
PAT
C O L . A. A . 'PATRENS... C oionU A u-
GÜSTA A ROE PATRENSIS... Ç . A. A. P.-tuS-C.
P... C oIjONIA P a tr en s is ... col. n e r . pat...
c o lo n ia Neroniana Patrensis.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l’honneur d’Auguft'e , de Livre,
de Claude , d’Agrippine - jeune, de Néron , .de'
Galba , de Domitien , de Nerva , d’Hadrien ,
d'Antonin, de M. Aurele , de Verus ., de Oom-,
mode, de Sévère, de Caracalla , d’Elagabale ,
de Gordien-Pie , de Fauftine-jeune , de Caligu^a ;
ort doit lui rapporter les médailles fur lesquelles
°n lit : diana jt.Apux.iA.
Son’ptemier nom fut Aroaoü Aroe.. LorAque Pa-
treus l’eut aggrandie , elle prît le nom de fôn bienfaiteur
, encbnfervântnéanmoins fop ancien nom ,
car ils fe trouvent joints’enfem’ole fur ies médailles
avec le titre de.colonie romaine..
Nous- avons une médaille dfAugufte, fur laquelle
on _|S8/. A. Patrerts i ce qui lignifie,
çolonia Augufiâ aroê Patrénfis. Les écrivains.de
l’hiftoire byfantine nomment cette viUeParr* veter«
pour la diftinguer d’une autre ville que Grégoras
; & Nieétas appellent. Patri hovi. Paufanias parle
d’un théâtre & de plufieurs temples qui étoient
à P a t r i, mais il n’en relie pas même des ruines.
Sa citadelle étoit célèbre par le temple de Minerve
Panachaïde .c ’ eft-à-dire, proteftricedeTAchafde,
dont- Patri étoit la principale ville. Elle avoit
proche du port un temple dédié à Neptune j & un
autre à Gérés.
C e dernier étoit remarquable par une fontaine
où l’on alloit confulter l’événement des maladies,
ce que l’on faifoit en fufpendant un miroir avec
une ficelle. Le derrière du miroir touchoit le a u ,
"8? le côté poli flottoit deffus. On- regardoit alors
dans le miroir, & l’on y voyoit différentes images
, félon que le malade devoit guérir de fon
mal on en mourir.
L ’oracle du forum étoit quelque cliofé de plus
fingulierj c’étoit uneftatue de Mercure & une
autre d éV efta; il falloit les encenfer, & allumer
les lampes qui pendoient tout alentour ; enfuite
on dédioit à la droite de l’autei une médaille de
cuivre du pays , & l’on interrogeoit la ftatue de
Mercure fur ce que l’on vouloir favoir. Après
cela l’on en Approchait de fort près , ' comme
pour écouter ce quelle pr,ononçoit, & l’on s’en
alloit jufqtie. hors du forum, les oreilles bouchées
avec les mains. La première voix què l’onenten-
doit alors étoit la réponfe de l’oracle,
La ville de Patri avoit plufieurs autres temples ;
favoir , de Vénus, de.Minerve , de Diane Linna-
tide & de Racchus , furnomrné Calédonien, à
caufe que fa ilatuç avoit été apportée de Calydon,
P A T
hui étoit une, petite ville .vis-à-yis d’Afoa. Le
nom moderne de Pairs, eft Pat ras, ( D , J, )■ ,
PATREUS. nATP^QY,. fur les médailles, de
Patras.
