
célébrées â Athènes en l'honneur de Minerve. Elles
furent d'abord inftituées en Grèce par Erichto- i
nius, fils de Vulcain, o u , comme d'autres le
prétendent, par .Orphée.
Divers peuples, depuis Cécrops & fes fuccef-
fêurs jufqu’à Thëfée , habitèrent les différentes j
bourgades ;de FAttique ; chaque bourgade avoit fes .
magjllratSj & dans chaque endroit la police & la ;
juftice s'adminilfroiént tans nulle dépendance ré - }
ciproque ; on ne reconnoifîbit Athènes pour ville s
principale qu'en temps de guerre» Théfée parvenu !
a la royauté, entreprît de lier cès parcelles de j
gouvernement ; jufqüe là fort détachées ; il réufïit
dans fon projet ; les villes fubalternes s'incorporèrent
dans une feule, & l'auteur dp cette réunion
mémorable rëfolut d'en éternifer la mémoire > en
rétabiiff.mt les panathénées.-Que't]ats auteurs même
affûtent que ce fut lui qui les iriftitua. ’
Quoi-qu'il en fo it , on recevoit à ces fîtes ,'fui-
vant l'intention de Th é fé e , tous les peuples de
l'Attique , dans la,vue de les habituer à. reçoti-
noîtré Athènes-3 où elles'fé célébroiént, pour la
patrie Commune. QàrtiÊ'tefrffaiiS leur fimplicîté fe
dans leur première b r^ ih l, ‘ fie duroicnt qu'un
joiir-V:ihàis’ ënfuite -leur pompe s'accrut, & on
leur donna un terme plus long. *
On établit alors de grandes fe de petites panathénées
; les grandes fe céiébroient tous fes cinq
ans , le 13 du mois .hécatombéon & les'ptMies fe
folemnifoient tous les trois ans -ou ç'iutôctoüs
les-ans; le a o du -fimisthargelionilCHaque vide
de l'Atriqùev, chaque colonie athénienne j'dans
ces occafions , idevoit en forme de tribut un boeuf
à Minerve. Là déeff& avoir'l'honneur de l'hécatombe
, & le peuple, en avoir le profit ; la chair
des viéfimesiçrvoit à régaler les fpeéiateurs.
, Qn propofoj^, f ces fête? -des prix pour trois
fortes'de combats j je premier qui fé faifoit Je
fo i r , & dans lequel l.es athlètes portaient des,
flambeaux , "étoit origidairément une courfe a'
pieds ; mais depuis -elle devint- une çourfç cquef-
tre , & c'eft ainfiquelle fe pratiquoit du temps de
Platon. Le fecondcofivbat étoif gymnique, c'eft-â-
dire , que les. athlètes y çpmbattoienf nuds ; & il
avoit fon ftade particulier., conftruit d'abord par
Lycurgue le rhéréur,-pu>s rétabli fnagrrifiqijement
par Hcrodes Atticus. Le trqifième.combat. itdH-ÿ|
tué par Périclès , 'état' déffiné à là poefie & à la
mufique.
On voyoit difputer à Fenvi d’excéllehs chanteurs
, qu’accompagiroient des joueurs de flûte &
de cithare j ils ehantoiefitles louanges d'H irmoA
dius , d'Ariftogiton & de Thrafibule. Des poètes’
y faifoient repréfenter des pièces de théairerjiif-:
qu’au nombre, de quatre chacun , & cet aflem- -
blage de poèmes s'appeljoit tétralogie; le prix de ce
combat etoir une .couronne d'olivier fe un baril
d’huile exquife, que les vainqueurs, par une
grâce particulière accordée â eux feuls, pouvoient
faire tranfpo'rter où il leur plajfoit, hors du territoire
d’Athènés. Ces combats, comme on vient
de le dire, étoient fuiyis de feftins publics fe de
facdfices qui terminoient la fête. ;
Telle étoit engënéral la manière dont fe célé-
broient les panafhénées ; mais les gramlc^l’einpor-
toient fur les petites par leur magnificence , par
le concours du peüple , & pajce.q^éj dans cette
fêta feule 3 on conhuifoiten grande &: magnifique,
pompe un navire orné du peplps fie Minerve.
Apres qüfe ce n^vire » accompagné. d u .plus no,mi-
b.reux cortegè'1 & qui n'àlloit en ’aÿant qqe p.ar
des machinés"* avoit fait phifîçurs ftymn* for ‘1*
rpute 3 o'n le rqmenoit au’mêmeiliéu tf’çù éfèif.
