
rofeaux. T a u è t c’eft un fouet X # « . VI. pl. i .
B'>- i & i» ) que poitent OJiris & (es prêtres. « Je
” veux croire, dit ici le comte de Caylus , que
* cet attribut de la divinité d'OJiris peut avoir
” par rapport à lui quelques objets métaphyfiques
” pareils à ceux que non-feulement tes antiquaires
” ont admis dans l'explication générale de fa fi-
" gure, mais que j’ai mo:-même adoptés. Cepen-
” dont je crois qu'on pourrait faire une diftinétion
*® fur cet attribut. Hérodote dit que pendant que
” la vtûime brûle, les prêtres fe fuftigent.. C et
“ infiniment de letars fuperfiitions ne ferait#
» pas. fou vent une preuve de cet ufage, prin-
» ci paiement quand il ell. porté par un ptê*
» tre ? Une vraifemblance ' n’efl 4)01 nt à négliger
» quand les détails font auffi obfcurs ». Tantôt
enfin cet illufire comte l ’appelle Un fléau ( Rec.
r . p l . y . ) .
Les grecs,cm très-peu approfondi les traditions
anciennes de l'Egypte , & ils ont admis fouvent
pour des vérités' les, ex-pl,cations fauffes & les al*-
i légones. détournées,,; avec kfquellës les prêtres
myftéyieux de ce royaume fatisfaifoieht leur eu-
xiofité. Ils prirent l’embiêtr.e dont nous cherchons
ici le véritable objet, pour un fouet, & ils furent
conduits à cette explication par la rtftemblance
légère qu'ils y trouvèrent, avec Tinflrument dont
ils armoient fur leurs monumens le Soleilcofidui-
îânt fon char attelé de quatre chevaux. Peut être
même nt donnoient-ils au Soleil un fouet que pour
complerter-fa reffembiance avec OJiris , qu’ils
prenoient pour cet aflreIpeffonnifié. Quoi qu’il en
foit de cette conjeâure, nous.obfervons feulement
que jamais çét attribut des divinités égyptiennes
n'a eu de véritable reffemblancé avec de fouet.
Aucun de ceux que nous avons examiné dans le
cabinet du roi . dans celui de Sainte-Geneviève ,
t e dans les différens recueïls d'antiquités, n'a des
branches flexibles & fîfiuéuïes , ou terminées eh,
pointes, telles que les offrir oient de véritables
fouets. T o u s , au conthirë , font formés.par dés
branches droites, félidés, & qui fouvéht même
vont en s’ éiatgiffant vers l’extrémité inférieure.
Que’îe reflembhnee trouvera-t-on entre un
fouet & l’attribut que tient fouvent de la' main
gauche la figure à’ OJiris , quand la droite 'eft placée
vers l’organe de la génération 1 Cette double
attitude fe trouve cbnftamment fur pîufieurs fta-
*ues égyptiennes du cabinet d‘ù roi. Tèutes les
fois qu elles ont la main droite ainfî placée , elles
tiennent toujours de la gauche , .& par le fommet
de l'angle, lé prétendu fouet. Nous -ne Luirions
rendre rai fon de cette fingularitéj, fans nous
perdre dans des çonjeftures plus faciles 'encore à
détruire qu'à partner 5. mais nous né devons point
la paffer fous filen'cfe. ’
On peut conclure de tout ce que nous venons
de dire fur cet attribut, que ce n'eft poîrit un
fouet. De plus, ce n eft. pas un inftrumrnt de mu*
fique, emblème dé l ’art agréable qu'Ojîm -avoit
inventé, puifqu’Ifis, Hoxus, Harpocrate ; Men-
dès, &- prefque toutes !esîdivinités de l'Egypte en
font ornées très-louvënt, ainfi que lui. Il ne nous
relie plus des opinions rapportées à ce.fujet,- qaé
celle du fléau indiquée par le. comte J e Caylus.
Elle nous paraît aufli la plus viaifemblable, parce
qtl elle rappelle un autre emblème de ragr'èul-
tUVe , dont les égyptiens fefcroÿoierit TedetôoîlSa
OJiris. La-multip'îcité apparente des bras dû fléau
que tiennent quelques - figures égyptiennes, né
formé pas coùfte hoifé opiniom une ebjtâiodt|q*
lide ; cât ©h pëtt^raiféi'qtiè pdfratetif ■
deux ou plufieiirsjféaa*. Nous donneront anleurS
la caufe de cette ampliation des
aux divinités de l’Egypte fie de l’Afie>
Une difficulté plus férieufeen apparence s’élève
contre l'opinion qui reçpnnoît cet: attribut, pont
un fléau. 11 n’ y ad ira -t-on * aucurvetémoignage i
aucun monument qui nous apprenne fi les égyptiens
fe -feryo\ent de çct infiniment polir extraire
les grains de leurs enveloppe-S.^-Dies textes, précis
difent au contraire; qu'ils faifoiept cjette.extraâioa
comme la plupart des habitgnj. des pays, chauds;
c'e'll-à-dire , en les foulant dans une aire Jëc-oiir-
verte , à l'aide de chatriots. pefans", armés par-
defious de dents aiguës & de pointés tranchantes *
appelles depuis par .Virgile tribula Se trahi. .Les
africains emploÿoienréhcore du temps-de Séirvius
dette machine que Varron ruflîcâ, 1. iipl,
5p. ) appèlloit ptauflrum paenicum , chafriot carthaginois
; & les égyptiens modernes s’én fervent
aujourd'hui pour feuler le. bled & le riz j. mais
ils ëmjjbiëbt aufli les pieds des boeufs & des
mulets.
