
fèrmoît une grande quantité d’or & d’argent ( cap. j
ë j y . 'i . y . "‘C
Les habitans AePirfepolis ayant été,inftruits des
projets d'Antiocbus fe-fouleyèrent contie jjii. Ils
1 obi gerent à~ forcir d.e leur ville , & â s'enfuir
avec honte dans la Babylopie'. ! Cet événement eft '
raconté prefque dans les mêmes termes par l'auteur
du fécond ’Ityre des Machabées cités „plus haut ,
dans lequel cette ville êftnonimée Elymais. Ce
^premier liyre en effet .a été écrit en Hébreu ou en
Syriaque, 8e nous ri*en avons plus que la v.e’rfion
grecque. L’auteur de .cette traduétion aura fifps.,
doute co.pfcrvé, le nom fyriaqpé A’ Efymqïs.-Examiné
dans (à propre lignification, il a le même fens
que Perfépolis : c’eft-à dîte ,1a ville,'des perfes.
Èïam éçojt en effet chez les hébreux l’ancien nom
de la Perfe î & Elymaïde devoir être celui de la capitale.
’
PçrfépollsrûbûHz encore long-téms dans un étataf-
fezobfcur ; mais füffifant pour qu’elle mérited être
citée parades1 écçjvains pollérieurs à,notre, ère. Le
géographe‘Pfoîémée'a déterminé fa latitude, dans
lefëc.Sndlrèclé. Arrien fdri contemporain en parle
dans fon hiftoirç d'Aiexahtî're , comme d’ une ville
quPexiffâit’au teins où ii écrivoit. Vers la fin du
Quatrième fïècle, Ammién-Mârcetiih place Per-fe-
polis au nombre des premières villes de la Perfe j &
jfOn contemporain , fauteur de la célèbre table de
Peutingèr, nous apprend qu’elle étoit encore à à et-1
te époque le centre au commerce 3e ce grand royau-
me ( Perfépolis commercium perfarum ) ., Elje devoit
cette prérogative àTa lituatidn furies bordsidé l ’A-
raxe, qht’ fe 'jettâ'nt dans le golfe perfique, favd-'
-fifoit le tranfportdes richeires de l’Inde.'
Le dernier aiiteur ancièn qui parle AeJPerfêpo/ïs;
d’uhe manière pofitive , eft Etienne-de Byzance.
Ce" géographe vivait dans-jte cinquième liècle. Il
faudrait après lui recoui ir aux- hiftorïeris arabes,
c ’eft-à-dire aux'compilateurs des fables orientales.
Nous né lès rapporterons point, parce.qu’ elles reculent
la fondation dè Perfépolis à plus, de cinq
mille ans. On peut les juger d'après cafte époque.
Ceshiftoriens font tmhométans , car la Perfe fut
envahie-au fejnièiùe liècle .par les éahfes.
fidus leur domination & long-teriis après, Perfépolis
fut encore habitée} en voiçi une preuveincon-
teftqble. On voit fiudla rampe d’un des efcaliersde
Chelminar ( pom- moderne du palais dési rois de
Perfe ) yide,S démences pieufes, arabes Se.môuales ,*
pelles que les, mahdmétans en prohoi\Gem:8c en-eefi-,
vent fouveiiîdC Voyage d'Arabie de Nieiuhr.tom. i £
pag. 1 1 4. ) ..Elles fort, datées*des'années 14 12,
I4Ô4,4476 ,,& c . On ne fauroit les attribuera
quelques voy ageurs pieux/ Gar la graiideur & la
beauté des caria élères éxéqùtés-fur. une matière’ fichue
excluent cètte opinion. Ces dévots peyfonnages
rt’àurbientleu. dans un endroit-defert , ni alïeîrtje
■ facilité, riiaffezde lo ilif, pour graver de fi ma-gni-
fiquesinferiptions.
Chardin Vient à l’appui de ’’cette cpnj^’étùrfc. Au
premier liècle du'Mahomét-fime , ,'felorfi^tom. 5 ,
pag. 138. j !tii ; 8c fous'rêcalifat de Mahiivié',yîe-s
arabes, établirent un vice-roi ‘à^ Efthâkre f-bàjirg
éloigné de Chélmmar^dc deux pottées'dç mojjfiqüèt.
