
la pratique deTatt de naviguer. Tous ces animaux
eonfidérés en général repréfentent que les hommes
^ avant, que .de naviguer , commencèrent à
psfler les eaux fur les quadrupèdes. Mais comme.,,
aprèsces premiers effais , ils en vinrent à fe fervir
des bois flottans , & .qu'ils cherchèrent à imiter
les poiflons qui vivoient dans l'eau, leur élément:
naturel., où ils les voyoient nager avec tant de facilité
, j l fut dans l'ordre des chofes^que pour.na- -,
yiguer , i s priffent leurs modèles fur les poiflons. ;
C'ell ainfiquile dauphin fervantici de vaifleau ,
paroîc défigner que -, parmi les poiflons„, le
dauphin .fut ce modèle même, & fa forme l’y
rend ,propre par-dvflus celle de tous les autres
poiflons.
Au re lie , nous plaçons ici d'abord les bâtimens
à rames , parce que ce furent les premiers dont j
on fe fery.i.t, avant,quIcare ou Dédale-inveritaf-.
fent les vojles.Ce.n'eft pas que , dans'tops ceux'
que nous allons voir , nous .croyons quiil n'y en
ait pas eu qui allaffenc à la voile j ce feroit une ér- i
reur que de donner dans cette idée. Homère nous j
.apprend dans .plufieurs :endroits de i’es?poëines:,
que dans la guerre de Troye ..les mâts nfétoient ;
pas fixés dans les -Vaifîl:aux> mais qu'-on, les mçttoit i
& qu’on ies âtoit félon le befoin ( - > c .( 1 a J
à-peu près comme on fait dans nos .felouques & :
.autres petits bâtimens. • _
, Sur une .agate-onyx , un vaifleau léger à.rames ,.
;la proue garnie d'éperon, & ja pouppe d'un
apluftre, l'un & l’autre aflez élevés. .On remarque
qu'il ne s'y trouve-quun feul gouvernail fous la]
poup p e, avec au deflàs un aflèmblage .de char?}
pente cotnpoféde montans & de traverfës qui
pouvoîent lervir au pilote pour faire agir le timon.
Cette machine ne feroit-elle pas ce que Pline (lib.
VII. cap. 77. ) appelle aiminïcula gubernandi, &-
dont il attribue l'invention à Typhis ?
Sur une pâte antique, un vaiflçau léger à,rames
, dont la proue f i l terminée par un.chéniique
en forme d'un long cou de cycogne, précifément
à là place du mât & de la voile de mifaine , deux
grandes voiles étendues propres à prendre fe vent,*!
difpofées pour voler. La poupe eftterroinée pay un
.autre chémfque prefque fcmblable, au-deifous
duquel on voit l'aflèmblage de charpente obfervé
ci-devant | avec trois hommes armés rdé longues
piques & de boucliers ronds. Cette pâjte ell pré-
cieufe , puifqu'elle explique clairement la fable de
Dédale"& ( PlTn, lib. VII. y7 . Pau/, in Boet. )
d'Icare. Ces ailes appliquées au vaifleau font1 le
fymbole de l’invention des voiles, qu'ils imaginèrent
pour donner plus de vitefle à leur bâtiment
; ce qui fit que les poètes composèrent une
fable fur ce fonds réel. Dans Ja galerie de S, M. I,
à Florence , il y a une gravure ( toni. I I _tab-,
X U X . ) . ) femblable fur une fardoiae , mais pq
n'y a prefque pas fait, 'attention • dans lé mtfiunî
florendnum.
C f f t maintenant de.ce point que nouî*partirons
pour ranger les vaiffeaux à-voile,, &Ton verta^'a-
bord que l’art de naviguer;avec des: fo ilé i étant
encore imparfait dans les commen'cemens , on ; ne
fè .fervoît fans doute de la 'Vdiléi,'->!ÿies!or^ù^')fe
vent étoit favorable. C e ne fut qü;avèc-'le'temps
qu'on pût arriver à s'en - fervir-, mêine? farfqu il
étoit contraire , comme -on fait aujourd'hui, &
-comme Hine, nous appréqd qu’on faifoit déj^de
fon»temps (P lia . I. II. .48V.) : Ifdem auttîiïvètïtis
.171 cQatrarium juivigatur prolatis pedibüs ^Ut ti'Q'éïç
plerumque adverfa vêla conçurrant. ?
