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ordiriairrmetir. On c'ttufe feulement le revers j
qu'on remplit d'un maftic de la couleur que le
tems a donné a la médaille f 8ç qu'on attache «tü
Métal, avec tant de fohdité , qu'il ne le q'u’ttë pas
fans peine. On grave alors fur ces' fevers lesl
lettres j les figures , pu les autres o'rnemensqu'on
veut y 1 ailler | pour en faire dés médailles rares
& d'une grande conservation. On les vernit dés
deux côtés, & el'es font dans cet état d’autant plus
capables d'en impofer, que l'acquéreur voyant
que le. cpté de la tête eft fau x , ne s’avifepas
toujours d'examiner le revers à la; rigueur. Cependant
une partie des plus beaux revers du
grand bronz.e a été du plus au moins refaite de
Cetîé façon j quoiqu'ils ne' foient pas tbus'refaits
en entier, & qu’il y en ait beaucoup dont quelques
parties feules ont été retouchées', c’.eft toujours
efi ce cas un très-grand défaut dans une
médaille , & qui • en diminue le mérité & le
prix.
Il y â peu deduites.de grand bronze où l’on hs
trouve abondamment de tes médailles. Pourlesrè-
connottre, i! faut un grand ûfjge , & s'être formé
un goût'sûr de fa fabrique des romains ; .alors ces
fortes, de p’èces ne. peuvent échapper. En at
tendant, un curieux doit fe méfier d'une 'médaillé
qu’ il verra couverte d'un faux vernis ; en piquer
les parties les plus fufpe&es avec le burin , pouj
voir fi elles rénfter.t, ouJieWes font de maftici"
examiner principalement fi toutes leS parties d'un
revers.forment un tout uniforme , tel qu'il-’ fâut*
imaginer qu'une-médaille doit ê tre, quand elle‘a'
été fabriquée dans un coin £râvé’- avtçyrt'Sc juf-v
tefife ; s’il _s'apperçoit de quelque inégalité * la
médaille doit lui être fufpeéie.
Des médailles martelées & encofirées. "
Les médailles que nous nommons martelées ,
font àpeu-près de l’efpèce de celles dont oh vient'
de parler. C e font encore des médailles antiques
communes qui doivent être bien confervées 5 on
en lime totalement les revers, & on en frappe
dé nouveaux en place avec un coin moderne,
qui imite a (fez bien l'antque ; ce qui fe: fait en
pofant le côté de la tête auquel on ne touche
point, fur pluficurs cartons, afin qu’il ne puiffe
pas S’applatir} oh met enfüite le coin moderne
fut le revers de la médaille , 8c on lui èn fait
' prendre l'empreinte à coups de marteau. Comme
ces revers ainfi martelés fovtent du doih, ils .font
très-nets •& uniformes , & imitent l’antique dû
plus au moins, fuivar.t 1 habileté du graveur: Ses
fortes-, de revers font pour l'ordinaire frappans par
leur rareté , & la.plupart même, rie fe trouvent
point fur les médaillés légitimes ; tels font aquas
Claadlam -ex fantibus , &:c. au revers de Claude
Fonum Ælium , au revers èi Hadrien y Fxpqditio
Judaïea, que j’ai vu au revers du même empereur,
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& d’ aytrss monurnens femblableS. Ce font donc
ces médailles mêmes qui indiquent leur fauffeté,
parce qu’o q d p it -faveur .que la plupait de ces
revers ont été imaginés, â' pla'fir''& n'ont jamais
exiîlé fût les médailles antiques ; ce qui doit engager
un curieux à.connaître exaéteraent lés mi- ■
dailles qu’on trouve antiques principalement
dans le genre où i! donne. I l ”eft" d'atfleurs facile
dé diftinguer celles qui font martelées , par la
différence toujours fenfible de. Ja fabrique 4® 1*
~<ête à celle' du'revers , ce qui fait uh contrafte
aifé à rëconhtntfe.
