
N A T
Le nltre de Pline eft un alkali fixe qui fett dé
fondant au fable dans la compofition du verre. 11
lui attribue cette propriété dans le ch. 16 du livre
31 : Jamvtro & in VaUtumo mari Italie arena alha
nafcehs, . Que moUijfima eft , -pila molaque .teri-
tur. Dein mifcetur tribus partibus ni tri pondère vel
menfurâ, ac Limita ta in alias fbfnaces -confunditur.]
Ibifit majfa que volatur.dmmonitrum , atque h&c it-
eoquitur , (f fit vitrum purum, ac majfa vitri can-\
dfdi. «E n Italie, le fable blanc .de’ la mer de*
Naples fe broie aifément avec des pilons, ou,avec'
une meule. On le.méie à trois parties de nitre ,
prifes foit en poids fort en mefnre. ,LorfquJil eft
en fufion , on le jette .dans un autre fourneau, où
ril, fe met_ «n maffe appellée ammonitrum. Qgtte-
inaffe doit être recuite, pour que le-verre devienne
pur & que la maffe foit entièrement un
Verre, blanc »,
Cette confüfion de noms durait encore du
temps d Agricole & de Ferrante Imptratd. Ils ap-
pelloient n\tre çe quenous nommons commune-,
ment alkali maria, v
Les carthaginois avoiîent chez eux le natro'nm-
titauifi commun quedont aujourd'hui les habitans,
d Egypte,- de Tripoli & ■ detTunis.'La découverte}
de l_exiftepce.dece fel dansle^.cepjres...des plantes*]
marines', h eft venue que bien tard. Depuis'en-j
Viron deux jfiècles feulement nous favons que lcd
natron eft la bafepdûfél marin, & que1 no us le
trouvons psefqu’en tous lieux.
J N A T T A i 'fwnotn de la famille Pihtartâ^ II
ayoit jioür fondement quelque tumeur ou<excroif->
fance de chair.
N A T U R A L IS A T IO N . Voyey C ité & C j-
erOYENS. Voici à ce fujet un paffage d eT a c ite
f Anital. 'X I I .) .bien" précieux. « Nous repentons- :
mous d’avoir cté chercher les familles des Balbesj
en Efpagne j {§s d^iiirif: rtdn moins tlluftres dans
la Gaule Narbonnoife-î Leur pofferité fleurit en-1
core parmi nous, &rrie nous cède en rien en
amour pour la patrie. Q u ’eft-ee qui a, caufé la
ruine de Sparte & d’Athènes qui étoietit fi florif-J
fantesj G ’ eft d’avoir fermé l'entrée de leur, république
aux peuples qu’ils avoient vaincus. Romains
, not-re fondateur , fut bien plus fage de faire
de Fes ennemis autant de citoyens-dans un même
jour». Le chaneélier Bacon âjoutoi^:l«'Qn ne ■
doit pas tant exiger de nous} mais o» peut1 nous ’
dire ; N a tunp iez vos amis , piKque les* avantages
en font palpables * . *
N A T U R E . C h é i des: poëtès , la «çrare; eft tan- \
tôt inère -tantôt ffllfe, & tantôt compagne ded
Jupiter. La nature étbit repréfentée, par les fy-m- f
boles de là Diane d-’Ephèfe.1 Les anciens phftofd- fl
phes- cioyoient' que 1a nature étoit le dieu de fu -
N a y -
hivers, ©u l’affemblage de tous les êtres, ou Itf
Pan, c’eft-à-dire ,.Ie tout.,.
NAV ALE ( Couronne ). , co r o n a n a v a l i s chîB
ies.anciens.jomains-, étoit unq, çpûronnejorfrée de
figures de proues de vaiffeaux' j on- làr donnèit à
| ceux qui daps ûn combat n a v a l avoient* les -pre-
L rhîçrs monté fu|,le:vaiffe?u ennçrpi.