Sur une pâteiaritique,un.ee/tu« t^-Aul. Gell.,noiL-
attiç. L X . c, ÿjyj .)y avec - quatre 'râfflfufÿy u-ne
' cabane à la pouppe , terminée par un apluftre en
forme .de-queue;, deux gouvernails qui paroiffetit
liés .avec'.des cordes pour.iîes- régler >, & .uffmâle
j d'avant j£ns^vqile,).--f
^ Sur une'cornalîne, un?vaiffeaiBléger! à jam'eSîf,
avec un feul gouvernail fous Ja pouppë , ornée
d'un apluflre.; deux épotides ou.poutre» >( M'ûnv-
fa&c. aati .expi. IV . pm . II. L III. c. <;.) à la
, proue, aux deux côtés de l’éperon., & un mât
d’avant fixé proche 'de la -proue par une pièrilide
; charpente., •
. Sur une 'cornaline, un/ vaifleau îèS^#rfe}>ou
• catapkracte J à ragrës & avec un 'fnâ®ïde Tniîâinè
fans yoije , dont la.pçouejprerrd l’eau'^«fondement,
& fend on avant fort-;bas-.par fa
féffl&yeçla, tr.opide dans Montfauc, anu explvt IV .
p I I . X III.0ety^ | s tropweft t a fyipre du kâu-
menf parla courbe ,de la pon.ppe/fogt ialon^eet,
parcît indiquer un xercuff.. *©h;)y y»ûi.un 'gfand
gouvernail*, & les rames y font .placées -foré au-
deffous duÿ'oht.
- ySur upe «cornaline >utf yaifleaui cô&ÿerèvâ .‘rames
avec le grand mât & Js vbÿie-^u vent ; l|
vaiffeau a Sraîs éperonsÇr;& la-v©ile qui d l qfiar-
re e , eft divifée-en petits-.carreaux.. L.es anciens
avoient quelquefcdSjleujs-yoiles de couleur bleue,
& ils ont porté le luxeyqfqu^ (B£n.-lfy,XIX. y.
Veget. I. IV . cap. y 7, ^ k s avofr, teintes en -pourpre
; peutrêtre eq^on^ijs eu de deux .couleurs? à
petits carresux,;cornme oii en vôjt parmi neus. Les
voiles à carreaux bleus 8e blancs /bqt. qtdtnaitÿs
dans les felouques 8e les gondoles, .Pline dit datis
un endroit : Tenfatum ejl/mgi linum... In iâlexan-
dri magni primiint clajfibusIndo amne ppvigqntit,
cum duce* ejus àc pr&fe'Bi in certamine ÿutMIm ’’•ba-
' y /upu.epuptquj^y^og2Vflatu
‘ycrpcoleçijf impl(ntef t
Sur .fine pât£ ^hîiquuÿ uq ygîïkàu à. ramgs'.al-
Jatiÿ à pleines vojjes, avec 'dçux'hommes .qecupéffi
à la manoeuvre , 8e un flauphiu-nageant auprès de
la proue qui-a troi;s éperons.
Sur un jafpe rouge , un vaifleau couvert à raines
, avec le grand mât, ëe la voileà*df qp;àppar?.
reillée, à fa manoeuvre, de laquelle**jqîvaillent1 ?
deüx;ho:oemês. plaioés'j'fuir •Jés châ:^ûX;j4lf’ 1
; iMièré.': ;
La-forme de ce yaiiïeavïÿav^-e ces>çkux châteaux
--d’avant 8e d’arrièrè^- êft très - remarquable, i , 8e ,
mérite qu'on,j;y , faJTe quejqûlâttea^iqn-j qlljgKpous;
feroit croire ;.qq,il eft .pîfobaDlemeufjunjtdei. ceux
que/l'-op.appellçit ^ fâém "qoet.' àt>tvc. I X\*c.
