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-Médûft, dont Minerve, difoit-on , fit prefent-'à'.
Géphée , fils d'Aléus ; étl. l’affürant que par-là
Thegée, deyiendrôit une ville. imprenable.: ce qui .
a rapport à ce que dit Apollodore , que 1 on attii-
buoit aux •éhév.eMx-~de ' Me du f i une vertu ■ toute _
particulière *- & .qu’Heréu-le donna, à Mér’dpe-, 1
fille- de Géphée , une boucle de cheveux' de. Mé-
f f lp j en lui difant qu’elle ..tfî’avoit q u 'à ’ montrer
cette boucle aux,veux de» ennemis pb'ur les mettre
en fuite. Poyè^ Gqrçone , P ersée. "
■ Winke’mann étant mort avant la publication des
■ trois" derniers, volumes de», vàfès étrufques de,
d’Hancarvilie , nf a pu voir k 'penche 126 du 4e
volume j qui tepréfente lesiGorgones , ScPèifée
coupant la tête de Médufe. Les. Gorgones ont! fit)
.corps‘4 des pieds .& des mains de femmes ..avec
des aîlês , des têtes larges , hideufes , de .grandes
bouches très-ouvertes*, avec les dents fort apparentes
, & les langues tirées hors dp la bouche.
C e s grandes dents rappellent les détentes des fan-
gliers ,;;dont Içs" poètes ont armé les bouches des
Gorgones. Mais les artiftes ont rarement donné à 1
MédufeAts traits hideux qui caraftérifent les Gorgones
"fur les. valès. étrufques. Médufe a .-même j
été. fouvent pour eux l’image de la plus haute :
•beâutéiAnjp! -
Une ftatue reftaurée de Perfée , confervée au
palais La nti, porte dans fa main la plus belle; tê te j
de Médufe. A l’égard de ces mêmes têtes fur des
pierres gravées , les plus belles , font un camée
du cabinet Farnèfe à Naples-, & une autre*-tête ;
femblable 'gravée fur une cornaline,. dans le
cabinet Strozzi.^rÇes pierres font toutes 1 deux i
d'une ,plus haute beauté que la célèbre Médufe
du même cabinet , marquée du nom de .Solon. •
Cette fameufe tête , gravée fur une , bâteédoine , i
fut trouvée jdans - une vigne fur le. mont Céhus ,
près .de l'églife de S. Pierre Se de S. Paul, à
M éduse ( Tête de ). P allas, orna de cette dépouille*
le champ de fon bouclier , ou de fon égi-1
de, pour infpirer-de l'épouvante aùx-ennenjis. (Ovid. s
Metam. L. I V , Soi. ) D'après cette idée-, les
artiftes t ont fouvent repcéfénté Médufe fous un
afpedt hideux & terrible, la langue pendante
hors de la bouche , les cheveux bériffés .& entortillés
de ferpens: Les anciens héros , tels qu’A-
chille ( Voye^ deux pierres gravées par Pamphile,
dans l'ouvrage dû B. Stofch.) , Agamemnon (Jio-
| mer. II. A. j(5. ) , Hedlor ( TVinckelniann. mon.
ant. pi- 136. ) , portoient cette tête fur leurs boucliers’,
foit pour le même objet, foit parce que
fuivant Luçien ( In P hllopalrj.de ) , on lui attri-
buoit la vertu de ptéférver de tout accident,
& c'eft vraifemblablement pour cette rai fon qu’oB
rroüvè.un ftgrand; nombr.e. de fêtes de;Médufe fur
les pierres de toutes -efpèces |j deftinees, .lai plppaft
à fervir d’amulette. -
ME G
Méduse. (Tetfe de ) fur les médailles, eft un
lymbqle de .'Corinthe relatif à Perfée. Cette tête
eft placée quelquefois au milieu de la triquetre de
bicile , pour défignet des colonies carinthitnnes, ■
établies-dans cette ifle. .
Médufe pîU^qit des:.ailes comme fes Coeurs, &
bon en voit une fur les médailles de Sindpe. La
mort funefte demeette Gorgone eft repréfefttéfe
"fur les' médailles d’Amâftris , d’Amifus -, de Ga-
bi-re , de bincpe & de Comane ; en général, fut
les médailles du Pont. ‘ ,
- M éduse eft le nom d'une fille de Priam. C ’eft
aufllrëëkü d'une fille de Sténélàs. *
• M E F ITIS -, fur une infeription ( Grùter. 96.
10. ). Koyeç Mephit is.
