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recherches, pour lavoir de quelle, façon ce nom
pouvoit être placé. La ftatue de Satdanapal,
trouvée depuis.peu, les lui aüroit épargnées.
Les grecs portoient ordinairement fur la tunique,
un autre habillçtrient ou un manteau. Il y en avait
de différentes. eipèces en commençant 'par le
p a l l iu m qui étoit un manteau quarré & l'habit
dsftinéhf des grecs, félon le témoignage Unanime
de tous les auteurs. Le pallium, autant-que la
différente façon dé le porter permet dé le conjec- ]
rurer, avoir la forme d’un quarré long. Winckél- i
■ mann ( Hiß. de Van, tom. J. fol. 34er ) a fuppofé
le pallium dé forme ronde. Ferrarius (De're vef-
ùariâ ,pars fecund a fM . IV . c. 4. ) l e fait démi-
c.rculatre. Et , comme différens paffages des an- |
Siens ne laiffent aucune, équivoque fur la forme i
g tarrée de ce manteau , il a crû concilier eês paf- *
fa ’ es en attribuant îe pallium quztxé aux afiatiques j
au*' nations plus ôHéutales.que les grées.- II |
fa ' pofe- ce‘ dernier manteau attaché par deux .
agriffés aur angleS & biffant flotter au
ha ard les angles mférieiïris . de manière à ne cou^ I
vrir que le dos. Une des mufes’ gravée fur .une
urne iépulchrale' de. la" galerie .du. Capitole, .le
porte à;nfi 3 mais’ifeft de forme ronde paren-bas.
C ’etoit alöfs le peplos ou la palla des romains que
portoient auffi les àdieurs & lés joueurs: d’inftru-
naens ; car fur ufle hré-dJllc antique, Néron jouant
de la ly re , eft rèpréfCnté habillé de ce manteau.
Ferrariqs a p b lié cetïe médaille ; mais le manteau
a été copie av^c moins d’exactitude que dans Be-
ger ( Thefaur. Brandenb.fol. 624. ). lJanj d’autres
endroits , Peir&nas Analcßa de reyeftiàrifty-c.4.
& 28. ) Conjecture que le pallium étoit çompofé
de deux- pièces quarrées jointes, enlèmble, & de
forme à-peu-près femblabie à celui de là préten lue
flo re dû Capitule j mais on ne fauroit admettre fa
conjecture;, fans la Voir appuyée du moins de
quelque.. figure. d.’bomme, hab-llée d’un pareil;
mantejü » il vaut mieux s’en rapporter au témoignage
dés .anciens.' • - ;
: Le pqtlium avec fes angles, formoit un quarré
plus oft pioins long, différent eh longueur 8t ep
ampleur ; niais il né faut point prendre pé quarré
fi fort à la rigueur je ju e 'l’un ou fautre des cotés
n’ait pu avoir uh upgér. atrondiffement.
; C e t > éclairciffement permettra d’imitep'le pa/-
Vum tpVqu’on le voit aux ftatues antiques/il fer-
,viraauffià éca rtelés doutes que" les auteurs an-
■ cienS ont fait naître par les dénominations équivoques
de gerne ou d’efpèce. Au refte, il ferbit
bien difficile de répondre à toutes les objections,
iO*i voudroit anvain s’étendre fur la man;ère tôü-
rjours variée-7d e . porter le pallium ƒ on rie. peut
bien s’en inftruiie que par. l’examèn feul des
-monument. Qn, sérira alors avec ta- dernière évidence,
qu’on, ne ]’>attachoit jamais avec des
, ggraffes- En 'effet, les anciens, fuiyant Ferrarius.
P A L
( De re yefliarlâ , pars fecundà, ll i. IV . c. ç, ) y
àuroiene parlé envahi fut la façon de ranger dé*
cemment lés plis de cet habiilemeht , s’ il eût' été
attaché avec des agraffes.
