT, que fes, égyptiens opt bâti Pè/fëpe/is, On
ne faujoit pfecer l’époque jle cette conftiuâio«
aprçs Cyrus ; elfe doit 4 oqc lui être antérieure.
Arvaot lu i, fer annales du monde ne cqnfervaix k
N n h n ij