
ajoutoient à leur nom propre celui de leur père
en omettant le mót fils , par exemple -, pémétrius
de Philippe , pour, fils de Philippe.
Les hiftoriens & fur-tout, les poètes grecs,,
défigtient fou vent leurs'cômpatriotes par le nom de
leur race, c'ell-à-dire'par le nom Patronymique' r
cils difent Ldèmiadt pour Ulyfie fils de Laërte,
un Héraclide pour un fils d’Hercule-, & c .
Les grecs ajoutoient encore fouvent au nom
propre un fobriquet, tel que Gryphus ou Thyf-
con, &c..
N oms des romains.,Les romains aveient pju-
fieurs nomsy ordinairement trois, & quelquefois
quatre. Le premier étoit le prénom qui fervoit à
diftïuguer chaque perfonne ; le fécond étoit le nom
propre qui dtfignoit la famille d où l’on foi toit:
le troifième étoit leur ftrn'om, qui marquôît la
branché de leur famille d'ou l’on étoit : enfin le
quatrième,, étoit un autre fur nom qui fe donnoit
ou à caufe de l’adoption, ou pour quelque grande
aétion, ou même à caufe de quelque défaut. Entrons
dans les détails pour nous mieux expliquer.
La coutume de prendre deux noms n’a pas été
tellement^ propre aux romains , qu’ ils en aient
introduit l’ufage, quoiqu’Appien Alexandrin dife
le contraire dans (a préface. Il eft confiant qu’avant
la fondation de Rome, les albàins portoient
deux noms. La mère de Romuliis s’appelloit Rhéa
Sytviaj fon aïeul, Numiior Sylvius ; fon”oncle,
Amulius Sylvius. Les chefs des fabins qui vivoient
à peu-près dans le même temps, en avoient auffi
deux, Titus Tatïus, Métius Suffetius-, Romulus
&• Remus qui femblent n’ën avoir eu qu’un, en
avoient deux} en effet, Romulus & Remus étoient
des prénoms, & leur nom propre étoit Sylvius.
La multiplicité des noms , dit V airon, fut établie
pour diflinguer les branches des familles quk
tiroient leur origine d’une même Touche j & pour
ne point confondre les perfonnes d’ une même famille.
Les Cornélius, par exemple , éttfient une
famille illuftre ■ d’où plufieurs branches étoient
forties, comme autant de branches d’une même
t g e , fa voir les Scipipns, les Lentulus, les Céthégus
, les Dolabella , les Cinna , les Sylla. La ref-
femblance des noms dans les frères, comme dans
les deux Scipions, qui eût empêché de les diftin-
guer l'un dèvJ’autre, fit admettre un troifième
jiom ; l’ un Sappella Tullius Cornélius Scipio ,
l ’autre Lu dus Cornélius Scipio ; ainfi le nom de
Scipio les diiünguoit des autres branches de la far
mille qui portoient le nom de Cornélius , & les
'noms de Publias & de Lucius mettoient la différence
entre les deux frères,
Al aïs quoiqu’on fe contentât du nm de fs
bfâftche particulière, fans y joindre celui de (a
famille, ou parce qu’on étoit le premier, qui fit
touche, ou parce qu’ on n‘eteni^ 'point d’un’é.ori-
gine qui fit honneur", les romains he Iaifierent pas
dans la fuite dé porter tr'ois nôfnr, & quelquefois
quatre'. i*. Le'nom de famille, qui. s’apptlloit
proprement le nom, nomén. 2°. Le'nom qui diftin-
guoit lès perfônnes d’une même famille jvanowf» ,
te prénom.■ 30. Le troifième, celui des branches
de la famille qui étoit pour qüëlques-uns uji titre
honorable, ou un terme fignifiçà;if des. vices ou
des perfections propres de-Ceux qui l’avorent porté
les premiers.» jêfoit le çognonién, lé furfiom.^. Le
quatrième, quand il y en avoit, 's ’appelloit; ug~
nomen , autre efpèce de furnom.
-Le prinomen tencfit-le premier lieu ; le Aomen ,"
le fécond; le côgnomen, le'troifième -; Yagnomenx
le quatrième.
Les prénoms qui diftinguoîent les petfônhés
d’une même famille, tiroient leur fignificatipn de
quelques circonftances particulières.-' Va:*on fait
un long catalogue des frenomi qui étoient fen
ufage parmi les romains, & il en rapporte l’é ty mologie.
Je me contenterai d’en rapporter 'quelques
uns qui feront juger des autres : Lüç-ius,
c ’eft-à-dire ,.,qui droit fon.origine des Lucumons
d’Etrurie ; Quîntus, qui étoit hé Je cinquième de
plufieurs enfans; Sextus , -le fixième 5 Decimus^
le dixième ; Martius , qui étoit .venu au monde
dans le mois dé mars Manius’^-qui’ ëtruïTné
le matin ; Pofthumius , après la mort de fon
p è t e ,& c .