Obfèrvons cèp'eWÆarst qijlbêëtte'prâriqttê'n’é w l
pas en.ufage dans lés pays froids ou,humides,
dans ceux enfin où’ fei?J|lJ|j|s' jÿnpêehoient de
batriré lé 'bled èn,‘péïft1 dit. StrabWhi ;f IV . p.
401. ) le dit «tpreffement des peuples' qpi habr-
toientjes îles Britanniques-, d’apfès’ ile ^jspdtt
d’un célèbre alironoïné de Marfeilfè.' « Pytijéas
» ‘(-aifift,parle Strabon T d it’ qüe ces pd)ple9
» n’ayant pas de jours feréiris, tràùfpfirtënt-& battent
lés épis dans- àé' va'ftes édificès, ^àfts' cëttè
» préoautiçn , lai privariohdes.fa^èiiidu foléil, 86
» les pluies détruhoiëhtftês gràirts ».i
Oh ne potivoit J batèfël'dînfiF !,!ë bléd dariS fe»
granges qu’aveodes bagdèttes ondes fléà^. Pliife
( Hîfl. kb, V l l l . càp. jO. ) a parle' de cetre pVar-
liqu e y, tylejfis f, in 'area J alibi “e§S<2—
ram gréffibus- pfeiejs, fiagellatur.
Elle h'étditpas, Cffa^gjètç apx-rorriaiins, que-que
.habimns d e s . pa^çpauds » ça;J".^âlujB'elle -l?a décrite
aufli prefque dans les mêmes termes que
Strabon ( H6. II. cap. z i . ),.« On p eut, dit-il, \
battre(les épis pendant l’bryer avec dés bâtons |
P où les faire fouler aux pieds des animaux. S p i-1
» c& pojfunt fler hflemem vel baculis excuti , vel ex- |
» Un pecudibus............Ét^lCrS’ trié.'. . i^«‘Les j
' épis-font mièux dépouillés --en les battant avec I
des fiéaux » , . . IpJ& autem fpict meliitsfufisbus ‘
tunduntur, '
C e n ’ eft pas afljez .d'avoir pfouv-é direélement 1
tque tes-anciens coiinoftbtent l’ufage.des fléaux,
J^tpar.indudliQn quedesqégyptiens avoient pu s ’en?
fervir, II, faut appostcf des témoigmgts plus pré-
j j^ jÿ a i s avant que dèjfet traVct.re;, nous- £éroiw
cfefcrver quqles blçds fenlstfont.fofceptibles d’être -
foulés; c ’eft-à-di_re,, dégagés (jjss^ épisjçar k '
,moyen des pieds des animaux, ou par le moyen des .
charrions,Les efpèces de grains, appelles,communément
‘prSirs meds , fes'àvtoines & toutesjes,
plantes .^gutnineufe ; fèves ou lepojies
Jjrqient gcfafé|„ fous pqfàns fardeau^ Ils |
exigent,des agçnçfrrioins lourds & plus f|ci[es à
diriger : aufli les bàc-0.1 dans quelques p.qyu.tes’J
.(^e Ce royaume avec , des fléaux, dont la branche
ânobilêou ^âta formée par une plapçfie aflez jpé- ,;
rfante( fe^teimine, en s’élargiffatjt, -comme le plus-
grand nombre dès prétendus fouets (des divin'tés,
.égyptiennes. Settçdiftinétipn -s’apglrqjie, parfa.te-
texte des livres des. juifs^ue nous allons
.citer.. ,Ô-q prit,que les pratiques dJagricul,ture &
fjes, procédés des arts;,employés dans l’Afie-, fu-ç-
tout daps ;la Palçftine.& dans. l;Egypte , cqptrée
qui toujours confervé avec les afiatiques des rapports,
m. pedjâ^s, étoiept d’un ufage .prefque gé
néral, mais^conllamment les ntêmes depuis les
temps ,t^s plps.reculés. Nous pouvons, donc fup-i.
