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levain de cette propriété rrralfàifarite, qui provient
du patron ou de l’atkai fixe ».
“ Tout ceci explique naturellement une choie
qu'on n'a pu concevoir. Les prêtres égyptiens,
qui paroifloiént avoir tant de vénération pour l'eau
du Ni/ , en huvoient fort rarement. Gtï dit qu'ils
.offédoiènt un.puits particulier pour leur ufa.g& à
'lemph. s : mais ce récit porte tous les.caraéïeres-
de 1 allégorie, puifqu'fls buvoient probablement
du lytkum , comme le reftede la nation ». n
« M. Haffelquifta , pendant fon féjour au
C a ire , éclairci quelques parties dé J'Bïftefhe
Naturelle de l'Egypte , & envoyé, duraquc à l'academie
de Stockholm une description fort détaillée
de Cette démarigéaifon produite pan fièâu
du _NïL Or nous rte doutons pas que ce ne fort "
là l'origine de l'Elephantla'fè , qui sfasgrhr plus ou
moins, fuivant l'cXaâitude avec laquelle on s'abfo
tient - d'alimens qui lui font contraires , de forte
que le prêts Lucrèce a dit avec afiEez devértté :
Efi déplias mariais , qui propter flumina Nil/
GignüurÆgypti in medi'o -, hegie'-préierta ufqudm.
J ptettcs ont fu. tout cela j thaïs ce qu'il y
à de fingtdier, e'eft qü'ifs ont- tenu ce fait, pat
rapport aux eaux de leur fleuve, fr caehé aax yeux
des etrangers qu'aucun auteur grec cat romain no
1 a découvert. Car dans les bbfervationsen grand
»ombre que nous avons recueillies à- ce füjec ' il
ri en eft jamais parlé ; & fi- quelqu'un en avoitêu
«onnoiffance parmi les
été 1 lutarque , q u i, dans un Traifé eptripofc font'
exprès , tâche de développer lém o t if qu’avolenc J
ceux qui naviguoient fur le NU, de n'en puîfër de .
l ’eau pour la boire, que pendant la nuit & nfen
pendant le jour. Cette fable répandue parmi-fes>
coptes eu les égyptiens modernes touchant, une
rofée oh une goutte »qui tombe du ciel dans le
iw / j & fe fait fermenter ,parcât être une tradition!
allégorique, des. prêtres:, laquelle s’eft • confervée
jnfqu àpréfent dans le pays j.-car ce fait que tarit
de voyageurs & fur-tout Je père Vanfleb ont cru
reel, ne l’eft aflurémenr pas ^Nouvelle relation m
forme de journal & un voyage, fa it en Egypte en
à 7d- F*ë' 6iplji.\he N il,, fans fermenter,
te trouble par uir effet réeeffaire de d'inondation I,
& fes eauxfe rempliffim„alorstellement dînfecïes
& dc-faeus %, qu'on hé fâurpit lés boire y-fans les
faire précipiter avec dé la pâte d'ameade o» du
fait». > ' "
“ De tous ces éclairciffemens, ilréftifteqire Tes
habitans d'une telle contrée ont d u fè fdtimettre à
un régime diététique , dès qu'ils ont Voulu être 1
entièrement à l'àb.rf des maux qui les menaçôient. 1
Auffi nulle part au rrronde les loix civiles n’eurent :
4w rapport ni plus ffireét., ni glus; intime avec ta '
N I L.
| fanté j telkmentqu'un.égyptien qrii qbfervoitbeoe'
fes ■ loix , étoit dtjàé'mquelque forte:, médecin \ :8c
voilà pourquoi ils ont eu tous la réputafun de
letre:,. commePlutarque fe'.dit(A u Traité que lu
animaux ufer.t de ta raï fon. ) ».
f * Tandïs-que le caraôèrefotnbfe des égyptiens
lies portoit vers une mélancolie invincible leur,
‘imagination è to k tr;és-vi\ e. Allant fans ceffe d'itfie
extrémité àPaut-re, & ne facfeanr jamais trouver
de milieu„ elle produisit ou des coioffes prodigieux
, oii cfes iîutues infiniment petites , -telles?
que .celles qujm poitoit'ërr proceffion dans dés
chdSTês faites comme des bâteaux, & tell.es que
celles, qui fous la forme ^de^ipyg.méesrepréfen-
| tôîent les feiEe coudées dre là crue.dif Nîï. Ce font
* les fé^ptetiïs grecs qui ont changé ces figures de
I nains hauts d’ utie Coudée eti feize epians 'à fN iî *'
j comme dans fa ftàtiié décrite par Pline , & une.*
autre dont il eft fait hlèhtiôn'dans Montiaucoit
( Dior, Italie. mp..ÆN. ); »*.
| « ( A Croit que le ftyte allégorique;;des piètres
| de 1 Egypte a donné lieu .à. la fable dès pygmées
i ^Tthiopie*, & de .four combat« avec les Ib’tsij.-.q'iir
s eloignent ou s approchent du NU à mefute qu il
i croit & décroît ».