parti , c'eft-à-dite, au Céramique. *
Le peplus de Minerve étoit «né dràperjé" blanche,
form|rrt un carrér!ong.^. brçiçdiée.-a’b t ,
etoieht reprefentées , non-feulement ‘ lesjnêmQj
râbles a étions de cette déeffe, mus'-encxmg.ceilfes
de Jupiter, des h é ro s , & même (Je Icéti'x qui
avoient iendu.de grar^lsServices à la réjyabdqtf I
A Cfftre proceffion alfiltoîènr routés” fortes de gens
v ctùc & jeunes-, de l’un & dé l'autre fejee ,;par^'
tanj tçuis à. la main Hne'bnapche dVîvierfemr h,Q--
norér'Tf"déè,flÿv_| qni le paiySséfçut.^edejV^ble fie
çèt ptfle-.‘T i^ p ie s
faifbient un point de religion c^e /e.^rouvei à -cette
fçte 'j de la yîentfqn noni-*d,e'pan p -v, çojqme
fi rqiïr.'difpit f i p s L e s
romairis Ips cflgbréjént à Ïeuç^t-Qur (foij^ le norq
àt c4juinqnatrtéL ) , jna’s leur -/oMtation, .pe feiÿit
qu'l feleVérV<Myantage 1 éclat dès vràk panaxbjsîe
E f&Çetre tefsere d'ivoire, trçs jaen^^sqleç-wée , fur
hqüelle on lit nANA©'HNfiia , nous rappelle nfi|i
I idée confiante ■ des jjynarAéàéêf. liÇîéfôïç. le fLut
j mr auquel il fut pernv's dè.;pqrter ;]es .armes datas
Athènes. C e monument efi-crès-bien con.fer.vé ;
mais ij n’a pas le.mér'tt.e dp remonter,au tetflpsede
la liberté des'grécs’. Le/fieVers' prejent'é je entfre
X V epi .cjràâère romain f-ce qui prouve Ja gqo->
j quête de la Grèce 5 je ne fuis pas alluré que le
caradèi e que l^'orf voit au-defious u y cpfrefpcrijdf! ;
1 je fie prendroiS pfiur^ün cÿnlamënf.'Si J è -nèr/rpë
i trompe , c’eft uti gâmrna,,>qp\ figpltie-à , ou un
qui veutdiffeV£pÇ>.*ïCette leçon,confirme-,
ftiwt l'idée de la reynipn des deux tQttkms1, les
ch’ffres ou les numerqs 'deS places étant indiffé-
1 rëmment aopnés datts le? deux Jataghes C CW&; .
- i r r & \
P A N B É O T IE S , fêtes qui fe qâêbEqjéi|t'Jlaps
1-toute la Béotie, d’où elles «:it gris (eurt rtuav O »
n'en fait aucun détaüy finah que l*ott s'aCetnbfoit
pour leur ■ méhratibni,ï-pEès de Ghéro'ùée ,:’*u
temple de Minerve ionienne.
PAN C A R PE é'fÿeéfa’de des romains, où certains
hènfarçsf forts hardis & exercé? ,* çbfiilÿât-
toieifit- cohtr'e foOtéS ^fbttfes/(fe’-bête?'ipiÿènfia’fif'
fine fdfiiiiie d^fgéltEL^fiidtip'Mîm^^ '
prement un comppfé de toutes jt^es' -di/jritis1, de
a-«», tout ; & de Kot(v»t} fruit. Enfuite on l’a-ap-
phqwëa ceiqarfc'.ciSmtënc&f eoattçss •fert&'die fleTafS,
puis-ai ce qui étoit -compofé doitfivetfes-chiofeiSj,,
enfin r :pàf'métamhbrev il ce combat publiC-iî ou
ll®n. îMfâiV-‘j>*fcMfrei de? anirrtàpe de. dtffiScfeéfeS)
efpèces. Le. lied ‘de ce fpe&acle'. étbiti l’amphiV‘
deTIôsaèAÎ’&t^oés ïfe'rteé ^ d e ^ îohp>4arK'
lufquîau temas dei Pérupe^iir Jiiflideo ^^tB;#é^.
gnoit dans lefixièmé fiè’cle. 1 ;
" Quelques autêûrs'èônPdhdêqt' patrearpéavec
\3 fylv e ; mai? il y a cette; différence entre ce's
deux;djyértr|fëmens pubfics , que le panedrpé «bit'
un c'Oidbàf'cpjftjre' lél'.bêt:? ,'qui fe faffoit d-ans
Pam.'-ilfftPiérfirë v&'q i/e l^j^'A'r'étoir ûné éfpècd“
de thalfe jgpCjL'on ,r,eprefentoit dans le ch'qge;
Dans htpuncdrpèK c'etoient des fioînrnes gagés-
quvroewÆkittoiU'ne, & dans taf frftVe, c'étfl&fl“
peuple qui'îch»fiait au mitku d ’iÿ e .fo rê t artifit
^ T i t ^ d .
P A N C T l f c " i
1,’Arabie. Dodoré de .S iale (tL. fr. e. 41*. ) dii?
qu’e’.re-^tiâtt habitée par des naturels du pays ,a p j
fpiWèrdpanehaé , & par des étranger s, adéank-e-s.^
indi&ns.j-'ferétojs 8c fcyi-hes.-ill place dans'cet-te-.île
iine-vitle-célèto',.nommée J?.qw«>,*doqt les
bitaiis éepientles plus heureuxhomihes duimonde.
