
par coeur les longues généalogies qu’ils
avoient apprises tradilionellement; quelques
uns cependant les ont rais par écrit pour
en fixer mieux le souvenir. L e Leabhar
Decirg ou livre rouge qui appartient à la
famille de Clan Banald est un de ces
recueils historiques et généalogiques écrits
par les Seannachies des Macdonaids.
Le Gàël le plus pauvre, le plus petit
des pêcheurs et des bateliers d’un Laird, se
croyoit aussi noble que le chef même , il se
regardoit comme gentilhomme et vouloit
etre traite ainsi. La coutume qui exista toujours
chez ces peuples de désigner un individu,
non seulement par son nom et son
prénom, mais par ceux de son père et de ses
ascendents ( i ) , existe encore de nos jours.
Dans une déclaration faite en 1800 devant
le juge de paix de l ’île de Barra par Laiich-
lan Mac Vuirich descendant des Mac Vuirich
, Bardes héréditaires des Clan Banald*
cet homme est désigné Lachlan Mac Neil;,
(1) La même coutume existoit chez les Hébreux
et chez tous les peuples orientaux, » Orientales dit
« Jahn. » Nomini suo nomenpatris imo et avi, proa-
vi } atavi y etc. addujit ut ah aliis ejusdem ïiowjiïiis
viris distinguantur} p. 236.? Avçh» BxUi*
c m )
Mhic Li\chlain, Mhic Neil, Mhic Dhon-
nail, Mhic Lachlain, Mhic Neil Mhoir,
Mhic Lachlain, Mhic Dhonnail, doShloinne
Chlann Mhuirich. Ce qui signifie Lauctd an
fils de Neil fils de Lauchlan , fils de Neil,
fils de Donald, fils de Lauchlan, fils du
grand Neil, fils de Lauchlan, fils de Donald
de la famille de Vuirich ( i) .
Le Piper étoit aussi un des grands officiers
du chef, il ne payoit aucune redevance
pour sa ferme ; cette charge étoit
souvent héréditaire dans la même famille ;
ainsi les Mac-Karthers étoient toujours Pipers
des Macdonalds, et les Mackrummons des
Macleods. Il y avoit dans l ’île de S k y
deux fameuses écoles où les aspirans a
cette place venoient apprendre à jouer
de la cornemuse. Un des privilèges attachés
à la place de Piper, étoit d’accompagner
le fils ainé du Laird dans ses voyages. Le Piper
devoit connoître tous les airs propres à.
la tribu , et faire entendre sa musique lorsque
le chef étoit à table, lorsqu’il se pro-
menoit en bateau sur la mer ou sur les
( i ) Report o f the Highland Society o f Scotland
respecting Ossian Appendix, p. 275.