Le cognomen, fumom,étoit fondé-i°. für.Jés
qualités de l’âme., dgps lefquel!§? étoient, renfermées
les; vertus, les) moeurs, les feientes’ les
belles aâipns, Ainfi Sbpfius marqudif la fsgfffé ;
Pius , la piété ; Frugi, les bonnes moeurs 5 F(ep^s%
Gorges , les mauvaifes ; 'PiiMicola , l’amour ,?qU
peuple ; • Lépidus, Aiiic'us, les 'âgrêméns de" ja
parole’} Coriolanus , la prife de Cbriolè, &c. ;
2°-. fur les-dîfférëntes parties du corpsÆôht des
imperfections-.-étoient défignées par lesifimpms.\
Crajfus défignoit l’embonpoint,; Macer.^ la maigreur
; Cicero, F i fit 'f ie figne en forme de « pois
chiches qu’on portoit fur le vifage, félon fopinion
vulgaire, mais plutôt la culture dés légumes
introduite à Rome par des mehabires de ;cette
famille.
> L’ ufage des fumoms ne fut pas ordinaire dans
les premiers temps de Rome ; ,aucun des rdis n’en
eut de fon vjvànt. Le fuïnorn de Superhuf'çpt
porta le dernier Târcjuin, ne lui fut-douné. que
par le peuple mécontent de fon gouvernement.
Le furhgm âeéÇoïiolm fut' doqné à Çpüs Martius
comme une marque de reconnoiffance du
fervic«
fervrceqyil avDit'fèndu^. l’ etat » marqué d’aüt^ftf
.;plù|p0i|iguéf que . ce .fut' le ptlmlçf i%ùiVê»iftitre
hdfforéî'on ne trouve pis qii’dn' l'ait â'ccordée depuis
à d ’-autrëlîfqu’a Scipidhfurnommé
caufe des conquêtes qifU'-afqif.faites-eh Afrique.
C e fut à fop exemple qug. l’ufage en,,dtviht commun
paf lâ'ïîiîte, ‘6c que"fêttë;'diftinftîoh'fut foft
ambitionnée?*Rien- en effet nfe pbùfbit êtr'é’plus'
glbrîeux1 potfr',iiftbo'mméqùî afbit co'mmahde lek
Vidce qünl àVoîf rfonfcfuifex;rmâls^qîi;ne lë'pôuvdit
pas prendre de fon tnè^îj^fallbît^raveu du fénat
ou dii"peuplé. •EM^empeïiùrs"mê^é'!n,l'Vfûÿért^Éâsr
taoins fenfipleç , que le fqftat-feuf-af)
fouyent proqigûé'par flatterie, faijs"qujlls feuffe’nt
- L'eàffàrêS^toiëtitfOfsdéîairenfent diftîfigués .par
\?.,prén.om^3 comtn^J^pphpst^cipion, font le, premier
fui ap^eujê'ïi^fncain, 1^ fécond' ŸiAjta->\
tique. Lé ms^d’çM^AfHêain' ayaïit ufileÂfâdtëKfàrt t
étant.faqs enfans, a^pprifoir ebufin
g e rm a i^ ^ ç f^ de L. -Emilius Paulus jCcSift qui-.
Yam-aui^P^t^.,-rpi. de Maçédqineq ^!ui,-çiffeit)
1 e ^ Xiiljtc-jf. Come(^Âpp^^WManus:, *
wiigcjr.,,par la plupart
.i^Pgniîaiic , he Iqi fut pq|^.t,
- ,.pPVA
un autre daqsO-îËabim
^Jsxjjpus ^ u i ^|^âïgn|4ifiaEiü^Kjfkf'i3072Æ. ■ étant
e,qf|nf t, on^a a^viculn ^^Çjefeja-idir.e ). I
i s , à "c^ul'Êidqïâ ^oemeur. On l'anpella qù-,
VSgne qj/i jur'
é i t e , J ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ f aufe dë.-ia'fcoq-'i
" Aqpibaj,‘4 y S
Renc|a® ^vie3;q ) i f e m m e s , pqrferen t
auf^^nJjÿq^çrf) r^gEâfsgjr t^ûlièr,, quij s’expymoft
pat des lçgi^^nÿ]a!e s i^ e çWi« s?< é , & M. rçn->
Verfees flgn’fjrûWt' Çma & Mqrt^t^Ctèw.v ui^
mâbiète dë dMgn^^E’génre féminin V mais cette",
q®(uipiqiéi|ç p ^ g^ d ^ s J^ffflteî)Srtes-,fiIJes"étoient
rpent lÀ S ^ P * 1 ë i f f f in |S n }\ q u e fq ire f o îy q q i a-c
douei|jQ,it par qq’"^'.nvnuçi(; lieu de ‘Tulliat, qq
■ q^s^et^pt.d'eux, ôn-fes, di'ftiqgqoit7par.
