
N U I
depuis les Antonins j mais les philofophes grecs
Çorttiienc leur barbe, & les grecs riétoient point
lias vêtement dans leurs villes. La "nudité qui fort
à recornoître les monumens de cette nation, njé
toir coi flatte que pour les dieux J les héros , &
pour tous ceux qui pratiquoient les exercices du
corps ».
NUDS , nudî, nudus. Ces mots ne défîgnent
pas toujours dans les auteurs latins des perfonnes
tûtes , mais fouvent des perfonnes couvertes d’une
feule tunique, & dépourvues de pallium ou de
toge. G’eli ainfi que L. Quinétius Ciricinnatus,
que les envoyés du peuplé romain vinrent tirer de
fa charrue pour en faire un dictateur , étoit nu-
dus , c’eft-a-dire, en tunique & fans toge , mais
non abfolument nud dans le fens du mot François."
Aurelius Viäor ( De viris illußr. ~ e*: ty-îÿ dît :
Qaem nudum a ra n tem traits Tiberim offenderant
ad eum miß le g a t i . Mais. Tite-Lïve donne à entendre
qu’il n’étbit pas vêtu décemment pour recevoir
Un meifage aulfi „diftingué , & qu’il envoya
là femme chercher fa toge à la maïfdn ( Lib: 111.
jg* ) : Togtm propéri i tugurio prof erré ùxorem
Raciliamjubet.
NUÉES. Jupiter, dit Homère, couvrit l’ale de
Rhodes d’une nuée d’or , d'où il fit pleuvoir fur
la terre des richefles iiifiaiçs , parce que les rho-
diens furent les premiers qui facrifièrent à fa chère
fille Minerve ; fable allégorique, pour marquer
que les dieux ont foin de ceux, qui. çu’rivent la
fageffe. Voyeg. I x io n , MlNERVE j NEP'flirfr. ‘ ’
N UIT. La plupart des peuplés anciens ado-
roi ent la Nuit. Sanchoniaton , cité par Eusèbé
(<Pr*par. Evangel. lib. I . et 1 0. ) , l’affure des
«phénicien?. Les arabes lui rendoient un culte fous
Iç nom d'Alilat ; les égyptiens , fous Celui &A- :
thor (Voyez, ce mot. ).. Les orphiques étendirent
le culte de la Nuit. On Voyait à Delphes un'
oracle de la déeffe-Na/r , très-ancien ( Aullor argument
i pythiorum Pindari gp Édit. Pauli
Stephani. ). H y en avoir un autre à Mégare ( P aufm, in atticis. ). -
Cette Nuit adorée par les peuples orientaux,
« ’étoit pas dans l’origine de fon culte Je paflage
altervaoî & diurne du jour aux ténèbres ; c’étoit
les ténèbres confédérées abftraéiïvement St avant
l ’exiftenccdu monde fu b Sun aire ; c ’étoit proprement
le cahos. Tout ayant été tiré de celui-ci,
on le faifoit créateur de tout ; & dans ce fens la
Nuit étant le principe de toutes les chofes créées,
mfritot un cuite de reconnosffance. Cette doctrine
eft extraite d’Héfiodè ( Theogon. i z . j . .
Oper. fi? dies 17. ) j d’Ariûophane ( Avibus , pag.
S7Î- Edit. Genev. ) , qui lui fait( produire l’oeuf
dou fortit l’Amour ; d'Aridste' ( Mttapk. lib.
N U I
La N u it, adofée d’abord par les égyptiens
comme le cahos, principe des chofes créées , do-'
v in t '( par la'fublîitution poftérreime des idées?'
phyfiques au^c idées métaphyfîques /H’hémifphère'
ténébreux ©ppbFé ' à Thémifphère éclairé par le
foîeil, St enfin la nuit proprement dite ,.ouTif,.~
tervalle de temps qui fépare lé coucher dû-'foleib
de fon lever. Lés 'otp|iï^ues '& les inities confer-»
yèrent che^ les grecs la première dèâirine'V'toüte
inteiltétuelle j mais le rVulgaire.n’adôraiîla.’Niiit
que-fous le dernier afpeâ:, & leiplus matériel,i®
Héfiode a fait de la Nuit une divinité, & la
plus ancienne de toutes , parce que la Nim a pré-
cédé la lumière. Elle étoit , félon lui ( éTheogo-n.-), >
Jilledu Cahos. L ’auteur que nous avons fous le
nom d’Orphée , l’appelle l<* mire des dieux fi? dis
hommes. Théocritedit qu’elle étoit montée fur u»
un char St précédée par les aftres. D ’autres écri-’
vains lui donnent des ailes, comme àCupidon Sc'
à la Viétoire. Enfin, Euripide la dépeint-vêtue,
couverte d’ un grand voile h o ir , montée fu r un
char, & accompagnée des aftres. C ’ eft la manière
la-plus ordinaire dont elle tft îeprefetitce. ’Quelquefois
oh la Voit fur fon.char ,-tenàntun grand
vofle tout parremé d’étoiles, étendu fur la tête.