Diodore de Sicile- fJib.J. ) dfe q r ê lé 2ijKf aVOÎV
été anciennement appelM aigle. ËH l
Le Ntleft ®préfenté fer^sraOnïmieriS ao^Qesi
entr'autrës fut les1 méd a ffîe sC èiîu né ttnj des
monumens qui lui furent confacrés, il n'y en g nas
dè plnsrmarjeftueux que la ftattïé ccrloffale ,de 'OAt
faite, que l’on voit au ^apîtvfei Sc^pnf’it y a
une belle copie dansée jardin des huileries g P ïrisi
Pline fait mention- de-ce cîïéf^d'eéuvfè ’de'Tarr ^
& nous apprend que l'empereur -VeipafierV le fit
placp dans le> temps cfe fa'paixLOn a eu-fofrfâe
faire’CifSFfer autour de-cetfé ftatue1 lçs prihcipfatix
fymboles du N j l , tels5que fort l’H'ippôpotame j
le Gfÿëodile,- l'Ibis y-Flçhneumon , fà ‘planté -dit
lotus ; eelle de papjÿiis^ & feize? en fins q'uî-fe*
lâtreuf àrl’entoûr dtr dîeti , depûis-l'és pjéds'jtif-
qu'au fommet d l 1a tête , pour défigfiér Ja' fcruè-
du Ntl-tf feize coudes» , hauteur qui annoncé' à
I f.gypte l’aufiée la/plus fertile qu'elle puiffél-foué
haitef. La ftatue' de ce fleuve tient auffi une corne
d'abondance , figne de la fër'tilfeé qu'il procure
àTEgygtè. ■ ■ ' . ^ ( •;
Une .médaille de grand brqnzre de Pempereur
Hadrien , frappée'à Alexandrie , nous a conferve
fa "mémoi re d- riq dçbordeftierit dii N il ï ja. hautèur
de feize co'ndéès1, qui arriva la ^ douzième année
d é l’empire de ce .prince. (-D." J. ); "
Nil , pèse de Mercure , félon- Cicéron, qui
dit que ks 'égyptiens ctoieat qu'ilm’eÛ pâs'Tdfmi»
■ H L
de lé -nommer, fins doiite à caufe du gfand ref-
peéf quij^lui portoientv' ‘
NIL LÉE', fils de C od tüs , & frêreffde Me--
dbn. Voyei MÉErON'. '•
N ILOM E T Ï tE . La cou dée,'d it/M . Panétm
( dansrfa Micrologie ) nq-nirmée >auiC'âke 'dévak'k.,
-fert princlpalemeM à mefureï la Crue du Nil.’Elfe'
eft iftârquée fut1 une ancienne ooldfihfr- de matbre
faifant pattie à’ un'éiiifaeeappçllé-fnoJfBas-oiemikltias
(«Ce mot' fij'lhifre- mefûre ) ë placé' dafist l'île a é !
Kodda , au milieu du N i l , eritre le-~Vieux-Çaife
SrG-izé» O n y ebferve. effeâivement chique jour,
par le moyen de la colonne graduée , •’ l-^edrbifiM ’
mçnt ou Ja dirntriutiü.n des eaux du N i l , 8e c'éft
fût ceFa que lés cfiéurs pubi féhdent lé» pfo-
efarnatforis qu’ils font dé ces évérienferis , » dîffé=
rentes heutes , pat fa1 vilfélt«Ce dévàkA-c&'h irfe^
fafe fa "plus authentique & la* mieux Côiiforvée'
quïàious relie de l'arrncutté. C e painf na'âdfe'd^lf
tref;friouvé.l(|fo foe'>pardohirera dft Frére-t JM
je' th-ÿ arrête ; & fi-’jë tâche dé'q-ohnéV un hou
veàu jorir aux prenvesde c'eréé ‘bpfhion , qui m’eft
c^hhmùne avec de favins* horiJines qui’ Oiït’ écrit'
ftri îës mefures àücietihes ».
» Perfôrme n'îgnore que le Nil i groffi par k s
piiiiés qùr tombenf TOuMésfanV'eri^rTOMd^îlorf-
qad le’ fôl’ëds^àpproche^du tropique , .inqndé l’E-
«pÿpte régulièrement au tetfip&'du« folftke & que
Ik'!fertite?é dépend de tëeçtê -inondation, qui' port
feulémênt étfgrâSfFe les terre», mais qunrefnphflànt
le» einaux 8e lesféfervotrs, feprmt' aux- hibîtails
les 'eaux nébeffaires ‘ppui jaffèfer leurs champs
darfs un pays]ou fa plu é efhiri phénoihène rare'5’ .“
ïf> Ea hauteur ,à ’facjUellesd^élèvent les eaux du
N i l , iiorV-de fa-erue, déterminé^ptebdue ;d'eS
p"ays’?qfc%liës-doivent ÿq.Mn^ër 8e parr une cbh-
foquehçè. në’celfairev, elle règle Tefpéranqe de la
Vécoke. Des deux bords du fleuve*on a tiré 'des
canaux -qui- portent, l'eau'dans les endroits les plus
éloignés^8e\qûanci, ‘lesjeaioedu. fleuve-baiffén:,
. èri ferme lesfecanaux avec des digues, que 1 on
n'ouvresqiBYgans fwioiidStion, mais feulement à
prOportiphLd^ la hauteur du Nil > pourvue faire
Couler5 daHs'.lè^.k'ânlùx que l’eau qptilrf’ peuvent
répandre lur les terres ».
