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figure d’une femme co effilé d'un chap'au de
voyageur, & appuyée fur- un-gouverna’1 de vaif- j
feau , fur-un vafe d'argent , trouvé a’Hetcuia- j
duiïi , repréfentant l'apotbéofè- d’Homère. Dam, j
la célèbre apothéofe d'Homère, du palais Ço-
Jonna , Yodyjfée auif> perfonnifiée, s’appuie fur un »
eppluftre, ornement de la pouppe des navires.
OE. ro y* t CE.
. En général, ae, te, fontt fépjrés OonftifflimeRt
dans toute fl teneur de certains manuscrits, fans
exception, Qucttqûon trouve, des «e conjoints- fur
de trèv-anciens» marbres, il eft fi extraordinaire de
B’ea pasvair, même a .la», fin des ligués dans» an-
Xnanufcrit, qu’on peut regarder ce trait copine
«ne marque de uès-grande antiquité.
Les anciens écriVoifcnt fouvent cette diphtongue
pour 1 Vfimpiè , profcéenium , pôfir profeenium :
as la mêttoiént Suffi à là place de T u , fdoqSqtr-
VÎUS, rnoeroruhipôXiT muroïum, ^amveteru.nlerO:- |
que eorum quenos-per O.dicimus , .per OEjbp!i>ef
tant ( in Àcndid? fi., 1^. ). C*éft ‘par la . mjS'ipe
taifon, qu’a Rouie, fHr le.j pppt ràbricli^s, qn
avoir écrit coerdvh , ppur cupdvh,'
O EA , en Afrique" ï$ ^i."o.‘5. i . Colonia Atlia
Cea.j ou Oeenfis Augufta Félix.
Cette colonie romaine a faitl frapper des médaillés
îâfifies , en Fhqùneur- d’Aduïqîn,. Mj£»1
Vaillant. Mais il a mal lu fl'vraièq légende, ÇO;
ÂE. CA. qui annonce AéÙà Çapitoîina\PèÜerin.
Af. / . 1 7 8 g . ,
GEAGRE, fût l’époux de lamufeCaîliope,
d’où naquit-Orphée, Orphée. -
(EBALUS , fils de Téton, roi de Caprée , 8c
dé la: nymphe Sébathis, fut un dés alliés de Tur-
nus contre les troyens.
CEbalus ,rpi de Sparte ,.ép.qufj. Gorgophope,
fliie de Perfée, de laquelle il eut Tyndire, Hip-
pocoon St Arène. Après-fl mort; on lui cbnflcrâ
lin monument héroïque. Voye{ Gor-gophoéje',
,T YN D A R E .
(EBOLUS fut père d’Hyacinth& |
GEBQTAS» fût le premier des achéens qui fl
fiiftingua, à Olympie. Paufanias rapport© que fes
compatriotes n’ayant; honoré fa viéèotre û *aucun
1 monument public, il en futifi indigné!, qu’il fir des
imprécations contre tous» ceux qui difputeroient
je prix- après» lui, & un dieu, dit-on, lexaufa,
Lesachétns s’tn apperetirent enfint, loifque, fur-
pris de ce qu’aucun deux n'étoit couronnéau*
jeux ohn.piquts, ils envoyèrent confulter l’oracle
fie Delphes, pour -eu.apprendre- la raifort. Alors
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ils “firent ériger une ftatué à.<E^<rf-;.dihflOft'Tn-:
pie, & lui d'èccrnèrç.rt plufieurS: autres marques
d’honneur.