D ’autres fois on la trouve fans chtr', ayàméaufll
un grand voile qu’elle tient d’une main-, & tour-
inant de l’autre fon flambeau vers la terre pour
l’éteindre.
La Nuit avoït des -enfans ,'dem de père étoit'
d’E rcbe , au fentiment de-quelquès'auteurs”, fàp-* ‘
'portés par-Cicéron.;• c’étbit- fceDdur; 1
Outre cela , la i^«ir-.t€!Hite,feUle fle fans leacom- ’
merce d’aucun dieu , engendra, dit Héfiode ; l5o- ,
dieux De ftin, lajnbtre Parque SllNéméfîs , la
Mort , 1e Somme 1,& tous les S*ongés\ la Crainte ,
la Douleur , l’Envie , le Travail, la Vieil féffe , '1-à
Misère; les Ténèbres , la Fraudé, FObftinationv,
les Parques ,le s Hefpérides. renvuft^rnoty tout ce
qu’il y avoit de fâcheux 8ede pecHteieuX''Harïsia
vie » paffoit pour une produ&ion de h-Nïétîù %
Enéé, avant de defeendfe aux rEnfers , immola
une jeune brebis noire à la N u it, comme mère
des euménides.
Sur lé célèbre coffre de Cypfelus , on yoyoit
( Bdufan... Æ l i a c upc femme tenant dans fes
bras deux enfans , l’un blanc qui D it feBiblapt dé
-dormir l’autre noir qui dort. Une'irîfcriptio*n ap-
prenoit que c’étoit la Nuit avec;fes nournflbas, le
Sommeil & la Mort.
Les éphéfiens avoient confacré une ftatue â la-
Nuit.y & les amphifliens fuivirent leur exemple
( Paitfan. Pkoc. ) . '
Sur upJaÿS-reîief de la villa Borghèfe ; qui repré-
N Ü M
jfente Mars & Vénus furpris par Vulcaip , on voit
la Nuit avec des ailes de-pâpillon ( Monum. me- ,
diti. n°. ayivri- F
. - On faprifioit â cette divinité pendant la nuit,
on lui itnmoloit un co q , parce qrt’il en trouble
le repos £ Qyi‘d■ Fafi^ /• 48. ) î
Noble des NoSi crijlatus csditur aies j
QuSâ tepidum vigili prè’Voà4,t*pm Wem.
N v i t . Les romains, ainlîqpe les gïecs „la di-(
qifoient en quatre-parties égales', kompofées chacune
de trois-heures qu’ils' appelfeient ‘ -vêilles ;
comptant çar première, deuxième, troifièmre & I
quatrième veille»,‘»félon l’ufagc obféryé à l’armée,
où Ja garda fe relevoit quatre fois pendant. Ja
nuit.: Noclem quadripartito dïvïdeouwù:idqgcétcf\ I
tatur fmilitudd militaris , ubi dfciiurt ]
ma1 y item' fecunda ÿ'rtertia &* quarta ÇCésifdrin. de I
die.nalalfe.ôÿp$;é '' >'
liÿfàdfrttétppefta ,étoit çette.^partie- de la nuitÀ
pendant laquelle-on ne peut rien faire; ;
Les germains comptèrent le témps par nuits, Les
gaulois les*imitèrent-, 8c cela, dit C éfar, parce
qu’iî^’croypijent tqus.être'defcéndus de-Pluton.
