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lieu oBfcur , & l’on n’y traitoit que des moindres
affaires de police. Il yavoit deux chambres d,e ce .
nom , que Sigonïus place au-deffous cfè l’héiiée',
dans le même .corps de bâtiment. Lesundécemvjrs " j
en étoient les préfidens > on en tiroir un, de chaque j
tribut. & on leur donnoit un greffier pour adjoint..’ j
Us jugeoient les petits Yoleurs» les maraudeurs, !
les coureurs de nuit 8e les fiioux. Quand les coupables
nioient les faits, on les traduifoit à d’autres
tribunaux ; quand ils les ayouoient pu qu'ils en
étoient convaincus par la dêpofinon des témoins,
alors les undécemvirs dëcidoient du châtiment,
mais- il ne leur étoit pas permis de juger-d’une
fommeau deflus d’une dragmed’argent.Quoi qu’en
dife Guillaume. Poftel , dans fon Traité desmagif-
trats athéniens , le tribunal des avogadors de Venife '
ne répond pas exaétement au parabyfie d’Athènes.
I p .J .y ■ . ' ; . . . j .
PAR A CH RO N ISM E j erreur gjte l’on commet j
dans la chronologie ou la fupputation des temps v
en plaçant un é vènement plus tard qu’il ne doit être,
placé. 'Ce mot eft formé de »-«g« , au d e là . , & de
, temps.r L e p a r a c h r o n ifme eft.oppofé à Ÿana- j
chronifine , qui place un évènement plutôt qu’il
n’eft arrivé. : .r 1
nAPAÈAAYSi©TPON, chant plaintif qu’exécu- J
toient j en s’accompagnant de la SûtSj les amans à
la porte de leur maîtreife. Théocrite en fournit un
exemple dans fon idylle 14.
P A R ACffiMÜMEN E oïl P A R A K ï-
M O M E N E , nom d’un officier de l’empereur
de Çonftantinople ; c ’étoit le grand chambellan.
Les Fonctions étoient .partagées-entre deux per-
fonnes 5 l’ une s’appelfoit le chambellan, de tanneau, ;
& 1 autre le ekambetlan de la chambre : le premier^
répondoit à notre garde des fceaux.
PARADA , en Afrique. * •
C. I . P, C o io s iA Ju 1 1 a P a r a d a ,
- p Ç ’' ^ ' ÇoZODIA CAMPMSTn.lt J u i lA
Cette Colonie a fait frapper, en l’honneur d’A-
guppa, d’Auaulle. & de Tibère , des médailles"
attribuées fauffement à Carthagei
PARADIAZEUXIS, dans la mufique grecque ,
eft, au rapport du vieux Bacchius , 1’in ter valled’um
ton feulement entre les deux cordes homologues’
de deux tetracordes ; & c’eftl efpècè de disjonÊlion
qui régné entre le tetraçorde ly nnemenon & ld
térracordediézeugmenon. ‘ .
P A R A D ISU S , mot grec qui fïgnifie parc de
bêtes fauves.yo\\ùx prétend (9; 3.) que ce mol
seft introduit-dans la langue grecque , & .qu’il
P A R
vient des perfes t, Scd paradifi berbaricum nameh
vïdetlur ÿ çQnfùetudine autem in ufutn grscum pqryé*
lû t , ficuù & multa alia perfica. C e lieu ' étoit tjQÙ’f
planté d’arbres , & les rois de Perfe prenoien* pkife
far à s’y retirer pour fe : délaffer des fatigues de la
royauté. On. y . ôbcniffoit toutes fortes de bêtes
fauves pour le plaifir de ces monarqusst .
PARADOXES. \ T r . ,
nAPAAogoNiKAi. f Les B « cs,- pour Taire plus
d’ honneur aux athlètes qui avorent remporté lé prix
de la Iptte & du pancraée én'ürv même jdu^, r-Ss
HMEPA MIAnAAH ’ KAI I7ArKPATfï2:' nÇiay’ai»’-
/*ho»s, aÿoient. coutume de les-appeller Vainqueurs
inefpérrés J ou paradoxes. ( Plutarch. v it
ITAPAAOEGNJKAS HeAtttett. La viîlè'qù'i a faft
graver une infcfiption , eonfervée avec les antiquités
du r o i , a célébré la ;gloire de lâatlDète
C a ïu s , qui .non - feulêmfent a v oi t Ve té deux'fois
vainqueur eirdeux villes différentes-', •mds 'qiii
avoir remporté, en un même jour une‘double couronne.