3-S^M‘À %i'b\P‘P^ëjn^s ■ V ld-,i$Irn-d'X >7?.^-
hippugines,, ;& ;qiii-'iêryoioqt à tranfpor.tet ebp-1,
vaux de-s,arrpees', .Car ,^felQq,,( ln Pyrrko.i),].)!^
tarque,- îL ^ ro ii que* oétoiçnt aes/batnnens-couverts
, cela.pofei, en^reflechiflapt-fltp le'peu-de
faabteAqu'avoient.^Sf apcieu^ dans leur)
vre-, pou|i mettieijes chevaqx,.dans ,les,entreponts
, comme q’n faic.parfni noqs^j,ll??kmj||i.qu^ j
les deux châteaux q,ue;.npqs trouvons, daqsfng^e*
.pierre .vBe^pôuvenq ferçvir ,4
qu’à Jes.fy. mettre. 8e.qq'4-tes ,y tenir comnao.^é- -
ment. Islpus ne dèypns pas jipq omett|e quré-
, dubmâttîqft', taiûé^en“Vforme de fourche;',
çn&re,Jes hrjançhes.dp, lâg.iiefepafl’etit des coites ?,
par où^tüjifgendue l’antenpe, ..
, Sur^une^ corqalia-esbauleç,, un vajfljsau long ,à
.rames , J,aMeq.d,eijx, mât^'iemÿa^lqs,^ jllaq,t à la
^r^nde{.y:ètlq ^uk^|m^jpn’,pny cewçquè qu’ un
feul goü^eH^jî-flîustla ,pot*ppg^.qi^ej^tornée.d’ un
,be).japlu^fîeï^*
f,$ut un jafpe-yeyd, pn jVaiffea,u-ldoAçj]^r!ge,;4 iis
ÿâtpes ,v|ili|ani: à toutes, .voilesî, tantjdp? m|t d’a-
j.yan,t-,que ,,g|,apd'%?^!'n?u - haut, dqqu.el ^eft. u.ne ’
Jhapderolq. Il Æ-mble même qu'au deffus ,de l ’an- \
tenue IJfysdt oeefhune ;où ^gabiei, .où .aboutiffent -
les cordage^&-Urig?ççlxeî^e de^co-rdes, qe qui ucs-
JÔ5$ |àn reco|ia|^resCC,yajiffeau,îpPjüLnp. de ceux
skjj^qai app«%!j!5Æ / j Ç- iy-
cMÜt,*. il ,<c'elt à dire ,,à m-Q® avis,,
bâtjmeqsldte,g,abie pu de ;hqne ; qàçils tiroient ç,e
"nom-c^&sfÆ, de rajife? »4füip,n ieî ? ;c è||,à-dtce, la
■ kg^btC;, la hune’, qbples.dtftmguoit. A lapopppe.,1
j.o,q~ypif;^iqnttéet d’ tpje,- caban ne pusjchambçej, à
\ ê ’té de Iaquelle,|piitrplacçs le?, deux gouvernails.:
...Cttte.grav.urq eft' tres-remàr.quabie.
.. ..j.Sqtîtf^Jâp^yqqse.^iup aqttei.beai| yaiffeau^dé!
. charge , fans -rames , qui; pétifeipafler.', coiinmeie.
précédent , pour, un. cor&V:£,j & .qui ÿa, à-.to,uiies!