Ce -viceroiyfit batft uh'chateau fort-, Les écrivains
pérfans affurent que l’a rulfnt'totale de Peffé-
pùlis 's t'.è l’ouvrage de cet arabe , & dès -moraes
mahométanes, auxquelles fon territoire a appSff-
tenp dansda fuite. Quelque grandeèjüeroffi^atijtîür-
d’hiu i’ horfeur des mahométanS pour lès ftatyes,
les bas-reliefs 8e leSTfçulpt^rVs ’plâ^és^qiri jjèpré-
fentent des figures’hunyiiriès j'ellel reraiT ^epeore
davantage dans la première fervent du Mahbméti finie.
Cette horreur tes- porta à dét^Wre cês fiches,
momimens de fculpturè 8c ‘d’atch'ite'éittre^,, i
Le célèbre poqte petfân«C/i«‘c Sady q u i^ a r ife t
vers IJ62, en parlè«(|f^,fenndan^rqs,Qjavragêsr>t&
les appelle feulement OE^mijar^’pêut^êtçg parcs
qu’àcette époque les .arabes-n’ y -a vqi eDtfi.l aiffé’fu b -
fifterque quarante oslopes , nombre, exp'nmémàr
Je mot Chelminar. .Le grand abbés qui fay^jfô^ùes
fciences 8e les arts, fembla exçëpit,çr. leÿ^ruinf-s de
^Berfépolis de ce tefevçia’*. Il fixa'Çj.â,jp]butfà^?f-
pahan',8e s’efforça rde Veleyer l ’éclat de cette c a pitale
par des'çSîA.els ricjiès oî»%mptû;e,ux. Il.’en-
voyoit jufqu’à ’Gnelrrunar arr'afh’er dès blocs ‘cle
marbré & d’autres ornêïnenjj ", 'pouf décorer fôn
palais 8c la 'grandi .Mqlqmyi. A Ton exemple,
Iman-Couhcan ,• gérléraliffifne '■ 'fteWeS'. troupès/ 8c
gouyëfnetvr de la pi'ô'yince de Schiras, enleva de
Chelminar quantité de précieux débnSvjfeou^Ies
tranfpwter'dahslacapitale de fon gouvernement,
où il faiCoit, bâtir.' -
L ’énorme grandeur des pierres quicortipoibient
ce valte édifice ,,‘formoit encofe ün oBftac|epuif-
fant à,fa delfruétion ; lorfque Je fiiccefiefif-deicet
Imah-Çouliçatf âcheyajcfe IJétruifé Perfépolfs, 8c
là fédiiifit trifte était ou cetle âncienriè -f^Ue
eft aujourd’hui- Unén^dîde avarice lè-,ppjaffa à
cet exces, de 'baibirj^ Çc d’ignorance. Le grand
Abbas aimoit beaucoup les européens, ^S, avoit
,K>ujo-tHS à fa cour quelques ambalTadèurs & grhnd
hotnbfe de voyageurs de celte partie du monde,
(Trois motifsjei appeljoient auprès du monarque
pçrfan : la. guerre contre les tu ic j, l'établilfement
desjniflïons, Se lès relations de çpmmerce.^^qun
d’eux ne voillolt tef'ti'r de EetfdfjIfïns-^V^mayé
auX ruines de Perfépolis, un jufté tribut d’admira-
tiotK, & ilsüy faifoient rous quelquçîjéjèur ; 111 eft
d'iifage dans1 cette^ empire de fournir dulttéfor-
royal, toutes les fiépenfes qu'e-peitveiït faire les
envoyés & les étrangers appelés à ia coût.1
Chaque fht lé*}t
paifage J e s défraye ,.ik pottçicItte dépen.fçiftit
tat du roi , doubles mcendaus'Iopr les'téyigliiSî
(Chardin). Le vifir deSchifas, qt||fuccéda tJman-
Coulicàn'ipresja mort d’Abpds Lftft fatiguéigèqe
images 8c de leüfs adoéatenrffmcfk.'tl ainfi ’qij’iîs’ap-*
pelloient lïseiiropèen's) . •RëcsvirfVdônclèsedin^-
tès’dè fapîovrn'çel voj^htl|$!]aÿfiépeniè'faite
■ à ' V :ihoh'tée|^®,
iiûê '"fènl'è^a^fèe a douze cenés !écus, iTétitfa en
furent/“ Jjtie' le diàblé ethpofèe ,•'/écria-1-if | ja
. »? fjuHijfi Eran'güi s ; j e 1 ès'É è h e ^ b tei f
s 'defairedeS p‘élerinagÊs‘'à Chèlmifiaf ». Il eipedfd
Tdr'!(|,ohirfj'i’ uh^/dle aa"*rége'rit jlé1 Mirkaiskon
duAèmènt appelle, Eftakre’,-de détriiiré c'es rïifiès.’