Aufii-tpt après, Soft rate de Pelline fut prp-
cFàm© Vainqueur dans la claftëdefl jeuneffè , 8c
depuis ce temps-Fà , les achéens qui vouldîéuç
combattre aux1 jeux olympiques, comm.ençbienc
d’àbord’ paf honorer (Shotas fur fon tombeau,
8ï courohrtoièhf enfuit© fa fiàttfà, lorfqù’îls éfoifeirt
; vrSbifeuid '
(ECUS, Units-, mot grec, qui fignifie: maifon%
| mais’ fé-nflt latin f© ptetra ordinàifement p^ift ntiê'
! grande fallé off-lton-tbahgeoiiT(3feft, dàns^cefen»
Ique-skii-fert Vitfuvé^Ç'Lié. V I .] '. Ad mfrediene
i ver o fpeftantes oecos quadrat os , tarnampcâmagni-
: tuditie, ut faciliter in- iis ’ inclinits qtlati/or jlatik,
! minifirationum ludorumque , operis locus pvffltüjfë
! Jpatiofus. U y avait1 àûffi chez les'-grecjs dé- Ces
’ grands appartemens appelles Cffcf, qui'dtoienf dans
| Fendtoir le plus reculé dé la tnaifon , 8é où lè$
: dame s demeuroient occupées à trayaiïler à^difté-
rens- ouvrages des mains. :
GEDIPEyfils de Laïus.roi de.Thèb'es, & de
Jocalié. Ses crimes, fes -fnaïheUris Sr ceux de fes
fits;, étdîentHinëïu^K déla'furcur de Jünon, Cqhtfë
les-defcendâns de Càdnfus. Laïus.étoit fils de Lab4
baêuSl,\£ietW Jfts F^olydor© ëtéft
fits dé Cadmus'. Laïus ëri fe-mâriânifit dèmaridéè
à l ofaïlede DelphéS j-'fiifehîmariftge'fëroit heu-
Feux* L orâcl« lui répotttftê que- l'’enfartt qi i en
devoir naître , 1 üi- dm ineroit<la‘ îrrërf j ce qtii 4'oblt*
gea de vivïe avec k réinëdans upe ^ïnde'téflrVëli
mais s’énâhr uft- jàlip:'^jii’(»réii' il -U' tendit- ùièté.
Quand! elle fin Accouchée, Laïus, l’cfprifm-ub é
de la ppédtôtiôli. ordotioà i un dofrteftique affidé ,
d’filer êX'p.oîbr Périflrit dafis un-fiéïf défërf , & dé
1-y.faife -périr* Cèftiÿîci lè porfa furète mJintiÇithé-
ron , lüi perça les ’piedsy & lè' fiifpendit- à- uit
arbre; ce qui fit dortner à-l’enfant le nom â’ (Edipei
( Mot; formé- de *»•»•» piids-^ & fie jq.
fuis enflé ). Par bafatd'i Phor»i«s>, bérget-de- Po-<
lyb&, roi dè Gorrnthe, condu-i’fit en ce-lieu fon
troupeau , 8c âux> cris) de l’enfant accoiirut, ' lé
détacha & l’êniporta. L-a. reine de Conwthe fe le
fit montrer, 8c comme éî;e n’àvoit poifit d'enfant
, elle- adopta» celui-ci , Sr-prit foin de foni
éducation.’
Qpand OEdipe, fut .devenju, grand f j m i
fty^fifcpbràcfe. qu’elle. fej*'rt,fl. •& î|
en reçut, cette,.rpponfe : ft.^qs deftini -portenf
cp OEdipe feÿa. l ' ^ u x 4e,j;fa.mèjej qû’i^ nvettra
au jour une race .exécrable, & qu’il,fera le, rqeur-
rrier. dé. fph père- » Frappé de cette., horripiepré;
diôion , 8c vpulapf^yiter dé r^Ccomplir/il s’txi'a
de GorintHeVréglant ïbn voyagé,.fip. fes. aftres,
il prit la route de la Phoçide. S’étant trouvé dans
ufi chemin étroit qui mtnoii à Delphes, il ieu-
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corttr-a Laïus, monté fuofonchar. 8c eftortc de
cinq perfonnes feulement, qui ordonna avec hau-
teu a OEdipe dé lui lailfer le. paffage libre : ils
en vinrent aux mains fans,fccoanoitre, 8c Latus
fut tué»
OEdipe arrivé à Thèbes, trouva, cette ville dans
la defolation des maux que lui faifôit le' fphinx. Le
vieux Créon-, père de. Jocafte, qui aw n repris
le gouvernemenr après la mort d e Laïus-, fit pu- ■
blier dans tôute la■ Grèce-, qu’il donnieaioit; fl. Bile
& fa couronne à cejui ,qui atfrânehiroit Thebes.du
h .nteux tribut quJelle; payo;t au monfire. OEdipe
s’ offrit pour' dil^utér contre le fp h in x le yaiil-
quit 8c le fit périr. Foveç Sphinx. Jocafte i qui
ééoit le prix dè la yiétoire-, devint» fa femme, 8c
lui donna.quatre eufans , deux fils, Etéocle & Por ?