I ‘Quoîqu’AuIugHIe femble avancer comme une
[ chofe générale , que la couronne ( Liv. Vi i6. )
n a v a l e étoit.,ornée de ,figures...de proues de vai|-
feâux> cependant J.ufte Lipfcj.di|ing ue.deux forte»
de couronnes' nava/er, Tune, fimple , l’autre garnie
navires ( Milit. romt lib. Vf. 's*.
% i- ;
Sçlon lu i , la première fie donnait commune«
ment aux.moindre.s foldjus j I^.feçondç,, roftral^,
beaucoup plus glorieufe, ^ne fe donnoit qu’aux
généraux ou _ amiraux , {.qui aboient remporté
- quelque-viéloire navale confidérable. (Çkambers.ï
j av° ic p.Iufteursfigréficatioh*
differentes; i'.fignifioit up part, un havre', quej-
rque.fqis lé lieu du port oü;Ton .conilljuiti.' v^if-
feaux , comme .a Vçnrfe „ ou, le iaajttin. dans, lequel
ns-fqnr,confervésL & ^entretenus p comme au .H ,-
rvre-de-Grâce ; mais ce n'eft ‘.poTnt la le principal
uUge de ce mot.‘ 11 y a voit des ,yill,es,qqi3
aüe? import|htes'pour exercer un cbnri^rç^m|t-
•rftiâie, & qui néâninoms h’étoient pasfituées dffqa*
près de la mer pour faire un Sort., En ce cas ora
en chqlfiffoit un le plus près & Içiplirs^cômmode
qu i f étoit poffibfe. On* bâtiffoit deS-^aifons a
l’entour, & ce bourg ou cette ville devenait Fo
navale^ de l’autre viller -'C’eft ainfi que £gujntheÜ*
iîtuee dans l’ifthme du P e lo p o h è fe a vb it deux
ports,.duo navalia, favoir., Lechaeunràbns le g olfs
de Corinthe , 8r Genchrées dans le |ô'fFe SarO-
Rirquè: 'Quelquefois une ville £e trouvo'it bâtie
dans un heu qui n’étoit pas un pprt fuffifant pour
fes vaiffeaux, parce que fon commerce , auquel
des barques avoient fuffi d’abord., étoit deveria'
phiSifloriffane, 8s demandait un hàvré où de 'gros
bâtimens puffent entrer alors quoique la ,vi|te
eût déjeune efpèce de port,' êllf'^feh'pfecuro}t
un autre plus large , plus profond-, quKqù’à'queî-.
que diftance, & foüvent il s’y fermoit une colonie
aufli floriffante que la ville même.'-Ç’eft.un'é erre tir
de croire que le port ou h'avale fût toujours tbff-
tigü à ^a*ville dont #dèperfddit ; il y avôit quel-;
quefois une diftance de plufieurs milks. ■ 1
A Rome, ce qu’ ort-appeUoit navalia, étoit uis
•quai où les vaiffeaux ab3r<fo)êfit &• dépdfdrent
leurs marchandifei. Il étôit’fur le Tibre auprès dû
pont Sublicien, & félon Denys d’Halicarnaffe,
Anc-us M««us l^voiî fait ce»ftru|re, Aurélies
fut le premier iqùl ibngea. à érifermer de ’murs cet
endroit, deScrainte quë darfs-'un cas (ffh®îffion-,
les tn.ârchândifés"qui' y jétoient :®?iéfer,v.e fié tomba
(Te nt ehtie-’lés ‘ma*ns d t s r eîiTtfï'tïiîs V' Slttn videreè
H c. i l ^ V f ^ î t c i I S fpôffàfieti tiddlâquid’ taie
€itepubi quale fub Gallieno evenerat, pfévfihfft\?dil-
h i b i i o f o n j t â h ' j e n a iû s , m u ro ’s 'u r b i s l tàm a àtid éà v fu -A
-Cas fous Gaifren, les* gotnS 8e les 1') thé'' avoiet t
faie-d'e frfeqiüeike-stirruptions fur foutèsdes terres/;
de l^êîèpire' Fq-main.