( Caylus 1 pqge~jj^0(^l. - c
■> ,. v , _ ‘
PAR AD O X E S , ƒ efPecc / aKceur
chtz l^s’anc|eqs^ le difeu-nde f^ a s i^ & d e
bagatelles. O p les, nommqit s.ntxtrapn^ordmaires,,
apparemment parce~que‘ces,farceurs- parlant-fat®
étude'& lâ'ns’ preparaUmmmfétôtent à tousj-les
tou’jo ti^ pr^^Oè^les^ppejloit encore
nianicologues comme, qui^dirCüÿdifeqr* de cornes
d enfans , & arétalagues , ^ ■ voita-p: parce
qu’ils padoiênt bd|ufmp; '
qualités" & de§^ ^ n s Tares, qu’ils ptétendpifenc
pofféder , corpme fontjles charlatans. Le feisoiïafte
de,Juvénal, amfi que Sautnajf?, en tait mention
"dans feS nptes furTçrtujlien , de Paltio.
P A R A ÉN IEN . Mathefon , favaqj. muècié,«
allemand, prétend qu’ri / ‘avoit un^ffome'fiir-
! nommé Paraénien, qui n’étôif que' rithmique.
P A RÆ T Q N IU M , ville d’Egypte. Ptolemée
(Mb. BmM c. y.J la place dan^|ë^tîie'dqLybre ,
en tre^ ia & Pÿtkis extréma-^tfabon (L ib lX P I Î ,
pag. 798 )d i t que cette ville avoit un portj & que
que quelques-uns l’appelloient Ammopia. C ’eft-là
qu’Antoine & Cléopâtre laiffèrent commeèiï'déjsdc
• leurs enfans. & leurs tréfors , après >Ta: bitafüe
d’Aûium. Juftinien flt vfortifler Parstdnium pôur
arrêter les ineurfions des maures ; Wais ce p’^dee
n’a fait -que ,
& dépeupler Tes Etats, par un z^'-^ToïîÉibx.
( d . ;
Goîtzius ieul attribue des médailles impériales
I grecques à cette viH«:;''’ •
P A R
.P A R A G A U DÆ , b an de s. d e foie ' b rod e'e s au
bas des habits, galo'ns de foie »''d'argent ou d’or ,
dé brochoitqu’une
bande, l’habit s-’appelloitrt»«dA>w
quand il y en av.oit deux, ‘dilores,- trois , triions-,
Ere. : c’ eft ce que nous apprenons d’un paffage de
Vopiftus (Aurel., c.! 46.) : Et qiiid&mâliirrPpn<mfss‘,
aliis dilores i trilores aliis & ufqîiè ad. penielores :
qiiales hodie Unes funt. Le mot paragaud’f vient des
Par thés, chez lefquel's cés1 oraemens' étoient eri
iifagé, & de qui les romains l’émpruntèr'ênt vers
le temps de Gallieri. Cette mode de brocher les
habits ou de les galonnér, devint bientôt commune-'
à- Rome; pour le.s & pour les -femmès ;
.mais les empereurs Valentjnien & Vaiens l'a dépendirent
par une
.T A R A G Ô N . , .nom donné' par quelques natu-
raliftes à un marbtoeffbfr|sS[oi ’ peut''‘{efvi'r’ de
tùeg:-ê;de. tou.ché, ^ é | i ’eft' pomtun tnarbre , mais
|(ae,tpîerre argijigufè..',
P A R A L E , vaifleau qui , ’ch'ez les athéniens j
étoit uCffigiihète" seiH’y jio n , pafceique ee fut
le féuTqùiTgTauva' de U défaite dé la' flatte athé-
nj|nné par LéandréJ'â la journée d’Ægo's Pôtamos.
Ceux qui le,montoiehf s’apgellbient par d'ffîp'éfiQn
paraïiens, & leur paye étoit plu§ fprre.que tpiledes
autres' troupes'dè'tnariné.
vPARALIEN^ ^‘ athéniens’ qui ' habitoient le
■ uartjerédu port, le quartieSmaritime. Lorfque ,
u .tetpps de.^®|ojL,.",]e§ araéniçps rhericpoient à
donner à leur .vjfle un sfi fdyni&tc 6 p lia n t e de gou-
yernètnent, les diacfiéffs^ ou les habitons dg)«Juar-,,
.|ièTdé!ffcOE
liens' dèmaridoient iin gouvernement ffiêl-ë d’ariflo-
cratie & de démocratie,} les-pépiens, enfin , qui
hahltoiemt^la .p’I ^ e cntr'e la colline & la mèr ,
défiroient. la démocratie, pure. Ces trois quartiers
formèrçnt le plus foüvent trois fa6tions|dif-
tinéfei.