MÉGABYSE ou. MÉGALOBYSE , nom des
prêtres de la 'Diane d’Ephèfe. ■ Les Mégabyfes
étoient eunuques- Une‘déeffe,viè®e4&^vpulqit
pas dgutre-s^ptefres , dit ^ StÂ'bo n. , JJ 1 s IfM ptéh
fentoit de diftérens endroits pour occuper ces
places, ô.n leur portoit Un très ,grànd honneur.
Des filles, vierges par't^^'i^f®M]6fâeûi»rf^4{ëi!fc'
‘. dift fe’<fe td oc¥î!*@â3£ n f u t pàt^qujfeqfs‘<d}i£rvé;L
& dans Ja-.uitGv on g aida une' partie débets t&u-
,turner, & oujmégfigè UtLalit ret t ,
* t p ^ À D iM E S T I ^ u X S i de aighfté'&
d'office à la cour des empereurs de Coùftanti-
nople; Ce mot^^,WmroprëiheÉtMffîffiàtyfdéf-
'pép'ônd a-cèîqu on’ appelloit 'erf^èu!-
dêtff dàpifafi £ WemdufnfPr'lft
^ M É ^ lÿ f ETERIAIIQÜE, n 0^1,4‘uné -.d/gnite-
S] çon r" d e s _'e m p erë u 1 ■; » d c \ on ftàhOyirtpTtAlVXi.-
gahetériffncha , le mêgahetérlarqiie étoit le premier
officier des cohortes p ilatines q.ùe 1 on ippel eut
hé'tértennes , de ii-dïfos , allié , parce . qu'elles
étoiènt compofées de foldats levés .chez les peu-
ples. alliés. 1, '
M ËG AL A R T ItfS , fêtes que l'on célébrait à
1 l’honneur de Ce'rès düfis Lille de Délos. Elles.
, etp'ient ainfi nominees 1 d’un grand, pain, qu’on:
qu’on portoit , eu p u - é c é B l o m f i g p i i f i e . en
grec grand'f ;& arcos- , pain , dont on fit „ nié-
f s
‘ ' M ÉG AL A SC 1 ÉPIA DES , ou les grandes Afi-
clépiades, fêtés qti’on célébroit à Epklaare en.
L’honneur d’Efculape. Voye\ ' A sole p.ïés . ,
. MÉGALÉ i j LA G R A N D E , fumom.qu’on
:. apgn,eit m îqueL fa fùpéïio.rité fur
les,autres, déeffes. On le doiinoit au.fli à Cybèje
qui ébut la grande mère des dieux.
M-E'G
■ M ÉG ALÉ SIE , fête inftituée .àiRome en l’honneur
de Cybèle , ou de la grànde'inïëre, vers le
teins dé. la fécondé guerre punique. Les oracles
fybillins m f l p t , au juge.mei t des Décemvii s ,
qu’ on vaincroit l’ei ne ifi, & qu’on le cha.(fe,i;oit
d Italie , fi la mère idéénne ëtô'i't ' apportée de
Peffinome à Rome. Le fénat envoya des legad au
roi Attiijis, qui les reçut h'Yiy?!i*.isïjprîr’,'Jeslaihefia
à Pèffînoote, & leur dqjSn« u le p erre que léls gens-
du paÿs appeMoièntiiÉ.r^oe des d-eux. Cette pierre’
apportée à Roine fut reçue par Scipion Nafica,
qu: la mit au temple de h-\ Moire , au mont Palatin
, le 14 ai ril, auquel jntfj dn établit une ru u-
Vellsfêité a 0 om e , appêllée Misait f i ( )n y cjélé-
broitédfes jeux qui 1 . 1 1 , : hoinmés ! ' •
Pendant leur célchrÿiion , les? pci fonnéfâfe qualité
s eiïyoyoient réc proqi e nei t {’es préfens , comme
lé pratiquoic le peuple dans les ‘fèf^^nfîÀtlés.ên
Fhonnèur ;d! Ciéies'. b,
ALESILNSl(jt|u|| f u ls* eÎ
■ 'M É G Â É d P O L fé ;^ ^ A fç a d fe :, i f i r .
; , L-^si r|i^|yilles®utqnopjés d e ^ | fe ville.ibn t : t.j,
-*1 RT-efiv aï gênel11
j. j (p.Veif
H @ï^nfhï« nrcï <
L Teur^tpl)A}A'd‘ifiair.e eft Pan- n-ad, affis%£ubuÈi
rodkej, jijjenantj?iïn J|âïôWqu ped»M> {
^ ’C e fte vi'll’ê a fe îï fràpj^des méd.<i'lrs 'mpériâfès
:gr>-cquc.s>en’L honncurTiMfcrèVc4, dv.C ù icalW,
ti’Efagiib^Ç-V
IviMEGALOTR-ÎAQUE. V b f é f Me’P'aiieV l-
RI
y ^ iÉ G A N IR Ë i ou sM É î ÎÂNTRE jG/émmeJde
T riiptolême, étoit mère deDéiphon. V . D i ie h u n .