ParrA donna fçn nom à la ville.de Patras.. ■
. {PA TR E S i t è r e s , c’eft le nom qu’on-donna
• aux'cent fénatèurs que Romufus chojïït, & qq’ ôn
appella ainfi. par relpeët pour leur mérite, & lé’ur
âge , & parce qu’ils devQierts être les peres du
peüplç-, comme on donne le nom de père aux vieillards
dans les campagnes,& qu’on appelle fcigneurs,
jeniores , quelques pérfonries d.è ditttpâipn. Peut-
être. tes fappe!la-t-on àiqfij parce - que Romdlüs
n’avbjÈ choifi que des gens maiies & peres . poUt
les charger des affaires de l’ état. Denys ’d’Halic^r-
naffe dit;(/ü. JA ) que le premier roï'ueskûmàifrs,,
■ fit deux claffes de fes fujets ; que dans la premiète
étoiènt ceux qui avoient de la naiffance , du ménïë
ou des r i c h e (Te s ; a ue-Aaiis la feCofrdê, Jl'mit ceux
qui n’a voient aucune de ces trois chofes, & qu’il
,l,és appella plébéiens ; mais que ceux de la4première
■ çlaffe , il les nomma peres : Jive 'quoi &tate artteirent
alios , five quoi hàberent liberos , fivê prbmi-Pic!lâÆ'l
tatem generis, JiÜe pnp'ter'ÜSç oninia. '.
PATRES confidpti, Peres \oj$h:ïts, hom 'que
l’on donna à ceux qui furent tîre’sMiê l’ordre des
chevaliers, pont remplir le Dombre dès Sénateurs,:
Qui ex eqitefiri ordine patribus adf. rpbe-bpintpr, dit
Feftu&-, uinumeriis Jpnatorunt impùfêtur\l\b•
Tarqüin le faperbe ayant fait mourir Un grand nombre
de patriciens &. de fénatèurs, & aÿanf épyifé
cet ordre, à, la manière de ceûx,.qfli, pouf .établir
leur defpotifme & unpbuyoir fans, bornes, foqç
toujours .'ennemis du fénat * 8c font->tojis leurs efforts
pour l’anéantir i Juni.us • Brutus.oqARoV3^
riUs Publicola, choifielespluf diftingiiés de l’ordre
des chevaliers;qu’jl fit infcmre dans la lifte des>fé{”
nateurs, & dbnt il remplit le fépat j de.làt îèftjotn
de peres cojiferjts, qui leur vintde ce, qu’jls-avoient
été infcritsavec les anciens : nom.qui enfliite devint
commun à tous les fénatèurs} car. g’eft ainfi qu’on
des rtommoit en lèu't. parlant', lorfht^ils étbiètit
affémblés. D ’autres auteurs prétendent que cè'nom
remonte aux deux choix que fit Romulus, qui d’abord,
appella pe%es lesifénateurs, ,pujs, en âyajit
augmenté le .nombre l les nomma, peres cop£çrigs;,
& c’eft le fentiment de Plutarque :p.rinclipi<\,pa$rés
tantum yjidjft,:,:rutmero-atnplifiéato , patres,dptÿfojfâôs
‘ appeÿa^éreXitt: Romul,),
Ceux qui. comportent anciennement de cofireil
de la république, dit Sallufte ,, avoient le 'corps'
affoibl.i par les apnées j nraisJ^ur efprit étoit, fortifié
'parla fageffe &.par'rexpéujàncel.t '•>'
Il n’en étoit pas de même au tgrops de cet hiftotien:
P I t
tien j fous les fois, le nom’ de pctés confdripts nVp-j
p ar të'hèi t ’qd^à'deaxT errd*!1!“ éàrfe iirs l'q fi V dca r éî 11
tellement damf^sfBiye, quètlion en ctÿpptoî^’ju'fj
jqu'à’.&euf cens‘fous JuleSt^Cgià>, au.rappéft de
Dion.