, N U M A . La famille-Pomponia'prétè’ndoit être I
-fortie d’un fils de cejroi de Rome 5 r'ç’eftÿpourquoi
les triumvirs monétaires de cette famille ont mis
fJsruOT<CfufrieufS,'mëdqili^s’. r
Dans-la colleftion desipierres gravées de Stofch;
on,>voit D-iête avec leprt'ttite’ftirmne'cornaline, &
fèns lit puis fur une^pito-antique. -
N U M A N G E , eh'iÈfpfagne. '
Les’medailles autonomes ,de cette ville font :
- R RR . en br<bp®é. \ '•
r j0 . en -o j® S
1! ' O.yen argent,’ "
y '-N UM E L LA , lanière de cuir ’quî fervoit à lier
'l f s criminels Seules animaux. Féffiis’d'c • Eft genust I
‘ HfîneuS. quo quadYupedei àlligurtCur ft folent ea fieri
s ftetyo faut Porto crud&hovis ut péut tm’ùm. '
NUMERM fénatuih , ’ éxpfeflioft'dpn’t! Ye fervo:t
celçn qm voulait empêtfier yh décret 'du fênat.
Cq^mëii'k^ avoit un certain1-nombre,JàXë, qui
* ci oit neceffaire poâf:é]n’ort rendît lin décret, gua-nd
on' vqülmt«s’oppofer »à ce-qu’ il Juî rendu, on difoit
au magiftrat qui fe préparoit i faire, lé‘rapport :
-Crmptei- les' fçnateurs , numer.i feriqtum. Sfelotf ■*
la loi de Cornélius, (ribun du peuplé^ poitéè l’an
<58 6 de Rome, iji falloir que les fénatçurs fufferw j
N U M 527
toujours affemblés au nombre de.deux cent ; mais.
Augufte , dans la vue d’affoiblif peu-à-peu l’auy
tonté du fénat, ordonna qü’ uh lehatus-confulte1
pourrait être formé par un plus petit nombre dé
fénatçurs.
- 'N UM ÉR A LE S ( L e t t r é s ) ^ % |N o m b r ïS,
& N o t e s .' ‘ '
N UM ER AR IU S , calculateur , officier chargé
des comptes. Il y eri eut quatre fau„s les erape-
KjUrî, qui1 étoièiit fubordônnés au tréforieï -des
domaines, propres du prince, cornes privatamm
{fîitàs 8r au tipfyniép des rilbérafités du prince ,
'cornés] largüionum. Ces officiers étoient obligés de
'■ ':ty\tt\!SsiûMé>rnpt£ dés deniers qui devoiënt entrer
dahs 'lçs ; (Coffrés du prince, fore ç e fes propres
revenus, foit de.fesfoârois 8c des impârs.
Il y avoit“ auffi .dç. ces numerarii dans les armées,
doiit la fqn&ion'étoit de faire fa lifte des
folda'ts qui aVoîeht été de garde chaque jour , qui
avaient veillé chaque«huit, ou qui avoient rempli
quelqu’autre devoir milirai/é, afin que l’on
put favoir exaétemerit ceux" qui dévoient les
ffemplaceri ' '
NUMEJ1IA eft dans Vairon ( De liber, éduc. )
une divinité qui hâtoic les accouchemens, 8c
qu’invoquoient les femnres'.en travail : Ut .quicon-
; trd^elïeriteKj^ni nati ; feré numerli prénommé
. trdnt'y qt0 d-qfiï citÀ faclurum quid fe oftendere Vo-
' lebat , dicèbat numéro id fore , quod etiam in partit
Iprecabantur Nugieriflm, quant deam foient ijtdigi-
mtprè étjam pontifices.
D NUMERIE , divinité dont parle S. Auguftin
cîvit. Dei. 4. 1 f . , qui préfidoit à l’ art de
compter i comme l’annonce fon nom , dérivé de
numerus, nongbée.
N UM ER IEN , iecond fils deÇarus.
M a RCICS A u,KXLIUS N l ’MSRCAÏtUS A uG V S T V S ,
Ses*médailles “font r
■ RRR. en or.
Il y â’des revers plus rares.
/ RR;*en.argreïit quinaire, p .«
RR; en médaillons de bronze.
É R . efi M. B.
C . en P. B..de coin romain & d’Egyp;e>
NUMERIUS prénom dé la famille des Fabius
, que les auteurs latins défignoient par la
feule lettré N i Valère MaximeTious apprend que
Ier feul des Fabius qui échappa au maffacre de
E r ëm è re . où U en périt 306, époufa la femme
d’un Nunterius Qtacilius , à condition que le fils