On plaçoit quelquefois le pallium également iur
les deux épaules, quoique .le plus fouvêpt ce man*
teau fe m: ttoit fur l’épaule gauche. Un nombre 1
très-confidéiàble de ftâttfes & de bas-reliefs antiques
offrentl’ excmple que la 1 gne dés plis'qui.def-
cend obliquement fur le dos de l'épaule gaûchç
fous le bras <ln>k, étort relevée furi’épaûjé droite,
& enveloppoit quelquefoisqion feiïlcrrtèrft t'oüt 1e
.bras, ma s encore toute -la parité' 3e Péftûmac,
en venant fe joindre aux autfrsr.pHfqui'rf.môn.^
toient de dtlfous le bras drôit fur l’épaule gauç'he,
qu’on nommoit hait eus.',Qt n’eft.pas que cVtrian-
teau.dùt à la rigueur foi mer le bat t eus , YurpLo 8c
lp finus , comme la toge romaine’-? qûoi^ü’il.-^Mt
confiant qub la manière'd’agencer la‘<toge"fùr le
jCorps ait été prife d’après cdlp q-ie les grectfdon»
noient zvi pallium ; mais, cela démqgtrq, .que icet
habillement yarioit a l’ihfini dans' là manière
d’être agencé. •
Quand il fa-foi t froid-, quand iXl pieu v o it, ou
pour raifearde lancé, ou -relï-voit fëiceprre:de, la
ligne oblique dont-nous verfeâis^'de 'parler , pour
s’en tou vrir la tête.' Ori en vé.t une’ préuvé fur
une-figure du vieux Priam baifinf vla iriain’ d’A chille
, en lui redemandant je corps dû Héros de
Troy é , dans rih> bas-relief de 'la'vî la Boighèfe ,
rappotté par Wtnckelmann dans " lès - monumYnti
inediti. Gn en vhit enccfre un aut e exe'fnplè dans
e beau bas-relief de la villa Médicis’. M a lfiiï-
r ufemènt lér têtes des figdrès ^ui’-cômpqfe'mVe
ch f-d’oeuvre font en patrie t'onhbéès. Sur Pïînp
d’éllesrin'tcmarquë que le'mafiteau ëfi un peu ramené
fur l’épaule droite:1 On fait que , par principe
de modeftiffi les je'ün'eÿi^lÿ p%#t<>iênfe aîriîi
leurs manteaux ; auffi cette figure ell-ellerjeun«.
La fécondé a le bras entièrement "clcmver! isitnfi
que k tête,' & k- troiiipiriê-a' lfc bràs ’&'* favani-
- bras entièrement énveldppés'dans’lé1 tDahtéàû. -r
Pa ix ic /m icnperàtonnrit'tPi le manteau ' îtijri/-
riat, celui >dont les'rinipetêurs :dü BaS-Ernpifé pa-
roiflfent avôir fait ufage',’ =& dont parle Gomfotfde
dans uné lettre à Clodius Albinus •. Sane'ut ti'bi
Jnfgiit aliquod tmperiàlis inafefiatif atàedat'fkàhéfls
utendi càcçiiçei pdllii.faciiltratepi,~mipmfériH(_Cap/«
toi. Clod. c. 2. j. Mais il eft difficile de dire ce que
c’ttoit que ce pallium'eocciVtium. Les proèônfuls
portorént à la Voile te prétexte., & à la guerré leria-
ludàttiattum ;'qn\ était blaiic & pourpré.-Ainff,
l’empefeur. rre âonnort aucun* droit nouveau à A l-
biflus, puif iuen qualité de proconful if avoir celui
de porter la cafaque de pourpre ; à moins qii’ën ne
- dife que ce droit, dont les procoftfuis jouiffoiehf du
temps de la république, leur tût fttéfous les empe-
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rêuts ? qui - fe .réservèrent ja,liberté dé porter lé
paludamcntum.
PaI lium ( LeJ étoit auffij itebillement difiiric-
tif des phHqfophes, & , pour ainfi dire, le^urtout
propre dèla fageffe. Jamais’ des ^ééhvain^anciens
ne nogs parlent d’un phil.ofophe.j-<kn$ le^fâire pa-
toître dans cet habillement ; Vidpo, intpSè. He-
ro'des ( d.ans^ Aqlugejlg IX .'2^ fyapiiqpi & pallium ,
philofopfum nondum vid'eà. U ne faut cependant
pas étendre cela ^.toutes lejs feftes des ahiWo-
phes j car il- n’y avoir gûèt.es^ qiie lès pythagoriciens,
les ‘fiokréns êjc l^îclyhiqûes^ qui s’én fiflent
tellement une règle , que dàhs la .Giçce i^oromè
dans l’Italie»/ c étoit leur marque diftin'éhv'ef'Co
haanteaXKphilofophique’ n’étoiçqwu-^manc, comme
J e-go rt® c-'.le t T om en un des grecs , mais rou%Xfiif-'
tum ) fale, çrafleqx & ufé. ■ ,
P all iitm ta caltiim conjicere. Lorfqu’un homme
Vêtu du pallium~voÿ[toi^ marcher' a.yec- fhpïdiré, il
fes trouvoit embarraffé dans céf.létbîllémeht. Alors,
ihplioit fon pallium en pluiîeurs.dojiJ^es, afin <|u’il
edî mdins de volume j'.&JÎ Te plaçoit fur uherieule
épaule. Par'de moyen les ;b'ras‘ étoïè» .t; hbrè-s t >8è
la marche auffi r 01 dq qü’on pouvoit la defirer
Céfte manière aé'porrër.lë pallium s’exprimoic-pai:
tes mots ; Railzèm in 'coltim (p/ijjtcæré. ' j
à ïQ ? Çn vqrça un- exemple a.ÈâfiÇ!4leiGRÈS',r i.'