U/PATRI’OE , P A T R IC IA '^ '. P A J R i a Ë N j
' ti.ues'dhdntîâur 8e'de" di^hit'éj’qpdoiîtété lajfouice
de jViï^'féffe'chez'plimeüt^pi'np^.f'
Lfînmtut'iph du titre de patnce ; vrëntdes arhé7
biens, C*hez le (quels',' au raraôrfdé'Denys d’Hali-
carh.afiï', fut1- 'f^paf'pén1 dlux clgJ|es J
i’tme' ~q u il||appw!^ iuTrâsrÇ{‘h js ,.’ p a f p IJlbtré
A^sTtwvy/k’eit-d-fitre popmà/re'^ le menu peuple«’
ét'biènt diif?n^ïrçs|}lé?là ■ fidm«Sa‘leur-rac^--c’mbi
à-dire,j|feat!uiàmipp luayoi^aRcune tacbfe'de fer*
vitûde B unt!e, & qu1 éro’enr Ic^pPjj-s£onfidt rkhjes j
d’entrafÊs1 ci6oy:ens^ fôjr 'pârtfeuHriprr^re’Sfe’ fa ,
t n i t l ‘pAr{phFsie'mpjtitf&pârleurs jft j
Thâféê lgûr attribua la charge décoiinoure degch æ |
fes aDp'â;rten'aiïf^iu .■ faîti.dedd'ir.éfigîosi5 :^ù!feryic||
:Mé| c r f t > d ’erfe)gnèr' les|ehofes faMcêSV itMir
aciordâ'âufreîé-pli^ïiég’e'deJ pohssoiÉ^Sréillûs aux
(Offices de larégubfiqué, & d‘(nté‘rpré'feflês;lcfix
t y§Pn *3}' a n t féfé x nra tTl’rpXim ré femfqr'Tèta E 'cjp|
athétueps/qui fth’tnMmbcllnisj A'ç&.’lulioîiV/'bru i' j
qaé^îès ’ offieès{ &'|fes|-nja^i0i.àtü*,s. i
entrerléshnains.dés* fj'qhës ciloÿ’en^. îldonflrpour-
tant qûéîqp^èart aû rtieah. peuple» danÿ|ê]^fVetj
liêrue^t, &yjftifiAifafleVcii^f®i§ieriquàtréciiffiÿ.
La tpi;êmfèré-|^rnpdfee'' de Veux' qui avoni t 5.0a/
mefnre&.,dê rèvenù, tant en-grlfg^'^ên rcu
'Ijui'des. La x qui*' Iroil ^
cens,, 8èiqdiJ^uv||K^^tttcefeifir -uri'feîfÊv^lfMl.
-fërvice'; c’fe ffffcè u rqUtït- ïj i f p e l ! a ektvaMw& t
C u5 '-c ifi av ITft f ^ inèf n foflnofer>t 1 ij
litiffêxUHe, 8c coutleitfte'ctoitTlaPs laquatiiénî’t j
; Rômulus, à Xitn'tatiqn 'des athfenîêft^ j t1 iflniguà ’
fes iùjers ep 'patriciens & Plébéiens A‘.srC^wox
créé d« nMifi^-t M : éthlHt au^’dëffus îd*e Lfé/li {
fén ït, auejüel iMo&nAV nljaèdt'onfi'eS affairêsïput {
bliqué§ -f îf@|jn^bfa cètce f'fimpag’iiiié >dè?eèi#lèqs{
plus diftingiueï & l i fp lu s àoMei; d’ eèrre^feltcrf-t
dËy|iîs- Çh^Unl^eé'-irqî^méüVeutla;^ Je ‘
nom U^ pM j fénatelffs, & chacun^ 'dës'4re,n|e!
