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• •* Saia «omj litteras non tflc PeJîus
hbro X X V . ad ediaum fcribit. Il feroic fuperflu
de rapporter ici les autres textes des anciens, qui
difent la. même chofe & rien de plus ; mais a-t-on
iaili leur penfee? Par lé mot de lettres ils ont
entendu une fuite d elemens formant une-écriture
régulière, au lieu que par le terme d e so r« ils-
ont voulu lignifier des lettres ifolées & privées'
c e leurs fui vantes j on prouve cette dilhn&ion'
par les anciens jurifconfultes même. Lucius Titîus
miles, dit un des plus célèbres, notariotefiamenium
jcribendum notés diBavit, & antequam litteris per-
fenbtretur defunHus efi. Il eft évident que les
lettres iîmplement dites, fe prennent ici pour une
écriture ordinaire, & que fuivant cette acception
tes notes ne font pas des lettres, parce'quelles
ne font pas accompagnées de toutes celles quicom-
polent les mots écrits fans abréviation. Aliud efi
nous diBare teftamentum,aliud perferibere : non per-
jcnbi dtcurnur verèa,que litteris omnibus exaramur.
Perfonne ne fefiifcra la qualité de lettres aux figles :
cependant les anciens affurent également que
celles-ci ne font pas des lettres; donc, lerfqu'fis
difent la meme chofe des «or« cela n-empêéhe pas
quelles ne foient des lettres véritables pour la
plupart ». - /
j . a ' ^ SS anc,ens ont eu-de bonnes raiforts pour
oiltmguer les notes des lettres ordinaires. Plufieurs
de celles qui-entrent dans la compofition de l'é-
enture tiromene remontent à la plus haute and-
qmte. II y en a qui diffèrent de celles dont on .
le lervoit au temps des jurifconfultes qui en ont i
parle; les unes font deftituées de leurs ttaverfes.
& les autres dé leurs jambages ; la plupart-font
Conjointes, monogrammariques, couchées, renversées
en.fens contraires; quelques unes font
T abregees, quelles font réduites à des points &
f de Pcnÿs lignes, telles 'qu'on en trouve dans
•? Pj n'V * “ de Florence, 8r dans le fameux Vir-
gile de Medîcfs; on a donc pu dire que Ics-nôtes
envifagees fous ces divers afpe&s, ne font pas des
lettres, mais des demi-lettres.quafi'%éufa* * } &
lignes de lettres n p t7« y( des images de
ces lettres , imagines Huer arum , des lettrés‘abrégées
qui tiennent lieu de lettres entières, compendia
luterarum. Mais fous un autre point de vue
elles font de véritables lettres.; auffi f antiquité-
n a-t- eile pas fait difficulté de leur en donner le
nom , terra yaf rte yfafr.pa.rcc ». -
" ® Ion veut bien faire .attention à ce que
nous allons dire de plus particulier'fur ces no
tes en conviendra fans peine qu’elles font pour
la plupart de vraies lettres antiques , tamât entières
, tantôt mutilées, & valant fouvéfit ?flh
hb és e» tier , & toui ° urs un£ ou. plufienrs fyl-
• Abréviations ordinaires, figles , .ou lettres
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uniques lignifiant un m o t, monogramme, dfjî-
Ions & conjonéhons de lettres; renverfemens
& POÜÜODS de caractères latins en toutes fortes
ne le n s , retranchemens de quelques-unes de
lems portions ; mélangés de , lettres grecques
avec les latines, de majuscules & de minuf--
eules , ayec. les curfives , enfin rfignes. arbitrai--
res , partie .déjà introduits dans ..l'écriture rô-
maine pour abrège*, partie inventés de nou-
odaUilPOf L COrî pIe? et 5 î e s ^aies. fources
Tiron *aBt c^trc^er ougme- dès êtes de
Par!e 4e monogrammes j de
ngies 4 e iiaitons t, de conjomâiôns dé lettrés
, d abréviations, on comprend
.. les notes tironienes ne font pas des lignes pu-
rement arbitraires, encore moins des -caraétèfés
S S 5e. d? Penfee? que, ceux des ch inois
oc de plufieurs indiens jmris des élémens
oe Vraies.Içttrgs pour la. plupart.. Il ne faut
donc pas s imaginer qu'il fut indifférent de lire
en français ou,.en grec un morceau»,de
cotnpofe en .latin. On ne peut lire <qu en-vfcette
angue fans le. traduire. Outre la fituation .naturelle
des . lettres latines qui entrent dans les
notes , tantôt o a les voit plus çu moins pen*.
chees, ici .vers la droite, fâ vers la gauche;
tantôt on les trouve foit couchées-, foÿt-ren-
verfees, ou placées à contrerfens, & cela en
bien des façons différentes. Si .l'on n'y prend
bien garde, on-pem fouvent les'.méconnaître ,
fur-tout a caufe des jonâ ions ’d'autres traits,
ou des aiiemblages de caractères quiparoiffent
,es défigurer. Il eft' même difficile èn général de
ne pas s y méprendre, quand la valeur.des iffiréW
, . ou elles fe trouvent, nleft pas encore. Connue. Il
refte pourtant un nombre de lettres fi manifeftei-
ment conformes- aux nôtres , qu'il faudrait être -
J aveugle pouf ne les pas diftinguef. Pfos:cem,nti-
nement ces lettres fé rapportant, aux oneiafe ■ &
aux capitales. Les minuftules & :;lesreurfives‘ .ne
iaiilent .past pourtant de s'y faire remarquer plus
pu moins.difficilement. On peut m&ne y ajouter
que les exemples en. font fréquens, fi on les cherche,
non dans les notesinchoatives , mais dans les .
nnaiesiqh^ les médianes
«s Quoiqu'un nombre confideratde & lettreé
ordinaires ne foient pas toujours, fort reéonn'oif-.
labiés, là; difficulté, augmente par : une opération
des inventeurs de, ce s dotesC A ù lieu de figurer ’
une lettre np entier , ils fe contentent d'en tracée
un jâmbagïpour fignêer une lettre, & l'autre
PQi)t;jtei)jr lieu d'une', autre, lettre. Deux . traits
obliques., l'uu de droite, a gauçhe ^. i'auire det
gauche a droite, forment un A , du moins n'y
miarique-tTrl> que la , traverfe, fouvent fiipprimée
W f S anciennes écritures ordinaires. Que fon&
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hos notaires ihvénteürs û Iw fé cofttentent dé chacun
de ces deux traits féparés pour mgrqher uit
A ; & en regardant ces’’ p'ottions de fttirés’comme-
des figles ,^'lÿ' donnent à ' fa ‘prièniière ^'valeur
çd‘ady & à 4a* fedèndefqëüfe'd^L, Ces deux traits
éntrent dariSi> to'ütes dU prefqué tôutë's' les. Compo-
fitions de noms & dë -verbes qui^commencent
par ab ou ad. On ne fera nullemént furpitl de
ces fiippreflions de jambages, fi:;:ï'on confîdère
NOT %,7
q|tè les inventeurs de doits n’ont pas eu feule-
ment pour but de peindre-les mots en abrégé ,
mais qu'ils ont encore Voulu* abréger des lettres
memes, en retranchant plufieurs traits âifés à
fuppleét dans*le temps où îJéci;iture: err
ëfoit .eft vogue ■
'"Notes numérales de pondérales ( Les ) fe trouvent
fur les pages.fuivantes.