! yoïfês du mât d’ava;nt & du grand mât. La, tête',
| de Jupiter qpjjeft fu r .1 je^tÇenaitç.de la}
'.pouppe, marque que ce /zayire étoit fous Ja.pto-i
1 ;f§ét[p.n de,.cç Mont/au/ ant.^ expl. t i/K .,
pèrtt II. Viy.i lVwch. 4 > i epijl. Pdridisr^
Actipit '&lpzâtisVitppfo aduïïcâ^Ieûi.' , '
! Sur un jafpè fbtigè , tÀ vaifleau Aè charge fans
rafmes, avec lèrgrand-mât Se/lfe mât d?ariirttcfn»lv
iàflShl à. toteeS VSflès. Le ^bâyéfrfàlL’étt'énifoiifiê
d’éperon , & feroit’ pris pour ■ Çéf ],fi mrf'ne voyoiï
au’d'eflilÿ Vaffem'B'lage’ dê ' chaVpent'e11 dbfervé ci»
deffàV,r^ui !fe tiôuve’conftammen’t à la pouppe
au-deffus du i gbqVêfoaft l Nous, croyons devpir
faite cêtté’ 'obfgrVâtïorffy'parce que- c'êfl ici le
llremilÿmât'd'aftiÈÉÔd'iq^è^ilOTf 'âybns vù/âvçc fit
vbïtè17 & qudfTtlou'f ’p àfoïf' efferittel de ne riéri
, omeftrë dê ce ’cjûj p'éût.établir fon e^illence , qtS
"éft prbtivée aiiffi-|fe.c|à’ou - le voit placé vers Tà
. pb'âppfe.
:i*lSur ùrrifàfpe 've'fdyun, port, d e ‘-mer, dont ifc
'baWÿ'cr’êüîç1 Cn' forfriè? :3çJ; crôiflant' renferme Un
v'aiïfeiu às AanfcVfe cfâs1 ^refnarquotiy qjl al i y
'tfôiîvè' s 'cëré-' du1 phâVe !u-n'ê1'brânèh1é ‘ d’arbre à
U’é'dîfé'e*Kéi'port.T e u t - f t f è d è f i g n e Tnfage
qui éxéftdiÇchrfs qt/èiques" ports d’élever des mâts
raiifônhbs-de JaûVfer1 ’pcùîf 'felrvir ^e-iighal & dè
gLfHe aux'pjlôtes’ , cômrné Rutilius Numanuanus
lè'dît yu'p'ôf f dé ’"V i da
! KcŸrrdstgeÆrM dlfcrlîHihâtrA^te^fdiêc'ès^SV''
D^efi^afguç^q/çft^Urnes ute/que;.fude^•.\v.-
itflkeBere\àk roi - L*
, . fon/piotLaSpnmrs- & fruticante camé-
'^Suç.unef^rdçfuebçûlee ,<deux Hburçes^à rames,
qui paiojÆgnp. .jointe? *epfemh|e , fur, lefcmelks
on .yojt pnp, !çiifeign|c ,gliliçâlre & une ; rjjaçhjpe
.iij^qpnüç.,
Sur unq?pâte anyiqupf^une efpècq ck-liburne à
ramesr ,s?{^fS7rçmjrquable 'qp’eUe ..fqmble
.çqmpoJfç qe tgoij viaiffe,aùx.joints enfemble ; fi du
mojns on en peut juger ainfi par deux efpèces de
ohénifques qu’on y voit,à la proue-.. On y remarque
un mât de mifaine fans yfoile, mais avec, des corr
dages attachés à la pouppe. Sur le milieu du yaif-
feau„ qftjune efpèce.rde ,rqùr. quarrée. de maçonnerie,
, avec une grande. porte ; cqimmè on , en voit
une. dans,un,’desyyaiffeaux Ant. expl. t. IV . p. I I .
pi. 141. ) des bas-reliefs du duc d’Afcala, cités par
Montfaucon. ; à là différence, près que les trois
créhéaùx qu on objerve aa'ns cell’è rde ces,bas-re-
liefs, femblent plutôt.être ici des efpèces de vafes.
.Serpit-ce.des vafes remplis de,.matières combufti'-
b.les.,. ,propres à êiire'jértés fur les .vâiffeaqx enri.e-
. mis comme ( Lzi. IV . cap..43; ). Végèce nous
, apprend qu’on faifoit dans les bataiHes navales'!.?
.Un autre objet , qui dans cette pâte peut mériter
attention, c’eft une èfpèce de’mât, eu d’antenne