Axtrès’aVirr ' dit 'dans ce 'cctmman'deiiïëht què'-hi
vni'é Religion 'co rîfillai f*ffa b's l'eWrpafïon * 0-
làtM pil.fffj ordodifqft ‘d’eniwyer fdulànte Jàûmînes
{fèlît’ 'èè •qdi’ étb'it bnéort 'entier
& >pr1ftcipîlem^.les pierfes'chargées de figutes
'^XesrHab^tâns tiè hfîrkisÎÊofirifdieii^ un tVop gfan'd
profit H3 coKoIlrs dèS^étianVeïs & dés curieux
pom- 'éxécurer^c'e't.’ordli ’barbar^ avec éélérité. ifs
4f*d(f[éaereht au’portraife aveolenteur , 8c 'firent
, révdqyër i’brdÇe 'pÆ’lé r ro^pu'quél !on rèpréfeiitâ
t|ueJ ce s an|i q ü ’ t esl*?tfrjjfîuo (e n t les états , én^y
p r-dés‘'cuj leüx cdé' t mites lès’ partié's'dé l’Uf
• ’dji'^V^f?^',n; Sfoit1 pii -j
açlreyer 'fp. été 'ex|af|e'èhaqffï jo i t ’d^pffls luî par ’
les habipÇs.’dèsçoïas du Bèndèmitj’^yArai/é).
. lU :l f J Ë t B f e r l ë ? aiWèmmlMi. î
y q !UetrmUm,’& enlèvent les îcülprUÿSj ’es'em-
jj1 r o ü t e s fort f i T ufage ; Aiisrmr mfür’a
faire d; » ^ :
h 1 il^aq âé cr 'déterré îes'cadavrés pptlr /en
'en'tâ3K!r3 es pÆrr?s, für'lefk fêp|i!t§-
res, -8c jcaîifè je/itement^la ruiije 'toi:ale ’d’e CffeU ,
jNcms tS'rinnerons ceréxpô'lé fidèle'aé'tbyt ce
que les taonumeus niftdriquts‘ ndùÿ-q^t appris1 de
Pc kfep a/« .p a r uhV^glji tqflL rfqu^.leVa, fans doute j
PuiUêrivles fa van s Scrfcmès AfiVlois quf ontlférîté
du 'gpdf'Ülês W o b d d e s OVukiSs'l lies Pokock J !
&C. 8t tSfnaîtcrlê yoÆ^e'ifle lierre Æf’ éduVîtonn®
d eC nelmMÎ üné’ deic.fipt'rôh àuiE èfa(ctê au® ,
détaille? que ce'les ’dé P'afmy'rè /’'dè* de *
Spïlatrb, iUc. v^ . ' ! iC 5.1ft1là eux a fftiftr' rëvifjfè j
P&fepolfs j qu ç||yaYa bc s" b n r ac fi evé d e'd*éfi| ù re f*, J
en lui 'dffnba-it feLOTfr'vhgue dé CkeihtinSr, t/à’ le *
nombré' de quarante eft pris daiiS Ürtè'fénS,,lUfie;êr- i
pou,t exprimer ^quantité des colorfneS''qüt J
•fubfift ^nt'.Sü mllieuitde les, tytilesU’ /
Caylus ,à;.pr,qjiivé aveé la plus grande -éyid^tic'ç f
quq k s (édifices ftj: ^ r f^ ^ s : éiqi^ttz 1 ouynge.des i
fwiprlônsi.YmC' les'raiïiqrij1|hrlefgueiies ihappuic*
- Antiquifés , Tome Î F t
L ’ejfplÿn^érti.PItïtSilsrtniûeiba de
If|fi lac|b’vîngt arpens. Pour la coçftruire il a. fallu
! ajïaftrè le jp.eddedamqfxtigne q.ii eft-de ropiviif,
^ a e ftjin fi quçdfs,.égyptiens ont taillé au ci-ftaudé
! fSîher qui fert dé bafe à la grande; pyramide. Oft
cpnnoît-les travaux intérieurs de ce'te. .dernière ,
; 8c les fpdterrains 'qui y atroutifleM au travers dq
s rocheFd’éçIa bafe/ Llsf oqtfervi de modèles aux cpf
nâuX qHi.lèôupÊnr'en toiit feiis l'efplatiade 8c la
mgntagn&de Perfépoffs^&n (en-vrdr queques./ûtis
dajjt l’é'évatjon eft de lîx, piçds , ,fi}r une largeur
de-ïdeux:,,j& d’autres qui >nontque deux pieds- en
tout- ,fe{j«(|jCfi;,der.piëiS n.’Oné pu [être -tai-jés qiîq
parades tranchépsjouve-rtesipar.kfhiauî. N^uecohv
pqjrTph ps* iiçi; le» .goftt. &, lg patience djs égyptiens;?