lynice; 8c deux' filles,.Anfganeififrrlfinèpetei Vp'
. BliificuirS'a iriées après K le loyaurae de Tbèbes.:,
fut défolè par u ie pelle tres-cruelle : l'oracle.^r»e- 5
fUge, ord maire d e i malnèureox, eft dfe nouveau
confulité ï He. déclare que les: the bains , font ipmais
pour p’avoir pas venge U moit fie leur «ai Laïus ,
&; pour n‘ eû avoir pas- même recherché jçs , au -,
tears.- Gefut-par:tbuties,les:peEqUifiitions qu OEdipe.
fit tatre. powr. découvrir -cct affaflïn , qn’f i ,dévoila
enfin fe.ariyftèrefie fa naiffance , f l reconnut !auteur
du patricide 8c coupable de l’incefte- « He.
bien !• fictiiüs- affreux., vous vola dé.voiiés , s’éaAe-
x?4Dags; l’aâ» quatrième de L’
- plinrlri.. j jeifuis dfinçmë de oeux-dam jamais, .je
n ’aurois dû naî-cre»,. je fuis l’époux de celle que la
nature ittu, cflfêâdtoic,d’époufar :.yai dunoe f l more
à celui à qui -je-devois le jouei,.. . . . JvltmfCptf.
eft accompli: O foleil^je t'ai vu pour fl dernière
fin? ». tfii effet , apïès avoir vu ’Jocaffe, qui
vendit de s’ôter la vie , i! stacraeha les yeux de I
défefpoir, & fe fit1 conduire par fa fille Antigone ,
dans l’Attique-, bû il ne ceila de déplorer fes
malheurs. Quoique la Volonté qui.' fait le brimé,
bfïi’e'ütc- aucune j>.art,^iui». k^hqtrAqr.?' de fa, v ie ,
les poètes ne lament pas de le 'placer dans le
Tartare avec» Iïron, Tantalé, Sifypne'j lès Danai-
des 8c. tous ces fameux cnminêut dè ,1a flbie-1
F v y e i A n tigone, ExeqcLE, JbçASTE Lÿ-ifiS.
Tell? eft l’hiftoke d‘ OEdipe , fuivanr. Sophocle,
qui pour mieux inipirer la teireur , 1a pitié ^ 8c
•les aubes grands!moavetnens du théâtre, a ajouté
plulieurs circonftances à l’h .ftoire véritable db ce
malheureux prince. C a r ,. feloo Homère.8c Iflu-
flnias, quï; citent d’ anciens auteurs1,' ' OEaipe
époufl, véritablement fa.mère „ mais
point-; d\hfânx, parce- que ïbcafte jfë |raaflüm-
ébf qd’efté" fe fut reconnue'meré de" fbn épouü.'j
l'iitcefte n’eut point de fuite, 8c les dieux, dit Homère
, abolirent,bientôt le fôuvemr de ce malheur.