NAJ^Aft$$À-'ÎPbtètk' Cette1 ëxpréffion .' 'dans-'f^
autéurs*#hfi'Hλij ,fe prend foh’^HtÆ*pdui:'V..y2!<|t'f-f >'
comme 'ont'd^nvient Servius : Quidam ’fâetm pro
remigesdttcciptdâlf è d f l l i f o àii-ndv'alèbappellantur.
Wit&iLive qui -lui dorme-Eë'ïênÿ, la prend*'aufli
danssun.autrç'j & lui‘ dofiiîè!'femêtne -fi'giïjfi'6arion
qu’Sk'm'ot oe0â?ÿ éonîme daù's'-'èeSv'paffag^ '(feâ-.
48. ) : G u a / c o r p t iàm m u r itlem p 'o f e j j i J a i t Q , T p è-1
p 'e lliu s , centuridi-'lfgioqàs,. q uarts, , S tX ia g . D i g i t u s '
'J o c iu s n a v a lff.- , ^ '
N ayjllîapporta, Voyez P cIrth.
naïaip’îo i . C ’etbiêntllés- ârhiràuf ‘dès grecs;
■ &( lif àf0id^tS\cnx. iche2'*euxrce'* qüë 'féfityâujoïiï^
d ’hui nos cIpîtiiuesMé^'àjfpe’aux. Les trlerarqués
éfoiefit*' neceffairemeiït én'%fè’s*-;*grahd -noiiiftréV
teais 'celui des 'na.vafqu’ed étoit 'borné à ‘ deüxi
>trbis, quatre, ‘juFq'uÜadijs. 'Quelquefois même IJ’ ’
ri’y ;en avditqù’un feul; '
N A V A ’RCHUS ,• Chez'} les romains, commandant
d’ùn vaiffea,u qu’ô’h ’ apjïelfoit d’abord ma-
' i t ^ n w S ^ l o s ni.vari.fib tg.'?
7ÎF eft , quafi navicularios habebant, qui exçeptii cauris
nautarum yjfitiis )guberitatoribjis, atque réni-
gib&,fS^iîut^bus..exerceneks, qudbidianam curam
^jûgrni'èAiikibunt induftriam (J. V.c. ifft G ’étOU
suffi lui qliiv donnoit l’ordre, & région toutes
chofes dans Jd combat.
^;'|N .AU Î iLA kE I^ N A U C R A R E , officier de
-tribu c fe z:, il es, î '^'thén i en s. Les '[paûclqrtâ furent
établis' à AthèiîeSsrpaf S olon, ou Ijetbiénc mêtne
avant' IuL.Ils ayoïent la même jurjfdîâfqn ou les
’piê’nfes ¥0n‘àions qù^ ceux qu'on® àppéîla, darisjla
démarques, ou èhefs du peii^Iô , in0tués
par Galhiflqpe. Héfyohius dit qu il ’y Cn" avoir
qo'üze ,3efeh?aqQe-^'çite, 8f. qi^ds avoient loiri dé
lever ‘1® irÉpofitibésTur l'erp^pple.
*! NAUC LARTE ou N A U C A R IF , do^ième
patrig;*l|i,’iite trib,u attique. Samqel Petit, d.tns-fpn
'Commentairt'fdr lis loîx àttiques ( L. III. tit.
jîcroifeii il fautjdîre haticarie, & dit que Gi^ùi'T'la
douzième *paftre S’urie trjb’u'; déîfortéL"(ft.’il ^ ’en
Uvo.it douze dans chaque tribu, & que ces'parties
4 e tribu furent appellées naucaries ^ parce’ qüe
sefeatune devoit équipe#;'Wh vaiffeâu » eh'gre#
' r; N ^ Ü C R A T I S , ville’d’Egypte dans le Delta;
âù-deffus de Métélés, en remontant le Nri.
‘'f|É)n'a d es* méâ ai llésfimp ér ial'es grecques de cette
vâ!e>frâp$éb<iïavépi-îa légende.N-AYKrATlc e»
Êhôîi|£Ûr dé Trajan Sc^deMarcîAùrèle^'' .'