J .
.■ Les rejçoinc^t-cÿi njoipjS^d^is, la igr^jdeur des
l)le&s de jmrbye qu/qnt: éfgs<w\oyés:xP^rfépolis.î
Le/ nftar^^s'dd.-Æïaiftd':; vwgtr :fepx
mgds'ftpt <p>qo<sç$td<; Iprgeaf tjsHeis fi§dt-tomes for»
mées dun £qy!:im;orqe,aU:,, Sf .fixiquEpt- d'enty’e-ileS
ijfânc taiilees dans te mime bîàcV Le&àppuis d®s
efi:aliers de Chdmjn'ar font chargés de'bàS-i’i'eliêfis
égyptiens, Cepfopt;;de.}qngiièsi(fijesr de.figures hm
maine^dë de-ux pieds-nejuf pouces de hauteur, feulpfe
-çCes à-lajjhit^Ltjluiieside&auties-^&Téparées par
des jefpêces d',ai.bres;taillés,,en; pyramides»-/Ces at-
breÿ- Cqlit- plaoés jde idlftan^.en.difipiiçéuîeommd
les ’p'antes & les fleursqai s la tW e iliaque. «Ciy-1
4'usl|?|^c|é ' dkjîs' cette;fcb'rfpiraifoft deux fieuTes
différences. La premtèlp -eft av a n t a gebfierpoÿrî|es
" i g y j ï f e 1 is t-ajj-îidunt en creux leurs.figures ,
8c jlépr afTu’rïOjeÿr par-là une rtès-e>ru^ei duréen
tandis'que celles de Perfépolis fauliredt par Luc
rçljef les ray(9g'ëj<4 ii-tè‘tdpi»Ma’sicelle-ci ont les
Jambes feppçées-,, 8c elles l’eraportegjt enkiçla-fur
Jfts, figut;es>êgypti .nnftSi,- qui manquent’Sntgéhéral
de- v ie , de mouvement. x*,v
'•> Les’eaux_ amerféSf par les conduits fo.urer,mins
étotônt v,rairJmbl|bl‘étnent“fejÇiitSj dans une vafle
cuvé 'quitùbfiftç encore- Longue- dé, vingt^ieds ,
.elle en a d*x,f-^pt i&ypjias dClarijeur, & a* etehad,-
•JéedinS
igetrrs qili-faùtîdécrit Jçy'duinesride, PerfépP^L’l Air
ifentjqvj’fiHe a èté:;Érayàdlée-ddnS(iie -roehur,;'même
d<y,a mojitag ieiGê. fira»vail fi.Quoique mqint' cdsfi.-
goûts quella xhàfüi'ÿe?-d'u®p
feu'q.piérte',, quii etoit plaeée-'tn' ^.gyptei dans faë
itémp^de Lïtbjrsî -n,j.
On tr^ufije.dj'iîs les raines dé Luzzor darts
s^fieitrs de cultesiqd| fio.fit djtu'ées -ehfret la ‘p i v
m ère 8c la'fegtjtiçld .c^wi aejè 'duriNdo, -deS thv-
p'tqaux.Æjuî tyulAUèifoi'te de rapport aveo.ceux des
jeoj^nqics' d?, F<rfépy<i>. ,No-us mkptendons m s
tRà'rfet; deS. .chapiteaux qui; font -formés fip^r.; des
chameaux aÇfi^pî^àii.ais..déîÇ,eùX{
-N t r h n