Mdhenreufement Faudra, le*boidfe'm; de fes
habitSns, & file même^tle Fanchét, fiEfi'ïf’qyè 1§
ixmple'-magpffidut^de J'-1 pitéj-T9 dhylien', finir 'été
fbrgés^pâr d'ingëhieùx E v t^ ^ â l 'q u e ‘D^rdoèê
de ^Sicflé1 a cbpiéî^Bvhernère pe’griît é tfoe île
comme Une terïe'dëficféiife, tin paradis térreftrë,
où fe trouVoient des- richéfiîes • îfhmènfes, 8c qûi
n’^halé-itique-des parfums.
C-tHSmtiquf-, pitfaue/cofrtémpotaîn dû phrlo-
fephe<'mefi'éfiien 'où1 -Thégéates , fe fiàr'ÜiûV Êday
fofihène-, mir-ént'ëûx-naêines 'làFhn'chéï au notfib’fe
des fables-, 8é'ptbù^èfêhftqire'-ç1 un- fiction.
Pô^b?en éfoif‘^ernéfhêiTÎI^mfvlTiïtl PH ’
Jerque dérfï<é;%iâè^' pîfê’-'Pb'itt'hée1' a p é
jûfqu’t i fén %èmps; aux. rêche'ïCllésMcs nàvièàtèh^
pt>ecs 8i bâvbSrès/- -
(xjuiCT-n oiir pas cru aeyom mtmquw
o orner leurs ouvrigés de cette région
s j'en si pour témoins ces beaux vers de Virgile
dans f<& Géorgiques ‘ -
|. S e d n e q u e meiorum, f y l v s ditljfîma terra..
j , {fee palcher Gauges,, atqw aura turhidiUf Meprtus 3j
IaüÿipéiJtdll»cérterti} ‘nrèfr.a&édl.dfr 'In d î,‘
Tatifque tkwjf&ife. Panchaia dives ur«n/a.s ’
; Cependant ni l'opiilente Médie.>.ni le pays ar-
rofé-'par lé 'Gahgé, -ni -les- bïVrds de l'Hérmus dont
les flots-rowtefit diéilîbr, ni. jTifdé;,-Si-lé pays dés
'bÿùftèmk'i n#Jàî:-£êrtil«- FtinWaife où et-olt l’éfii»-
icéftSÿ- ti'âppfetehtfifTpfS- dés^-'campagnes d'Italie.-'
[ceux qui fiqfbipElt ùjue fôrre, dé gâteap appelle-,'
VpdMfkréftum -idol fqïnil de *r<wy tout^
CfflRMgïWftt^ffoyep I s o ld e rprécédent.
I ’PANC-LApïE!-y*-fet'é-célébHé'e-t;pàr les^éhodiénd-
:dés- vi|tté§/©ë*!foffi;
ït o »®!^f l r a m S u ë ' ^ ÿ s y B j f l
P À N C R ’A C Ç » exèrace gyrhniqùe,, forçié de
!®ùîtdinmi|p-' 8c dfcTa lùtfe tSpboiée,
l-tx“tc 11fe fôft--eftprY de tahéion corps,
comme 4'^rd|qp£ le tnot grec. Ainfi la ! u11e & 1 e
|dijgilat; réuni?"t Efiprqqiçq|je pafteéqgi, iCémgtui^f,
[ tojt'lcsi iëjcqurs. & les çoqtoifiçjjs fie la lutte, ,fev
pugilat .Çart. de, poqter les qqups avep
Yucées" &r ceta-i-^qe,,,^' évqep. Dans la lutte , ili
p exq-ft pas p*èrfiiis de^j<uier des pôifigs ,* jii dans
•fe ipqgiiat ; Dàbx lopa^raefy. au jçcjttdroit.
d'çmPWer, routes .les jfer-
I Wd;u4^s
goUVoit.erefef^V ÿ^qcer poor Aii^^jjoferfqv-
' cours dl^mn'gs & des pieds, mê-nfe des denfs fe»
deCbp-gMi'j 8c d’oqfefit.qùe cfe,,ccjmbi't'n'’’e.tbit rii
ifrtfins'ciarigeféùx Y dfWôîns tbrrîBle*quc les deux
pucieh
AtdéhISn' bu 'Afiràchibn , Stifttè^àüXfêhx
olympiques, fe/Yenrânr.pfès d'être füffoqùé par*
'foiVadvqrfînre qüi FaVcric faifi àlagorgei rriafsdoriir
H avdit attrâ‘pé!'lê p e d , lui dafli ürt’dfes ortèifii-î
8e par l'eXlrêmé doulfilir qu’ il làl- fit', l'obHgfea «1
defirandef cftattlèfdDanS-xètlrtfianttnêlne, Affa-
ch’ofi expirk. -Les- aganm+iètes« lé CSÛroriFièrent f
8*. o'n.Je proclapia vainqueur, tç.utmort qu'ij çt.qir. ’
PÇféft,i-are':â" fa'it là 'défcripiion d’Un tableau qui '
fëpté®%ïïçèl^àV^tW:e< •
- L'e'cjéithoat cfii’^dUtéaeê ffit àdtïiré aux.j; nx-olyin^,
piques‘dàns : là vîng r-'h u i ciè fn e; oly m , fe lé
■ pîmkv. qttf'iffh’-' nSêtîft le 1 jd ix » ’ fut-le fjiracufaifl
V v v ij