Après avoir' parlé des médailles (nartelées, il
eft naturel quë c elFès "q u en ou s'à jip ëllon s encafirées
trouvent ici leur place. Ce font deux moitiés d e
médaillés communes qvfon joint enfeiiible & qui
'en font, ün'e ‘tareifp^c'eft‘'lopdinâirement ïùr les
médailles de bronze & d’argent qu’on ex'êrce cette
nouvelle fraude. On emploie-, par etfempfêil, uh
Antonin, dpnt.op efapfe' leièversldans fonl entier;,,
on prépare en foire que tête dèt.fàujiihe ^'dju'ou •
; applique' dansîce rèvirs jME! qurt Mme uné jné-
t dâillq: rare :1‘- fi ç' eft une médaille de bronze, on
a fo'in d.. thoihr deux jiilaad'es d’un, cuivre de
la même coureür.Ôr du>.mêm?vè3 |^§Hty a' des
m é d a i joihtes ^é cttte f a ç o n t a n t de jufn*
te (Te , que lai certitude fâr! ej&nWmhe 4* qu’eljès
font encallrées peut les faire 4|c,oiu®r ' l 'd’autanï
plus que les rebordsvdè la ‘médaille qu’o a GreaCe'
îrèftent'toujours in^ifts.
î ' On a vu nommé, d? médailles d'argent’, de la
ifâmuæviâe Sept'me Sévlbe .p^if'îÆû'qiit op'ftx'
:tetes, &,oui t u buv- qu de^ m <£- lit tn c illr tts
ptoprementi 11-ffot"eriiore une gtaide atientio'ù.'
’ p'buriréeonnoîtré^cFs pjècêsï 0.q^idt^g|les exa-
mine' avec|fÔtn qoejmi' i fl prcîenîi, 'conitfie'
le ffip^ppfe’ on oççoüyrëitoujpqrS' a' ’le raour
dix grénétis'que!qu,es traces qui Jes,^oîitjCèqoûvrir.
. Ces, -médailles, sfqnt, la plupart,'Çpmpofée^ ,de
■ -àébX' ié t£s'i\ trfeUvgf^Mp’èra^'des
revers qui fdnrapp'hcjiiês même façpfi', tel
que Y Amphithéâtre de ^itus^dÿ^xx a »ffîquefois
vu en grand bjronzeau r'ev^sda'Domitien, *
Quoique ces piècés faieritfprlùées d’une tête
& d’un revers afitiqiies, font .pas plus
efiimables'', cë font4®jours des mé^ailled faulTesi
8c on doit les rejette”! ayçc autant de rhépfis,, qué
toutes les autres efpèces de médailles farfi’Eéoe?Xl
11 y a -encore des médailles ,.=foit 'de'fatorze i,
: (Bit d'argent, qui font deux àtxtA-médaillès fou-
dées enfemble par d_çs ouvriws trop mrl-àdroitsi
pour les encaftrer,î mais^elles. fe recqrfhoidënt à‘
là foulé infpeéliohdu rebord..qûi eft toujotus ümé,
& qui fait remarquer au premier examen les deux
pièces»
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I! ne faut pas cependant confondre les médailles i
encadrées avec uh'e antiques, [
que nous avorô^dàns les,trois mefaux & dan^I
toutes les grandeurs , dont J.es revêts n appir-. l
tienfieiu point aux têtës'qu elles,rep5érehtent.,CêS; f
- erreurs ont été cauféesidlns'lé téthps -par là’falQïë f:
rdes otfvrier-s émplqyés à, j£r|ipper >
Fqui^' 'prênalît, ÙH..ôuirfé pour ùm autr'e , ont fou-
r vent joint .à un^empër^eut o i ià ^ u e ^ ÿ ç r tatrjce
un revers d’on'règne preÿédént ’,'^™ qfijnôgpaï-^
tenoit à une autre tjêté djffére'ntê'. I}-ÿ. à-péuj.de^
CiBinqts da^lilépuëls^opue.tro^V^qudqués'uhës^ ;
de iÇes;mVû^ÿ^i,ps l
Ces,revers ainfi t r a 8 (ppfé s d’une médaille' â .une I,
autre ,^font très-iféque'nVd ibsflé petft fôbnlê'dÛJ I
rortTmencernent1 du Bâs-6mpite/'rnétai'liqueJ'' c’eft- t
qui'siéleyerepFffi^g^S^^pÇfoiiisfçF^rmcb^, në j|
f.iilr^rîr'Ji iMip^ttflque h'aioi’iç ^ m j^ d ç . i e , 8c' I
étot.nt, aûf^^'Jj'etfiits.^aL >'d?s’ riV.iu\ , quî’ à j
leuO tout .rygnoicift- en.cqre'nmiiîs 'lông^- remps' ;
qu’eui. .Les mojxaires Hey,ïfaSvfiKqs çhVihlés -
avo^éXitÆuelqijciws a poi'ne le iomj'is'de g_ avhr’ les’ J
.‘lèii^-lion veaux t m litres XtauxqueHeS ’ilst. i
j ô. gnp'1 éj fi e s re\ 1rs ‘flf c¥i.,gn'é“ pr\ctdbùs’.^tdb-i I
là L Pue itbrtoÿt^^l rev_rs d uAciqreai .ht. de- J
■ M riu^S^iii ÿet’r'giiavqueîriois j/tirs1,- tkr*rrle?'[
infiiiuef q^tregfo.iibLfoî^f^îjTr'il elt nécéfl-iire; j
’®^e>'^rc‘\;e' u ,, a-în‘ ’Efè nj,èree’ pa •anétë'a fcïûî- il
Des médai(les quj'àntAésferttesJjà&S'xgrltfemarqu.es. )
Les foi|itnst cu’oiv.timTiVe fur, cjuabtit#- de mé- i (
ia ilis amlquesitTincl^alUiiênt'rùrceflfesdeg’rari'd j
bionze , qmWpt été M^tes q',cet>,avGGrd«tM par F,
l ’étendue de leur flah : a donbé lied aux fxjfi ii'tes, F
d’imiter êèmeïàilry' afin qu’à là*faveur Û^îirr’e 'fente |
bien cqteufÿiçfcfife* m limite pa fs â tqjfy^ diférri einV i
Ex .cette 1
cqï®hdue^d a^tiqioe^-fut.-tôùt'j'lGÔîèîdèje vîtilsé |
de lê'.d.re^ fell,e>4'dV gran’J bfpfizp ; par lHâcfen
quï-.pjy£^$é''mé&lue i 'f lé ’ largeur, pliîs elle a i
été;, fojette i l ’êfi’,tfxhftant qu’il !
i que I fto re e du-jfoiri qui puifféfaire fêridïè une |
médaille? Nqjïs voyons peu , ôir‘mêrré*nbus ne i
avec cette ifârt^ë, i
ffirçe qu’h h'rèh lE 01^ d e bajàncxt:HîèSf donle'
e ' 9 ’ qm»l i e s'pÔ r fe n t ; àûf’lfeu qhè'lës !an-ï
dienSJfaMquant a ç^ups de maiteatl récfoûhleè \
C une^ihfi'RÏté uê fnmailhs où l’oti 'voit èdjhi têtes,
df5j.,réver's ,&'’ des légérfdes mirqués. à'plufiêurs ;
feprifes, léjpVoUyehC jnmnci'bléoi'entüii* étbieot
fujetS à faire 'échter la médaillé. Qn s’ eft donc I
Eimiter ç e s ’fëhtefe fût mxantifé de médailles i
qauflés j,- foitÆù’elle's 'aient etê'fraDÔées' tebeîè
^ue.-celléS'du !Pitdaûan,»-du qû’elles ‘fuient feulé- i
mcnt’tnoute'es. Il faut ; pour Wohhôître S l i !