, PARALLELES! U’paroît / par quëlques'paffages
^es,sauteurs déj’annqpxt| , quejés tranchê%s|| les
parallèles repétées, & les iappès*coûvtrtès, , dont
les moderqes s’attribuent;l’inveTtion.,' fpnÉuniqpé-
,ment dueé aux anciens; & Mahomet I I , quileprér
nue* les remitèn ufagé, atltôjt'biep pu lès avoir pti-
fes chez eux. Il eft étrange qù’.oü git ignor,é juTqu’au-
jourd’hUi que les ànGiéiïf'fejïe-'pvoient de trunchëqs
dans leurs lièges, pp’ür c o mtmioi q u e r Tan S péril,
du camp à 'leurs batteries de je t , qp.ils dreffoienn
dans leurs parallèles, ê^deTà'a leuriffiél ièrs. Tous'
IfS auteurs qui^ôn^,KriTfur la milice des anciens
(dont lutté Lipfe j aprèsPhilàndre, peut être regardé
Comme k 'ch é f) eq attribuent la gloire aux
modernes. L’ auteur dé la tnilicé^^^bije décide ,
ep plufieurs endroits, que les approches des ari-
ciens ne fe faifoient pas par tranchées 5 mais cette
P' A R T47
déciflon n’ eft. point fondée, , & nous voyons
par un très- grand nombre de palfages grecs &
latins, que les, approches par tranchées ou par
blindes parallèles étoient en ufage chez les anciens.
Eri voici un de Céfar, quileprouve fans réplique :
Ce far ayant fait entrer les légions à couvert dans la
tranchée, les .encouragea à cueillir le fruit de leurs
tnvvaxix',-& propofâ un prix à ceux qui monteroient
I Ws.prémiers fur la muraille 1 Legiones intra vineds
in 'occulta expeditas exhortatus , ut, aliquartdo pro
I tàntïs laboribus fruSum viB.oris perciperent, iis quf
prhnijnpkum Wjendypnt- prtmia propojlit. C’tft
du liège Hé’Boargèst;'dtmr il’s’ig it ici!
i çftjçL'tpUt,autre choie que cequeL iple
& tous lés autres commentateurs en ont dit. Voy.
r V^Eé.. Les approches1 par ymed^ltiê font pas
moins formelles dariile'Cègede Namqr , dontCé-
fat fa’it'îa’dèfctiptiondars &U fe'cpnd livre. Ce fa-
meiij?;éofiquérant parlant de celui de Marfeille ,
dir'que-'les affiégés étoient fl BieU fourni de machi-
I nés, & particulièrement de Sâliftts, qu’elles Ian-
çbient d’en4iaut des fohvaüx de.cfouze pieds etc
lopg'„ orqéspar le bout d’ube pointe (fe’fe r , qùî
jpefç-oient quatre rangs déclarés, 8r s’enfonçoient
daqs l&s-terrçs.Cei claies étoient d&nc fur plufieuts
rangs , par intervalles & parp d r a llt y e s :
"ïOn vOir, par Jofephe, qüe'îes romains n’emi
plbyoient pas feulement les claies 8e les Taltinages
pout fe Couvrir, mais<qu’iis fe'fetvoientenCDre dé
I gahiorfs? Ees Romùns pdit ffdatis fa defciip-ion dù
diège de J o fa php t ,'>G®üvroieht leurs travailleurs dè
mfai£5'aSe.de<gahiofis t.on ne-pouvoit fe dilpenfer dé
pempfi|s^s gabions de terre, 8e on ne poûvo-t le
faire qu’en epeufant des fofles 8e en fe terriffant.
Les trapchéfs';font vilibles, d.âns T itë fcive ; if y a I certaines approches qu’on peut" appellerpar galeries
para de terre : pôles tr-obve dansGrégoiré,--deTours I
reliés font fort fingulières', 8e il ne parole pas qu aucun
auteur eri ait fait mention : il dit qu'au liège de
Comminges , 'Laridégéfile', généra! de l’armée de
,Contran proi de Bourgogne,, ayant invefti cette
pjaçe'&p.pre’paré toute chofe pour l’attaquer , fe
trouva fort embarraflfé pour approcher dé là ville
fSéi la battre avec le bélier ;"il ne trouva pas de meilleur
.expédient pour le mener à couvert, que de
ranger deux files de chariots joints bout-à bout ;
bncouvritjpitre-ïdeux d’aisen travers, avec des
"blaiespar deflusi ce quiformoit une galerie , à la
faveur de laquelle on pouvoit marcher fans danger
IjiïfqU’auptes de la-ville, 8e dont Landégéfile fe
fervit pour conduire le bélier & les chofes nécef-
faires'pour faire le fiège, -
Philippe de Macédoine employa ces fortes d’ ap-
pfbches au liège d’Egine, mais ïl n’ en fut pasTin-
venteur 5 car Diodorè de Sicile nous fournit un Fait
pareil dans fa defeription du fiège de Rhodes pas
Démétrius Poliorcetes, Il dit que ce guerrier célè-
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