MGéfte exptelÇan .efi, très^’âtBiJièiF«.à Plaute,
-“dofit p^ffiuè tou teilles, comédiçs, font des. fujets
gtec'S ^ Çl^ciyi 4.
Nunp ceftaïres efi , eodem paUo, u( cotnici- fervi
Conjicïami,ip.\collum pallium , primo ex nie hanc
, t,rejh}Urp.afdiaS. v-j $
f i l idem. 4 .2 . ’gi*)’ : i ' i
: ColleHo quidem,tf pallio quidnam aHurus eft ?
P A L j i ,j
ÊllôîyajHif , en mefures du même peuple,
; • ■ j- onces,
ôti '4, doigts.
^ 'OU & femi-oflee*;
bu î$ duellès... *. '
» ou 12 ficiiiquéfa
ou 72 fçripules. ■
• romaines, poilr cortnOïtre
1 évaluation de R om c -d e - l’I f le , qui eft dus
exacte. .
jï.-’PA tjiE j mçfurë dont ori fait encore ufage eri
çertams lieux. Les romains en avoientde de{U
tes. Le grand palme étqitde la longueur de la main Y
& tontenoitdouze dôigts»o.uheuf pouces de roi)
& le petit palms, dutravers dbtemaMj, étoit de
quatre doigts ou trois pouces. Scion M a g g i, le,
palme ?ntiquç romain'détqit.qû^de huit-pouces
fix ligpes/&,yemïe> Les grecs djilftÎBgudent un
palme grand & un palme petit: le premiercbmprt’à
naît cinq dojgfs, & le petit’ quatre doigts valant
troi.s pouces. I! y avoit outre cela le ddüble palme.
grecs, qui compreraoit huit doigts. P ou f le palmi
grec,, voy. PALEsjE.i
.. Le palrtie eft différent 'aujourd’h u i, 'félon féè
lieux où il eft enrifagéYlyjpi^ faifons connoîcre ici
ïésmet|x & ces mefures rap/porlté'es‘ ati,pïed de rdiq,
pareg qù’elles font employées cfans'plufieurs ouvrages
fur l’a'ntiqaité , 4eèux de Wiricftelmann er.-
tr. attires. ; ,
P a lme , appelle pan. ou empah, dont ofi fé
fert en plirffems endroits du, 'Languedoc & de k
Provence , eft 3e, neuf pouces neuf lignes!
P a lm e , de Gênes, eft de neuf pouces neuf
lignes..
P A L L O R , , V r r Yt>
PALLO RIEN S . ƒ ^ P â l e u r .
.P A LM E , mefure linéaire de 1a Pftoci'de de
P’Hlyrie, de la Tfieffalie, de la Macédoine, de
k-Thrace, des Phocéens en Afîe , de Marfeille
en Gaule. Voy. Pa le st e des mêmes pdys. . ■
PalxIe j méfure linéaire de f Attique , du
Péloponnèfe, de la Grandé-Cyrèce , de la Sicile.
Voyr Pa l este des mêmes pays.
Palme , mefure linéaife des anciens romaîUsi
Elle valoit 2 douces fc ^ j de France * 'felriri
Pauètoh, dans k lriétfologie.
L^PALiiE de Nap le s , eft de huit pouces fept
lignes.
Palme de*Palerne, eft de huit
polices cinq
lignes.
Palme romain moderne, eft de douze onces,
qui font huit pouces ttois jignes 8c demie.
II ne faut pas confondre palmus & patma ; ce
font, deux chdfes. dtfferénttS : palmus , comme
nous Venons dé ie dire , eft de qudtrfe doigts, 8e
répondoit, a la palefte des grecs ; patma eft le doua
H k ç :eft-à:dfte de huit doigtSi (Greave s, on tke
roTnàn fàdi, )
-, Palme? Palmier, t a palme ou la Hrànche ^
T 1 1 if