pléer, , diaprés ces confidérations, audience des'
égyptien^, par le jtémoignage-des Juifs, ce peuple,, ;
qui^étoit ieut-ivoinn,. & qui devenu autrefois leur
.efclave^fenfoloit ay.oir appris chez eux , Se tranf- '
.iporté fur- les bords du Jourdain, les arts & leurs j
^pratiques. ICa'îe (flitr.'Qick tribul# pou*, triiafatur „ 5
necjrofa pUuftrificfer feap. j8 , y. 17. ) gyminum [
rvplyitur ; fed baçulo gjfh excutïtur 6’ gÿfni/ijim j
virgâ. «On n.efoule’pointle gtth avecleuaiuea.u,
» & la. ropo; d-UiCharriot,ne roule pas Jnt. lé çu-
?> -min, mais pi? bat avec le-bâton le g ’tfi „ Se fe^j
çqmiBîayec des baguettes ».Voilà cqrça nement ’
la diftinélion que nous avons établie plus haut, i
prouvée ici.complettement, ainfi que l’ufage du '
ifl^aja-phez-les juifs j.car -§.5 Jérôme, qui avoip
féjourné long-temps à Jérufalem , Se dans la Pa,- -
lertine ,.afin d'apprendrç les moeurs ,8e les coutumes
lpurs habitan^, ajoute à .ce paffage d’î- ;
faïe que par les mots.bdcula Se virga défaut tn-
•Jtendre; les; fléaux^ \Vbrga excutiuntur Sf baculç
qu't^iijgq.'fiqgelld diçuntqr. On ’ voit aflez que !p [
,Eéau orclina)xe eft la rpmjjon ou l'équivalent de !
JUibaguette, & <ju biton, -, - ‘
Les égyptiens ctt'*Svoient. outre le fromen t.
plufleurs çfoèées de petits bléds, quelques plantes
légumiheüfes i lés; iehtfll.és ëntf^’autres, .qui,,transportée^
àr Rom'é, y reçurent le futnom d,e pélufl
flinnes. Maitial dit :
Accipe niliacam t pelufîa muneral-Menr, ‘ ‘
(,Lib. XIII.'Ëpilgf 9. )
Virgile' avôit‘ dit aufli dans le premier. livre de*
geèrg^uesHV. i t8 . ) r
4 Ned pelujiaçs. curam afpernabere letals,
L'Egypte , qui en fournifloit alor^ l’Italie , eh*
foifi^epcàjh tops ’ièlfaHs. dej navires chargés de
ce .me ne légume à" Conftanrinople-Sé dans toutes
les 'hghiïyf yÇlSavâri. (am. III. des lettres Jqr, l ‘E-r
■ ■ gyMpÿWJs ^iSats-, bîe'ds, les lentilles Se quelques
amgcSf^plantes légumjnèufes , faafoiept donc une
grarrde-*-pa£tia des raorflonseen Egypte. On ne pou*
voMll^sygXïraire de leurs épis 'aie t les cHarrrots ,
& fll'fàlléî’c employerdes fléaux.1 C ’eft donc encore
un'fymhoîë dedagrieufture que nous;trouvons
dansâtes mitfi's des figures égyptiennes & A'OJiris
èh'parricû’ ier , ce dieu qui pafloit, filon Dio-
d o r e j’pour'avoirfinvenfétoutes les pratiques du
G 7Q U E S , OS C I, ancien peuple d’Italie, dans
la , Campanie , . entre Capoue & Naples. On
,lé$yappeüoit .é’gkîementx-Æ/ci, "opjgi, opici, objet.
Le mèt obfcemj ,abfqtnu^ , -vient de eespeuple;,
dont la corruption étoit extrême, 8c fon langage
étoit conforme, à fes moeurs î il s’abandonnoit à
de honttuf^. débauches , & c’eft ç e quJf*oracç
'-appelle morbus campdhus.
iï'- ,Perfonne n’ignore la deferiptfcn que nous obé
. laiffée les anciens des, délices de Nap'es , d’Ateüéç
& de Capoue , qui étoient les principales villes
du pays desofqves, & le féjour delà volupté, Ofçp
lôqui,lïgnifioit également, chez les.latins , parler
■ d‘une manière- dijfolue Se employer de viçug mots.
C ’eft d’^tella, muniqpe des ofques, que vinrent
ces petite?, farces que Ifs jeunes gens de qualité
,-jqtjôiqrit à Rqpye, entre les a£tes,dçs grandes pièces.
Se quelquetois^à la fttttp, Çps peuples ne favoienj
pas parler,lirin., priais ils avoient un certain langage
p|jf qui pi,ailqii beaucoup aijxirism|!ns 5 8ç
aprçs.qu’ils furent ,entièrement éteint?, ce lattr
gage continua d’etre en ufage à Rome.
OSRfclOÈSîEf Les .rois J e cette contrée fe
trouvent ià .raiticle.d’EpESSE, fà capitale.
VOJrftopne étoit, lîjuçe dans la Mpfopor^trpe,
le;l6ng de l’Euphrite, depuis I9' mont Tâuruç
ail nord, jufqu'au Çhaboras ap midi, & à J'ot
■ tjenf
Pop ij