curies qui* forra.®féh¥la’ rfibu, foarnii'âb^Aors ’
{fèrfonnes Ka|>fi s eé®K^èjirtée#/sRi(SnïdliK "fie"
referva feulement le droit de nommer un féftateur
qui eu t !a,‘pr»mière dans ;|e ipn^if|^*-f
- Les membres1 de cette augafte corhpàgnie ftipèbt';
pppeilét’ fenatores- (,a ftrfeSuM y^pmce qufe't|hi
avo^ tho'fi ceux qui,,par rappbrt% leur "gtand 1
'agë, étoienf :' f r ^ ;ifiéA^|i^«'^s'-»éféV,p^ièncé.é
On leur donnS auflt lé 't i fe dètA«éHrï^^tesi,‘ fou
Antiquités, Tome IV t
'■ P A T ' 5 9 J
{|)#.fiffpè&ïpôuf-kttr ifjfi&tcAt parée qfi’on les re-
gardok comme les peres du peuple; de ce ntre
• patr/ßA'fe forma celui de pq.tr'téei que l’on donna
aux cent premiers fénatèurs, & felbn d’autres aux
deux cens öfittbis cens.premiers, ’8e< à leurs defcen-
S dans ; on les appelloit parr/cfi qtuîfp. qui & pattern G*
avum ciere poterant. Ils étoient les feuls auxquels
éRqoriâlus pSrmiit; d’afpirer à la nragiilrature j St ils
exercérent feuls les fonâionsdu facerdoce jufqukft
(iiianfidè '<05 de ’la< fondât ion de Rome. Ls «oient
Obligés de'fetyirfde patrons aux plébéiens, & de
ip l^ i^ tég e r dans?tbrife^Ife,S(dtbafionSi. .
. - Les iCrü-âatés' exércée»'pa^lds. patr%t$ehs'conére liés4plébéiéfts y .pa'tff fé* vengdr de- Ce que ceux-ci
AÂjî$k$it{d’apéja)Mt?l^Uf aptotipé, donnèrent lieu
,.,<La,lp/,tié"s douze tables a vert’défendu aux pptri-
'jc ( r a ét e r m a q ag e',av|& -des' pi é b é i é n j ia s, ^
peiiplé.r, f ^
1,1 dqfe,P.du .PV-.l a Xé^papifcpmpAq
ztyxyatràèi’inf- d’qpQufef' celles BeS‘piébérens,,qui
n>’étoi.ept pasfde èoîidttictj', 1 ibre ,..ob>qiri eXerïfoisnt
des métiers vils & déshonorans, tels que celui de
eqm éJ i,e r ne J .''le s ii 1 / s qui JKpn ftituoient ou qui
faYpjafbieriieda. Q r o î j i s . fflj.ç.îs furprifis en
admtete àj'jec unTjoipme p^arié,,8c les femmes répu-
d le es îq çne m è ctinîe. '
, tjLje.gQÏjtbrç.des , Aftn’ ëtifièi
d’abord .çjuë.i}^ c^Eas.’afcrpt dafis la fuite confi-
derablerrreirt liàc'tés, diverses, augmentations* 'qui
kfu ent faites au nambiè;4es fenateurs.'
p, Romufu#hVrrm^frie, peu'de temps après l’éta-
11&hffemarfstîù» fenae, cr‘éa encore Cent fenateurs ;
^f’atutsesrélifénfe qUfe pefut TullusnHoftüius* t .
#
iBÈpQjrq' q®îl|en*f®i§, ees/deux cens premiers féna-
;reurs Flfreril: appellespatreÂmyetilp&geptiiûn, chefs
des grandes familles, pour les diftinguer de ceqt
êkfenateôrs ^-qu' furent« ajpUtëS (par'fTfarqpin
tAhcîehrç &< qlre fön apfMkiyiatr^j minqrum gen-
tiitml'commô.étant chefs de fomdks,moins incien-
[|ifeS) Stthiïins'ébrffidërables qup les-premières.
p-lÇe rtombr'e dé trois Censffénâteur-s fut Idng-temps
^iâS'êtffe-âugmeMé'îfer-Br-ètus &$ublil?dlà'Paprès
.J’expulfion des- roisfy n’augmehtère nt paS-lt? nombre
des (iééfiteurs ; iDne firerft qu’en remplacefun grand
nofobi|iqip un a|i quoieut.
©csx qui furent’ébbifis'pKfLBrutus depuis lu i ,
■ furent appèHës /jarret xonfcripd', 'pour dire que
feur nbth!avoit'éÉé1nfcric avec celui des premiers;
*& infenîGMètfi'ebthce-t tre ‘devint commun à tous,
Ifol^il^l ne relia plus aucun des anciens fénatèurs,
; Gracchus étant tribun du peuple, doubla le
F f f f