lçs, fo}ns ^ t î j é ç j S^i 4ewcad%t| ; fi '
çlles c^Ojfept ervphi^grand, nombre ,.pn.,(fifo(t la,
.premiète^^arecondé,q#t®lîemt ; par exetngte
l’aînée des fioeurs de Brutus s’appelloit Junia Maé
jpr j'jJagijf^oqnde duqiq. Mi^or^; & la troifiérefe,, 1
Juf i a Terti^.yffp. îaffoit ces ÿÿJM un cü- |
mwuluËéftpar exemple , .Sçeundi/là j^deuxièpiêtî! j
quatrième. -..,
On- aqfixiSi't 4 ëJ iîàM aux êÀfiri?4 è jeâtir d^feü4
purififearioft^ étoit le huirième1 àpièsnêtlf
naifiance, éàilir les*fl!lés , & ;lé!'hêûVième"'pour ’lès
gar’çoqï. , On 'donnoit le prsnOm i z f ï garçons, i
lorfqufils .pfenoieçt- la robe virile , & apx filles.-,
quand elles fe’ iuar'idiéM.! . .
I ‘ A, l ’égard'des efclaves , ils n’eurent d’abord
4e leur rnaître; un peu
jchângë , cbmmè "Eucipores V fàdfcifcôfis , pour
l^ iïV il fi iç ç jj yzieiï , c’ ëlt-à-dire , efclaves de Lucius,
ou de Marcus ; car ^c/eV fe difoit pour/irvaj., ;
fans avoir égar'déàU’âge. Dans la fuitej ) on leur
donna des grecs ou latins , fui.vant la volonté
de leur' m'aîtue dii bien.' ori défit donna: un rtdnî*
pire d||leur'nati6fr<& d'e léür'pSys';1 finalement un
«077z tiré de quelqu’événement. Dans les comédies
de Tét^fioe,, on les nomme Syrus Geta.^&cfSn
lua-hs Gicéroil, T fo . fuureu^ Dardanus. Lorf—
qü-’on.les àfErànçhiffoit;, ils prenoient le riom propre
|de leur maître, mais non7 pas fon J/îcr«o/7i ,• & Ils y
ajoutoient pour fu.aj.opi. celui qu’ils portoient
avant leur liberté. Ainfi, lorfque Ttpo 1 efçlave de
■ Marcus Tullius Cicéron, fut affranchi, il s^afipella
wL^^cü^TÆM^ TfrftJ&f). J^).. ,,
[ Lés affratibbis. »pr’rfn'oient quelquefois' pour fur-
diminutif "du .nom;devient ancien maître,;,
Ide'-Tic/Z/irr'il'si{àû6ienti Tulliaûas , &c,
mqnumeng,
[antiques. PoUr^fes piertes gravées j 'w y q Gica-
1 A'Nï^ cm j? ^ a ’Athènés y gravé' Tfr la ?b'a^ d’ une
[ îvftatu.eide Mînetve dé 1«? villa Ludôviy., ‘f )
[ M 7 furqn bufle,du-palais Gorftni. C'eft un
; Mwonpoftérie uf^de. beau coup au célçbre Mv-
r oé,, teo nfettp 6r a i n de fbidi’àsi .?
lA'diA^fiks^rféutpteuf^e'la1 ’Sat-ue appéllée vulgai-
[ rpnïnt l^Gla^Mteur-Borghïlhi H'.ï
' A lcÀmène , affranchi dès Loll,ïiis;| fçulpteu'rid’uH -
1 bas-relief-de^la villa Albani,
A ge S:AN br-e,:,
A t i ^ é f f o i > ; ï , ^ - rhôdjens , fculpteurs du
(Pà^YDORE, , 3
1 grouppé dêîliaoèbèn, “ T
AiîOLLQtfrü.g,;d’Athènes&1 fife de Neftor, fculp-!
?teuindm.^jÿe)dlHemute^ÀpQj|î
AE^Èr^Ntq^ÿAthqnqs^flls d?Arçhias -, ‘fçulp-
.. tqutj d’une .tqte ,de bjertv^e trouvée ;à Hetcjr-
laiium, .
A n - e ' i l tirés
T ^ R ï t s c u s , ƒ lculpteprs du taureau Farnefe. .
' A p pr Î-onliÙs :de,]?riçné( ^jfc'ùipteur de^’apothéofé
S ...dï^qjnérq,
M ën'eéAS , fclilpteur d’uïi groupbe ' de la .villa
Lùdôviîî; appellé improprement' Papirius avec
fd mire. :•
Qq