
» et pour toi i ô Corneille ! et ceci est pour
» to i, ô Aigle ! La divinité B e l , à qui l ’on
rendoit originairement ce culte, étoit l'esprit
du soleil ; suivant Hérodien. Belis chez
les Gaulois désignoit le soleil, astre que les
Bas-I »reions nomment encore aujourd’hui
Bel ; peut-être fif<>it*ce le dieu Baal des
Is raéütes; Grtiagach , ou le jeune homme
aux blonds cheveu* étoit aussi chez les Gaëls
tm des noms du dieu du soleil, l'Apollon
Chrysocomos des Grecs; On nommé encore
Pierres de Gruagach , ces blocs informes
que les Druidës avoient élevés sur les lieux
bù ils célébroient leur culte ; et la tradi-
tiori prétend qii’on faisoit sur ees pierres des
libations de lait;
Chaque grande famille des Highlands
avoit un génie tutélaire qui veilloit à là
destinée de chacun de ses membres. Lorsque
l’un d’eux étoit près de mourir j le
génie apparoissoit ou faisoit entendre ses
lugubres lamentations. L’esprit familier du
chef des Grants étoit une fée nommée
May Moutach , la fille au bras velu; elle
ànnoneoit toujours par sa présence ou Ses
cris, la mort du Laird of Grant, ou quelqiië
grand désastre qui menaçoit sa famille. 0
/
( 239 )
«n étoit de même du Bodach an Dun l ’Es^
prit cle la montagne pour les Grants de
Rolhemurchus. D’autres familles avoient des
iBenshie, vieilles fées aux cheveux flottans
et couvertes d’un manteau bleu ; elles prédisoient
par leurs pleurs, leurs gémissements
et leurs soupirs , la mort prochaine
de quelqu’un des membres de ces familles;
Ailleurs , une file de lumières diversement
colorées, vue dans la nuit, étoit le signé
d’un semblable événement, et sa direction
indiquoit le lieu des funérailles. La mort
d’un Maclean de Loch Buy étoit annoncée
à ses parents par l’apparition du spectr®
d’un de leurs ancêtres mort dans les combats.
On l’entendoit galoper le long d’unà
pente rapide, et il faisoit alors résonner là
bride enchantée que porloit son cheval.
A la croyance aux êtres surnaturels, aux
spectres et aux revenants , se joignoit chea
les Gaëls la superstition des présages. Il»
«voient des jours heureux et des jours malheureux
où ils n’osoient rien entreprendre;
Le 14 de Mai étoit censé malheureux, et
il en étoit de même pour toute farinée dût
jour de la semaine sur lequel il tomboiu
Lorsqu’ils partoient pour un voyage, ils