Naucfitïs faÉmtiun grsqd cbrntdêpcè- deinitr^
ou plutôtdè'nat10.1 & tie p.dfeiesî.jÈlIe- étoit.an-
ciernie"1, fut-'hatiê pâr 'k,s‘miléliënÿ/felon’Stra- !
■ bbrf&ÿiÈi il ne «’accorde pas' a,yôciiiûmâmé, 8c
â j y a bièrî fkifo n s , dit B ayle, qui combattent
foff?’feteimeïîf^outre que Btodbretde Sicile ne lut
eft jafei d t^ v o r aKl^.‘./S is ft o u S ayîbns-l’ouyrâge d’A -
jpôlloniüs de! Rhodes fur lafbndariorj dô Navcra*
tib- .^nqus-.pburriqhS^é||détl,'la qutftfon. _Çe qu il
*'f£ de s® f £ ® i ^ i | ^ q u e cette|filfô.% été
fdrt-'êé|îpF#paTfbti cqmm^çê V^ui* fut'tel'‘qu
'neffouffrbit paà^r^'lï^if.%. qq autùn înâvire^ march
arid, déüi^gejh^dans un outrer port.
k'ogative/fui pfqeùïâ Ufi gfSd*çq^coui-C^
gers & dé courtifatèrès ;fqLi; au râppôîq^Tléro-
d ote, y;prentpieat un, foin.extrênje de leur beaiue.
Rhodope y gagna Æs|£qmrgps immenfes, 8e A r -
'cËîdiîBe î 5düMut un fi grapd^goom‘^ n ^ ^ û te 1»
vint auffi Sjp'énblîp^ Enfin te ville
prétèndoit iâv.iJlilTOwHe part à'la .proteéliqh_ do
Y éfiüsj, & ï^jvanfq|trée pofféder ^nejmag.e mira-
culebfe d e 'cq ttïo e e ltè , q u e l’où âvdk'cbnfacfee
dans fon -temple.. ,
Qrigènp remarque^qu'ôn ,y; honqrpit’qarffculm-
rement lp dieu, Sérapis, qpoiqréwcieîgemqfttdh
y eût a^ gé d’aptres d ^ e u A e ^ 1 “
lux, Lyqéâs & PoVycharme nes-jfqnt ^âsriesTculq
aüteurs dont N^ucraùs ifijit Fa pafee j ,,caip, f^Fçm
qfeTqqes-uns.,' Ariftophàne Si Philillus y nuqùb
N A V E T . « L e s médee"M â è d e | i'|ohê( deut
claffes du navet, mpus , ‘lfup. îteiTe,^'l'autre f e -
ihdfè*. }& s 'rtâvéts * urnlèl;4 fd ^ ^ fed sK jles 'navets
feméllesi'râ^R^ilgros,.; rac ca qfâ^^ ^ reux ce
fofiilçpux quiipïïfTe plus de fayçiir. Les .qnQiens
diflis^ubM egalement qnq^ aortes de ptavets., le
navet coiïpthjen,4 e"çléôpée, la ïiothalaffe, le b’éq-
tique 81 le vert!. C ’eft le.cQrjnthienj qui devier*
:-le|p*tes. grqs"de ,tcfus ; fon tubefcnle'jCÇnique eft
pf^lcpc|^èr.ement‘jnlid & à découvert. C ’eft la
fêjdj;e “efpè c'è d e'ea'-ge nfCi jdotj tJ-a rracïnè tendeà
foctir de.teyre ÿles autrqs'au contraire ^fiqent'à s’y
enfoncer plus ou moins. Le navet Ïiothalaffe. nejeer
dôu§*^1^'ies.igelees; 5. quelque^ùns-j ,1’appeflënt
riavje/de < Tbfaèe1. Lepnsyif b^ouque al»,d’une faveur'douce
&'agtéaSle,; i l eft remarquable par f*
fqrnp ronde Si raccoinfçié, au contraire, 3u clébr
née qùi éft fortbng.- Les naÿets'dote les feuilieis