EUgavoifhn.tei^ijlç.èn BâotieAb 1
8 M ÉG AP EN TE , fils de Prætus , - régnoit à
Tyrirtébêi &' fur toute fa ç.ôfe maritime, de l’Argo-
Jide. Perfée „ fon pareiit, ayant tué par malheur
Acrilïusifon gràdd?pèr.e, & f.è reprochant un parricide
q-u’-il n’a voit jpourtant co m mis qu e - f>at
mégarde , s’ exila.lui-même d’Argos, & -prOpofa
à Mégapente de changer de royaume avec lui 5 ce
qui fut- accepté.. Foyeç. ËmsÈK.BK
MÉGA-PENTE. & N IÇ O S 'I T A T É , fils naturels
de Ménéliis , étoient.né.s d’une efclave.
Après la mort .dq.leur:.père;7- ils voulurent s'emparer
du rvqne.de Sparte j. Se chafiëtlnt liél’ène ;
mais les lacëdémoniens'T;efusèient de leur obéir 5
"& jçpellersnt Qrefte , fils' d A'gameiiiUon, pour
M E G ; 21
Iés gouverner, préférant un petit-fils de Tindare,
leur, ancien fouyeiain , aux ..fils d’une efclave.
Voye^_ H élène, d
,• M E G A R A .. C ’eft le nom qu’on donnoit dans
l’At.tiqiiie aux anciens temples de Cérès , dit Pau-
fanias, parce qu’ ils -étoient plus grands, que.eles
temples ordinaires, i Ce mot étoit. fynonyijie de
grand .édifice.
i MfiGAR-4 , en Sicile... MEi.’A. . "
Ll's'.mf.kpfis a"utonqaieîrde cette tille’ïoîjt i .
RR. en. bronze, fi
fO l jCirwJ®
argent. > I
Lent type ordinaire eft le boeu f à tête humaine,
ou un caducée.
Leur fabrique les fait diftinguet, aifément des
médailles- frappées^ à.Megane dans l'Attique , ainfi
que la legénd'e -abrégée.
Mh'.GAPiE , ville de l’ Attique. Les mégariens
piéternldi en t q u’ Apollon avoit aidé Alcathoüs à
bâtir leurs tnurailles ; ils eîi prenoienc à témoin'':f
dit Paufania-s ,. une groife pierre qu’on voyoit près
de la citadelle , fur laquelle iis âffuroient que ce
dieu dépofa fa lyre , loifqu’ i f -voulut mettre Ja
mai h à l’oeuvre avec Alcathoüs. .« En Effet, ajoute
m i’hiftoriéTi'ï.jj/fi vous touchez ' cetie pie'rre: avec
» uri petit caillou , elfe rend linr fdii tout fem-'
ii-blablc à ceiui que rên dent, les1 co r d es 1 fin-1 in f-'
. f tfument quàffdmn les pince ; j’en ai été furpris
» moi merne Poys^ M ègARéus. 1 *
Il ÿ avoit à M égare un temple de Diane fur-
nommée la’protectrice,- en voici la raifon , rapportée
par Paufanias. « Les porfes. que Mardo-
» ni us a^qif amenés;- après avoir ravagés tous les:
« environs de Mégare, voulurent rejoindre leur
à chef qui- étoit à- Tlièbes ; mais par le pouvoir
» de Digne , ces barbares fe.'trouvèrent tout-à-
» coubr’en^irôiîhéç-,déf'fi{ épaiffes ténèbres, qu©
» ne cpnnoiirarit plus les chemins ils s égarèrent
i? & jétpMÏiièfep't du côté'des montagnes; là * !
'.d! croyant voir l’armée ennemie à leur pourfuite ,
« ils t i« |S ? une infinité .de flèches ; les rochers
d’ a!entour , frappés de ces flèches , fembloierit
» rëndré urie efpèeé de gémifTémèrit, dé forte
à que les perfes croyoient bIeffet autant d’enne-
ji mis qu’ils tiroient de flèches : bientôt leurs
:» carquois furent épuifés j alors le jour revint j
33 les mégariens fondant fur les perfes , & les
33 ayant: trouvés/ans réfiftance , en tuèrent un
» grand nombre i ac ce fut pour perpétuer la
33 niémnire'dè certe-aventure , qu’ils confacrèréne
»- une ftatue à. Dià-riè-Proreélrice ».
, ll y a plus d’apparence que le nom. de Mégart