OEdipe» après f l mort de Jocafte, épqufa Euri-
ganaée, mère de quatre enfans, régna à Thqbes
avec die, 8c y finit fes jours. Il eft vrai qu’on
CE D i î;7
montroit fbn tombeau à Athènes, dit Paufanias,
mafl iL ^ lo fl curq fés os y euflent dans la fuite
éçé portés fi© Xhèoes tcar, ajoute-t-il, ce qu©
Sophocle a imaginé de fl mort d'OE d ip eme parou
peu .croyable.,
Mais in© nous plaignons pas des imaginations
du poète tragique y puifqufliles ont fait naître la
plus beilé 8c la plus touchante tragédie qui ait
parb ‘fttr 1© théâwe dçs anciens j -8e depuis Sophocle,
tous fes poètes ttagvquejs, qui oné traite ce
fujet, orttfuivï-i’a mêmetraditioit. Euripide a fait
auiii .un OEdipe ; mais il. ne nous en relte que des
fragfluëtislqui -ne fufiilep.c pas pour le faite con-
hrsïtteê'Séwèoue a fuiva,, du, a prétendu iuivfe So»
phofcle dans fl -conduite ue l'on OEdipe.
: , Sophocle a. doqné. uri fécond OEdipe, fous le ^
! titre a'OEdijle à Cplonne ÿ c’elt la fuite’dê l’Hittoir©
de 'pe màibèuteiifi [téttiçe. OEdipe aveuglé , exilé de
‘ foin payssISc contraint d’errer dè contrée en con*
: tréc , laila par ha fard vers Athènes ; condpit pat
I tés ûèhx filles , ïl s'arrêta à un lieu nommé Co*
lxllihtJf 'pres du temple des eumènidés. Là , il f l
féûbïjvmt d’uli braele qüe 1W avo:t fehdü Apofl
ion, qu'il y m6uf'r0it','& que fon tombeau fèroie
un'gage:de la viêtoire,' pour, le peuple d’Athènes ,
I fi&- çlâis ;^p[';ehtu3nfl: pàrttcBliëtejnehç fur les
| thebatns i s'irs pCoieiit l’attaquer. Il démanda donc
j nn afyië auX athéniens, T h é fé e , yoi d’Actiènes ,
vmrfiii offrir toiut ibh pouvoir pour appui, 8c leS
I étàts.pour retr’kitel.'Dan.s . ces entretîntes , arrivé
I.Cîîébn ,»à la tëte dès tb é b a ih s q u i redemande .
OE d ip e '■ 8!' ‘qui lé ftip^iê d’bùbliêr tout ,‘cefc qui
ks’etoit palfé ,' dè revenir' à Thèoes , ‘Sc dè de-
! rober l’opprobre de leur faurtlle anx regards de
toute la Grèce. OEaipe (e doutjnt bien que ce
n’ eft. qu'un aitificç de Çréon , qui veut Ipi oter U
1 aai^meùs pqur. Je: réléguer dan»
ùnè.térreiocbniihë, rejette fes offres, Sca-recours
à Xîflféè pour s!oppofer.a à f l yiotence que le»
i thébaihs yeùlent lui faire. Délivré de leurs mains ,
I il entend un grand çriup. de tonnerre. OEdipe 3,cn
homme.tefpirè yrêgarde cë brtf-.t-cqmme un augure
fie-fa-mort prochaine , il annonce à Théfée ,
avec un air prophétique, que les dieux l’appellent
par f l voix, des tppdçes & des venu; Il va , dit-
i i l , marcher fans .guide ,, tout1 aveugle qu’il eft t
t vers lé fieu1 où i| doit; expuer. « .Je fens que Le»
i » .dieux 8c lés dçftins me prefltnt d'arriver au lieu
» marqué, j partons, 8c mettons bas toute Crainte.
» SûivëWmbi , mes filles; car je vous fervirai dé
o guide, Comme vous ave# été le ipien jufqu’ â e t
» jour............Qu’où me flifiè.. . . . . ; Qu on né
» m’approche, pasi. . . . . . S eul, je trouverai l'enx>
droit où la terre dort m'ouvrir fon féin.v*.. . . . '
| » C’eftxpar-Ià , fuivez-moi. Mercure & la déeffe
l » des eufers fopt mes conducteurs... . . . . O lu-
1! »* mière du jour , qui m’es déformais devenue
i » invifïble i ie te quitte pour aller aux enfers ».
OEdipe, arrivé près fi’un précipice , dans un cher