« Pâtl-fa on voibqu’ ïP doitféj avofr un rapport
conftant'"entre là hauteur du Ntl & laî.quantité’
d’eau, que "peuvent recevoird&terres. Ce î îppoit
n dTpu être connu qu’e par' une longue experiencd j
darfs laquelle on ;s’eft- tobjdms fetvi d*e *Ia même
tneiurçl Un changement dans 1a mefure en eût
piocmit un dans le,rapport, & il auroitfallu mat-
quer un'a’utré nombre de CoUdéeL pôiir'dbnrfér
Celui qui ‘pronîêttoit une- récolte abondante. S i ,
paî exemple x. k izç coudées d’augmentation dans
N I L 2%ï
là'crue A# M l füffifoiertt pour dpnherTefpéranrê'
d’une année xeiulet/if&n Cliangeant la grandeur dé
■ lkïrtdi'iBH'tîé''' ctxadéa-\>ce rfômbre-de féize n’autoif-
plus marqué la même ■ augm.èntat:on dés eaux du’
Nil.* Gè'fpfirêipff'.'éft, ee me femble, incontefe
table, 8e de-la je (ms én droif de conclure que fi
le timbré' des edudéès- néeeffaké à fa hauteur
: des eaux dû* NiLpc'Lir .donner l'abondance à l'Egypte
, n’a point changé depuis le temps d'Hé- '
idiote , la grandeuf de ' ceîtâ coudée eft enéora
aujourd’hui la même qu’elle étoït de fon temps.'
Diodore ,< écrivain affez inftruit de 'cé
qui concei ne l’Egypse , dit" formellement dans fètr
fécond* livre , que les- rois a voient foin de puj
■ bfiér pâ-r toute 1 Kllgy.pfle'-la quantité dé Coudé: s
8r dé doigt» dè la'crue dtf' Nih ; par-fa , ajôiite-i-ii,
1 e'pêifple-eft 'iriftrtiit- de la qu intifé de‘,''g*rains- dë.'là
reco'te prddfâinë'j .car les obferÿati'orts. de c'âbbp-^
pOfe-eartifed'a'éfrê dti-fleuvé 8e la- feriâ'lîfé' ‘de la.
k efre , oht été* mdbs'par écrit -avec giand foin,
pendant plufiéur-S"'générations , 8e l’on a établi
des prricipesSs des* règles- là-dVfFu$
>! «Pôur'ôu'vVir le# cariaux dtl' Nil-vOiffrtdri -Caire »
êe par eanféquent du-lieu où- érOit' autrefois Meiiî-
phiiS , bn atten’d'qriq'lé Nil >fe foÎD léfevé de fdtze
- dévak-hs , à ce'que nous apprenne rit Thevenoc
êf, Mcfrféo'à'iS-," voyageùte curieux', 8e dont les
oëfervatioos - ont été faites- avêc exaéfitudé. Si iss
ea'ux du- ffeùvé s’élèvent à une-moindre hauteur*
ri-ÿa béaitcOiip'.dé^çrfnaux'que' l’ort ' ri'ouvre pa’Sÿ
l‘année- eft'màüvaifé,- & ' comme‘ là- récolte eft à
peiné"fu-ffifarite pout nourrir les Habitons, t»n fait Une
retriHède Iâ'pld^grande partiè des:iî%pè&rdriS
P p » C ’èft pa-t cette ràifon' que l’on annonce au;
peu|fle la crue dti Nil jlifqu’à'ce qu’il foit à la
hauteur de-«quinze dévakhs : alors on ^ouvre les
canaux > & quoique le Nil croiflq ericpfe d’une:
coudee dans les bonnes àhnéfe», cfeft-à-dire , que
vt^s eaux mojitent jufqu’à .feize d,évakhs. , 0a n’ an.-
nonce’’p&is*-céttê'crue ».
» EhEdriffi , géographe arabe du Jomèième
fîèejHi nous apprenh 'qüe de fort temps l ’accroifTe-
mènt ordinaire1 8e convenable pour la pfe-ne ré -
cokêjj; étoit;de- feize'.coffdées. de wingt-quatre-
i doigts ; quand il paJToitdix huit coudées ilcaufoit
-de)1 grands ravages'y 8c qué’quand ■ il ne paftoif
pas1 douielcoudées „ i l y avoir famine ».
»- Nous voyons, par la cmquàntième- lettre d e
î-vfièrnfjêreur Julien ^ que.de fori temps on publîoit
’’inondation du Nil dans tonte 1 Egypte, Iôrfquf il
s’étrtit élevé à quinVë coudéps» & que les habitans
; dès lieux’ voîfînsfdl: ce fleuve, ann.onçoient cetre
' importante nouvelle à ceux qui en étoient plus
éloignes’»’..
» u'Elihemias'dBnBe ua décail-ttèsrcireonftancié5