lente a été ajoutée apre s'côupi l’exâminerdit ;
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dètix côtés, voir fi elle eft égale dans fa forme,
; fi elle eft naturelle * fi elle ferpente & va toujours
en finiffantpar de certa ns filamens imperceptibles j
» quand ces conditions fe rencontrent, on doit re-‘
gard'er médaille, Ou pour mieux dite le flan' ,
i dpftitfiê àrltigué’ r pBifqtié la niédàitle pourroit
J d’ àillëutv a^oir quelques- uns: des défauts décrits
i plù.5 ,hàut.
- S i a:f contfàire là fente eft large dans fon com-
fîheitéement, & droite ,• 8c qü’ëife ne finîfTe pas
en ijgtpehtartt, on ij0^ fnger de-là qu’elle a été
■ ajqutee'avec.ladime , ,& il ne faut pas chercher
i alors d’autres tpatqne^ 'de la fauflété de la médaille...
Il eft' hors de doute que toutes lés médailles
dç jjronFzé’ cpntremarqué,es font antiques, & l’on
ri ’a*Jîa* encore qWferèê ' qu’on y eût frappé dés
j’^toéjHâtjqu -‘,s. faûftés ■ r , c’eft' donc '' urie- marque
afîurée que la mé'dâiïlè’eft’ l'égititïié , dès qu’on y
< voit une contremarque ; il ne s’agir plus que
d’examiner lî elle eft d’ailleurs franche dans toutes
Tes parties , & fi ce n’eft point une médaille commune
refaite au burin & convertie en une médaille
iraré.î'tïï^^Wepon a yif quelquefois Y Agrippine
• AàiQerrttari^^^ càntrenîarquée , & âvëeie'fçvets
‘ qy en Agrippine de
Clàucrn ■'Fqÿ^(H)NtR EMARÎQÙE.'t,1
]VfEDECIlÿE., Lès dieux qui préfidrt’ént à la
’Améeeîh^ eécSSit -As^îon ,-Efèulape & fes ewfans,
què lë s grécsmommenc Téîefpkore, Hygiéa? J*Jo,
Pkîinaeée / j} faut ajouter Phéop 8ç Méditrijta.
■ c é s 'n o r f b v 4 j
’ M ÉD E C IN S . C et article appartient, dans f i
,tôtqlité ƒ au DlUioiùiaire de Médecine. Nous ne
mmrq^s ‘KÛ/qùeï-dex. obferVations• relatives auc
afitfqlistés romaines.
Tantsiÿièt lés ixSfoæhEfoeMrént une vie dure
^ l^ f r ie j i î fe , ils’ fe pafsèrent de médecins ? fans
en êtVè. plus maf^Bl îî^në’ les avoient tolérés
M S daik’des té^ js'de pefte ou’ de maladie conta-
gkiiXê''r|nàis le luxé de là table' qui s’introduifit
•àïRome ^ F& ‘les èJÊcès ’qui l'accompagnoient, leur
fifC;L^ ;fontit maladjes qu’ils n’avoient pas Con-
M,es'>aÙ p t f^ * L ^ e ,t> Fut alors que* l ’art dé la
me lecîne , pour lequel ils avoient tétrioigaé jtt£
ques-là tant de répugnance, leur parut nëeeflake.
l’an , quelques médécins pafsèrent dé
Grèce à Rom -, mais ils n’ y eurent cependant un
etabliriement fixe qu’eeéoo- Leur profeffion parut
,3’abord indigne d’un homme libre, & fut abandonnée
aux efclaves & aux affranchis, forôn
1 opinion de quelques auteurs , qui ont^été réfutés
^ ^ ^ ra ^ o lty ..d à n s fes Commentaires fur Suétone
, ou il explique fe paffâge de cet auteur
qui a donné lieu à ce fentiment Mittq ttbrprs-
cena cuttt é<r exfetvismcis medfeum. La médecin®